Peu après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Antonin Peretjatko (La Fille du 14 juillet) part voir ce pays où est né son grand-père. Une vision de la guerre au plus près du quotidien et au plus loin de celle du journal de 20h.
Résurrection tardive et un peu brouillonne d’une franchise qui avait remis au goût du jour le zombie, 28 ans plus tard travaille son inscription dans le patrimoine horrifique britannique en troquant les zones urbaines pour un cadre rural tout aussi oppressant.
La Tournée raconte comment un acteur vieillissant, un réalisateur, une actrice douée en communication et une attachée de presse arrivent, au gré des avant-premières dans des communes de France, à faire de leur film sous-financé un succès. Un désastre.
Avant le triomphe programmé du prochain Nolan, c’est l’Italien Uberto Pasolini qui revisite le mythe d’Ulysse avec le duo Fiennes/Binoche. Loin de la fable épique, il livre un récit sec sur l’impossible retour de la guerre, lorsque trop de batailles ont été menées.
À travers son art, Michel Gondry continue de combler la distance qui le sépare de sa fille. Avec cette nouvelle salve d’aventures, sa déclaration d’amour n’en devient que plus facétieuse.
Biopic précoce et romancé de la formation rap belfastoise Kneecap, le film de Rich Peppiatt capte, et communique, quelque chose de l’énergie de ses protagonistes et de la complexité d’un territoire, mais au prix de facilités d’écriture et de mise en scène.
Dernier projet de Laurent Cantet, finalement tourné par Robin Campillo, Enzo plonge dans le trouble d’un fils de bourgeois à la recherche de son identité. Un beau climat d’ambiguïté, qui à la longue se dilue hélas dans quelque chose de plus littéral.
Une comédie rafraîchissante qui, placée sous la double tutelle du vaudeville et de la romance, cherche à réconcilier théâtre chic et scène populaire. L’ensemble est servi par des interprètes au diapason.
Entre esthétique soignée et immersion réaliste, mise en scène très maîtrisée et scénario fantastique décalé, Sister Midnight est un film déroutant. L’axe féministe du film, également source de contrastes, est intéressant. On aime ou on déteste.
Porté par un dispositif quasi instinctif et une écriture à la fois limpide et subtile, le premier film de Valentine Cadic est charmant de bout en bout.
Et si les paroles qui s’envolent pouvaient être retrouvées grâce au cinéma ? Mêlant enquête historique, politique et exégèse filmique, Les Mots qu’elles eurent un jour émeut par sa croyance en l’image, qui reste seule témoin quand tout le reste disparaît.
Comme autrefois Arnaud Desplechin (Roubaix, une lumière), Thomas Ngijol adapte en fiction un documentaire de Mosco Boucault ; manque ici tout ce qu’il en retranche, est de trop tout ce qu’il y ajoute.
Après trois films d’animation et trois séries dérivées, vous reprendrez bien un peu de Dragons ? Cette adaptation live très (trop ?) fidèle à l’original fait le job auprès du jeune public, mais sans prendre aucun risque. À voir en famille à partir de 6 ans.
Sans pathos, Lola Doillon signe un film juste sur la différence, par le prisme du couple, porté par une écriture fine. Une œuvre sensible, parfois trop didactique, qui interroge notre rapport à la norme.