Avis Germinal - Page 5

Comment peut-on trahir me roman de Zola à ce point ? Les anachronismes pullulent. L' histoire se passe à la époque de Napoléon III , et dans la série, on voit un bistrotier noir ( l'esclavage venait â peine d'être aboli et les Noirs étaient considérés comme inférieurs ), le directeur d' une mine concurrente est un Arabe ( alors que la France colonisait l' Afrique du nord ), les femmes sont féministes plus d'un siècle trop tôt. Les acteurs n' ont pas l'âge des personnages. Une scène de western bizarre, où l'on voit Lantier se faire tabasser ( cette scène n'existe pas chez Zola.....etc : trop, c' est trop et les réalisateurs auraient dû avoir l'honnêteté intellectuelle d'intituler leur série " libre adaptation de Germinal d'Emile Zola )

Affligeant. On cherche à moderniser l'œuvre de Zola, et on se retrouve avec un ramassis d'incohérences et d'anachronismes, à commencer par les infrastructures de la mine qui datent des années 1920/30. Thierry Godard, que j'adore dans Engrenages, semble trouver le temps long... Il l'est !

En lisant tous les commentaires publiés ici, cela ne me donne plus très envie de regarder la série... moi qui ai adoré le film avec Depardieu, Miou Miou et Renaud que j'ai toujours trouvé sensationnel de vérité dans le rôle d'Étienne. Je vais donc risquer de regarder le premier épisode pour juger par moi-même, et je vais lire le roman de Zola......

C'est assez pathétique, je ne suis pas sûr que cette série serve le livre d'Émile Zola. Le jeux est mauvais, excessif,

Excellente adaptation de Zola, fidèle au livre, et le jeu des acteurs a été particulièrement bon! Je recommande ! 👍

Serie NUL, je déconseille, le film de 1993 est meilleur, les acteurs jouent extrêmement mal, on voit que c'est des Parisiens pas un cheveux qui dépasse et ils sont trop propres, et sa ne montre pas du tout les conditions de vie dans les mines, vraiment à éviter aller voir Germinal de 1993.

"Germinal", mini-série historique franco-italienne en six épisodes, créée par Julien Lilti et réalisée par David Hourrègue, sortie sur Salto le 1er septembre 2021 puis diffusée sur France 2.
Nouvelle adaptation du roman d'Émile Zola, après plusieurs films, dont une version de 1913, une autre en 1963 et le célèbre "Germinal" de Claude Berri en 1993 avec Depardieu, Carmet, Miou-Miou et Renaud.
Une série fidèle au roman, bien réalisée, une reconstitution honnête des corons en 1863, une belle qualité d'image.
Nous retrouvons cependant le principal défaut de ce type adaptation contemporaines, il y a malgré la qualité technique le sentiment que tout sonne faux et manque de teneur. Les attitudes, les comportements, les mœurs, la façon de parler et même jusqu'aux danses ou la musique sont en décalage avec l'univers mis en scène.
La musique irlandaise pour faire "comme populaire d'autrefois" est un bon exemple de cet " à peu prés".
Les versions plus anciennes avaient une plus grande proximité avec l'univers du roman.
Quoi qu'il en soit, ce n'est pas mal du tout et cette série a le grand mérite de faire connaitre l'oeuvre aux générations actuelles et de sensibiliser à la question sociale toujours d'actualité.

J'ai entendu parler de la série lors d'un reportage sur France 2 quand elle était encore en tournage. L'extrait passé était la mort de Maigrat et il s'avèrera terriblement révélateur du ton général d'une série qui sous couvert de modernité n'hésite pas à balafrer le texte et l'histoire pour la rendre plus moderne (ou spectaculaire, Baricco aurait apprécié, ou pas...).
Le rôle des femmes : Courageuses dans le livre, elles deviennent presque héroïque dans la série. Pas trop grave me direz vous si cela n'affectait pas la cohérence de l'histoire. La Maheude pourtant censée être au bout du rouleau à la fin du livre (elle a perdu son mari, son fils et sa fille aînés et Jeanlin qui devient une bête soit toutes les forces vives rapportant de l'argent) se mû ici en grande inspiratrice de révolte pour un Etienne qui doute. Catherine dont la tentative de suicide sonne creux et faux, la Mouquette qui sauve on ne sait comment Etienne d'une tentative d'assassinant inventé pour l'occasion de la série.
Bressan, sorte d'antagoniste d'Etienne inventé de toute pièce et qui change totalement le déroulé de la fin de l'histoire. Violent, torturant, il essaiera même d'assassiner Etienne qui sera sauvé de la noyade par la Mouquette, du grand délire. Je passe sur l'assassinat de ce personnage dispensable par Etienne, décision facile et spectaculaire des scénaristes. Mais il fallait bien trouver un meurtre de substitution quand ces mêmes scénaristes ont décidé que ça serait Catherine (au lieu d'Etienne, là encore on cède à la facilité en lui accordant une vengeance qu'elle n'aura jamais dans le livre) qui tuerai Chaval.
Jeanlin, (au même titre que Louiset ou Jacques-Louis Lantier) représente la fin d'une race, l'appauvrissement du sang. Jeanlin termine en bête accablée par le poids de la mine et de sa condition de mineur de père en fils délaissant sa famille. La série passe totalement sur cet aspect offrant un portrait lisse et sans aspérité. Même le motif d'assassinat du soldat est complètement délirant (par vengeance alors que dans le livre, il en avait simplement envie).
Mais le plus gênant reste la concession faite sur la représentation de la misère. Là où la série avait le potentiellement pour nous dépeindre l'ambiance sombre, pesante et humide dans et au dehors de la mine, les réalisateurs se contentent de la mentionner grossièrement dans des scènes spécifiques. Comment la réalisation justifie-t-elle qu'à la fin de la série le logement des Maheu soit encore meublé comme au début quand dans la livre la misère noire les a poussé à TOUT vendre). Et c'est là que le bas blesse. Une des grande morale de Germinal c'est qu'à la fin les ouvriers perdent tout (et le cas de la Maheude est emblématique) quand les bourgeois eux n'ont rien perdu (ils sont même gagnant puisque la compagnie rachète Jeanbart à un Deuneulin aux abois). A ce titre la scène révélatrice dans le livre du million de Grégoire qui n'a pas bougé est malheureusement absente de l'adaptation. Dommage.
Ces arrangements sont légions et il serait fastidieux de les tous lister ici. Je vous invite à lire le livre et ensuite regarder la série afin de mesurer l'écart qu'il y a entre l'original et l'adaptation car c'est dans cette différence que se trouve l'intention des réalisateurs et le plumeau utilisé pour dépoussiérer (sans gloire) une œuvre bien trop grande pour eux.

Tout simplement splendide, on aurait pu se demander ce que pouvait apporter cette série par rapport au film sorti en 1993, et on réponds très vite à la question: de la profondeur !

On prends le temps vraiment ici de rentrer dans le quotidien des mineurs de fonds, on vit leur lutte dans une ambiance oppressive à souhait, la qualité des images nous emporte aussi bien dans les profondeurs de la mine qu'en surface.
Les acteurs sont tous très bon, que cela fait plaisir de voir qu'il y a encore des acteurs francophones qui savent s'investir. On a droit à des bonnes gueules de cinéma, toutes plus crédibles les unes que les autres. Mentions spéciale à Jonas Bloquet, Alix Poisson qui est juste extraordinaire de justesse, mais aussi Thierry Godard et Louis Peres.

Cette série, c'est aussi l'occasion d'expliquer aux enfants d'immigré pourquoi leur grands parents ont été embarqués dans les mines, ce n'était pas parce que les français / belges étaient trop fainéant pour travailler, mais bien parce que cette immigration venait surtout pour contrer la lutte pour les droits des travailleurs des mines.

aujourd'hui encore les amis, on est tous dans le même bateaux, enfants d'immigré ou français de souche, nous ne sommes finalement que des outils au service des patrons et de l'état, et que la lutte n'a jamais été raciale, mais bien sociale. "levons et demain, l'internationale fera le genre humain" !

Histoire revisitée et mise au gout du jour, c est très bien pour que nos têtes blondes qui redécouvrent l oeuvre de Zola
Pour les plus anciens, cela rappellera les cours de français et de lecture de notre époque scolaire mais aussi le merveilleux film avec Renaud, Depardieu, Carmet etc...
A voir absolument...

Un choc époustouflant.
Chapeau bas à tous les acteurs.
Une serie menée de main de maître.
Un hommage au roman d Émile Zola. d ou l on sort bouleversé par cette vérité criante 👍👏👏👏

Enfin une série Franco-Belge qui en jette!
La tâche n'était pas simple, les versions de Germinal ce sont succédées et celle-ci sous forme de série permet de décrire avec plus de détails la vie de ces "gueules noires" comme on les appelle.
Des décors impressionnants de réalisme, on est happé par la misère des conditions de vie de famille de mineurs, le communisme et le syndicalisme menant à des mouvements sociaux défendus jusqu'à la famine et la mort (violente pour certains), les dérives du capitalisme, ça joue juste et c'est assez rare pour le souligner pour une série francophone, avec un acteur inconnu pour jouer Etienne Lantier qui s'en sort haut la main, bref, c'est vraiment une très belle production avec de gros moyens...je recommande

plutôt pas mal dans l 'ensemble même si 3 ou 4 épisodes supplémentaires pour reconstituer le contexte social de l 'époque aurait été les bienvenu
mais bon c 'est une bonne prise de risque avec quelques effets lyriques qui auraient pu etre évités
le casting est bon la réalisation est un peu tatillonne à quelques endroit mais la mise en scène est bonne

Superbe fresque de cette époque. Des acteurs au top qui nous transportent tout au long de ces 6 épisodes. J'ai adoré et je conseille vivement.

"Germinal" la grande adaptation du roman culte de Zola, est certainement ce que l'on a vu de mieux à la télévision française ces dernières années. Après l'échec retentissant d'un "Bazar de la Charité" cette création française inédite signée Salto s'impose de par sa maitrise artistique, son soin du décors et de la mise en scène, son soucis de l'authenticité sans omettre sa distribution fantastique camper par Guillaume de Tonquedec récompensé aux Césars superbe dans son rôle, Alix Poisson vibrante d'émotion, Thierry Godart toujours aussi juste et la révélation Louis Peres magistral dans ce premier grand rôle.
Digne d'une série signée HBO et NETFLIX, "Germinal" est une grande fresque épique, une claque visuelle et émotionnelle comme on désespérait d'en voir tout en étant un redoutable "Peaky Blinders" à la française, un enchantement, une énorme réussite, un chef d'œuvre bref le coup de cœur de l'année et peut-être ce que l'on a vu de mieux cette année. En tout cas une mini-série qui fait honneur à l'héritage de son auteur et à la France. On en redemande tant c'est un délice.