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    Rouges et blancs
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    3,5
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    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    85 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 juillet 2017
    Les Russes, encore un peuple qui n'a pas peur de remuer un passé pas forcément glorieux pour lui. Une collaboration avec la Hongrie qui se solde par un scénario que... Ah non, il n'y a pas de scénario, en fait : juste une succession échevelée de scènes très dures à relier entre elles qui constituent un patchwork ennuyeux de véracité historique. Par contre, quelles scènes ! Des longues, variées, même si la caméra est trop paresseuse pour les parcourir. Et à la base, une volonté de représenter la vérité des jeux cruels de la guerre, de ses contradictions propres et indépendantes de la politique (inter)nationale. Mais pour se mouiller là-dedans, il ne faut pas craindre les dialogues pauvres et les situations qui se répètent !

    c3porikrin.wordpress.com
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    124 abonnés 675 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mai 2012
    Un long métrage à l'esthétique somptueuse, à tel point qu'elle en ferait presque oublier son sujet dramatique : l'affrontement sanglant entre les Rouges bolcheviks et les Blancs impérialistes en 1917, à la frontière russo-hongroise. Effectivement Jancsó brosse avant tout un portrait de groupe, ses longs plan-séquences mettant en valeur la collectivité au détriment de l'individu. Si quelques personnages récurrents traversent le film (la plupart se font tout simplement tuer), ils servent plus à donner chair aux masses qu'à constituer une individualité en tant que telle. Jancsó nous montre ainsi les ravages de la guerre, son absurdité, sa cruauté surtout, principalement par les sévices subis, les humiliations et autres exécutions sommaires. Les civils sont d'ailleurs à peine plus épargnés que les militaires, et le film s'achève dans un bain de sang après maints renversements de situation. Tout comme les savants mouvements de foule orchestrés par le cinéaste hongrois, son point de vue impersonnel et collectiviste tend à déshumaniser son film : les hommes tombent comme des mouches, qu'ils appartiennent à un camp ou à l'autre, sans que jamais la caméra s'attarde trop longtemps sur l'histoire d'un protagoniste. Anonymes, les hommes et femmes mis en scènes se retrouvent au centre d'un conflit qui les dépasse, mais dont chacun se fait l'artisan avec un zèle terrifiant. Aux côtés une virtuosité technique admirable se révèle une vibrante dénonciation de la guerre, et fait de «Rouges et Blancs» un modèle du genre. Dommage que le propos n'ait pas été davantage approfondi, même si le long métrage de Jancsó se suffit amplement à lui-même. Un film essentiel du cinéma hongrois, qui préfigure ne serait-ce que visuellement parlant l'oeuvre du génial Béla Tarr. A voir sans hésiter! [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    Plume231
    Plume231

    3 424 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mars 2012
    Techniquement, le film déchire vraiment. Des plans-séquences de gros malade calculés au millimètre du millimètre sur tous les aspects de la mise en scène, un beau noir et blanc et un aspect sonore impressionnant. Miklos Jansco est vraiment un as de la caméra, il y a pas à dire. Narrativement, le film n'est pas loin de déchirer tout autant. Pas de héros particulier, d'ailleurs le mieux c'est de ne surtout pas perdre son temps à s'attacher à un personnage car il peut se faire fusiller à la minute suivante, pas réellement d'intrigue non plus juste une succession d'attaques et de contre-attaques où plus on avance plus on se demande qui sont les méchants de l'histoire. Des séquences très puissantes, un souffle épique et on se dit que le cinéma de l'Europe de l'Est regorge vraiment de beaux trésors.
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    94 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 mars 2012
    Les blancs, ce sont les soldats du Tsar. Les rouges, ce sont les Bolcheviks. Nous sommes en 1918, en pleine guerre civile, dans la vaste campagne de la sainte Russie. Aucune indication temporelle, on ne sait pas combien de temps dure l'action : une journée ? plus ? Après tout peu importe, elle est si dense que le temps se dissout devant elle. La mise en scène virtuose de Miklós Jancsó est une succession ininterrompue de plans-séquence : la caméra commence en plan large pour découvrir le décor, puis les personnages que l'on voyait au loin s'en rapprochent progressivement. La caméra les suit un moment puis les abandonne selon les évènements. C'est ainsi que l'on fait connaissance avec les personnages, qui sont plus des figures que des personnages à proprement parler : il y a le cosaque violent, l'officier magnanime, le communiste sans scrupule etc. On ne connait des personnages que leur visage, et jamais on ne les nomme. Pour renforcer la puissance historique du récit, le réalisateur a fait le choix de ne l'accompagner d'aucune musique, mises à part une surprenante scène de bal en pleine forêt, des chansons et la fin jouée au clairon. D'autre part, l'intrigue purement visuelle supprime toute idée de dialogues : seuls quelques bribes de phrases et des interpellations. De simples murmures accompagnent les exécutions : ni cris de terreur, ni sanglots. On est complètement plongé dans l'Histoire. Le titre prend son sens avec les retournements de situation incessants : tantôt ce sont les rouges qui ont le dessus, puis les blancs etc. Et dans les deux camps se trouve une part égale de rancœur et de cruauté. Seules, quelques infirmières, par leur neutralité, ont à subir la pire des conditions : devoir séparer les rouges des blancs, c'est-à-dire condamner à mort la moitié de leurs patients. L'une des scènes finales du film montre une vingtaine de révolutionnaires marchant héroïquement face à toute une garnison d'ennemis. Fresque épique parfaitement maîtrisée, Rouges et blancs est à mes yeux l'un des films les plus impressionnants jamais réalisés.
    Parkko
    Parkko

    132 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 janvier 2012
    Le titre résume déjà le propos du film de Miklos Jancso. On est là dans une bataille de couleurs, lignes de pions rangés où au final nul n'est réellement meilleur ou pire que l'autre. Juste la bêtise même de la guerre, l'absurdité du combat et de la violence où l'individu disparait au profit d'idéologies.
    La mise en scène est soignée, fluide et inspirée. Il y a une vraie composition dans le cadre, avec des éléments qui se nouent au premier plan, au second, au troisième. L'action se regarde à plusieurs niveaux. C'est très réussi. En tout cas cela m'a donné envie de découvrir d'autres films du réalisateur.
    Anaxagore
    Anaxagore

    114 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 octobre 2006
    Très, très remarquable! «Rouges et blancs» (1967) évoque l'affrontement, au lendemain de la révolution de 1917, sur la frontière russo-hongroise, entre les révolutionnaires rouges, auxquels se sont joints des volontaires hongrois, et les troupes gouvernementales, les blancs, décidées à les écraser. L'histoire n'est en réalité pour Jancsó qu'un prétexte pour illustrer, comme dans tous ses films, les rapports de pouvoir et d'oppression entre dominants et dominés. Le propos du réalisateur, réaliste socialiste repenti, est donc exclusivement politique, et en cela plutôt limité. Il s'agit toujours de dénoncer le totalitarisme (secrètement celui de l'URSS) et d'exalter la liberté. Mais c'est la mise en forme de ce contenu, géniale et d'une originalité absolue, qui justifie la pérennité de ce cinéma. Jancsó élabore ses films à partir d'un nombre, toujours très réduit, de longs et larges plans-séquences, à l'intérieur desquels s'affrontent le groupe des oppresseurs et celui des opprimés. Les jeux de domination, d'humiliation, et enfin de mise à mort, donnent lieu à de savantes chorégraphies minutieusement réglées et agencées dans le cadre avec un sens souverain des rapports de force. Héritier en cela d'Eisenstein, Jancsó réalise un cinéma rigoureusement collectiviste où les individualités se réduisent à représenter le groupe dont elles sont issues. Toute forme de pathos est par ailleurs radicalement bannie au point que l'ambiance en devienne étrangement glacée. La virtuosité est toujours éblouissante et la photographie, ici en noir et blanc, superbe. «Rouges et blancs» constitue, au-delà de son propos historique contingent, réduit, voire un peu partial, une excellente illustration du style inimitable du réalisateur hongrois.
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