Mon compte
    Quand Steven Spielberg écrit à Dwayne Johnson

    Quand les talents du cinéma prennent la plume pour écrire des lettres, ca donne parfois une prose étonnante, parfois drôle, touchante, sèche, perplexe, lucide ou enragée. Voici quelques exemples.

    "Dans le cinéma, il n'y a pas de milieu, il n'y a que des extrêmes ; il n'y a pas de règles, il n'y a que des exceptions"

    Il n'est plus nécessaire de présenter Jean-Luc Godard, une des figures de proue de La Nouvelle Vague et réalisateur de nombreux chefs-d'œuvres. Il est en compétition officielle à Cannes cette année avec Adieu au langage. Dans cette lettre à ses "amis de l'est", il revient sur la conception de son travail, et l'art de faire des films. Le lettre est non datée.

    9 avril [?]

    Chers amis de l'Est ; comme il m'aurait plus d'être avec vous ce soir pour parler de cinéma. Car, si le cinéma est en train de mourir, tué par ce que Roberto Rossellini appelle la culture industrielle, nous, de l'Ouest, nous ne sommes pas morts, et vous non plus j'espère. Oui, le cinéma est en train de mourir, à Hollywood, à Rome, à Londres, et ailleurs où on l'a déjà enterré avec de beaux et tristes discours. Mais vous et moi savons qu'il n'est pas encore tout à fait mort, qu'il respire encore faiblement. Où ? Dans notre cœur qui battra toujours pour lui à vingt quatre images secondes.

    Cette modeste flamme qui hier encore incendiait le monde à coups de stars et de millions, il ne tient plus qu'à nous qu'elle s'éteigne définitivement. Mais ni vous ni moi ne le permettront, car cette flamme n'est rien d'autre que notre vie elle même. Nous représentons le cinéma parlant (et notre ambition doit être inversement proportionnelle à notre modestie) comme Griffith et Eisenstein ont un moment représenté le cinéma muet.

    Et je ne choisis pas par hasard de dire : cinéma parlant plutôt que cinéma. Car cinéma parlant veut dire : cinéma qui parle, et cinéma dont il faut parler. En ces heures de défaites et d'illusions qu'il traverse, il [est] aussi important de faire des films que d'en parler. Voilà pourquoi, il m'aurait plu d'être avec vous ce soir, de soutenir le vaillant Henri Langlois dans son combat, bref : de parler de cinéma.

    [...]

    Lire la lettre en intégralité sur le site deslettres

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top