Sensible portrait d’un jeune homme au destin particulier, ce premier film dune jeune cinéaste mongole est aussi une élégie à la vie et à ses renoncements.
Avant Knit’s Island, l’île sans fin, le jeu vidéo n’avait jamais été filmé aussi amoureusement. Entre l’humour des frères Coen et la poésie de Terrence Malick, ce film, réalisé intégralement dans un univers virtuel, traite de jeu vidéo en ligne avec une rare intelligence et une passion communicative.
En racontant dans ce beau documentaire son parcours du combattant, le réalisateur Stéphane Carrel fait le portrait d’un homme et d’un artiste. Mais aussi celui d’un athlète à la vocation précoce et qui, comme il l’admet, a poussé trop loin son propre corps pour rester une étoile.
Le quatrième film d’Alex Garland n’est pas toujours à la hauteur de son imposant sujet. Mais quand il l’est, il l’est vraiment. Et il redonne la place qu’elle mérite à une grande actrice : Kirsten Dunst.
Avec cette fable réaliste, Ryūsuke Hamaguchi donne à sentir l’équilibre sans cesse menacé de nos écosystèmes et de nos existences, et signe un film sublime, récompensé du Lion d’argent à Venise.
Tous les éléments et toutes les injonctions de notre époque en pleine révolution sont habilement et intelligemment amenés. Pas une once de pathos, ici, mais des tonnes de lucidité et d’humanité.
Insolent en diable, ce premier long-métrage venu de Malaisie réjouit. Il raconte avec malice, et amour du cinéma de genre, la mutation adolescente et la féminité triomphante. Et révèle une jeune cinéaste qui n’a peur de rien : Amanda Nell Eu.
Thierry Klifa, marchant sur les traces de Family Business de Sidney Lumet, mêle des éléments de comédie policière, de romantisme et de burlesque. Sur un fil, en équilibre instable, la légèreté comique et la gravité funambule se donnent le bras.
Œuvre chorale portée par l’extraordinaire Irène Jacob, Shikun est un immense film de la déambulation, où se croisent et s’interpellent les langues comme les désespérances. C’est aussi une fulgurante relecture du Rhinocéros de Ionesco, entre thriller philosophique et film de monstre.
Dernier film de Terence Davies, cette biographie d’un poète britannique est un must. Elle emprunte tous les chemins du cinéma pour déclarer la guerre à la guerre et aux préjugés.