De vain et assez conventionnel, le film devient une arme politique (certes sans finesse : on est plutôt du côté du napalm que du fusil de sniper) et un constat glaçant de ce qu’est devenu la société américaine.
Le scénario d’Andy Siara (son premier pour un long métrage !), férocement drôle, est de savoir émouvoir, sans s’interdire des fulgurances de fantaisie – vous n’êtes pas prêts pour J.K. Simmons -, et de donner à ses interprètes des rôles complexes.
Mieux structuré et équilibré que le trop foisonnant Un 22 juillet, le précédent film de Greengrass, La Mission réussit à se faire sa petite place aux côtés des westerns modernes essentiels.
Traité avec subtilité, le respect mutuel qui va unir les personnages transcendera leurs différences de classe, mais pas leur bienséance toute british – dans une forme, élégante et classique [...]. Mais dans sa seconde partie, le film commence à s’encombrer d’un grand nombre de rôles secondaires [...] et finit par délaisser son couple initial, jusqu’à s’égarer dans une romance anecdotique entre Lily James et Johnny Flynn.
Avec ce huitième film, le sous-estimé Rahmin Bahrani livre une fable aussi cinglante que grinçante : souvent drôle, parfois tragique, cette satire à l’acide sulfurique de la société indienne montre, du point de vue des laissés-pour-compte, les ravages du capitalisme et de la mondialisation, et les mirages qu’ils provoquent.
Malcolm & Marie souffre de problèmes de rythme [...]. Malgré ce défaut récurrent, il se dégage de Malcolm & Marie une énergie et une franchise revigorantes.
Car, aussi décevant que puisse être le film par son intrigue limitée, son approche réductrice de la science-fiction et sa représentation standardisée de l’action, il séduit sur un point : la relation qui se noue entre Thomas et Leo, incarnés par deux excellents acteurs, Damson Idris et Anthony Mackie.
Le cinéaste mêle habilement social et épouvante avec un sens du rythme bourré d’élégance, sans pour autant sacrifier les frissons : "His House" est un des rares films qui vous fera frémir cette année, grâce à ses jump scares bien placés mais surtout plein de sens…
Le film est donc moins émouvant qu’attendu, mais le travail d’adaptation atténue le discours politique très discutable de J.D. (le vrai) pour se consacrer, avec plus de bienveillance mais pas suffisamment de subtilité, à l’essentiel : le mélodrame familial.
Au-delà de la mise en scène élégante de Mundruczó, ce sont [les acteurs] qui hissent "Pieces of a Woman" au-delà de son étiquette de “film de festival”.
Mais quel dommage, alors, que Sibilia, tout affairé à tricoter ce qu’il considère peut-être comme une flamboyante histoire d’amour (spoiler : elle est sans intérêt), néglige son sujet : celle d’une utopie folle, absurde, poétique et enivrante.
La version en prises de vue réelles n’a pas la fantaisie du dessin animé (exit Mushu et le criquet) mais les personnages n’ont pas non plus la profondeur et la complexité qu’on pourrait attendre d’un film pour adultes, malgré tous les efforts déployés par Liu Yifei, l’actrice principale, qui a exécuté elle-même la plupart de ses cascades.
En s’inspirant de faits réels, le trio Arregi / Garaño / Goneaga livre une subtile réflexion politique, mais aussi et surtout une très belle histoire d’amour.
Dévoré par une jalousie maladive et frustré par une carrière languissante, un comédien trentenaire trouve du réconfort auprès de sa mère. Réalisateur, scénariste, acteur... Nicolas Maury porte toutes les casquettes pour un premier long métrage tout en délicatesse.
On ne choisit pas toujours ce qu’on est, alors mieux vaut s’en accommoder. C’est le petit message de ce dessin animé d’aventures très classique dans sa forme comme dans son scénario, qui réhabilite pêle-mêle les loups- garous, les caniches et les chihuahuas. Dès 6 ans.
Durant un an, M. Frésil a suivi à Annecy et alentours des enfants et leurs parents, pour la plupart réfugiés du Kosovo. Entre leurs rires, pleurs, insouciance et propos plus graves, elle nous amène à nous interroger sur l’iniquité de leur situation. Et fait mouche.