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    Poupée russe
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    Dik ap Prale
    Dik ap Prale

    144 abonnés 2 730 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juillet 2022
    Trois ans de préparation et un retour en bonne et due forme. Cette seconde saison explore le temps et la famille avec de belles idées créatives. Agréable, enjoué et une actrice au top.
    ThisIsActing
    ThisIsActing

    7 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juin 2022
    Dans cette seconde saison de Poupée Russe, Natasha Lyonne nous plonge dans la recherche de son passé. Cependant, elle cherche surtout à comprendre ce qu'elle est et d'où elle vient. Il est vrai que l'on peut se perdre parfois entre certains allées et venues, et les liens entre les personnages peuvent être parfois difficilement analysable de surcroît. Mais ne vous laissez pas avoir. Un second visionnage sera parfois nécessaire pour mieux comprendre. Mais une fois que les liens sont compris : toute la beauté des plans, du scénario, de la poésie utilisée et accompagné par le très bon jeux des acteurs... tout se révèlent. Amateur de psychologie, de poésie et de cinéma, courez voir (et revoir) cette saison 2.
    Pierricdrai
    Pierricdrai

    5 abonnés 104 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 octobre 2022
    Saison 1, un jour sans fin
    Quand on avait quitté Nadia en 2019, celle-ci déambulait une nuit de carnaval, l’air épanouie en compagnie de son nouvel ami, Alan. Pourtant, pour atteindre cet état d’allégresse, il lui avait fallu mourir un nombre de fois beaucoup trop important pour une simple mortelle. En effet, celle-ci était tout d’abord morte renversée par une voiture après avoir quitté l’appartement où se déroulait la fête organisée en son honneur pour son anniversaire. A la suite de ce fâcheux événement, elle s’était directement retrouvée catapultée dans le temps, à la place qu’elle tenait quelques heures auparavant dans la salle de bain de ce même appartement,... S’était alors ensuivi une succession de décès qui la ramenait inlassablement au même endroit, au même moment. De quoi devenir folle… Durant cette interminable journée, elle avait alors fait la connaissance du fameux Alan qui connaissait le même désagrément, sans plus comprendre qu’elle ce qui lui arrivait. Au prix de multiples efforts, tous deux étaient parvenus à trouver les clés leur permettant de briser ce consternant maléfice. Mais ici, point de magie ni de sortilèges… Simplement un court récit initiatique où le rapport au monde des deux protagonistes allait être remis en question. Ainsi, durant 8 épisodes, on avait assisté à une fable moderne et originale où le fantastique côtoyait la farce et dont la morale, pleine de sagesse, avait eu le don de faire grandir ses personnages en leur insufflant un souffle de vie bienfaiteur.


    What’s next ?
    La question se posait maintenant de savoir comment les auteurs allaient pouvoir donner suite à cette histoire…Le concept initial ne pouvant être à nouveau réutilisé sous peine de redite franchement facile, c’est cette fois-ci en prenant le métro que Nadia allait à nouveau devoir se confronter à elle-même.


    On prend la même...
    Dès les premières images, on constate avec joie que cette dernière n’a rien perdu de ce qui faisait son charme. Toujours habillée de noir, on retrouve sa dense chevelure rousse. Sa démarche chaloupée, presque masculine, nous conduit ainsi à l’hôpital où sa « mère adoptive » vieillissante, Ruth Brenner, se trouve en observation. Sa voix délicieusement éraillée continue de déverser le flot de sarcasmes et de jurons auquel nous étions coutumiers et qui constituait assurément le socle principal de sa communication verbale. Enfin, on est heureux d’apprendre que si elle essaie d’arrêter de fumer, elle n’y est pour l’instant pas parvenue. Ce n’est pas que l’on se fiche de sa santé mais on aimait Nadia telle qu’elle était et il aurait été dommage que quelques années de Covid égratigne un personnages aussi croustillant... C’est sur le chemin du retour qu’elle constate que quelque chose ne tourne pas rond. Dans la rame de métro, les gens fument et leur look paraît légèrement démodé ; un poster de la comédie musicale « Cats » est accroché au fond du wagon. Il lui faut se rendre à l’évidence : la voilà rendue en 1982 ! Cela serait à peu près supportable si elle ne réalisait pas rapidement que les gens qu’elle croise voient en elle… sa propre mère bientôt prête à accoucher d’elle…


    Retour vers le futur
    Voici donc le nouveau concept de cette saison : continuer à jouer sur la notion d’espace/temps tout en changeant sa composante. Pourquoi pas… Ainsi, ce que l’on croit être l’enjeu central du récit va rapidement nous être dévoilé sans qu’on n’y prête trop attention. En effet, il est indéniable que la jeunesse de Nadia auprès d’une mère schizophrène n’a pas franchement été dorée. Or, elle voit ici l’occasion de changer la donne pour que, par ricochet, son avenir s’allège des fardeaux dont elle a hérité. Et par lien de cause à effet, Alan se confronte rapidement à la même problématique bien que ces deux-là aient des avis divergents sur la manière de la traiter. Quoi qu’il en soit, vous l’avez compris, il s’agit d’une énième histoire de retour dans le temps où modifier le passé permet d’éventuellement débarrasser le présent de ses scories néfastes. Niveau originalité, on a connu mieux...


    C’était mieux avant
    Dans ce contexte, durant les premiers épisodes, difficile de retrouver la magie du premier volet. Tout va trop vite : Nadia se voit embarquée dans une nouvelle vie sans réellement broncher ni paraître trop perturbée par ce qui lui arrive. Les situations cocasses qui pimentaient la première partie semblent s’être envolées ; même la verve jubilatoire de son héroïne a perdu de son mordant cynique. De plus, cette trame narrative s’avère jusqu’au bout moins propice à l’inventivité. Non pas qu’elle en soit totalement dénuée car de nombreuses surprises attendent le spectateur en chemin, mais l’association fable/fantastique s’agence moins bien et perd de son efficacité. Reste une ambiance, celle de New-York la nuit. Car quelle que soit l’époque, Nadia aime la nuit, le bouillonnement de la ville et la faune qui l’habite.


    Quoique...
    Pourtant, rapidement, on parvient à se détacher de ce que la saison 1 nous avait proposé pour dénicher dans ce second chapitre un trésor totalement inattendu : la tendresse. Car évidemment, pour Nadia, se retrouver dans la peau de Nora, sa mère, revient non seulement à la côtoyer de près mais aussi à faire connaissance de ses proches et du reste de sa famille. Et dans ce cadre, il suffira d’un baiser donné à la dérobée, d’une tête subrepticement posée sur une épaule où de mains qui s’effluerent tandis que affleurent quelques larmes pour se sentir envahi par l’émotion. Ces moments de douceur et d’empathie volés sont assez bouleversants pour ceux qui prennent le temps d’en mesurer la sincérité. Et pour les rendre palpables, la performance de Natasha Lyonne est encore une fois exceptionnelle. Elle ne surjoue jamais son personnage et laisse apparaître avec délicatesse une couleur nouvelle dans la palette déjà large d’une Nadia de plus en plus attachante au fur et à mesure que le récit avance. Elle devra ainsi se confronter à ceux et celles qui ont participé à sa construction et ont façonné son histoire. Et en cela, la série fait preuve d’une sensibilité tout à fait troublante renforcée par l’utilisation pertinente d’une bande-son qui était déjà une des grosses qualités de la première saison. Mais commencer celle-ci par « Personal Jesus » de Depeche Mode pour la terminer avec « Shine on you crazy diamond » de Pink Floyd cadre non seulement avec l’époque mise en avant dans la série mais aussi avec l’humeur qui la traverse. De dynamique et rythmée, celle-ci basculera subrepticement vers l’onirique voire le merveilleux.


    Conclusion
    De cette manière, le postulat fantastique un brin éculé qui sert de point de départ à l’intrigue nous apparaît finalement comme un prétexte permettant de rendre vivante une histoire familiale qui n’avait jusque là que peu de consistance. On finit ainsi par se prendre au jeu de l’enquête dans lequel se lance Nadia afin de reconstituer les événements qui ont fragilisé sa famille. Certes, cet aspect de la narration manque de coffre et aurait mérité quelques épisodes supplémentaires afin d’en étayer le contenu. Mais il est en partie compensé par la tendresse qui lie des individus auxquels on s’attache naturellement. Pour en arriver à un épilogue qui prend une nouvelle fois la forme d’une morale totalement dénuée de mièvrerie. Pas de doutes donc : les auteurs sont parvenus à réintroduire le concept qu’ils avaient inauguré lors de la première saison dans une histoire aux enjeux narratifs renouvelés, tout en prenant soin d’étoffer leurs portraits de personnages. Tout cela au travers d’une série qui brille par son humilité. Espérons maintenant que les réponses que Nadia et Alan ont obtenu à travers ces diverses mésaventures leur permettent de profiter encore plus intensément de la vie. Mais en êtres vicieux que nous sommes, on ne serait pas contre qu’un nouvel événement extraordinaire vienne perturber leur quotidien et les confronte à une autre facette d’eux-mêmes. Pour les faire grandir encore un peu plus...et nous aussi, par la même occasion.


    Disponible sur Netflix


    Cette chronique et bien d'autres ici https://seriephiledudimanche.jimdofree.com/2022/10/29/russian-doll-saison-2/
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