AlloCiné vous dit tout sur "Carlos", fiction-événement d'Olivier Assayas, consacrée au célèbre terroriste. Une oeuvre somptueuse et hors normes, présentée au Festival de Cannes il y a un an, et diffusée sur Arte ce soir et demain.
Condamné à perpétuité pour sa responsabilité présumée dans des dizaines d'attentats en Europe, Carlos, actuellement détenu à la prison de Clairvaux, assigne Canal + en référé en janvier 2010. Son avocate réclame une copie, avant diffusion, du film qui retrace le parcours de son client. Celui-ci entend également pouvoir demander des coupes et des modifications. Cette action en justice a de quoi surprendre, car il s'agit bien d'une oeuvre de fiction. L'affaire est peu banale : un terroriste qui exige un droit de regard sur une oeuvre de fiction, en estimant que celle-ci peut nuire à son image... La justice a finalement décidé, le 8 avril dernier, de débouter le terroriste, considérant que sa demande était contraire au principe de liberté d'expression.
Le point de vue d'Olivier Assayas
"Carlos a demandé un droit de regard, ce qui est évidemment impossible. Il y a 120 personnages dans le film, dont 80 sont encore vivants. S’il fallait donner un droit de regard à chacun d’entre eux, ca remettrait en cause l'idée même de faire des films autour de l’Histoire contemporaine, ce qui est absurde ! Carlos a donc essayé d'obtenir quelque d’obtenir de juridiquement abracadabrant, et il ne l’a pas obtenu. Après, qu’il ait essayé de prendre contact avec nous, ça ne me surprend qu’à moitié. Il est depuis 15 ans dans une cellule de prison minuscule, il apprend qu’on fait un film sur lui… Je comprends qu’il veuille se faire entendre. Il a raconté en partie sa version dans un entretien, sur lequel je me suis beaucoup basé. Mais s’il avait fallu que Carlos collabore au scénario, ça aurait été sans moi ! Je ne suis pas historien, ni documentariste. Ce qui m’intéressait, c’était de donner mon interprétation de cette légende. Je tiens beaucoup à la dimenson romanesque de ce film. Au passage, quelqu’un qui voudrait faire un travail documentaire sur le sujet aurait bien du mal, car il y a trop de zones obscures, mystérieuses, ou qui sont l’objet d’analyses contradictoires. "
Mise à jour, octobre 2011 : Dans une interview accordée, depuis sa cellule, au quotidien Libération, quelques jours avant le début de son procès (pour complicité dans quatre attentats), le véritable Carlos donnait son point de vue sur l'oeuvre d'Olivier Assayas: "Ce sont des films de série B, amusants. Je ne les déteste pas. Je dénonce la volonté de Leconte [Daniel Leconte, le producteur de Film en stock, ndlr] de falsifier la vérité historique établie" Il ajoute, à propos de la prestation d'Édgar Ramírez : "C’est dégradant pour un parent lointain, de se prêter à des scènes obscènes, me présentant comme un psychopathe alcoolique et cocaïnomane, hystérique de la gâchette, qui ne sait même pas comment empoigner ses armes au combat. Honteux !" (intégralité de l'interview, parue le mercredi 19 octobre 2011, à retrouver ici).
-
alastor78
-
madmaxdz
-
surfeurdu94
-
emrys83
-
underground24
-
B3FA
-
robin L.
-
vin89
-
Seb926
-
matde44
-
Ludivine Petit
-
seabees
-
serali
-
mastred
-
surfeurdu94
-
HarryLockhart
-
boul_sami
-
polkuanedegrugru
-
duffman22
-
gojecki
-
- L'Esprit Coubertin J-4
- Un homme en fuite J-4
- Comme un lundi J-4
- Mufasa: le roi lion J-228
- Neuilly-Poissy J-4
- Super lion J-4
- Blue & Compagnie J-4
- Greenhouse J-25
- Reines J-11