Deadwood est une très bonne série pourtant méconnue.
Créée par David Milch, elle se déroule à la fin des années 1870, soit entre 76 et 80, dans le grand ouest américain.
Ou plus précisément, à Deadwood, une ville sans foi ni loi sortie de terre grâce à la ruée vers l’or des Black Hills.
Outre ce cadre spatio-temporel riche et très intéressant, (il représente l’une des périodes les plus importantes de l’histoire des Etats-Unis, et un tournant majeur dans celle-ci. Conquête de l’ouest, ruée vers l’or, etc.). Cette série mélange personnages ayant réellement existés et contribués à l’écriture de l’histoire des Etats-Unis, et d’autres personnages, eux fictifs, mais qui se fondent parfaitement dans l’univers de la série.
De plus, Deadwood est très documentée et relativement bien écrit.
Les personnages, réels et fictifs, sont charismatiques et très bien travaillés.
Leurs psychologies, leurs personnalités, leurs vices, tout est parfaitement détaillé, de façon à ce que le spectateur puisse rapidement rentrer dans la série.
Le rythme général des épisodes, assez lent, permet également de mieux cerner ces personnages. Ainsi, on rentre plus facilement dans cet univers.
Ce rythme lent est maintenu tout au long des 3 saisons, (même si au fil des épisodes, sur la 3 ème par exemple, on sent une forte montée en intensité), mais ce n’est pas gênant.
Les décors sont eux aussi très soignés et aident également à se fondre rapidement dans le Far West, comme si on y était.
Bref. Dans Deadwood, rien n’est laissé au hasard, chaque personnage et chaque petite scène compte. Une toute petite action, ou même réplique lors d’un épisode prendra tout son sens deux ou trois épisodes plus tard. Tout se met peu à peu en place, comme les pièces d’un puzzle que l’on assemble. On comprend alors doucement que tel personne aura tel rôle à jouer, quels seront les enjeux, etc.
Malgré tous ces points positifs, la série comporte un gros point négatif, sa fin abrupte.
La fin de la saison 3 est cohérente et légitime comme fin de cette saison, mais comme fin de série, elle reste assez légère et on en garde un goût assez amer. La série aurait mérité un final plus explosif. Et surtout un final qui réponde au moins à quelques questions.
C’est dommage que la série ai été arrêtée brusquement, il y avait pourtant encore matière à faire quelques saisons de plus, mais soit.
Hors mit ce point-ci, la série reste tout de même très bonne.
Les acteurs réalisent de véritables performances dans chaque épisodes, (d’ailleurs mention spéciale à Robin Weigert pour son rôle de Calamity Jane), et la bande son est divine et renforce l’atmosphère générale.
Mon seul regret est de n’avoir connu cette série que tardivement, (seulement après Hell on Wheels).
Je recommande donc vivement à toute personne ne l’ayant pas encore vu.
N’hésitez surtout pas.