Avis Oz S6

Bon bah voilà... Ce que je craignais est arrivé. Trop de saisons, trop de péripéties... Je n'en ai plus rien à foutre de "Oz". L'effet « last season » n'a même pas fonctionné sur moi. Voir les états d'âmes de personnages emblématiques comme Schillinger ou O'Reiley, ça a été le meilleur moyen de flinguer leur charisme et leur ambiguïté. Alors bien sûr, cette pauvre saison ne fait que récolter les fruits des saisons précédentes, si bien qu'un tel jugement pourra paraître à certains bien sévère. Malgré tout, j'avoue que j'ai été consterné de constater qu'à un, deux ou trois épisodes de la fin, la même routine continuait de fonctionner sans aucun changement, sans aucun objectif final. Quelle surprise d'ailleurs de voir des péripéties énormes ne produire... seulement à la fin de l'avant-dernier épisode, voire même dans l'épisode final ! Certains de ces choix scénaristiques auraient tellement pu donner le coup de fouet nécessaire aux saisons précédentes que c'est un scandale de les claquer seulement à la fin. En plus, à les enchaîner comme ça, en conclusion, toutes ensembles, elles ne laissent pas le temps à la série de faire naître de véritables incidences dramatiques sur les personnages, et du coup leur effet tombe un peu à plat. Pour moi, elle a été là la maladie d’ "Oz" : se diluer dans les péripéties et faire perdre de l'ambiguïté et du dynamisme à chacun des personnages. Le dernier épisode est finalement à l'image de cette fin de série : pas totalement inintéressant, pas forcément pauvre en péripétie, mais finalement usé et prévisible. Il y a des séries qui m'ont laissé un véritable vide quand elles se sont finies, me donnant un sentiment de nostalgie immédiate assez fort ; ce n'est pas du tout le cas pour "Oz". Au contraire, je pousse presque un « ouf » de soulagement. Quel malheur que ces séries qui ne savent pas s'arrêter à temps. Avec deux saisons de moins, la série serait rentrée, me concernant, dans les séries de légende que j'aurais sûrement revu plusieurs fois sans rechigner…

Cette ultime saison est une énorme déception ! Quelques surprises, souvent bâclé, on termine en eau de boudin et quel dommage ... Le sens de lecture qui était sa première qualité est réduit à néant, comment tout cela est possible ? On liquide les personnages à tour de bras, le message est des plus douteux, le cynisme poussé à son paroxysme me laisse pantois. Il était temps que sa se termine !

Une dernière saison en demi-teinte qui ne marque pas vraiment le coup... Finalement, je suis même soulagé de ne plus rien avoir à faire avec "Oz" tant cette série tournait en rond depuis presque deux saisons.

Après avoir passé six ans à suivre la routine des détenus de la prison d'Oswald, voilà que la série de Tom Fontana se clôt. Pour l'occasion, les scénaristes ont mis le paquet et l'on sent bien que cette saison est la dernière : plusieurs personnages présents depuis le début meurent, certaines intrigues trouvent leur conclusion mais pas toutes. En effet, comment finir une série se déroulant en prison ? C'est un endroit qui accueillera toujours de nouveaux venus, de nouvelles morts et de nouvelles trahisons. "Oz" laisse donc la vie suivre son cours avec un ton résolument pessimiste, le désespoir et la mort finissant toujours par l'emporter au sein d'Emerald City. Avec cette dernière saison, les scénaristes ont fait des efforts pour restaurer ce qui faisait la réussite des trois premières saisons : un narrateur critiquant ouvertement les problèmes de la société américaine, une noirceur et une violence inéluctables le tout ajouté à un peu plus d'émotions, rendant les personnages plus humains sans leur faire perdre leur crédibilité, ce qui était arrivé plusieurs fois auparavant. Globalement, cette saison est de qualité et même si "Oz" est loin d'être une série parfaite, elle trouve dans sa conclusion une justesse qui correspond au ton utilisé depuis le début de la série : l'Amérique n'en a pas fini avec ses démons engendrés par la société, ils ne cessent de pulluler, prêts à survivre, à être aimés et à marcher sur le fil du rasoir, celui se situant entre la vie et la mort.