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Synopsis
Yvan, dealer de voitures vintage, la quarantaine colérique, surprend le jeune Elie en train de le cambrioler. Pourtant, il ne lui casse pas la gueule. Au contraire, il se prend d'une étrange affection pour lui et accepte de le ramener chez ses parents au volant de sa vieille Chevrolet. Commence alors le curieux voyage de deux bras cassés à travers à un pays magnifique, mais tout aussi déjanté.
Chaque magazine ou journal ayant son propre système de notation, toutes les notes attribuées sont remises au barême de AlloCiné, de 1 à 5 étoiles. Retrouvez plus d'infos sur notre page Revue de presse pour en savoir plus.
La "belgitude" des choses, de (et avec) Bouli Lanners. Un "road movie" dans le "plat pays", avec un bricolo qui va aux "States" acheter de vieilles américaines et les retape pour les revendre en Belgique, Ivan, et son improbable compère d'occasion, "Elie" (Didier, en fait). Avec des rencontres insolites, et une grande nostalgie (familiale) au bout du chemin. Ce court "Eldorado" (1 h 15) s'articulant entre un prologue en flamand assez abscons ...
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Marc Taton (Belgique)
23 abonnés
484 critiques
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5,0
Publiée le 8 septembre 2014
Ecrit et réalisé par Bouli Lanners (aussi talentueux devant que derrière la caméra) "Eldorado" se révèle être un excellent road movie qui sillonne une Wallonie made in USA, on est bien loin de l'image habituellement donné de cette région et ca fait plaisir ! Le burlesque est tout aussi présent que la drôlerie (le clin d'œil cinglant à Alain Delon est tordant) et l'émotion dans cette aventure humaine qui nous raconte un moment de vie ...
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MC4815162342
343 abonnés
1 489 critiques
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4,0
Publiée le 6 août 2014
Le génial comédien et réalisateur Bouli Lanners sortait en 2008 ce road movie fort sympathique, Lanners est un acteur que j’apprécie beaucoup et que j'aime voir chez Dupontel et ailleurs, mais j'aime aussi le voir derrière la caméra, son récent "Les Géants" est très sympathique également mais je pense avoir préféré ce fameux "Eldorado", une aventure très plaisante à suivre porté par Lanners lui même en compagnie d'un très bon ...
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Skipper Mike
58 abonnés
650 critiques
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3,5
Publiée le 22 août 2014
Road-movie apaisé à la photographie splendide, "Eldorado" bénéficie d'un duo de personnages original et touchant, dont les dialogues disent quantité de choses sur la vie. L'histoire manque un peu d'enjeu, dans le sens où le principe du film reste plutôt simple : on a droit à une succession de scènes insolites et de rencontres avec quelques « freaks », ce qui peut provoquer une certaine lassitude, l'avantage étant que le dénouement en ...
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Si l'histoire de ce film est fictive, elle reste néanmoins inspirée de faits réels mélangée à des moments de pure invention. Bouli Lanners, le réalisateur est rentré chez lui une nuit et a surpris deux cambrioleurs, l'un caché sous le lit, l'autre sous le bureau. Un moment de vie improbable qui a construit l'univers de ce film.
Devant et derrière la caméra
A l'origine, Bouli Lanners ne devait pas jouer dans le film, mais c'est son producteur Jacques-Henri Bronckart qui a lancé l'idée et l'a convaincu.
Abonné aux seconds rôles
En parallèle à son métier de metteur en scène, Bouli Lanners est un abonné des seconds rôles dans des films gros budget (Astérix aux Jeux Olympiques, Un Long dimanche de fiançailles), ou plus intimistes (Cowboy, Aaltra, Enfermés dehors, J'ai toujours rêvé d'être un gangster).
Vu hier soir sur Arte. Je dirai même tombé dessus par hasard sans rien connaître du film, ni de l'histoire.Intrigué, je l'ai regardé en entier pour savoir la fin et... Tout ça pour çà !!Alors peut-être que les films belges ne sont par pour moi mais là... 1h30 de perdue.1,5/5 par ce que je suis sympa
Dubesor
Je recopie ici ma critique :
Si on qualifie de réaliste un film dont l'intérêt se trouve décuplé dès lors qu'on le met en relation avec le réel, alors Eldorado est un film réaliste. Ce réalisme n'est pas du misérabilisme moralisateur, et il n'exclut pas non plus la comédie – pour ces deux versions, qu'on songe à ce qu'auraient fait du sujet un R. Bouchareb, ou par contrepoint, un C. Zidi. Eldorado, à la manière des films de G. Kervern et B. Delépine (Aaltra, 2003 ; Louise-Michel, 2008 ; Mammuth, 2010) parle des petites gens, marginaux et laissés pour compte, sans faire d'eux ni des objets de pitié, ni des working-class heroes plus qu'humains. Et cette profonde humanité avec laquelle Bouli Lanners filme ses héros – dont lui-même –, c'est aussi celle des personnages. Ils ont leurs failles – la faiblesse morale et la nonchalance d'Elie, l'absence d'ambition d'Yvan, les fêlures du passé de tous les deux – et leurs qualités : Elie demeure attachant, Yvan reste une caution morale et conserve toute sa dignité.Eldorado n'est cependant pas l'illustration de quelque thèse abstraite du style « Victimes et coupables dans la société belge post-industrielle », ni un documentaire déguisé, ni une « étude de cas » sociologique ou psychologique : c'est un très bon film de fiction. Il a sa construction, qui s'écarte de celle du road-movie classique en ce que l'on ignore comment se finit le voyage. Il a son système de personnages : un duo à la Quichotte et Sancho autour duquel gravitent une poignée d'autres marginaux, loin d'être des faire-valoirs, seconds rôles marquants issus de la même tradition que les trois films cités ci-dessus. Il a une musique fort honnête et – ce qui est peut-être plus important – une façon remarquable de mettre en scène le silence. Bouli Lanners sait ménager le rythme, presque automobile, de son film, fait d'accélérations – le coup du doberman –, de ralentissements – la nuit dans la caravane, la halte chez les parents d'Elie –, d'accidents, d'ellipses en tous genres. (Cet art du rythme, on le retrouve dans la façon qu'a le réalisateur de faire surgir la fin : une fin qui laisse ouvertes toutes les perspectives, qui ne clôt rien alors qu'il n'y a plus rien à ajouter.) Eldorado est un film d'artiste, car Bouli Lanners a la science du cadrage – impossible de faire une liste des plans marquants du film, mais on peut repenser à tous ceux de la scène du potager.Mais les meilleures surprises que réserve Eldorado viennent de ses dialogues. On est à cent lieues des dialogues soporifiques et pseudo-intellectuels de nombre de films français, et plus loin encore des dialogues habituels de comédie : pas un seul jeu de mots dans Eldorado, mais des répliques douce-amères (« – Il faut l'excuser, il a perdu son chien la semaine dernière ») ou faussement légères (« – Non. – Si », etc.) qui laissent le spectateur désemparé, parce qu'elles sont la voix de ce tragique quotidien, mâtiné d'absurde, dont Eldorado aide à déceler la présence dans un réel bien morne.
quetedugraal
Du vrai cinéma d'auteur, plein d'humanité et d'humour avec des scènes quasi surréalistes et des dialogues jouant avec l'absurde.
-cinecure-
Très humain ce film. Le "héros" qui préfère que l'on profite de lui en connaissance de cause plutôt que de laisser quelqu'un qui pourrait avoir besoin d'aide seul. Très jolie philosophie.Et Bouli Lanners filme magnifiquement son pays plat.
julienjulien
boulversant ouais !
kiwiiex
Très très bon film. Bravo à Bouli Lanners pour cette histoire tellement touchante. Je me ferrai un plaisir de le regarder à nouveau.