"Simón de la montaña" est une drôle d’aventure. La révélation fascinante d’un cinéaste qui regarde de biais la réalité du monde, et offre le portrait réjouissant d’une jeunesse revigorante.
Un film étrange et troublant, une élégie qui nous traverse par sa beauté pure, comme si l’on humait la douce odeur des foins, comme si l’on sentait la douce caresse de la lumière.
Renversant de beauté, traversé par un amour fou pour ses personnages, le premier long-métrage de Mo Harawe contient des scènes et des images inoubliables.
"Cassandre" est libre, riche, débordant, comme l’intériorité des personnages, comme la créativité avec laquelle Hélène Merlin donne à voir, entendre, ressentir dans sa chair le phénomène de dissociation. Restituer ce qu'on peut si difficilement décrire ou expliquer, c’est finalement le rôle de l’art. Réussir à le faire tout en cultivant le décalage, l’espoir, et un humour grinçant sans faire de concessions, c’est un talent.
À l’image de son héroïne, "Aimer perdre" est un film dont on se dit, au début, qu’il pique les yeux et fait mal aux oreilles. Cinq minutes et déjà quelques blagues bien senties plus tard, cela est entièrement porté à son crédit : on en veut plus du qui tâche ! Et puis sous la surface grossière (parfaite cohérence entre fond et forme), il y a une fine qualité d’écriture, une belle attention aux détails.
Cent trente ans jour pour jour après le premier film Lumière tourné le 19 mars 1895, ce documentaire conte sur grand écran le cinéma inventé, déployé et éternel. Magique et bouleversant.
Dans ce premier long-métrage imparfait, mais généreux, nous avons été sensibles à l’amour que la jeune réalisatrice porte à l’ensemble de ses personnages, à la générosité dont tous font preuve, à la grande drôlerie des dialogues et à la bande originale signée Dom La Nena.
Caméra d’or au dernier Festival de Cannes, "La Convocation" (anciennement titré "Armand") du Norvégien Halfdan Ullmann Tøndel séduit autant qu’il dérange, et nous interroge : ce jeune et talentueux cinéaste aime-t-il ses personnages ?
On pensait que Luca Guadagnino ne ferait pas mieux ni plus émouvant que "Call Me by Your Name". C’est pourtant chose faite avec son nouveau film, "Queer".
Dans ce deuxième long-métrage, après "Tout ce qu’il me reste de la révolution", Judith Davis examine et déconstruit divers systèmes de domination, auxquels elle oppose la force du collectif : sans angélisme, avec une bonne dose d’humour - y compris d’autodérision - et de l’espoir, malgré tout.
Difficile à définir, intangible, insaisissable, la délicatesse au cinéma est rare et précieuse. Elle est au cœur de "L'Attachement", et en fait le sel.
La réalisatrice de 'Pianoforte' (1984) évoque avec circonspection et tendresse sa relation souvent déconcertante avec son père, Luigi Comencini, cinéaste apprécié de tous, mais pater familias peu communicatif. De son enfance à sa maturité, elle nous offre une belle et intègre transcription des souvenirs souvent très contrastés qu'elle a gardés de son père tant aimé.