Avis True Detective - Page 5

La seule chose qui dessert légèrement cette série, c'est son côté difficilement accessible de prime abord : en effet, l'intrigue est très classique et pas immédiatement passionnante. Pourtant, à condition de s'accrocher et de ne pas se laisser parasiter par d'autres occupations ou préoccupations durant le visionnage, on se rend compte qu'on a bien à faire à un ovni et un chef d'œuvre. On a plus à faire à un film qui s'étale en huit épisodes qu'à une série. L'œuvre est réellement l'aboutissement d'une vision artistique d'ensemble et commune au scénariste et au réalisateur (le même durant toute la saison). C'est un thriller poisseux, suffocant et parfois malsain, magnifiquement mis en image dans la moiteur de la Louisiane. L'intrigue s'étire sur vingt ans, progresse lentement, nous égare un peu. Les dialogues oscillent entre lyrisme, contemplation et réparties cinglantes. Les personnages sont brisés, parfois détestables, souvent misérables ; leur cynisme prête même à rire occasionnellement. Enfin, la grosse claque, c'est l'intensité de l'interprétation de Matthew McConaughey et Woody Harrelson.

Série originale où chaque saison est une histoire à part entière. La saison 1 est exceptionnelle avec un Matthew Mc Conaughey au sommet de son art. Hate de voir la deuxième saison.

True Detective est une très bonne série. True Detective participe de la révolution télévisuelle débutée il y a quelques années. Mad Men, Breaking Bad, Boardwalk Empire, Game of Thrones ont posé le socle de séries d'une qualité quasi cinématographique dans le soin apporté à la photographie, à la réalisation, à l'écriture, aux décors et aux costumes. Puis débarque Netflix avec House of Cards. En plus de la caution Fincher (qui réaliste le pilot) c'est le casting qui devient Holywoodien : Kevin Spacey, Robin Wright, Kate Mara. True Detective fait un pas de plus en étant la première série ayant un réalisateur unique pour toute la saison afin de garantir au mieux la continuité artistique.

Maintenant qu'on a situé True Detective dans l'Histoire des séries, parlons donc de ce qui fait réellement les qualités et défauts de cette séries.

Dès les premières minutes, et tout le long de la série, Cary Fukunaga, jeune réalisateur talentueux qui a rencontré un certains succès publique et critique pour "Jane Eyre" et surtout "Sin Nombre", créé une atmosphère bien particulière. De ces paysages de Lousianne et de ses Bayous se dégagent une humidité froide et pesante. Un voile de tulle grise et délavée semble filtrer son image et instaure la sensation d'un monde où le mystique se mêle à une réalité plutôt sombre et pessimiste.

Dans ce monde, nous suivons donc l'interrogatoire de 2 anciens flics qui ont enquêté sur un meurtre qui se révèlera l’œuvre d'un tueur en série. Si l'histoire est somme toute très classique (un peu de culture vaudou, un peu de religion, quelques notables impliqués, etc.) et que le principe du récit flash-back est désormais une narration bien connue, c'est dans l'écriture des 2 personnages que se joue tout l'intérêt de cette série. Nick Pizzolato (créateur et scénariste) l'a confessé : les tueurs en série il s'en fiche. Mais peu importe. La série n'est pas tant une enquête policière qu'un portrait de 2 hommes, de ce qui les anime, les construits et les détruits. Pizzolato apporte donc un soin tout particulier à décrire ces 2 hommes. Rust Cohle, brillamment interprété par Matthew MacConaughey, est un homme solitaire, presque asocial, fin psychologue, profondément meurtri par la mort de sa fille et qui en a construit une vision particulièrement cynique et pessimiste du monde et en particulier de l'être humain. En comparaison, Martin Hart, excellent Woody Harrelson, fait figure d'homme affable à la petite vie stable et bien rangée. Presque M. Tout-le-monde. Mais petit à petit on verra qu'il n'en est rien, qu'il a lui aussi ses problèmes (alcool, colère, infidélité) et ses contradictions. Il y a un côté Ellroyesque (Ellroyien ?) dans ces 2 personnages de flics sombres, torturés dont la morale n'obéit pas aux standards.

Avec des dialogues remarquables, on se prend notamment à attendre la prochaine idée philosophico-dépressive de Cohle, des personnages forts et une réalisation maitrisée : ce plan séquence de 6 ou 7 minutes à la fin de l'épisode 4 parcourant plusieurs maisons et traversant plusieurs rues, collant au plus près de Cohle est d'une immersivité dingue et je n'ose même pas imaginer tout le travail de préparation amont, HBO nous offre là une très belle série. On espèrera pour la saison 2 avoir un meilleur équilibre des personnages (le personnage de Cohle est quand même le plus fort de ce binôme) et une enquête qui soit un peu moins classique et dont les tensions dramatiques soient un peu mieux mises en places (les 2-3 premiers épisodes ont un peu de mal à nous impliquer totalement).

Une très bonne série à conseiller à tout ceux qui aiment les séries psychologique (n'y cherchez pas trop d'action, il y en a mais ce n'est pas son point fort) et à tout ceux qui penseraient encore qu'une série c'est du sous-cinéma. A ceux là je leurs dis de s'ouvrir, le monde évolue.

Une enquête corrosive, intrigante, qui s’appuie sur un scénario détaillé, fouillé et captivant, avec un prime une distribution soignée et un duo impeccable. Indéniablement, la force de la série s’appuie sur son format 8×55min qui maintient sans cesse l’intrigue avec des épisodes oscillant entre polar, thriller et traque... sans a aucun moment verse dans la facilite. A voir absolument.

Le pilote de True Detective est très réussi, voir trop réussi, et c'est peut être cela qui en fait son seul point faible. En effet, la mise en scène glaciale et aussi pessimiste que le plus charismatique de ses personnages semble parfaitement se mêler avec la pauvreté de champ recherchée par le réalisateur, dans un décor reculé sans chair et presque sans vie de Louisiane. Dans une série, on n'avait jamais vu jusqu'alors un espace de réalisation (et de réalisme) au goût aussi amer tout en étant au service de l'adhésion du spectateur, ce pourquoi il est possible que l'on ne soit pas rapidement saisi par ses premières minutes. Cependant on s'y prendra vivement au fur et a mesure que ces personnages abandonnés développeront leurs tourments les plus sombres. Enfin, le seul défaut que l'on pourrait attribuer à ce pilote, c'est bien son style cinématographique, car l'image qu'il donne accompagnée de deux brillants acteurs de cinéma (Harrelson et McConaughey) nous fait trop vite croire en une narration cinématographique, c'est pourquoi lorsque l'épisode s'achève, quoique brillamment, on reste un peu sur notre faim. Mais cela saura sûrement se régler au fur et a mesure que nous pourrons nous plonger plus amplement dans la noirceur mélancolique de cette nouvelle série lancée par HBO.

Un scénario entraînant, un couple d’acteurs qui révolutionne véritablement l’univers de la série, une digne réalisation, et surtout, des dialogues en béton armés, "True detective" débarque et mêle à la perfection le cinéma et la série, au point de s’imposer comme un maître en la matière.
Comment passer à coté de ce plan séquence (visible dans le 4ème épisode) hallucinant ; quelle précision dans la mise en scène, stupéfiant ! Le duo est simplement grandiose, leur jeu, leurs discussions, les émotions qu'ils nous offrent, on en reste admiratif. Cette obsession à vouloir résoudre l’enquête coûte que coûte, des années durant, peut rappeler la structure d’un certain, et néanmoins magnifique, "Zodiac" de David Fincher. Cette relation froide entre ces coéquipiers, et pourtant fidèle, livre une très sublime complémentarité. C'est indéniable, cette série est minutieusement travaillée ! Je terminerai sur cette phrase énoncée par, et définissant parfaitement l’état d’esprit de ce personnage central : "Je me considère comme un réaliste, philosophiquement je suis pessimiste".

Nic Pizolatto signe avec true detective (saison 1) une série brillante avec un duo d'acteurs intéressants et complémentaires, une ambiance bien glauque et morbide dans les bayous de louisiane, des dialogues incisifs et une bande originale des plus talentueuses. Puisqu'il y aura une saison 2; souhaitons bonne chance aux successeurs de Mc Conaughey et W.H qui m'ont personnellement bluffés!

Quelle tarte dans la tronche cette série ! Aussi violente que frustrante étant donnée qu'il n'y a que 8 épisodes pour cette première saison qui termine très fort, la deuxième n'est qu'en tournage il faudra encore petienter sagement. Que va t-on regarder cette année pour se substituer à cette ovni ?! Je me le demande encore ...

Par où commencer ? Déjà True Detective doit se regarder comme un très long film, ce n'est pas une série ou l'on change d'enquêtes du jour au lendemain, ou tout le monde couche avec tout le monde pour combler les vides et ou les intrigues sont résolue aisément par le téléspéctateur tranquille sur son canap'. Comme son nom l'indique la série demande de la patience et de l'attention comme si vous étiez vous même les détectives (récit en fash back et flash forward) autant dire qu'il ne faut pas s'envoyer un épisode en se disant "Je suis crevé, je regarde ça pour kiffer et après au lit". On peut repérer des éléments ici et là par nous même au cours des épisodes mais rien ne nous est offert, il faut souvent s'en remettre au talent de Ruth Cohl (Matthew Maconaughey extra-ordinaire ici) et de Marty ( Woody Harrelson) très bon également, deux charactères différents mais complémentaires. Et que dire de la réalisation, comme je disais il faut voir ça comme un long film car rien n'est mis de côté (captivant pour une série) jeux d'acteurs donc mais également des dialogues très prenant, une mise en scène et des décors tout ce qu'il y a de plus génial pour une série policière (Cold case,Miami machin, Expert Manhattan etc ... oubliez toutes les séries policières convenue à l'avance que vous ayez pu voir jusqu'ici !) Franchement je ne sais pas si True Detective est comparable à quoique ce soit mais ça pourrait être un mix entre Le silence des agneaux sans femme flic ou Apocalypse now et Massacre à la tronçonneuse sans la guerre et ses soldats ou jeunes gens défoncé à la beuh. Tout ça pour vous dire que par moment l'ambiance est sur-glauque et que le scénario l'est tout autant avec pas mal de rebondissements qui nous permettes de ne jamais nous lasser ou décrocher une seule seconde ! Je ne suis pas spécialiste de série mais à l'évidence les vikings à la mords-moi-le-noeud de Game of trone ou les zombie vu et et revu de Walking Dead peuvent tous aller discrétement s'enterrer vivant ou ils veulent, la vrai série qui à la classe et qui peut enfin nous soulager de la fin de Breaking Bad est ici. Charismatique, magnétisant, flippant, rarement drôle mais diaboliquement intelligent et plein d'audace, voici ce qu'est TRUE DETECTIVE. Un point G pour cinéphile

Intrigue aussi intéressante que les deux rôles principaux. McConaugey et Harrelson y sont magnifiques. Une des séries à ne pas louper en 2014, à coup sûr

Après le phénomène Game Of Thrones qui semble ne plus avoir de limite la chaîne cablée HBO nous pond une nouvelle série appellée à devenir culte ! Bien qu'elle le soit déjà instantanément auprès de tous les afficionados du genre policier après le visionnage des premiers épisodes. Pour commencer ce qui frappe dans cette série c'est l'atmosphère réaliste et poisseuse qui se dégage des ces endroits, décors... qui n'est pas sans rappeller le style Fincher etc On passe de petites bourgades paumées de la Louisianne profonde, à des églises délabrées en proies à des peintures mystiques macabres, à des marrécages boueux, ou bien encore des bordels "organisés" à l'arrache dans les bois... Et ces musiques bon dieu ! Que dire sur ces musiques ? Bref le travail autour de la réalisation est exemplaire (comme en atteste le générique d'une classe affolante ou même cette affiche rétro alléchante), et est parfaite pour sublimer l'enquête des deux detectives car elle va de paire avec la qualité de leurs jeux d'acteur respectifs au niveau de l'authenticité. On avait en effet jamais vu ou presque, pareil travail d'écriture autour d'un duo de flics depuis belle lurette à l'écran. Mention spéciale au detective Rust Chole qui sort un peu plus des personnages que l'on a l'habitude de voir dans le genre et qui nous gratifie d'une profondeur psychologique vraiment exceptionnelle. Investigateur solitaire talenteux en proie à des hallucinations post-traumatiques. Il est d'un charisme, d'une froideur et d'une ambiguité vraiment sensationnelle ! Ce MCconaughey est vraiment un acteur à part. Mais cela ne sert à rien de détacher les deux protagonistes car ils forment un duo vraiment génial et faisant quasiment part égal avec le scénario. LA grande force de cette série. D'ailleurs pour parlé de l'intrigue en elle-même elle est vraiment exceptionnelle de complexité (comme en atteste l'enquête du duo qui se fera et conclura sur plusieurs années). La mise en scène prend quant à elle bien le temps pour faire avancer ce fil conducteur de l'intrigue et les les rebondissements seront savemment distillés avec ces allés et retour en flashfowards pour remmettrent les situatuons dans leurs contextes.. A la fin d'un épisode l'histoire semble se terminée mais on se rend bien vite compte que quelque chose de bien plus grand s'est tramé, quelque chose de politique (je n'en dirais pas plus). A voir cela dit comment les scénaristes organiseront, feront avancer et aboutieront cette histoire qui semble mélanger religion, mysticisme, rituels... etc car c'est souvent assez casse-gueule ces thêmes. Mais en tous cas la qualité d'écriture fait indéniablement partie du haut du panier de ces innombrables séries américaines. Une série hors du commun en somme, pas tant par son originalité car elle renouvelle pas le genre tant que ça, mais grâce à une qualité d'écriture hors paire,une réalisation soignée et perfectionniste (cette volonté de réalisme pour le goût des détails qui semble se détacher des scénaristes et tous les autres acteurs qui participent à la confection de cette série géniale est rapidement décelable), et grâce aux charismes des personnages..

Il y a des séries qui vous plaisent, vous déçoivent, vous dégoûtent et il y en a qui vous marquent à vie... C'est le cas de True Detective. Écrit par Nick Pizzolato, l'histoire retrace l'enquête et la descente au enfers de deux enquêteur en Louisiane auquel rien ne les a préparer à affronter l'horreur qui rode autour d'eux. Jamais une série ne ma autant impressionné tant par l'écriture, la mise en scène mais aussi et surtout les interprétation inoubliables de (en particulier) Matthew McConaughey ainsi que son acolyte Woody Harelsson, ils sont criant de vérité, c'est incroyable. L'ambiance de cette œuvre est particulière, on sent que le mal est partout, qu'il peut surgir d'un moment à l'autre, c'est poisseux, dérangeant, glauque mais surtout fascinant. Les décors de la Louisiane sont magnifiquement filmés, la caméra du réalisateur est virtuose et comment parler de ce plan séquence qui surgit en plein milieu de saison, jamais une scène ne ma autant couper le souffle (dans une série bien évidemment) tant la maestria technique est parfaite (la scène dure plus de 6 minutes bordel !). Chaque épisodes sont d'une justesse incomparable que ce soit dans l'écriture, l'interprétation, la réalisation... Que dire... Les mots ne sont pas assez fort pour décrire ce chef d'œuvre. Toutes nos émotions passent, le dégoût, la peur, le rire (et oui de temps en temps !), l'angoisse qui est surtout présent dans son ultime épisode, véritable chasse à l'homme casi insoutenable, c'est un supplice pour les nerfs jusqu'aux dernières minutes pour nous offrir un dernier quart d'heure magistral. Le tout est fait de manière ultra réaliste sans aucune exagération alors quand on regarde ce bijou, on y croit... On y croit de bout en bout. Pendant ces 8 épisodes on ne peut qu'être attachés aux deux protagonistes magnifiquement écris et interprètes comme je l'ai dit précédemment. Et que dire du générique ! C'est incontestablement le meilleur de toutes les séries, c'est visuellement et sensoriellement fantastique, des la vison de celui-ci le spectateur sait très bien qu'il va vivre une véritable expérience que nulle n'a vécu devant sa télévision... Je ne sait quoi dire d'autre tant j'ai été marqué, bluffé par cette pépite désormais culte et incontournable. Regardez True Détective et vous verrez que c'est la raison pourquoi les séries ont été créées. On ne peut qu'applaudir devant ce spectacle hallucinant et dire un seul mot... Merci.

Un Pure Régal. Aprés nous avoir livrer quelques pépites en matière de séries tels que les incontournables Games Of Thrones,The Wire,Les Sopranos et Boardwalk Empire, la chaîne HBO continue sur sa lancée avec cette nouvelle série qui s’avère Brillante a tous les niveaux.Pour Commencer la Réalisation des épisodes est digne du mythique Seven de David Fincher a travers cette ambiance Oppressante et Tendue se déroulant en Louisiane dont les prises de vue sont sublimes.Ajouter a cela une Intrigue minutieusement ficeler au cours des 8 Épisodes ou le Suspense monte crescendo a chaque fois qui est accompagnée de Séquences d'une Violence Sèche et de certaines Scènes assez Chaudes pour accompagner le tout.Ensuite les Personnages sont attachants tout en étant trés fouiller grâce a une Distribution exceptionnelle dont le tandem former par les acteurs Matthew McConaughey et Woody Harrelson qui campent deux Flics opposés avec d'un coté un Policier acharne qui est a la fois Philosophe et Pessimiste et dont son partenaire quand a lui est un Père de Famille alcoolique et malheureux face a eux la ravissante Michelle Monaghan apporte de la douceur et de l'émotion dans le rôle de l'épouse aimante mais délaissé.Au Final, True Détective est une véritable perle de l'univers Télévisuel qui marque une nouvelle décennie réjouissante dans l'univers des Séries Tv et dont ils nous tardent de voir ce que les créateurs nous concocte pour les saisons a venir de ce Bijou a découvrir impérativement.

Série événement de l'année 2014, "True Detective" est un chef d'oeuvre télévisuel d'une intensité inouïe, une oeuvre puissante qui aurait pu être adaptée au grand écran si l'on acceptait les films de huit heures.
La première saison se déroule en Louisiane, en 1995, et narre l'enquête de deux inspecteurs, Rust Cohle et Martin Hart, chargés de résoudre le meurtre d'une jeune femme coiffée de bois de cerfs et tatouée de dessins sataniques. Alors qu'ils ont quitté la police, ils sont contactés en 2012 par deux autres inspecteurs alors qu'un meurtre similaire a été commis. Produit, réalisé, écrit et adapté par Nic Pizzolatto, la série se présente d'ores et déjà comme la série de la décennie, tant sur le plan comme sur la forme. D'entrée, le générique plante le décor et laisse le spectateur sur le cul par tant de maîtrise, la musique du groupe The Handsome Family envoûte et vient sublimer des images vintages aux couleurs resplendissantes. La série respecte à la lettre les codes du polar et propose une intrigue complexe à la construction rigoureuse. Méticuleuse, la narration oscille entre plusieurs époques, le passé et le présent, sans jamais la moindre incohérence et ne délaisse jamais le spectateur. La réalisation est hallucinante de maîtrise, de sorte qu'on ne voit plus aucune barrière entre la série et le cinéma. La mise en scène est aux petits oignons, les décors sont magnifiques et débordent de trouvailles visuels, la Louisiane est filmée de façon onirique avec un choix de couleur somptueux, l'ambiance est oppressante, poisseuse et lourde avec un final étourdissant qui nous entraîne dans les tréfonds les plus retors de l'âme humaine. Et que dire de ce plan séquence de l'épisode quatre, tout bonnement impressionnant. L'enquête regorge de rebondissements et de surprises tout en réunissant ce qu'on attend d'un bon polar : des personnages attachants, de la violence, du trafic de drogue, du sexe et une intrigue qui déménage. De plus, la série jouit d'un casting parfait : Michelle Monhagan est ravissante bien qu relégué au second plan, Woody Harrelson signe une excellente interprétation dans son rôle de père de famille un peu pommé mais sa performance devient presque anecdotique face à l'incroyable Matthew McConaughey qui confirme ici tout son immense talent d'acteur. Il parvient à rendre son personnage mystérieux, attachant, et effrayant, déblatérant sans cesse sur la nature humaine et sur la société qui ne tourne pas rond. Réparti en huit petit épisodes, "True Detective" est un monument télévisuel qui restera longtemps dans les mémoires. Une série magistrale, d'une élégance inégalée.

A l'inverse de beaucoup de spectateurs, je n'ai pas finis la série Breaking Bad, et ne suis pas en quête d'une nouvelle série culte. A vrai dire, je n'ai même pas commencer Breaking Bad. La lapidation est un crime, je vous le rappelle. Comment vous expliquer ? A peine ai-je glissé la galette dans le lecteur que déjà je tombe amoureux. Le générique de True Detective est d'une telle beauté, sans oublier ce titre magistral de The Handsome Family, " Far From Any Road ". Juste magnifique, à chaque fois durant toute la saison une, il me fera frémir d'excitation. A côté de ça, le générique de Game of Thrones paraît bien léger. Enfin bref, j'en arrive à l'histoire : Le plus beau duo de tout les temps se trouve ici. Le fraichement Oscarisé Matthew McConaughey débarque et se voit attribuer comme partenaire, l'excellent Woody Harrelson. Il est intéressant d'extirper le meilleur de deux individus, surtout quand ceci sont radicalement opposés, de tout point de vue. D'un côté Rust Cohle ( McConaughey ) : Le sociopathe pessimiste et cérébral, esclave de ses convictions, et de l'autre côté, Marty Hart, le terre à terre torturé. Je reviens une nouvelle fois sur McConaughey et sur sa prestation : Je ne sais pas si Walter White écrase Rust Cohle sur l'échelle de la Toute Puissance, mais je puis vous assurer que l'on va assister à une succession de scène épiques. McConaughey est un acteur phénoménal : J'en veux pour preuve chaque moment où il est interroger par les deux autres inspecteurs ou quand il se pointe chez Marty complétement saoul. Ahurissant. Il possède une classe naturelle qui lui convient en tout genre de situation. Je n'éclipse en aucun cas Harrelson, qui lui est charismatique au possible, mais McConaughey sort vraiment du décor tellement la qualité de son jeu est impressionnant. Rust Cohle, porte un regard es plus sombre sur le monde qui l'entoure, exprimant des avis déprimant, ou des réflexions fatalistes qui parviennent à déclencher un réelle réflexion chez le spectateur. Ces deux détectives se jette alors dans une bataille contre un tueur psychopathe, tuant selon un certain rituel. Oui, cela rappelle un peu Seven. Mais l’environnement est tout autre : Gigantesque champs de maïs, bayous, marais s'étendant à perte de vue, décors country sont au quotidien filmé avec classe. Je rebondis là dessus en affirmant que la série est radieusement filmée, que l'ambiance sulfureuse est rudement travaillée, bref, ça bosse dur derrière la caméra. Rajouter à tout ça cet univers nihiliste d'une sauvagerie impitoyable Une plongée obscure et angoissante, d'une audace monstre, qui ne perd en aucune façon cette continuité qui la caractérise tant. True Detective est un condensé de savoir faire, un luxe de cinéma ( ou de télévision, peut importe ) Une expérience visuelle très enrichissante, permettant de démêler certains engrenages de la psychologie humaine. Cette série possède une rentabilité indéniable qui j'espère ne cessera pas, même si c'est le cœur déchiré que je vois disparaitre l'un des plus belles équipes de l’histoire. True Detective :des débuts fracassants se révélant culte. Un pur objet de fascination. Nic Pizzolatto, je vous respecte. And when I touch the screen, my fingers ran with blood.

Comme beaucoup, après la fin de Breaking Bad, j'avais un sale gout dans la bouche. Comme si le monde n'était plus tout à fait le même, et qu'après ça, tout aurait un gout de déjà vu; de moins lécher; bref, de merde...
Et bien mes amis tel n'est pas le cas, True Detective est une véritable claque! 3 premiers épisodes plutôt convenus d'un point de vu scénaristique mais l'ambiance noire à souhait, les personnages aussi bien écrits interprétés ainsi que la mise en scène à la plastique irréprochable nous tiennent en haleine sans problème. On pose les bases, quelque chose de spécial se dégage de cette série.

Et là, l'épisode 4 arrive: Une tension palpable, un long plan séquence clôture cette épisode qui me fait dire: "là on est définitivement dans une nouvelle catégorie de série".

Une virtuosité qui n'a rien à envier à un Alfonso Cuaron et qui ferait pâlir bon nombre de polars. Bye bye les séries: un épisode - une enquête, c'est simple j'ai l'impression de regarder un long métrage d'une grande qualité, étalé en plusieurs parties.

Je poste cette critique après l'épisode 5 et n'attend pas la fin de la série pour vous la recommander vivement, qui est dans la veine du 4, une tension telle! Une ambiance si noire, et des personnages incroyablement bien interprétés. Un cocktail qui je l’espère, fonctionnera jusqu'au bout.