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    Bleak House
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    Daniel Schettino
    Daniel Schettino

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    Critique de la série
    3,5
    Publiée le 26 janvier 2021
    C'est une adaptation soignée du roman de Charles Dickens. Le scénariste Andrew Davies a écrit aussi le scénario de la série britannique, Orgueil et Préjugés (Pride and Prejudice) avec Colin Firth, Jennifer Ehle, d'après le roman de Jane Austen. Pour Bleak House, Andrew Davies se consacre aux histoires d'amour, un peu mièvre, et surtout à l'affaire de l'héritage. C'est ce thème de l'héritage qui est le plus intéressant et très révélateur de la société sclérosée de l'époque. La fameux procès interminable "Jarndyce contre Jarndyce" nous montre un système judiciaire anglais en pleine déliquescence avec de la corruption. Tout ce petit monde évolue sans prendre conscience que quelque chose ne va pas dans ce système. Pourtant aucun ne se remet en question. Ils sont tous imbriqués dans ce dispositif délétère. Dans ce système on ne peut compter sur personne. Bleak House est avant tout une satire de ce système judiciaire. Ce système est incroyablement lent avec des avocats véreux, comme l'impitoyable et le si détestable M. Tulkinghorn, interprété avec jubilation par Charles Dance qui fait bien ressortir le côté infect du personnage. Les autres avocats non rien pour eux, non plus, et l'appât du gain domine leur sentiment. D'un autre bord, le côté compassionnel de certains personnages comme John Jarndyce (Denis Lawson) peut faire sourire. On n'y croit pas trop. Il héberge et rembourse les dettes des uns et des autres et ne se soucie pas trop de son patrimoine, et il est même prêt à laisser gagner "la partie adverse", même en amour. Esther Summerson (Anna Maxwell) est aussi dans ce registre là, entre humanité et bonté. C'est un peu too much quand même, mais c'est ça qui fait le charme de la série. On a du mal à croire qu'Esther soit sa fille de Lady Dedlock (Gillian Anderson) qui est particulière belle. Il faut voir les magnifiques gros plans sur la sublime comédienne.
    Bleak House a aussi les défauts des séries anglaises en costume, très codées et figées. Cette série assez bizarrement n'était pas destinée à être exportée, alors que nous sommes inondés de séries britanniques vraiment mauvaises. Pourtant Bleak House se distingue par sa qualité. Son côté figé fait le charme de la série. Les personnages sont paralysés par leurs codes sociaux très stricts et écrasants. Certains personnages sont joués d'une manière caricaturale comme l'énervant Smallweed (Phil Davis). Le public anglais aime t-il ce genre de personnage ? Tout comme avec le personnage de Guppy (Burn Gorman) qui apparait vraiment insupportable. Mais la critique est plutôt à faire alors au roman de Charles Dickens, véritable saga, avec des personnages censés faire rire les lecteurs de l'époque. On voit bien dans la série, une société complaisante, irrespirable, emprisonnée par des codes lourds et étouffants.
    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la série
    4,0
    Publiée le 11 octobre 2020
    C'est une adaptation soignée du roman de Charles Dickens. Le scénariste Andrew Davies a écrit aussi le scénario de la série britannique, Orgueil et Préjugés (Pride and Prejudice) avec Colin Firth, Jennifer Ehle, d'après le roman de Jane Austen.
    Pour Bleak House, Andrew Davies se consacre surtout aux histoires d'amour un peu mièvre, et surtout à l'affaire de l'héritage. C'est ce thème de l'héritage qui est le plus intéressant et très révélateur de la société sclérosée de l'époque. La fameux procès interminable "Jarndyce contre Jarndyce" nous montre un système judiciaire anglais en pleine déliquescence, avec de la corruption. Tout ce petit monde évolue sans prendre conscience que quelque chose ne va pas dans ce système. Pourtant aucun ne se remet en question. Ils sont tous imbriqués dans ce dispositif délétère. Dans ce système on ne peut compter sur personne. Bleak House est avant tout une satire de ce système judiciaire. Ce système est incroyablement lent avec des avocats véreux, comme l'impitoyable et le si détestable M. Tulkinghorn, interprété avec jubilation par Charles Dance qui fait bien ressortir le côté infect du personnage. Les autres avocats n'ont rien pour eux, non plus, et l'appât du gain domine leur sentiment. D'un autre bord, le côté compassionnel de certains personnages comme John Jarndyce (Denis Lawson) peut faire sourire. On n'y croit pas trop. Il héberge et rembourse les dettes des uns et des autres, et ne se soucie pas trop de son patrimoine, et il est même prêt à laisser gagner "la partie adverse", même en amour. Esther Summerson (Anna Maxwell) est aussi dans ce registre là, entre humanité et bonté. C'est un peu too much quand même, mais c'est ça qui fait le charme de la série. On a du mal à croire qu'Esther soit sa fille de Lady Dedlock (Gillian Anderson) qui est particulière belle. Il faut voir les magnifiques gros plans sur la sublime comédienne.
    Bleak House a aussi les défauts des séries anglaises en costume, très codées et figées. Cette série assez bizarrement n'était pas destinée à être exportée, alors que nous sommes inondés de séries britanniques vraiment mauvaises. Pourtant Bleak House se distingue par sa qualité. Son côté figé fait le charme de la série. Les personnages sont paralysés par leurs codes sociaux très stricts et écrasants.
    Certains personnages sont joués d'une manière caricaturale comme l'énervant Smallweed (Phil Davis). Le public anglais aime t-il ce genre de personnage ? Tout comme avec le personnage de Guppy (Burn Gorman) qui apparait vraiment insupportable. Mais la critique est plutôt à faire alors au roman de Charles Dickens, véritable saga, avec des personnages censés faire rire les lecteurs de l'époque.
    On voit bien dans la série, une société complaisante, irrespirable, emprisonnée par des codes lourds et étouffants.
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