Avis Dérapages - Page 3

"Breaking the law" . Aux antipodes de l 'excellente série policière écolo "Le voyageur", et en l'absence de revenu minimum garanti de 1500 € pour les gens sans emploi contre leur volonté, on retrouve Cantona dans le rôle moins sympathique d'un chômeur vengeur prêt à tout perdre pour gagner une grosse somme d'argent.
Ce thriller est bien filmé, les dialogues sont bons, les acteurs sont bons, le suspens est présent dans les 6 épisodes et dénonce les déviances, les escroqueries et la pression exercée sur les employés par certaines sociétés, même s'il l'on garde un sentiment de frustration que l'analyse ne soit pas plus poussée.

J'avais lu d'excellentes critiques et je m'attendais vraiment à mieux. Je suis déçue. Mise à part le fait de retrouver Canto dans un rôle où il excelle, tout est prévisible ou capilotracté. La mise en scène est lourde. Les twist prévisibles. Je me suis endormie lors de ce dernier épisode. A revoir plus tard, peut-être pour lui donner une seconde chance.

Ça démarre fort et les 3 premiers épisodes sont prenants. Malgré les grosses invraisemblances, le rythme est addictif et la tension est au max en fin d'épisode 3. Et patatras, le scénario part en délire complet, tout sonne faux au point d'être risible.
Les incohérences s'empilent et le rythme du montage n'arrive plus à faire tenir debout cette série. Comme quoi il ne suffit pas de travailler la forme pour tenir sur la distance, malgré un bel engagement d'Éric Cantona et Alex Lutz.

J'avais beaucoup aimé le livre, c'était donc avec une certaine excitation que je découvrais son adaptation télévisée ayant, au passage, changé de titre, plus racoleur. C'est d'ailleurs ce qu'on peut légèrement reprocher à l'œuvre : se donner une dimension populaire parfois forcée, presque contre-nature, sans doute ce que lui a reproché Pierre Lemaître, se désintéressant du projet avant sa diffusion. Le choix d'Eric Cantona en fait clairement partie : son implication est indéniable et sa prestation honorable : c'est juste qu'il ne correspond pas au rôle, ce que l'on ressent encore plus à travers des dialogues appuyés, peu subtils dans leur logique anti-libérale opposant chômeurs désespérés et patrons cyniques. L'écriture est de façon globale moins incisive, percutante, brillante que ne l'était le roman, conservant ses quelques défauts (net ralentissement au milieu), les changements n'apportant pas grand-chose, se montrant même moins cohérents (le dénouement), notamment dans le comportement de certains protagonistes ou leurs transpositions à l'écran spoiler: (je pense notamment à Fontana, génial méchant nettement plus « penaud » ici)
. La série peut toutefois compter sur un élément non négligeable : son scénario. Souvent excellent, parfois presque aussi palpitant que son modèle, « Dérapages » se révèle d'une très grande efficacité, que ce soit dans sa dynamique de narration, ses rebondissements ou sa dimension politique, sociale : c'est prenant, original, bien mis en valeur par une réalisation efficace, presque « métallique » dans sa photographie, où l'on reconnaît tout le savoir-faire de Zouad « Baron noir » Doueiri. Dommage, donc, que la deuxième moitié s'avère moins prenante, un peu plus proche du tout-venant télévisuel. Cela n'empêche pas le plaisir, ne m'étant jamais ennuyé durant ces quatre grosses heures, découvrir un livre aimé adapté correctement restant toujours un plaisir, à défaut de retrouver l'adrénaline ressentie lorsque je tournais les pages. Du bon boulot.

Une série française plutôt efficace (Arte). Un beau casting, Eric Cantona très bien (mais il en fait parfois un peu trop), Suzanne Clément toujours parfaite et Alex Lutz étonnant. Malheureusement suite à un désaccord avec Pierre Lemaitre (auteur du livre dont la série est inspirée) qui ne voulait pas Cantona, il ne devrait pas y avoir de saison 2...

Une belle surprise pour une série française (!). Scénario mode découverte tout le long, mise en scène rythmée, très bons acteurs, aucun ennuis. Dans l'attente d'une saison 2. A voir ! 4/5 !!!

Une mini série qui se dévore littéralement avec de nombreuses thématiques abordées et un genre évolutif au fur et à mesure des 6 épisodes. Le fait divers dont est tiré le scénario est totalement dingue et sert de point de départ à une intrigue pleine de rebondissements et chargée en suspens. On ne s'ennuie pas et le casting est intéressant, notamment un Éric Cantona qui crève l'écran, charismatique au possible et très impliqué. Chaque épisode est très différent du précédent et relance constamment l'intérêt. On regrettera simplement que Ziad Doueiri aie quelque peu céder au sensationnalisme sur la fin avec nombre de rebondissements qui tiennent moins la route. Ça reste une très bonne idée dans l'ensemble et une série assez marquante.

Chômeur en colère et au bord de la dépression, Alain Delambre n’a que peu d’espoir de retrouver du travail lorsqu’on lui propose de participer à un jeu de rôle testant la fiabilité des cadres d’une grande entreprise par une fausse prise d’otages. Une critique acerbe des valeurs du capitalisme aux personnages nuancés. Malgré son côté violent et manipulateur, le héros provoque l’empathie.

Inconditionnel des romans de Pierre Lemaitre depuis toujours, l'auteur couronné d'un prix Goncourt à juste titre pour son magnifique roman "Au revoir là haut" , signe ici le scénario et les dialogues de son roman " Cadres Noirs".
Le choix d'Eric Cantona pour interpréter ce sénior qui a tout perdu et qui dans un cri d'espoir, décide de reprendre les rênes de sa vie comme de sa famille en détournant à son profit une fausse prise d'otages , est parfait; et l'ancien footballeur incarne avec force toute la souffrance de cet homme déboussolé. Même si parfois le schématisme est un peu gros, même si le trait de dénonciation d'un système libéraliste mondialiste est un peu grossier (on sait Lemaitre très engagé à gauche ), cette mini série en 6 épisodes est plutôt réussie.

Une très bonne surprise !! C'est prenant, beaucoup de suspense, des retournements de situations, bien filmé et un casting intéressant !! Eric Cantona m'a bluffé, une vraie " gueule" de cinéma et une bonne prestance devant la caméra !!

Très bon pilote qui donne envie de voir la suite. Et le second épisode ne déçoit pas avec une tension constante. Le mérite en revient prioritairement à Pierre Lemaitre comme auteur de « Cadres Noirs », livre sur lequel s'appuie cette série. Il y a aussi Perrine Margaine dont je retiens le nom pour voir ce qu'elle va écrire par la suite car c'est primordial d'avoir un bon scénario pour avoir une bonne série. Non seulement le travail d'accroche est excellent mais en plus, la psychologie du personnage d'Alain Delambre est finement analysée. Ensuite, la série baisse un peu de qualité dans le sens où sa crédibilité chute quelque peu. Ceci dit, l'intérêt est conservé jusqu'au bout. Dans ce rôle qui demande beaucoup d'abattage, le casting d'Eric Cantona convient parfaitement car il incarne vraiment cet homme impulsif dont les nerfs sont à fleur de peau. Les autres acteurs jouent également bien leur partition
Je constate que tout en trouvant l'ensemble addictif, certains membres mettent une note basse. Ce n'est guère logique puisqu'une série addictive signifie que la réalisation a parfaitement su faire son travail pour rendre les épisodes attractifs.

Malgré quelques incohérences, le scénario de Pierre Lemaître et le jeu d'Eric Cantona, Suzanne Clément et Alex Lutz arrivent à nous transporter pendant près de 5h dans le côté sombre des grandes entreprises.

4/5 Très bien. Le pilote donne le ton et c'est vraiment très bon ! La tension se maintient bien et le suspense d'un épisode à l'autre fonctionne vraiment. Difficile de lâcher la série une fois commencée. La fin laisse un peu sur sa faim mais l'ensemble se tient bien sans être répétitif ou trop prévisible.

Alain Delambre va de petits boulots en petits boulots, proche de la retraite, il en a marre de sa situation hautement précaire. Dépressif, il croît revivre quand il apprend que sa candidature pour un poste de DRH est retenue... Dérapages est une série sociale outrancière. Elle marque les dérives d'un système et les difficultés rencontrées pour y survivre. Si l'idée générale est porteuse, la série verse trop dans le complot. La machination orchestrée par le personnage principal est bien trop ardue pour un seul homme et toute la crédibilité du show s'en ressent.

Une mini série très bien écrite avec Éric Cantona, très convaincant, et alex Lutz, dans un rôle à contre emploi. Une sorte de "Breaking Bad" à la française.