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    Pour Andrew Garfield, la franchise Spider Man était "une prison"

    Désormais libéré de ses obligations en tant qu’homme araignée, l’acteur s’est ouvert sur une expérience qui n’était pas si exaltante que ça…

    Sony Pictures Entertainment

    Pas facile de ne plus être Spider Man. Et pas facile de l'être aussi... En pleine promotion pour 99 Homes, son premier film hors Amazing Spider Man depuis 2010 et The Social Network, Andrew Garfield est revenu sur son expérience dans la peau de l'Homme Araignée. Une expérience qui semble ne pas avoir été une partie de plaisir pour l'acteur. Libéré de ses obligations de super-héros maintenant que Sony et Marvel Studios ont trouvé un accord pour que Spidey puisse participer à l'aventure Avengers impliquant un total reboot de la franchise et donc un changement d'acteur, Garfield s'est laissé aller aux confidences au micro d'IndiWire et n'a pas caché s'être à l'époque senti frustré par la démarche commerciale : 

    "Faire tout bien comme il faut, contenter tout le monde… Ce n’est pas possible. Au final, on finit par ne satisfaire personne ou bien tout le monde mais juste un petit peu. Ces films devaient être grand public, ils devaient à la fois plaire aux blancs de 50 ans, aux ados gays, aux bigots homophobes du fin fond de l’Amérique mais aussi aux petites filles de 11 ans. Cet aspect-là est vraiment regrettable. Tout particulièrement pour ceux d’entre nous qui, attachés au projet, ont tenté de lui insuffler de l’âme, de le rendre unique, d’en faire quelque chose qui mérite son ticket de cinéma."

                                                -> Qui est Tom Holland, le nouveau Spider Man ?

    "On voulait de l'authenticité, du goût et de la vérité, mais en même temps, je comprends que les gens veulent que cela rapporte de l'argent. Ils investissent beaucoup donc, le jeu doit en valoir la chandelle. Mais, je ne peux pas vivre comme ça. Pour être honnête, vivre avec autant d'attentes au-dessus de votre tête, c'est comme être en prison. Il y a tant de projection et d’attentes lorsqu'on s’attaque à une histoire et à un personnage comme ça."

    Sony Pictures Releasing France

    Ce n'est pas la première fois qu'Andrew Garfield laisse poindre une amertume quant à son expérience dans la peau du héros. En août dernier, il expliquait déjà à Entertainment Tonight être ravi de pouvoir redevenir un simple fan de Spider Man et ne plus avoir à supporter la pression inhérente à ce rôle sur ses épaules. 

    Aux origines, l'univers cinématographique Spider-Man porté par Andrew Garfield devait effectivement comporter six films mais seuls deux ont été produits.  Sorti en 2014, The Amazing Spider-Man 2 n'avait pas conquis le box-office comme Sony l'entendait. Garfield avait d'ailleurs laissé entendre quelques mois après la sortie en salles avoir été déçu des coupes qui avait été réalisées lors du montage final. Un premier pied de nez à la franchise qui avait certainement fait grincer des dents. Pour autant, l'acteur et son réalisateur Marc Webb avaient à l'époque déjà réfléchi aux possibilités émotionnelles offertes par le troisième film, avant que Marvel et le Studio ne décident de rebooter toute la franchise avec Tom Holland dans le rôle-titre. 

    Malgré une expérience qui, rétrospectivement, semble ne pas avoir été franchement positive, la décision de Sony de "l'évincer" a tout de même dû être un mélange de soulagement et de déception pour l'acteur. Dès le départ, Garfield avait mis énormément de lui dans le rôle de Spidey. En juillet 2011, on se souvient de son apparition surprise sur la scène du Comic-con où le premier Amazing Spider Man était présenté. Déguisé en Homme Araignée, il avait livré au public tout son amour pour le personnage depuis l'enfance dans un discours émouvant et tremblotant. 

    Quand Andrew Garfield y croyait encore

    Toujours lors de la promotion de 99 Homes, l'acteur est d'ailleurs revenu au micro de Zakiscorner sur ce moment pas comme les autres, où il avait cherché à montrer qui il était et la sincérité de sa démarche : "C'était certainement le temps fort de toute cette expérience pour moi. Ca me ressemblait. Car j'étais vulnérable et terrifié".

    Avant de continuer et d'expliquer n'avoir jamais été Spider-Man : "J'étais l'acteur que je suis, celui qui se battait pour tenter d'être à la hauteur de quelque chose que j'avais tellement mis sur un piédestal. Bien trop haut pour que je puisse l'atteindre, pour que je puisse réussir à l'atteindre. Ce qui est génial, c'est que c'est aussi ce que Peter Parker faisait. Il n'était jamais assez bien..." C'était peut-être là tout le noeud du problème... Peut-on s'épanouir dans un blockbuster qui met en scène un personnage qu'on a idolâtré toute sa vie ?

    Bien loin de Spidey, Andrew Garfield sera à l’affiche du prochain Martin Scorsese, Silence.

    -> Prochainement sur AlloCiné un dossier spécial sur ces acteurs qui n'ont pas aimé leur rôle !

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