Avis Unorthodox - Page 3

Une excellente mini série sur la communauté juive hasidique et ses coutumes d'un autre temps. Très émouvant et plein d'humanité sur le chemin vers la liberté d'une femme. La deuxième partie de la série essouffle un peu la plongée fascinante du début mais reste malgré tout touchante.

Mini-série efficace, qui avec seulement 4 épisodes, ne plonge pas dans le piège du pathos et de la recherche de l'exhaustivité.
Grâce à un scénario bien écrit mélangeant présent et flash-back, on comprend peu à peu les mécanismes de construction mentale d'une société religieuse extrémiste.
S'il y a une subjectivité évidente pour dénoncer les dérives de cette communauté, la performance de l'actrice principale n'en reste néanmoins pas moins bluffante donc convaincante. Instructif.

Très intéressante par son immersion dans une communauté juive ultra-orthodoxe américaine ainsi que sa réflexion sur la liberté individuelle, la série opte pour la facilité dans son opposition binaire avec le monde berlinois et l'adaptation quasiment instantanée de l’héroïne à son nouveau cadre de vie - même si le format de mini-série l'impose presque. Au sein d'une distribution très solide, l'actrice principale ne m'a jamais émue, peut-être à cause de son physique. Dommage pour moi!

Plongée au coeur des ultras religieux juifs new-yorkais, le poids de la communauté et ses raisons sont bien rendus, moins convaincu du reste.

Une jeune fille quitte sa communauté juive hassidique de Brooklyn pour commencer une nouvelle vie à Berlin, y retrouver sa mère, y préparer une carrière artistique et y élever son futur bébé.
Intéressant dans sa représentation de la communauté hassidique - en particulier sa façon d'être à la fois hyper répressive et hyper sexuée à cause de sa valorisation de la maternité - 'Unorthodox' se plante par contre dans les grandes largeurs dans son adhésion béate à un progressisme complètement idéalisé. On ne croit en effet pas une seconde à cette bande qui accueille Esty, et l'on a même quelques sueurs froides quand la série suggère que la meilleure réponse mémorielle au nazisme serait l'hédonisme dépolitisé, voire l'oubli pur et simple.
Pourtant, 'Unorthodox' reste une série relativement plaisante grâce à l'excellence de son actrice principale et à un certain sens du rythme et de la narration. C'est oubliable, mais cela se regarde.

Une force brute, une force pure émane de cette série qui au delà de nous immerger au sein d'une communauté fascinante, elle nous bouleverse. 4 épisodes, juste ce qu'il fallait pour nous donner un sentiment inoubliable.

L’intérêt majeur de ces quatre épisodes réside dans la mise en évidence du choc entre deux cultures. D’une part, celle très traditionaliste des ultra-orthodoxes, et d’autre part, celle de la société berlinoise contemporaine. Si le scénario n’a, en soi, rien d’extraordinaire, la cohabitation de ces deux mondes radicalement opposés est magistralement orchestrée.

Superbe série sur les Juifs orthodoxe de New York/Brooklyn dans le quartier de Williamsburg et l'histoire poignante de Esther et son voyage de redemption entre sa religion et la ville représentée par un voyage à Berlin sur le monde extérieure.
À voir, passionnant, réaliste et intéressant.

Une mini-série qui interroge sur le communautarisme, sur les croyances religieuses, sur l'Amour (pour un conjoint, pour un parent, pour un enfant, pour un art, pour un dieu), sur l'émancipation, le besoin fondamental de liberté et la persévérance. Unorthodox expose effectivement avec beaucoup de détails les coutumes et traditions conservatrices du judaïsme hassidique ultra-orthodoxe mais n'oublie pas de rappeler également la souffrance que cette communauté porte lourdement sur ses épaules depuis des siècles : esclaves des pharaons, opprimés au sein de l'Empire russe, persécutés par les communistes, déportés puis exterminés par les nazis. Oui, les hassidim se positionnent en martyrs et évitent de s'intégrer mais ne sont-ils pas aussi avant tout des descendants de survivants qui cherchent juste à se protéger de notre société auto-destructrice. Mais Unorthodox est surtout l'histoire d'une jeune femme qui brutalement décide de se défaire d'un costume qu'elle ne peut plus porter, qui trouve le courage de se désenchaîner, de s'arracher cette première peau ... car, oui, c'est bien de cela dont il s'agit : d'une mue, d'une transformation douce, difficile et irréversible avec tous les doutes, les peurs et les séquelles que cela implique. Et c'est précisément dans l'immense talent de cette actrice pourtant si mince, si frêle et si fragile que se concentre toute l'excellence de cette série. Avec simplement son regard, cette sensibilité dans les expressions de son visage et quelques gestes délicats, Shira Haas extériorise toute une palette d'intenses émotions. Totalement impliquée dans son rôle (son grand-père fut un survivant emprisonné dans le camp de concentration d’Auschwitz), corps et âme (en apprenant le yiddish, en prenant part à des rites satmar, en se rasant la tête et portant des perruques), l'actrice israélienne fusionne avec le personnage d'Esty, nous faisant ressentir ce même feu qui l'habite avec toujours ce soin à rester pudique, respectueux et désintéressée. Unorthodox ne juge jamais ; c'est une mini-série audacieuse par la force de son sujet, de ses images (la sublime scène du lac comme une renaissance) et par la virtuosité du jeu de son actrice principale.

Unorthodox est une série bouleversante sur la quête de liberté d'une jeune fille de 19 ans.
Esther Shapiro fuit l'environnement oppressant d'une communauté juive ultra-orthodoxe de NewYork (qui gère les moindres détails de sa vie dans le but de faire de chaque femme des mères) pour se réfugier en Allemagne dans un monde inconnu.
Si quelques raccourcis sont à noter ( spoiler: sa capacité à se faire immédiatement des amis à Berlin
) ou si l'assemblage multi-culturel de son groupe fait artificiel, nous éprouvons tellement d'empathie pour Esty que nous plongeons avec elle dans ce drame-thriller dans l'espoir de la voir prendre le contrôle de sa vie
Cette compassion est en grande partie liée à la performance majuscule de Shira Haas qui arrive à faire passer une multitude d'émotions parfois sans dire un mot.
Quant aux autres acteurs (son mari Yakov ou le cousin Moishe), ils jouent également avec justesse, au diapason de l'actrice principale.
Une histoire émouvante inspirée de l'autobiographie de Deborah Feldman, un jeu d'acteur maitrisé, la description du monde des juifs hassidiques documentée et instructive (sans qu'aucun jugement ne soit porté sur leurs valeurs), Unorthodox mérite d'être largement connue et reconnue.

Une série exceptionnelle avec des acteurs incroyables qui nous plonge dans un univers avec authenticité

Sublime, bouleversant, intéressant, effrayant, beau et je ne sais encore quels adjectifs. Unorthodox propose quelque chose d'intelligent, de brillamment joué et, surtout, c'est une mini-série, mon format préféré. A voir, vraiment!

Pour peu que vous ayez 3 heures devant vous vous dévorerez cette série d'une traite. Happé par cette histoire de libération féminine entre l'enfermement hassidique new-yorkais et l'ouverture d'esprit berlinois, entre survivre pour des dogmes ou vivre pour soi. Vous serez subjugué par le jeu incroyablement juste de l'épatante Shira Haas, femme-enfant qui finira par exploser le plafond de verre qui lui était destiné et trouver la liberté là où tant de ses ancêtres l'ont perdue. La mise en scène est délicate, Anna Winger scrute ses personnages avec bienveillance, même les plus fondamentalistes, tous ont leur part d'ombre et de lumière qui ne demande qu'à surgir. Plus qu'une mini-série Unorthodox est un grand moment de cinéma, l'un des meilleurs programmes de Netflix.

Une mini-série de qualité ! Netflix peut parfois nous surprendre en proposant ce genre de contenu ! Une excellente histoire !

La plus grande réussite de la mini-série Unorthodox, c’est de penser l’opposition entre Williamsburg et Berlin comme une opposition atmosphérique : le microcosme juif enferme la jeune Esther dans un huis clos où elle étouffe et où les pâtisseries qui jonchent la table enrobent de mauvais sucre une austérité dégradante ; la capitale allemande apparaît aussitôt comme le lieu d’un décloisonnement, une ouverture du champ de perception avec ses places, ses squares, ses parcs verdoyants. L’architecture de Williamsburg est verticale, elle construit des tours d’immeubles à perte de vue où végètent des couples englués dans une routine protocolaire ; celle de Berlin, au contraire, privilégie l’horizontalité, en témoignent les longues marches d’Esther qui suit sa boussole, avance droit devant elle. L’appartement de la mère est formé de pièces ouvertes, celui de la belle-mère dispose de vitres derrière lesquelles se retirent les femmes pour discuter bébés. Sous ce jeu architectural se cachent deux rapports au monde et à la vie : celui dicté par les textes sacrés et la lecture aveugle qu’en font les anciens (gardiens de la tradition), celui qui s’harmonise avec les désirs et les passions de chacun. Néanmoins, la série a l’intelligence de nuancer cette dichotomie par la représentation d’un milieu – une élite de jeunes musiciens prodiges – parfois proche du fanatisme : Yael parle d’oreille absolue, de don que l’on a à la naissance, ou pas ; ce faisant, elle exclut d’office l’étrangère sans s’ouvrir à elle, sonder son intériorité, percevoir que le piano ne constitue pas le seul instrument à sa disposition. La communauté étudiante est une communauté choisie, formée par recrutement et liée par l’amitié sincère, là où la communauté juive est une communauté imposée par la naissance, et où les sentiments, où les désirs occupent une place amoindrie. Si certains éléments narratifs peinent à être crédibles, en dépit de leur authenticité probable – l’arme à feu, la maison de prostitution sont mal amenées dans le récit –, il n’en demeure pas moins qu’Unorthodox est une œuvre brûlante et juste qui prend le parti de l’humain contre l’emprise sectaire déshumanisante. La série s’entoure d’excellents acteurs, mention spéciale à la jeune Shira Haas, et parvient à nous immerger dans un milieu trop méconnu aujourd’hui – sur un sujet similaire, voir l’excellent Désobéissance –, traité avec suffisamment de rigueur et de froideur pour donner à l’ensemble des airs (involontaires) de thriller paranoïaque voire de cauchemar éveillé qui continuera de nous hanter pendant longtemps.