Aux sources de "Django"...
samedi 19 janvier 2013 - 05h00

Pour donner naissance à "Django Unchained", son premier western, Quentin Tarantino a une nouvelle fois appliqué une recette gagnante, qui fait la marque de son cinéma depuis près de deux décennies. La "Tarantino's touch" en six points.

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Le "Django" de 1967, l'une des références de "Django Unchained" / © Carlotta Films

 

Hier : le polar, le kung-fu, le film de guerre...

Depuis ses débuts à la réalisation il y a maintenant plus de vingt ans, Quentin Tarantino, cinéphile-fou biberonné aux "pelloches" en tous genres (projectionniste dans un cinéma porno puis gérant d'un vidéo-club californien,  ça vous forge une éducation !), n'a cessé de se réapproprier tous les genres du septième art, de les malaxer, de les réinventer, de les faire siens. Du film de gangsters (Reservoir Dogs, Pulp Fiction) à la "blaxploitation" (Jackie Brown), en passant par le film de kung-fu (Kill Bill), les films "Grindhouse" (Boulevard de la mort) et le film de guerre (Inglourious Basterds), Q.T. a balayé de nombreuses facettes du cinoche (souvent des genres très codifiés) avec amour et dévotion, leur rendant un hommage fou tout en leur insufflant sa propre personnalité. Pour certains, il s'agit d'un manque d'originalité voir d'un pillage ultra-référencé, mais ce serait tout de même oublier avec quelle maestria Quentin Tarantino met en forme chacun des ses puzzles, avec un sens de l'écriture et du dialogue qui n'appartient qu'à lui et une volonté de divertir à tout prix qui ne peut être que vantée. Ci-dessous, en à peine une minute, la manière dont le cinéaste rend hommage au film d'arts martiaux avec Kill Bill et une Uma Thurman maniant le sabre à la perfection :

 

 

Aujourd'hui : "Django Unchained"

Il est presque étonnant que Quentin Tarantino n'ait pas abordé le western plus tôt qu'en 2013, tant ce genre ultra-codifié du septième art, propre à tous les fantasmes de cinéphiles, lui semblait destiné. Son cinéma, où les gunfights et les saillies verbales sont légion, où la vengeance est toujours l'un des thèmes dominants, semble en effet totalement approprié à l'univers du western, et peut-être encore plus à celui du western spaghetti. Pourquoi avoir attendu si longtemps ? Mystère, car Quentin Tarantino vénère le genre, découvert avec des yeux de môme lors de ses premiers pas dans une salle de cinéma, il y a près de quarante ans. Le Django de Sergio Corbucci, classique du western spaghetti datant de 1967, est bien sûr un point d'ancrage majeur pour Django Unchained (à tel point que Franco Nero, héros du film d'origine, y fait un caméo savoureux), mais ce n'est évidemment pas tout. Le western, Quentin Tarantino l'a dans le sang. La preuve ci-dessous, lorsqu'il nous évoquait brièvement son amour du genre lors de l'avant-première parisienne de Django Unchained.

 

 

Enfin, nous vous proposons ci-dessous un extrait de Django, l'un des films qui a fortement inspiré le Django Unchained de Quentin Tarantino, même s'il n'en est pas un remake :

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Commentaires

  • vigilantecitizen

    Le film en lui même est très bon, mais la BO du film est un vrai régale. Sur tout ces films Tarantino possède dans ces films des musiques incroyables, Django les a tous surpassé.

  • alastor78

    Mouai, c'est une analyse assez bateau je trouve, on cherche a donner de la profondeur par des arguments assez limités, personne ne va par exemple reproché à Tarantino de reprendre des oeuvres, s'inspirer de ce qui a été fait avant c'est la base même du cinéma ou de l'art contemporain en général mais ce qui est reproché à Tarantino c'est de ne pas cherché à dépasser ses références, à s'enfermer dedans. Le passage sur "tarantino voulant venger les juifs et les noirs" prête à sourire, on croirait presque qu'on veut nous le faire passer pour un cinéaste engagé, ça me semble très facile. Idem pour les dialogues, bon certes (même parfois très bons!), mais dont la technique consistant à mélanger érudition et références pop-culturelles chez des personnages à contre-emploi est également repompé cette fois-ci sur la littérature et certains auteurs américains post-modernistes (comme Pynchon par exemple). C'est simplement que le grand public connait moins ce genre de références (idem on parle très peu du théâtre dans l'oeuvre de Tarantino, pourtant la plupart de ses films, scènes d'action mise à part, pourraient être des pièces de théâtre) et que ça donne l'impression que Tarantino fait des films très singuliers et très personnels. Divertissants oui assurément, bien mise en scène certainement, mais ambitieux, originaux ou personnels...je ne trouve pas.

  • Geoffroy Jojo

    c'et marrant, j'ai trouvé que dicaprio n'était pas assez méchant dans le film. Contrairement a samuel l. Jackson et christoph waltz qui sont excellents

  • Silence Ca Tourne

    Geoffroy > DiCaprio à un role angoisssant quand meme. La scène avec le marteau est prenante. Et connaissant Tarantino, il aurait été capable de faire éclater la tête de Kerry Washignton.

  • capt dobey

    eh alastor78 , c'est une lettre de motivation pour télérama.Tu vas au ciné avec un bloc notes.On te voit quand au cercle sur canal + .Tu serais pas fan de lars von trier

  • Pilaga

    Tarantino a été OUVREUR dans un cinéma porno quand il avait 16 ans. Pas projectionniste!!

  • Quentin Lejas

    Mec, c'est Ku Klux Klan pas Klu...

  • Wingnut7

    @alastor78

    On peut ne pas aimer son style, mais ses films sont personnels. Y'en a pas de similaire. Ce mec a vraiment une patte, le nier, c'est n'avoir aucun regard critique, objectif ou aucune connaissance en ciné (même s'il semble que tu en es dans d'autres domaines que tu étales avec allégresse pour aller à contre courant). Serais-tu aussi des niveaux des journalistes qui ont craché sur T.Scott et que tu trouves que lui non plus n'avait pas de style?

  • loowy L.

    à la dernière page, le sous-titres est : Jules et Vincent s'apprêtent à discuter Big Mac.
    Non, puisqu'ils ont déjà du sang sur eux et ont donc déjà parlé Big Mac.

  • seke

    Si Leonardo DiCaprio n'est pas "aussi" méchant, c'est parce qu'il représente avant un homme de cet époque (belle ordure certes) et je trouve les choix de Tarantino tres justes

  • Messiah014

    Je vous emmerde, et je rentre chez moi!

  • alastor78

    @wingnut7 c'est quand même dingue cette façon d'être incapable d'exprimer son désaccord sans insulter quelqu'un et aller dans les extrêmes. T'es bourré de préjugés, tu te permets d'extrapoler sur mes goûts et mes connaissances en ciné après avoir lu quelques lignes et tu t'imagines que ton message est crédible? T'as perdu 4 lignes à dire que quelqu'un qui ne trouve pas la pâte de Tarantino si affirmée est forcément inculte (après tout c'est gratuit hein!) et t'as même pas été foutu dans ces 4 lignes de développer le moindre argument expliquant ce que tu trouves de si personnel là dedans (et pitié j'ai cité Pynchon, un des plus célèbres écrivains américains contemporain et probablement un écrivain que Tarantino adore j'en mettrai ma main à couper. C'est pas parce que tu ne connais pas que ça en fait une référence obscure). Idem pour Capt Dobey, je pense qu'avec autant de préjugés et autant de condescendance tu t'y sentirais à ta place chez Telerama. Bref je ne sais même pas pourquoi je perds mon temps à répondre à ça, je pensais que les gens été là pour parler de cinéma ou pour donner leur avis sur le dossier, pas pour s'en prendre aux internautes qui ne partagent pas leur avis.

  • Wingnut7

    Tarantino, c'est des dialogues que tu peux voir que chez lui. (Discussions de comptoir, théories hallucinantes, référencées, une musique choisi avec soin et fun...), une réalisation qui empreinte aux classiques et aux séries B-Z qu'il a visionné, des personnages totalement fous, des scénarios bien ficelés.
    Il doit s'inspirer d'oeuvre littéraire surement, chaque réalisateur s'inspire toujours de quelque chose.

    Ensuite, on reconnaitrait un Tarantino par rapport à d'autres films et d'autres réals. Comme un film de W.Anderson ou W.Allen qui ont des styles très marqués.

    Alors je pense qu'on peut parler cinéma et débattre. Mais y'a des choses qui ne sont pas à débattre. Comme le manque de singularité d'un Tarantino. Toutes ses références et ses sources d'inspirations sont moulées et digérées au service de son film et il ne fait pas que copier bêtement. On sent le réal' derrière. Et ça, c'est indiscutable.

    Après, on peut ne pas aimer ses dialogues, sa réalisation, ses choix artistiques...C'est le mot personnel qui m'a faché. Car dire qu'il ne le sont pas, c'est un FAN-BOY. Mais cohérent. Cohérent car il ne balance pas ses références juste pour les balancer. Et ça reste lui.

    Juste à voir une scène dans Sin City tournée par le bonhomme. On sait tout de suite que c'est la sienne. Scène que j'avais pas aimé car elle ne se liait pas vraiment au film. Mais qui avait un dialogue de qualité et totalement allumé. Tarantino donc.

    PS : J'ai jamais dit que c'était une référence obscure. De plus, s'inspirer des oeuvres, c'est dans une même lignée que de les adapter. Pourtant, y'a des films personnels qui sont adaptés de livres. Je vois pas en quoi ça dérange car en terme de cinéma, il a un style.

  • MAXIE75017

    il y avait déjà du western dans kill bill et inglorious basterds, déjà du morricone par exemple.

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