Misant sur les plans fixes, les silences pesants et les clairs-obscurs, ce film sait construire une atmosphère poisseuse et malaisante. Malheureusement, ces efforts sont sapés par un scénario fort prévisible et par un géniteur, pourtant joué par le charismatique Aidan Gilles de Game of Thrones, bien trop veule.
Dans une comédie noire, hilarante et speedée, Elias Belkeddar suit la cavale de deux malfrats en perdition. Reda Kateb et Benoît Magimel sont jubilatoires.
Jason Momoa réjouit en bouffon fantasque au sadisme maniéré. Ce n'est pas l'autoroute de l'ennui, mais un boulevard grand guignol. Furieux ? En aucune façon. Mais faste ? Certainement.
Ce portrait croisé naturaliste, presque documentaire, teinté de réalisme magique et signes ésotériques, de galériens bien intentionnés en butte à des siècles de spoliation et de marginalisation, a révélé un duo de réalisatrices étonnant : la comédienne et petite-fille d'Elvis Presley Riley Keough et l'auteur de clips musicaux et publicitaires Gina Gammell.
L'hommage au film de Friedkin est assumé. Au fond, la plus grande force du film, c'est sans doute de ne pas se prendre trop au sérieux, tout en offrant aux spectateurs sa dose d'effroi et de frissons…
Avec ses riches sonorités, ses résonances joyeuses ou inquiètes, Le Chant de la forêt a le pouvoir envoûtant d’un poème au long cours, qui épouse les mystères de la nature et « la patience du monde », selon une expression indienne.
Jarod Cousyns et Karim Leklou sont parfaits dans leurs rôles respectifs, mais c'est l'acteur vétéran Isaka Sawadogo qui emporte le morceau. L'ensemble est cohérent, bien mené, mais on reste quand même sur sa faim...
Chef cuisinier des premiers volets, James Gunn rehausse sa recette éculée avec des épices empotées dans les années 90. Il y a du Radiohead au menu, du Luc Besson en embuscade. « Malbouffe » pour amateurs uniquement.
Les efforts, les doutes et les douleurs de ceux qui, aidés par des avocats français ou espagnols, ont cherché à connaître le sort de leurs proches retenus dans les geôles de Bachar el-Assad. Plusieurs dizaines de milliers de personnes y ont disparu depuis 2011, assure ce film aussi poignant qu'éclairant.
L'humour saupoudre cette fable peuplée de sociétés secrètes, de phénomènes paranormaux, entre romance et thriller. Laura Citarella se croit tout permis. Elle a raison. Sous ses yeux, tout devient du cinéma. Dépaysement garanti.
L'humour saupoudre cette fable peuplée de sociétés secrètes, de phénomènes paranormaux, entre romance et thriller. Laura Citarella se croit tout permis. Elle a raison. Sous ses yeux, tout devient du cinéma. Dépaysement garanti.
Le cinéaste nimbe de sensualité son film, mais il y ajoute un halo de mystère et de fantastique. Car au cœur de ce premier long-métrage singulier, prometteur et stylé, qui rappelle parfois le Teddy des frères Boukherma, Simon Rieth a installé un secret en forme de malédiction.
Showing up est une satire empathique d'une communauté bohème arty, avec ses ateliers, ses vanités, ses ridicules. Kelly Reichardt se moque, mais jamais de façon ricanante, jamais en surplomb. Elle ne se cache pas d'appartenir à ce monde, celui des créateurs, qu'ils soient géniaux ou pathétiques.