Mon compte
    Ce soir sur ARTE : Règlements de comptes à O.K. Corral a eu une suite 10 ans après, et c'est encore meilleur !
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    "Règlements de comptes à O.K. Corral", classique absolu du genre sorti en 1957, possède une suite directe sortie dix ans plus tard. Signée par le même réalisateur John Sturges, elle commence même là où le premier film s'achève !

    C'est peu dire que le célébrissime Règlements de comptes à O.K Corral est une figure totémique de l'Histoire de l'Ouest américain. L'histoire du shérif Wyatt Earp lancé dans sa guerre impitoyable contre le clan des Clanton, qui culminera avec le fameux duel, a logiquement inspiré de très nombreux westerns, de qualités inégales d'ailleurs.

    Dans le haut du panier se trouve bien entendu le chef-d'oeuvre de John Sturges sorti en 1957, emmené par deux fabuleux comédiens. Burt Lancaster sous les traits du shérif; et Kirk Douglas, qui campe Doc Holliday, l'ex dentiste alcoolique et joueur de poker, mais surtout très fine gâchette. Bercé par l'inoubliable air musical composé par Dimitri Tiomkin, le film fait largement partie des incontournables de la carrière de Douglas d'ailleurs.

    Une suite meilleure que le premier film ?

    En dehors des cinéphiles avertis évidemment, très peu savent que ce classique du western possède une suite directe, sortie dix ans plus tard, sous le titre Sept secondes en enfer. Réalisé par le même John Sturges, Sept secondes en enfer réunit une brillante distribution, d'autant plus perturbante pour le spectateur que le film commence précisément là où se termine le film de 1957, avec le duel final !

    Exit donc Burt Lancaster sous les traits de Wyatt Earp, place à un tout aussi excellent James Garner. Ivre de vengeance après le massacre, le marshall entreprend aussitôt une expédition punitive pour "terminer" le travail, toujours épaulé par un Doc Holliday plus désabusé que jamais. Le personnage est incarné par un formidable Jason Robards, grand habitué du western. Dans la peau du patriarche Clanton poursuivi par Earp se trouve Robert Ryan, qui sera deux ans plus tard chez Peckinpah en train de traquer La Horde sauvage.

    The Mirisch Corporation
    James Garner dans "Sept secondes en enfer"

    "J'aime énormément Sept secondes en enfer, c'est peut-être un des meilleurs films de John Sturges, en tout cas un de ses films les plus méconnus" confiait Bertrand Tavernier dans un long entretien autour du film, toujours aussi intarissable pour évoquer son amour du cinéma. "Je trouve même ce film très supérieur au premier.

    Quand Sturges revient sur ce même sujet dix ans plus tard, je pense qu'il sait que sa description des événements dans le premier film n'était pas assez juste. [...] Le film est aussi absolument exceptionnel pour sa photographie signée par Lucien Ballard, et pour sa très bonne musique signée par Jerry Goldsmith".

    Avec des personnages moins manichéens et aux motivations plus ambiguës qu'auparavant, armé d'une mise en scène robuste et d'un scénario très solide, Sept secondes en enfer est une vraie pépite. Intéressé par sa découverte ? Elle existe en DVD et Blu-ray.

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Sur le même sujet
    • Ce soir sur Arte : le plus grand film de science-fiction jamais réalisé, Dune version Jodorowsky
    • "Il est revenu très contrarié de son échange avec lui" : comment Steven Spielberg s'est disputé avec son réalisateur préféré David Lean
    Commentaires
    Back to Top