Arrow, la série qui se tira une balle dans le pied, ou, comment l'Arrowverse a tué Arrow.
La série avait très bien commencé avec une première saison prometteuse. Hélas, ses promesses n'ont pas été tenues par les saisons qui lui ont succédé et dont le niveau va de médiocre à mauvais.
Au point de départ, on a un Zorro des temps moderne, avec un côté moins lisse, plus sombre. Le justicier n'hésite pas à blesser, voire tuer quand sa vie est en danger. Les flash-backs nous le parcours qui a transformé un play-boy en redresseur de torts. Le personnage va de désillusion en désillusion, garde jalousement son secret et se place dans le collimateur de la police. Même s'il s'agit d'une adaptation de Comics, tout est relatif, on reste dans une ligne "réaliste".
A la dernière saison, on termine la série avec une pléthore de personnages de fantasy dans un gâteau de guimauves enrobé de chantilly.
La saison 2 marque une baisse de qualité et présente tout ce qui va miner la série. Un personnage secondaire dont le parcours est la caricature d'Oliver Queen, aussi rocambolesque que peu crédible et qui sortira assez vite de la série pour aller alimenter un spin-off.
Le scénario de la saison 3 est éclaté au sol, tant pour l'arc narratif du présent que pour le flash back. On accumule incohérences internes, bons sentiments, choix douteux et on revoit se pointer un thème qui va devenir récurrent : la cité est menacée pour punir Oliver.
Ouais mais bon ... ce qu'on attend d'une série de super-héros c'est qu'il combatte le crime pour lui même et pas ses ennemis personnels qui lui en veulent personnellement. . De plus on introduit un méchant qui ne fait pas partie de l'univers de Green Arrow, c'est quelqu'un qu'on a piqué à celui de Batman.
La saison 4 est digne d'un dessin animé. Elle introduit un thème qui va devenir un memme. On passe du super-héros qui ratatine tout seul avec un arc et des flèches une vingtaine de gars armés jusqu'aux dents à un super-zéro, suivi d'une équipe de sous-fifres interchangeables qui se font ratatiner par un grand-super-méchant. Les flèches de l'archer ? Aussi efficaces qu'une piqûre d'épingle. Plus les saisons passent moins le héros est puissant. C'est devenu un gros nul qui fonce dans les pièges en sachant que ça en est, qui ne voit pas ce qui se passe sous son nez
et qui en viendra à demander l'aide des forces de l'ordre pour vaincre un simple mafieux.
Quant aux flash-backs, après être passés de l'incohérent au ridicule, ils finiront par trainer le héros dans la boue
en faisant de lui un gars qui a tué et torturé pour le plaisir.
Besoin de prendre du recul, de ranger la capuche au vestiaire, besoin de la retrouver, discours dégoulinant de guimauves, disputes dans l'équipe pour des motifs dignes de cour de récré, rien ne nous est épargné pour mieux nous plonger dans l'ennui. On attend en vain la saison qui va rattraper la précédente, elle ne vient jamais. Le zéro sombre de plus en plus bas
au point de se livrer aux forces de l'ordre quand il ne parvient pas à venir à bout d'un simple mafieux sans aucun pouvoir magique ou métahumain.
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Alors on se demande bien, par quel miracle une sorte de catcheur intergalactique lui demande en fin de parcours de sauver l'univers ! Mais il est nul et il est ... bête, pour rester poli.
En saison 7 les flash-backs sont remplacés par des flash-forwards : des incursions dans le futur. Mais comme l'Arrowverse ne sait pas gérer le paradoxe du grand-père dans les voyages dans le temps, les incohérences s'accumulent comme des guimauves sur un bâton de brochette.
L'Arrowverse, parlons-en : l'un des clous de cercueil de la série. J'aime beaucoup la série Flash et Barry Allen. Des petits cross over entre les deux séries tout début, ça ne fait pas de mal. Mais on se rend compte assez vite que ces cross-over sont là aussi pour créer d'autres mondes et d'autres séries. Et les choses se compliquent quand un arc narratif débute dans l'une de ses séries, se poursuit dans une autre et se termine dans une troisième.
Or des éléments cruciaux de l'histoire du héros, ou du zéro, se passent ... dans une autre série !
Oliver se marie et meurt dans une autre série que la sienne.
. Il faut avoir recours à des renseignements sur la toile pour pouvoir visionner un arc narratif en entier et encore ... Comme je regarde la série sur Netflix et que Catwoman ne s'y trouve pas, j'ai dû lire des résumés sur la toile ou avoir recours à des vidéos YouTube pour combler le trou dans une narration importante. Ces chers réalisateurs n'ont pas toujours daigné mettre un récapitulatif des épisodes précédents dans le suivant.