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    Guyane
    Anecdotes, potins, actus et secrets inavouables autour de la série "Guyane" et de son tournage !

    Style visuel

    Kim Chapiron, qui a mis en scène les quatre premiers épisodes, s’est également occupé de toute la direction artistique de la série. Ses seules références en matière de chercheurs d’or étaient alors le film Papillon, ainsi que le roman "Oro" de l’auteur et aventurier Cizia Zykë, dont la suite, "Oro & co", se passe en Guyane. En termes de mise en scène, ce dernier a fait appel au chef opérateur Sofian El Fani, qui a déjà travaillé sur La Vie d’Adèle et Timbuktu. "J’avais en tête cette grammaire intime. Je voulais que la caméra reste au contact des gens. Là-bas, on est dénudé en permanence tellement il fait chaud. (…) Sofian m’a vraiment aidé à trouver un langage visuel sur cette série : les couleurs saturées et délavées. On est dans des pastels. Il fallait retranscrire l’humidité et une sorte de pourriture, aller dans des verts quasiment fluo. Il fallait filmer aussi ce soleil qui nous écrase toute la journée avec des fausses teintes, les nuages qui passent et cette pluie. Ca a été une cuisine interne à faire, avec un travail empirique au jour le jour.", explique le réalisateur à Konbini.

    Des comédiens locaux

    Le réalisateur Kim Chapiron s’est notamment chargé du casting des comédiens locaux - guyanais, brésiliens ou salvadoriens - au moment des repérages. "On a recruté des gens qui pour la plupart n’ont jamais joué la comédie. Je fonctionne avec ce mariage d’acteur et d’amateur depuis mes premiers films, et la sauce prend toujours.", déclare-t-il à Konbini. Ce dernier a été particulièrement émerveillé par Nunes De Melo Maurillo, alias Claudio, qui a appris à Olivier Rabourdin et Mathieu Spinosi à manier la machette. Par ailleurs, Santos Cardoso Rubens, qui joue Vao, est lui-même orpailleur. Enfin, la saison 2 a été l’occasion de sensibiliser le public aux ravages des exploitations de mines d’or. L’interprète du leader de la révolte amérindienne, Christophe Yanuwana Pierre s’avère être également le porte-parole de l’association "Jeunesse autochtone de Guyane", engagée dans la protection de ses territoires.

    Conditions de tournage extrêmes

    Le tournage sur place impliquait des conditions difficiles : de fortes chaleurs et parfois des pluies violentes, beaucoup de transports, notamment en pirogue, des moustiques, des levers à l’aube etc… "C’est très intense, à tous les niveaux. On se retrouve à vivre dans la deuxième plus grande forêt du monde. On parle d’un endroit où les arbres font 45 mètres de haut, où tu vois des aras qui volent dans le ciel. C’est le genre d’oiseau multicolore que tu ne vois que dans les dessins animés Pixar normalement (rires) ! Tu croises des bestioles pas possibles, des anacondas de sept mètres de long, des caïmans…", témoigne Kim Chapiron à Konbini.

    Une série d’aventure

    Après plusieurs créations originales historiques, fantastiques, ou d’espionnage, Guyane offre à Canal+, un genre nouveau, le récit d’aventures, pourtant peu développé dans la fiction française. "C’est un genre compliqué à aborder. (…) On a l’impression que seul Hollywood en a les moyens et que sans avoir 200 millions de budget, c’est infaisable…", raconte le créateur Fabien Nury à Télérama. Fan du Trésor de la Sierra Madre depuis sa tendre enfance, ce dernier a su transmettre son goût pour l’aventure au réalisateur Kim Chapiron : "La Guyane est à la fois un univers français et un univers que l’on ne connaît pas. Le bon endroit pour imaginer un western moderne dans lequel les chevaux sont remplacés par des quads, les cow-boys par des chercheurs d’or avec des machettes et des Uzi. Ma référence principale en matière de série était Deadwood, un western qui raconte la naissance d’une ville au milieu de rien où tous les personnages sont des freaks pas possibles.", déclare-t-il à GQ.

    Fabien Nury, de la bande dessinée à la télévision

    Avant d’être scénariste, le créateur Fabien Nury est auteur de bandes dessinées. Son ouvrage "Il était une fois en France" lui a d’ailleurs valu le prix de la Meilleure série au Festival d’Angoulême en 2011. Pour Guyane, sa première série télévisée, ce dernier a ainsi comparé les techniques d’écriture d’un média à l’autre : "Un épisode de 52 minutes contient autant d’infos et de scènes qu’un album de bande dessinée. De ce point de vue-là, la BD m’a beaucoup aidé à ne pas m’appesantir, à ne pas faire traîner les choses. La BD est un média qui privilégie le rythme comme le fait une série d’aventure. Mais c’est un faux ami aussi. Une case de BD, ce n’est pas un plan. La caméra ne bouge pas dans une case. En BD, le montage est forcément fait avant le tournage pour que le récit tienne en 400 cases. Il y a beaucoup plus de latitude laissée à un réalisateur qu’à un dessinateur.", explique-t-il à L’Express.

    Lieux de tournage

    Au début de la production, l’équipe a songé à se délocaliser en Malaisie et y a réalisé quelques prises de vue en essai. Mais l’idée a rapidement été abandonnée. Ainsi, le tournage de la première saison a duré entre cinq et sept mois à Cayenne et aux alentours. Pour donner vie au village fictif de Saint-Elias où se déroule l’action, la production s’est installée dans le village de Kaw, typiquement guyanais. L’hôtel qui abrite les trafics d’Antoine Serra (Olivier Rabourdin) est en réalité une ancienne école, tandis que la mine a été construite ex-nihilo sur une parcelle de forêt. Une autre partie du tournage a également eu lieu en Amazonie.

    Le protagoniste : d’Antoine Serra à Vincent Ogier

    Au départ, le personnage d’Antoine Serra devait être le protagoniste de la série. Mais Fabien Nury s’est rendu compte qu’il fallait un Jim Hawkins (en référence à L’île au trésor), à l’histoire. Est donc né le personnage de Vincent Ogier, que le créateur considère davantage comme un antihéros. Son interprète, Mathieu Spinosi, souhaitait alors donner une autre orientation à sa carrière. Révélé grâce au rôle du petit ami de Clem dans la série éponyme, celui-ci avait notamment passer le casting pour le précédent projet de Kim Chapiron, La Crème de la crème. S’il n’a pas été pris, le jeune homme rêvait pourtant de collaborer avec lui, jusqu’à ce que l’opportunité se présente, grâce à Guyane. Selon Mathieu Spinosi, son enthousiasme ainsi que sa pratique des arts martiaux ont convaincu le réalisateur lors de son audition.

    Rencontre des alter-égos

    Afin de mieux rentrer dans la peau de leurs personnages, la plupart des membres du casting ont rencontré des orpailleurs légaux et illégaux. Kim Chapiron a notamment tenu à ce qu’Olivier Rabourdin et Issaka Sawadogo rencontrent les alter-égos de leur personnage. Alors que les acteurs venaient juste d’atterrir en Guyane, le réalisateur les a emmené faire la connaissance d’un ancien légionnaire qui avait monté un bordel à Oiapoque, à la frontière brésilienne. S’en est suivi une nuit mémorable de rhum et d’histoires…

    La violence

    L’une des caractéristiques de la série est de donner une représentation fidèle de la Guyane, jusque dans la représentation de la violence. En effet, les armes y sont tolérées et les guyanais se baladent souvent avec un fusil ou une machette. Un ancien chef de la BAC s’occupait d’ailleurs des armes pour s’assurer que la production ne se fasse pas braquer. Pour Kim Chapiron, pourtant habitué des films de genre, réaliser des scènes de flingues était une première. "La Guyane c’est la France mais c’est avant tout l’Amérique du Sud. (…) La réalité est cent fois pire que ce que nous montrons dans la série. (…) Quand je suis arrivé, la femme du directeur d’un hypermarché venait de se faire égorger chez elle. Et quand je suis reparti le commissaire de Cayenne s’était fait dévalisé par une bande qui leur a pris tous leurs flingues et leurs gilets pare-balles. Mais je ne voulais pas que la série ressemble à un sujet d’Envoyé spécial. Je tenais à ce que ce soit plus humain, plus intime.", témoigne le réalisateur dans une interview donnée à GQ.

    Un web-documentaire

    Courant janvier 2017, un web-documentaire en neuf épisodes, intitulé "Guyane : entre fiction et réalité", a été mis en ligne sur YouTube. Celui-ci raconte la Guyane à travers le tournage de la série.

    Une promotion grandeur nature

    Afin de promouvoir Guyane, les directeurs de la création de l’agence BETC, Arnaud Assouline et Benjamin Le Breton, se sont appuyés sur l’expertise de Métrobus et ont ainsi eu l’idée de transformer la station de métro Opéra, à Paris, en forêt luxuriante. Une opération événementielle permettant de créer la surprise, placer les usagers en situation d’immersion et générer du buzz. Choisi pour sa forte fréquentation, l’intégralité du quai a été végétalisé, au moyen de véritables plantes et lianes tropicales, ainsi que par des effets sonores rappelant les bruits de la jungle. A cela s’ajoutait un pelliculage des sièges et du panneau Opéra, façon bois tropical. Pour l’entretien quotidien de cette création végétale, composée d’une cinquantaine de variétés, l’agence a notamment dû faire appel à des pépiniéristes.

    Musique

    La musique du générique est une reprise du tube New wave "The Model" de Kraftwerk, interprétée par le chanteur brésilien Seu Jorge.

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