S'il est probablement moins punk qu'il n'imagine l'être, "Le Jeu de la reine" dynamite malgré tout le patriarcat et vient exploser l'Histoire constamment écrite par les hommes dans un puissant récit de sororité.
Par rapport à sa bande-annonce grossière, "Pas de vagues" se révèle bien plus nuancé et intelligent. Cette dénonciation virulente d'un système scolaire qui se refuse à prendre en compte la détresse des élèves et des professeurs essuie certes quelques maladresses, mais parvient malgré tout à bouleverser, grâce à une écriture sensible et une interprétation excellente (et la musique de Benassi Bros).
Si on a naïvement cru à un renouveau artistique chez DreamWorks après "Les Bad Guys" et "Le Chat Potté 2", "Kung Fu Panda 4" continue la descente aux enfers de DreamWorks, qui pourra malgré tout se consoler avec le box-office du film.
Plutôt que de reprocher au studio d'avoir voulu utiliser l'IA en postproduction, on devrait regretter qu'elle n'ait pas été affectée à la réalisation et au scénario : ce remake de Road House aurait certainement eu plus de personnalité.
"Immaculée" ose beaucoup, surtout dans sa dernière partie, au point où sa hargne anticléricale et féministe fait pardonner ses ressorts un peu faciles. Et Sydney Sweeney y est, comme souvent, fantastique.
En comparant les troubles identitaires de l’adolescence à une vampire qui rejette sa nature, le film d’Ariane Louis-Seize charme par la seule malice de son écriture pince-sans-rire. Mais "Vampire humaniste cherche suicidaire consentant" est aussi le portrait de toute une génération délaissée, joliment esquissée par sa symbolique fantastique, sa douce mélancolie et le brio de ses acteurs.
"Tiger Stripes" manque de subtilité mais offre un beau récit d'apprentissage et d'émancipation féminine jonglant entre le drame, la body horror et le conte fantastique.
Aussi irrésistible que son actrice Talia Ryder, "The Sweet East" fascine à chacun des virages narratifs de son escapade américaine. Une comédie rafraîchissante au cœur d’un conte de fées désenchanté.
Dans ce faux biopic aux accents tragiques purement manniens, "Ferrari" trouve son moteur dans sa surprenante morbidité. Un film étrange, mais passionnant.
"La Demoiselle et le dragon" tient à moitié sa promesse de départ et c'est bien dommage puisque c'est la meilleure partie du film. Le reste est beaucoup moins amusant, et encore plus oubliable.
Dans l'ensemble, In the Land of Saints and Sinners répond à tous les codes du film Liam Neesonnien classique au possible. Alors quand on découvre que le métrage permet de raconter un peu de la carrière de l'acteur, on salue la beauté du geste.
Le Successeur fonctionne surtout sur le mystère, et le choc. Une idée savoureuse et cruelle, qui condamne malheureusement la deuxième partie du film à perdre une (grande) partie de sa force.
Un film faussement original qui, sous ses quelques moments réussis, ne cache qu'une trame vue et revue à laquelle seul le parfum sud-coréen apporte un petit quelque chose.
Plus solide sur ses appuis et moins mécanique dans son exposition, Denis Villeneuve fait de Dune 2 un blockbuster élégant, où l'échelle épique se conjugue à l'intimité des corps et des personnages. Une approche faussement paradoxale, qui donne au film une ambiguïté politique des plus réjouissantes.
Que ce soit pour sa narration houleuse ou sa technique subjuguante, Le Royaume des Abysses est une déferlante qui pourrait ne pas faire l'unanimité, mais ne laissera certainement personne indifférent.
Quand Bruno Dumont pastiche la science-fiction populaire, c'est uniquement pour lui opposer sa vision d'une humanité fluctuante, spontanée. Au bénéfice d'une poésie grotesque ? Au prix d'un mépris du genre et de la conscience politique de ses sujets ? Nous-mêmes n'en sommes toujours pas certains.