Mon compte
    Le Bureau des Légendes
    Critiques spectateurs
    Critiques presse
    Note moyenne
    4,4
    10650 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Le Bureau des Légendes ?

    479 critiques spectateurs

    5
    175 critiques
    4
    172 critiques
    3
    56 critiques
    2
    43 critiques
    1
    18 critiques
    0
    15 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Florent
    Florent

    1 abonné 13 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 17 mai 2022
    Grandiose! Enfin on devine la vie d'un agent. Fini les James Bond (même si j'adore aussi). Ici la vie est dure, froide, solitaire aussi. On est au milieu de la foule, mais dans la solitude. Et le boulot est terrible, demande des sacrifices énormes.
    J'ai moins aimé les derniers épisodes et surtout que ça s'arrête.
    Matthis Gonzalvez Desport (Matthis Gonzalvez)
    Matthis Gonzalvez Desport (Matthis Gonzalvez)

    1 critique Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 15 novembre 2022
    Une des rares séries qui donne espoir dans la production de séries françaises, les acteurs sont extrêmement justes, on est toujours pris, c'est bien ficelé et surtout chaque fin d'épisode est un véritable appel à regarder le prochain.
    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 6 mai 2020
    Génial.. plein d'action, des rebondissements, une fin appropriée
    Je recommande fortement
    J'espère qu'il y aura une suite
    Flystand
    Flystand

    1 critique Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 10 juin 2020
    Excellente série,
    Un rythme qui maintient l'attention, on découvre avec curiosité l'univers de l'espionnage, on s'attache aux personnages et on leur découvre une profondeur et complexité au fil des saisons.
    Charlie Waxx
    Charlie Waxx

    1 abonné 25 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 5 juin 2020
    Une série française, çà fait que je me méfie un peu d'entrée du nanard à 2 balles... mais là, c'est une belle surprise !
    J'ai dévoré les 5 saisons d'affilée, c'est fort bien fait, prenant, les acteurs bien choisis, et comme il est précisé dans le générique "tout rapport avec la réalité serait pure coïncidence..."
    joyride_us
    joyride_us

    1 abonné 20 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,0
    Publiée le 10 octobre 2022
    Superbe série qui méritait une fin, à mon goût, moins délire-cinématographique. Mais la série est très bien faite, on y croit. Tous les acteurs sont superbes.
    Pierricdrai
    Pierricdrai

    5 abonnés 105 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 21 novembre 2022
    Le modèle américain

     De 2015 à 2020, « Le bureau des légendes » a constitué la production sérielle la plus ambitieuse de Canal +. Pour cette création au long cours, Eric Rochant est même parvenu à convaincre la chaîne de sortir une saison par an, chose inédite pour elle ! Prise de risque maximale donc quand on sait que ce fonctionnement à l’américaine nécessite de mettre à disposition une équipe en ordre de bataille permanente. De plus, il revient à laisser aux auteurs les clés d’un camion qui, lancé à vive allure, verrait le moindre écart de sa part se transformer en sortie de route potentiellement catastrophique. En contrepartie, ce timing permet au spectateur de s’immerger plus intensément dans une histoire qui évite un essoufflement auquel même « Engrenages », l’autre série phare de Canal, n’avait pu échapper. Heureusement, ce pari s’est avéré payant tant il paraît indéniable que « Le bureau de légendes » a su gagner auprès de la critique et du public le statut de meilleure série française de la dernière décennie.


    Des humains au cœur d’un système qui ne l’est pas

    Regarder « Le bureau de légendes », c’est donc se plonger au cœur de l’institution la plus mystérieuse de l’Hexagone ; celle qui soulève le plus de fantasmes et d’interrogations : la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure). Et il y a de quoi. Car être un espion, un agent, un clandestin, appelez-le comme vous voulez, c’est vivre dans le mensonge permanent ou du moins, le secret. Rien ne peut être dévoilé aux proches ; sur le terrain, il faut séduire pour manipuler. Soutirer des informations, c’est user de la confiance d’autrui pour mieux le trahir. Humainement, rien de bien glorieux donc si ce n’est servir les intérêts et la sécurité de la nation. Et c’est bien là le problème. Car ce constant jeu de dupes ne doit pas nous faire oublier qu’il met aux prises des humains confrontés à des situations parfois insoutenables affectivement. On touche ici le point central du « bureau des légendes » qui s’appuie sur le fait qu’un agent ne se résume pas à son aspect cynique et sans scrupules, prêt à tout pour obtenir ce qu’il est venu chercher. S’il doit considérer ses cibles comme des proies, il n’est pas pour autant dépourvu de sentiments sincères envers les personnes qui, durant un temps, font partie de sa vie. Et ce point de fragilité constitue la base du récit et le rend assez addictif.

    Guillaume, Paul et Malotru

    Ainsi, Guillaume de Bailly rentre de mission après six années passées à Damas. Là-bas, ce talentueux clandestin qui sévissait sous le nom de légende Paul Lefèvre avait eu le temps d’entretenir une relation amoureuse avec Nadia El-Mansour, une Syrienne œuvrant pour l’avenir de son pays. A son retour, son implication dans la sécurisation des différents clandestins sur le terrain ainsi que dans la formation des nouvelles recrues se révèle intacte. Mais là où le bât blesse, c’est que ce dernier ne parvient pas à se détacher totalement de sa « légende », ce personnage inventé de toutes pièces pour lui permettre de s’implanter efficacement en pays hôte. Celui qu’il a ensuite dû incarner sur son lieu de « travail », qui a ressenti, éprouvé, aimé. Alors, petit-à-petit et essentiellement par amour, Guillaume va enfreindre les règles que lui impose son statut, quitte à se mettre en danger mais aussi à fragiliser la sécurité de son entourage.
     

    Jeu de cache-cache ininterrompu

    En premier lieu, si «le bureau des légendes » a connu un tel succès, il le doit en partie au suspense qui découle des situations vécues par les protagonistes. Car si Malotru (le surnom de Debailly au sein de son service) a l’art de se mettre dans le pétrin, il est loin d’être le seul. Il faut dire que quand il s’agit de se fondre dans les sphères hautement sécurisées de pays autoritaires tels que l’Iran, l’Algérie, la Russie, la Syrie… ne pas faire tomber sa légende est simplement vital. Et lorsque c’est le cas, l’exfiltration vers la France doit s'effectuer au nez et à la barbe des nations bafouées. Pas simple… Par ailleurs, quoi de mieux que de réussir à soutirer les informations directement auprès des services concurrents (le FSB pour la Russie, la CIA pour les Etats-Unis et le Mossad pour Israël entre autres). Mais là, le défi est encore plus grand car qui d’autre qu’un clandestin (au fait de toutes les ficelles et techniques d’infiltrations) n’est aussi vigilant voire paranoïaque qu’un autre clandestin ? De plus, sous des airs policés quand il s’agit de trouver des terrains d’entente, la guerre entre ces institutions, aux intérêts parfois divergents, fait rage. Dans ce cas, découvrir que l’on s’est fait rouler dans la farine relève de l’humiliation ; se faire démasquer et la sanction n'en sera que plus cruelle ! Autant dire que pour le spectateur, les occasions de se sentir (ludiquement) tendu ne manquent pas tout au long du récit. Toutefois, à force de répéter les mêmes schémas narratifs durant 5 saisons, ceux-ci perdent en efficacité jusqu’à entraîner une certaine lassitude. Par ailleurs, on restera parfois incrédule devant les circonstances qui amènent les héros à s'extirper de situations qu’on jugeait désespérées. Si on ajoute à cela une utilisation d’outils informatiques de surveillance relevant presque de sujets dystopiques, et on a parfois le sentiment de voir Jack Bauer et son équipe en action dans « 24 heures chrono»…

    Vive la Realpolitik !

    Heureusement, ces quelques moments où le souffle narratif prend le pas sur la crédibilité du récit sont largement compensés par le réalisme et la violence de réalités géopolitiques que la série ne pouvait passer sous silence. Ainsi, « le bureau des légendes » nous plonge sans manichéisme au cœur de contrées où des actions terroristes contre la France sont susceptibles de voir le jour, et en premier lieu, l’Irak et la Syrie. Comment, par exemple, gérer au mieux la situation délicate des citoyens français ayant rejoint les rangs de Daech quand ceux-ci compromettent l’image de notre pays à international ? Les agents en viennent donc à se confronter aussi bien à l’État Islamique qu’aux femmes kurdes du YPG qui les combattent. Mais ne croyez pas que la légitimité des revendications de ces dernières soient prises en compte dans les décisions prises par la DGSE. Non… Quand il s’agit de défendre ses intérêts, la cause des autres, aussi noble soit-elle, ne vaut pas tripette... « Le bureau des légendes » n’est pas là pour mettre en avant la grandeur d’âme de l’institution qu’elle dépeint et c’est tout à son honneur !
     
    La sécurité a un prix

    Cependant, cette dernière sait faire preuve d’humanité, particulièrement envers les agents qu’elle prend sous son aile avant de les envoyer sur le terrain. Ainsi, parallèlement aux tribulations de Malotru et de la gestion de son cas, on prend part à la formation des futurs clandestins, de certaines de leurs missions et du rapport que ceux-ci entretiennent avec leurs référents. Rapport souvent empli de bienveillance et d’attention. Rien de pire en effet pour ces derniers que de sentir leurs protégés en danger ou plus simplement mal dans leur peau. Alors, sans cesse, il faut peser risques et intérêts afin de déterminer si une mission se doit (ou non) d’être prolongée ! Finalement, que ce soit sur le terrain ou en interne, et si certains faits ne s’avèrent pas très réalistes¹, nous observons avec plaisir les rouages d’une institution qui ne cesse de jongler entre sa fonction de protection de l’état et sa volonté de préserver les humains qui la composent.

    L’humain peut être aimable

    D’ailleurs, si les divers rebondissements narratifs que cette série propose s’avèrent aussi captivants, on le doit majoritairement aux défaillances humaines de ses protagonistes. La personnalité et la sensibilité de chacun donnent non seulement du sens et une âme aux décisions épineuses qu’ils se doivent de prendre. Certes, la présence de liens amoureux dispensables peinent à justifier les scènes de sexe de plus en plus présentes au cours du récit. Par ailleurs, certains personnages sont laissés de côté ou disparaissent bel et bien sans crier gare, ce qui est toujours désolant. Mais la plupart a heureusement le droit à un traitement tout en finesse dont découlent des portraits souvent touchants. Comment être insensible au flegme et à l’humour naturels de Jean-Pierre Darroussin qui permettent d’entrecouper par petites touches bienvenues le sérieux de la narration ? Ensuite, libre à chacun d’apprécier ou non la prétendue ingénuité de Marina Loiseau, la loyauté débonnaire de Raymond Sisteron, la froideur pudique de Marie-Jeanne Duthilleul ou l’apparente simplicité d’esprit de Jonas Maury (celui-ci nous gratifie d'ailleurs d’interrogatoires succulents dont la finesse d’écriture se marie parfaitement à la naïveté calculée de son auteur). Ces personnages sont indéniablement dotés d’une consistance qu’une interprétation haut de gamme fait incontestablement briller. Quant à l’énigmatique JJA, incarné par Mathieu Amalric et chargé de mener une enquête interne sur le fonctionnement de la DGSE, on craint un moment qu’il ne soit un copié/collé de l’effrayant Jon Cavanaugh de « the Shield », incarné par un Forrest Whitaker possédé et insurpassable. Heureusement, lui aussi gagne petit-à-petit en épaisseur pour une nouvelle fois échapper à toute caricature psychologique.

    Aimer, tu ne devrais point

    Tout cela est bien joli, mais quid de Malotru et de son interprète Mathieu Kassovitz ? Et bien, il est celui par qui tout arrive. Il pourrait sembler froid. Il éblouit surtout par la mélancolie qui l’habite. Alors oui, tout le monde l’aime même si sa présence est susceptible d’entraîner la chute de ceux qu’il côtoie. Lors d’une scène finale d’une beauté crépusculaire et d’un onirisme saisissant, il est dit qu’il prouve à ses malheureuses « victimes » qu’il leur reste encore « quelque chose de sain dont il se sert pour les détruire »…. On peut objecter qu’il le fait involontairement et sans penser à mal. Pourtant, il y a du vrai dans cette sentence… Pauvre Malotru… Les liens qu’il crée avec son entourage paraissent pourtant si sincères… Que ce soit avec sa fille, la Mule, Marie-Jeanne ou Duflot, il commet avant tout le tort irréparable d’être aimé. Mais en terme d’intensité pure, aucune de ces relations n’arrive à la hauteur de l’amitié qu’il noue avec son homologue russe Karlov dont le dénouement constitue un pur moment de tragédie digne des plus grandes séries.

    L’amour, toujours l’amour...

    Car il ne faut pas se tromper : plus encore que la description d’une institution ou le portrait de personnages forts, « le bureau des légendes » est une tragédie avec comme acteurs principaux Guillaume et Nadia El-Mansour, lumineuse. Même lorsqu’ils sont physiquement séparés, la puissance du lien qui les unit continue de se faire sentir. De fait, c’est de lui que tout découle. Il deviendra notre fil d’Ariane, celui qui parvient à entretenir la flamme même lorsqu’il nous paraît que les ressorts narratifs employés n’évoluent pas. Leur amour transcende et rend universelle ce qui aurait pu n’être qu’une presque banale histoire d’espionnage. Dès lors que celui-ci semble s'être dissipé, la narration perd de son mordant et on s’ennuie un peu. Les thèmes musicaux associés à ces amoureux finissent eux aussi par prendre aux tripes au fur et à mesure que l’on espère que ces deux-là se rejoindront un jour. Dans cette relation tendre où les mots paraissent superflus, émerge une passion comme le cinéma en a peu connu. Une passion sur laquelle la raison que nous impose un monde guidé par les intérêts et les faux-semblants ne peut avoir de prise. Superbe !

    Disponible sur Canal +

    1 :Pour se faire une idée de la véracité des faits exposés par la série concernant la DGSE, n'hésitez pas à lire cet article du journal Libération.

    https://www.liberation.fr/societe/2015/06/20/le-bureau-des-legendes-ce-qui-est-vrai-ce-qui-est-faux_1333058/

    Cette chronique et bien d'autres sur ce lien : https://seriephiledudimanche.jimdofree.com/2022/11/20/le-bureau-des-l%C3%A9gendes-5-saisons/
    Bastien Quéreillahc
    Bastien Quéreillahc

    2 abonnés 164 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 21 décembre 2021
    Brillante plongée dans les services d'espionnages français, avec un casting en or. Des épisodes que l'on a peine à lâcher.
    El Rufio
    El Rufio

    2 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,0
    Publiée le 9 septembre 2020
    De loin la meilleure série française des 10, non 20 dernières années.
    Mais quelles série française est mieux que le bureau des légendes ?
    Carton rouge à ceux qui ont osé penser à Braquo (daube ultime)...
    sebastien D.
    sebastien D.

    1 abonné 10 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 17 novembre 2021
    Une série française qui convainc. Le scénario est bien écrit, les acteurs sont justes. Un grand bravo à la photographie que j'ai particulièrement trouvé authentique.
    J'en redemande !
    guyllom06
    guyllom06

    8 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    3,5
    Publiée le 25 septembre 2022
    Attention pavé!
    Après avoir terminé la saison 5, qui sera vraisemblablement la dernière dans la mesure où les intrigues principales sont toutes closes (pas forcément aussi bien qu'on l'aurait voulu) je peux enfin évaluer globalement cette série qui m'a passionné, fait voyager, mais me laisse comme beaucoup un goût amer avec les deux dernières saisons et en particulier les 2 derniers épisodes de la saison 5.
    Ça sera peut-être un peu long mais j'espère être juste dans mon analyse, notamment de toutes les incohérences scénaristiques. Alors c'est parti. Avant d'entrer dans le détail, commençons par une analyse de l'architecture de la série à travers les différentes saisons.
    Saison 1 :
    La saison 1 était un peu longue à démarrer mais était celle de la mise en place, où on découvre les différents personnages, les liens hiérarchiques, les différentes unités et l'univers de la série. Il faut être un peu patient et indulgent avec les premiers épisodes mais on finit par accrocher. Je lui donnerai donc une note globale de 3,5
    Saisons 2 et 3 :
    Les saisons 2 et 3 sont le cœur de la série, la meilleure part, celle qu'on dévore sans voir le temps passer. On connaît le rôle de chacun, on devine les sentiments qui les animent et on se régale de leurs discussions sans filtres et sans concessions, au téléphone, au bureau, à la cantine. Petit à petit on s'imprègne de l'univers et apprend les ficelles. Le côté astucieux de certaines idées nous séduit. Je noterai ces deux saisons 5 étoiles.
    Saisons 4 et 5 :
    Enfin les saisons 4 et 5, qui auraient dû être celles de l'apothéose, sont finalement celles où on s'ennuie, où on est déçus voire en colère de la manière dont certaines intrigues sont bâclées pour ne pas dire absentes. Les incohérences scénaristiques et les raccourcis deviennent fréquents, il n'y a guère plus que les répliques de la mule et de Jonas pour nous faire sourire car les nouveaux acteurs (Ponte, JJA, Liz Berstein, César) n'arrivent pas à nous séduire et à nous faire rire comme le quatuor Moule à gaufre-Henri Duflot-Marie Jeanne-Raymond). Comme beaucoup de séries qui n'ont plus d'idées, on remplit avec de "l'esthétisme et du mystérieux" : on nous sert du sexe inutile, des rêves ésotériques ennuyeux, des longues scènes avec un fond musical. Bref, on est déçus et sur notre faim. Je mettrai donc 3 sur 5 à chaque saison.

    D'un point de vue esthétique, on est globalement satisfaits, on voyage, on voit du pays, c'est bien filmé, et même si cela tourne beaucoup autour du moyen Orient et de la Russie, on est globalement satisfait.

    Le jeu d'acteur est satisfaisant aussi même si certains acteurs crèvent l'écran alors que d'autres sont plutôt moyens. Dans ceux qui nous régalent il y a Henri Duflot avec son côté vieux jeu, sec mais pince sans rire et humainement bon. Marie Jeanne, qui pourrait être sa fille, avec sa répartie cinglante à toute épreuve et son opiniâtreté. Raymond avec son petit sourire narquois et ses blagues qui détendent l'atmosphère. La Mule parle peu mais son côté brut de décoffrage nous tire des sourires à tous les coups (on regrette d'ailleurs l'absence de pépé et mémé dans les saisons 3 et 4). Marina Loiseau a un côté attachant avec son allure de petite fille naïve mais elle en devient un peu nunuche par moment. Amalric et Kassovitz sont fidèles à eux-mêmes, froids et tirant la gueule. Personnages torturés et peu bavards, ils parviennent difficilement à nous faire ressentir des émotions. Dommage car ce sont les deux personnages principaux des 2 dernières saisons. Nadia El Mansour est au moins aussi agaçante qu'attachante. Prune est uniquement agaçante et on aimerait la secouer pour lui faire passer sa tête de chien battu. Céline ne nous captive pas. Ellenstein est sympa mais assez neutre. Petit bon point pour Simon le "copain" de Marina Loiseau qui en peu de scènes arrive à se rendre sympathique.

    Passons maintenant au cœur du sujet. D'après moi ce qui fait l'attractivité et le côté addictif de cette série c'est l'importance donnée aux détails et la cohérence des réactions des personnages. C'est d'ailleurs ce qui manque dans un nombre incalculable de production à gros budget. A force de nous habituer à des dialogues légers et superficiels, à des scénarios creux et incohérents où la logique n'a plus sa place, où les personnages se retrouvent à des points distants de plusieurs milliers d'intervalles à 2 scènes d'écart, où ces derniers font des erreurs de jugement invraisemblables juste pour servir l'intrigue, on est inévitablement séduit dès qu'une série fait au contraire le choix de l'intelligence et la cohérence. Et jusqu'au 2 dernières saisons c'est le cas pour le Bureau des Légendes. Ici chaque détail a son importance, il n'y a pas la place à l'erreur. On cherche la petite bête, on traque le non-sens, et c'est comme ça qu'on avance dans le renseignement. C'est comme ça qu'on découvre qui dit vrai, qui ment, qui est un agent double. On recoupe des informations, on recoupe des positions, on étudie les réactions, les déplacements. A la limite, peu importe que ce qu'on nous sert à l'écran soit techniquement réalisable du moment que c'est vraisemblable!
    Et c'est là pour moi le problème majeur des 2 dernières saisons. C'est quand des pans entiers de l'intrigue s'appuie sur des évènements invraisemblables, sur des erreurs grossières ou des réactions qui n'ont pas de sens, surtout de gens aguerris qui nous ont habitué à mieux. On sent progressivement au cours de la série que le présent doit servir la fin qu'on a choisi, peu importe si c'est crédible. Je vais donc faire une liste non-exhaustive des incohérences, de la plus grossière à la plus insignifiante :
    spoiler: 1) la plus belle des incohérences, celle qui m'a mis en colère et qui a failli me faire arrêter la série est le sort de Malotru en Ukraine. Jusqu'au bout de la saison 5 j'ai cru qu'on nous debunkerait cette idiotie d'une intervention de la CIA. Mais non... Je me permets donc de rappeler quelques faits sur la relation entre Malotru et la CIA. Malotru a proposé ses services à la CIA pour que les Américains aident à faire libérer Nadia El Mansour. Il a donc simplement révélé à la CIA que Marina Loiseau était une agent de la DGSE et que Shapur Zamani était une cible. La CIA l'a donc recruté et a fait libérer Nadia en échange. Shapur Zamani s'est cramé tout seul comme un grand idiot qu'il est et a failli conduire à la mort de Marina mais les États-Unis, conscient qu'ils avaient merdé, ont "aidé" à la faire libérer elle aussi. Point barre. A partir de là, Malotru et la CIA sont quittes. Malotru ne connaît aucun agent américain et n'a aucune connaissance sur les activités de la cia où que ce soit. La Cia aide même à le faire libérer pour obtenir des infos sur Daesh. Dans ce contexte, je demande aux scénaristiques comment ils ont pu trouver vraisemblable que la CIA, via une info dont on ne sait comment ils l'ont obtenu, auraient décidé d'organiser, sur le sol russe!, un assassinat de Malotru qui je le rappelle ne leur fait risquer absolument rien puisqu'il n'a rien à révéler sur eux. A l'inverse ils courent le risque, en faisant ça, qu'on découvre dans la presse qu'ils organisent des assassinats en Europe. Et c'est exactement ce qui se passe ! Dans la saison 5 on nous dit même après la publication dans la presse : les Américains sont furieux ! Haha tu m'étonnes ! Cohérence zero de chez zéro. Si on pousse l'incohérence jusqu'au bout, en admettant que Malotru ait fait des révélations au FSB, quand ils décident de le faire assassiner c'est déjà trop tard puisqu'il a travaillé avec eux pendant plusieurs mois avant. Bref. Ce qui aurait été logique c'est que cela soit la Russie qui, aidés par des séparatistes pro-russes, ait organiser un faux assassinat de Malotru par la DGSE pour que Malotru revienne en Russie et cherche à se venger de la France. 2) Marina Loiseau est espionne en Iran, en Azerbaïdjan et en Russie sous le même nom! Invraisemblable ! Elle se fait cramer en Iran et alors que les services secrets iraniens et russes sont historiquement proches, elle est envoyée en Russie avec la même identité ! Quelle bonne idée! 3) Le FSB a un agent russe (le grand colosse) infiltré chez Daech. Quelle est la probabilité pour que ce russe compromette sa vie et sa position au sein de l'état islamique si durement acquise pour tenter une hypothétique libération de Malotru? Zéro. Aucune. Quand Malotru menace de le révéler, la seule chose cohérente est de le tuer en faisant passer ça pour un accident ou de le faire tuer par le débile El-mecanico. Maintenant à supposer qu'il décide quand même de se compromettre et de tout gâcher pour un agent français dont il n'est pas sûr de sa fiabilité, ne serait il pas plus plausible qu'ils essaient de s'enfuir hors des sentiers battus, à pied, plutôt que par des checkpoints en alerte? Cela nous aurait donné une bonne séquence en pleine nature en mode survivaliste qui aurait apporté de la tension et de la nouveauté. 4) Dans la saison 5 Malotru envoie ballader JJA quand il lui propose d'être à nouveau une taupe au sein du FSB. Puis une seconde fois. Et subitement il décide d'accepter et on l'entend en voix off faire un rapport sur Karlov, comme quoi ça serait un bon élément à recruter. J'ai raté une étape ? 5) dans le désert jordanien on découvre un haut placé Saoudien qui collabore avec Israël pour nuire aux intentions nucléaires de l'Iran. Cohérence géopolitique ? Zéro. 6) Quelle est la probabilité pour qu'on envoie un directeur âgé sur un terrain dangereux pour recruter une source ? Zéro 7) Que devient Nadim l'agent Syrien recruté par la DGSE? On ne sait pas 8) Nadia El Mansour n'arrive pas à quitter la Russie via l'avion. Pourquoi ? On ne sait pas. Finalement on la retrouve à Paris. Comment a t'elle été exfiltré? On ne sait pas. Comment Kenedy réussit à quitter la Russie pour la France avec sa famille en avion sans éveiller de soupçon et être arrêté ? On ne sait pas. Comment Malotru passe la frontière ukrainienne pour rejoindre lui aussi la France en voiture ? On ne sait pas. Quel est le rôle de la femme noire qui essaie d'amadouer Jonas? On ne sait pas Comment se termine la mission de Mille sabords en Jordanie ? On ne sait pas Comment Pacemaker est exfiltré du Cambodge via la Corée ? On ne sait pas. Pourquoi Céline disparaît de la circulation ? J'en passe et des meilleures.

    De fil en aiguille la série se noie dans de nombreuses incohérences, c'est décousu, ça patauge. Ça avance trop vite et alors que le propre des grandes séries est de donner des explications à tous les mystères avant de fermer les rideaux, on voit arriver le générique de fin en ayant l'impression d'avoir été pris pour un imbécile. Presque trahi. Vraiment dommage.
    Olivier Levigne
    Olivier Levigne

    8 abonnés 92 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 6 novembre 2023
    Comment peut on ne pas aimer cette série ?
    J'aurais du donner une note de 4, je me suis lâché, j'ai mis 5, à peine exagéré parce que je veux enfoncer le clou.
    Pour une fois que la France fait une fiction sur le monde de l'Espionnage qui non seulement tient la route mais rivalise avec les séries concurrentes américaines.
    Je n'aurais qu'un mot : A VOIR ABSOLUMENT
    (certes, les derniers épisodes sont un peu bizarres, le changement de réalisateur peut être, mais pas grave)
    (certes, la 1ère saison est un peu > aux autres, mais pas grave)
    Cantalbouli
    Cantalbouli

    4 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 23 août 2022
    La série qui m'aura tenu en haleine du début à la fin. Un suspense insoutenable, un scénario cousu de fil fin, la découverte de ce grand acteur Mathieu K. On s'attache à tous les personnages et on attend encore la suite avec impatience... bref je rêve encore
    Lily J.
    Lily J.

    2 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 11 juin 2022
    La meilleure série française que j'ai vue !
    Un rythme effréné, des musiques enivrantes, un casting épatant et des intrigues fascinantes.
    Le Bureau des Légendes est un phénomène.
    Gérard JACQUET
    Gérard JACQUET

    2 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,0
    Publiée le 22 mai 2021
    Comme dans toutes les séries en France, même avec les sous-titrages des séries US ou encore dans les livres, aucun "professionnel" ne prend la peine, 10 secondes, de vérifier sur Internet les insignes de grade des soldats, le manque de professionnalisme est récurent. La présence de la rosette de commandeur de la légion d'honneur est flagrante sur le costume du colonel (Acteur Cohen) mais absente sur l'uniforme lors de l’enterrement.
    Sinon moi qui ne suis pas un fan de Mathieu Kassovitz, je le trouve excellent comme de nombreux acteurs de cette série qui est une vraie réussite.
    Back to Top