Orphelin de Breaking Bad depuis la fin de l'année 2013, c'est donc avec beaucoup d'amertume que j'appréhende une nouvelle série avec l'espoir terne et enfoui de retrouver cette même connivence que j'ai pu avoir auparavant avec Breaking Bad. Mais c'est bien évidement c'est perdu d'avance...
Mais détrompez-vous ! Alors que, grand paroissien de Matthew McConaughey (Contact, Killer Joe, Le Droit de tuer ?, Dallas Buyer Club, La Défense Lincoln, Le loup de Wall Street, ...), j'ai étais avisé d'une nouvelle série d'anthologie, de la chaîne HBO, mettant en scène ce dernier ainsi que le fils d'un tueur à gage : l'acteur Woody Harrelson (véridique) loin d'être amputé de talent (Tueurs Nés, Zombiland). Je n'ai donc pas hésité à m'aventurer dans ce polar/thriller sombre à l'ambiance lancinante et au casting embelli, un cocktail assez prolifique au cinéma (Mystic River, Seven, Prisoners).
La première chose qui interpelle, c'est son générique, qui en ferait presque oublier que celui de Games of Thrones reste indétrônable, musique country mélancolique, ombres et reflets des personnages principaux défilants dans des postures abscons, un prologue assez emblématique de l'univers de la série. S'en suit alors un ficelage narratif minutieux entre deux chronologie : l'interrogatoire des deux détectives en 2012 et leur enquête sur une affaire de meurtre en Louisiane en 1995.
Mais cette série n'a rien à voir avec la plupart des séries policières américaines aseptisées, tout d'abord le format (un peu moins d'une heure par épisodes) puis toutes les réflexions exogènes à l'enquête : le bien, le mal, la religion, la prostitution, l'amour, l'adultère, le nihilisme, la solitude ... Tous ça porté par un duo de personnages exhaustifs, hétéroclites, convaincants et bien développés ainsi qu'un univers et un scénario réaliste se réfutant de tombé dans la toile du manichéisme.
Bref, allez voir "True Detective" ne serait-ce juste pour découvrir le personnage de Rust Cohle, une sorte d'hybride entre Sherlock Holmes et Tyler Durden, interprété par l’incommensurable Matthew McConaughey.