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    Secrets, mensonges et grosses fortunes... Vincent Perez, au coeur de la Riviera !

    A l'occasion du lancement de la nouvelle série de Neil Jordan, disponible sur SFR Play, rencontre avec Vincent Perez qui y incarne un Chef de la Police aux relations bien troubles...

    VEEREN / BESTIMAGE

    Secrets, trahison, mensonges, grosses fortunes et trafic d'oeuvres d'art... C'est le menu de Riviera, la nouvelle série de Neil Jordan, disponible sur la plateforme de SFR Play ! Au coeur de ce drama ensoleillé aux airs de thriller, on retrouve Julia Stiles (Dexter, Jason Bourne, etc.) dans le rôle d'une jeune marchande d'arts qui voit sa vie bouleversée lorsque Constantine Clios, son mari, meurt dans l'explosion d'un yacht. Elle apprend alors que la fortune de son époux a des origines plus que suspectes et plonge dans le monde violent et dangereux qu'il lui avait caché...

    Dotée d'un casting international où l'on compte notamment Iwan Rheon, Lena Olin, Roxane Duran, Dimitri Leonidas ou encore Anthony LaPaglia, Riviera peut aussi compter sur la présence de Vincent Perez. L'acteur et réalisateur français y campe le chef de la police, un homme qui semble également avoir des liens avec Irina (Lena Olin), l'ex-femme de Constantine et la mère des trois enfants de ce dernier. A l'occasion du lancement de la série, nous avons pu le rencontrer...

    Sky Atlantic

    Allociné : Comment vous décrieriez "Riviera" au niveau du ton et du style ? Quel genre de série c’est selon vous ?

    Vincent Perez : Elle me fait penser à un film noir et aussi à du thriller. Il y a des réminiscences de films qu’on peut fantasmer. Il y a un peu du Mépris dedans par moment, dans ces milieux un peu aisés, dans le cadre. Il y a un peu de Plein Soleil, un peu de ces ambiances-là, La Piscine aussi... Des choses qui font partie d’une sorte de fantasme qu’on a sur cette région et sur ces communautés qui y vivent et dont on connait peu de choses finalement mais qui sont vraiment présentes sur cette partie de la côte.

    Je trouve que c’est vraiment une série qui fait bien d’exister. Ça nous permet d’avoir une interprétation curieuse et un peu dépravée de ces gens-là. Entre ces marchands d’art comme il y en a beaucoup à Monaco, ces grosses fortunes qui vivent là-bas et qui ne se mélangent pas vraiment avec la France finalement, entre les Russes, les Irlandais, ces communautés qui vivent là-bas... 

    Comment avez-vous embarqué dans ce projet ?

    Mon agent m’a demandé si c’était quelque chose qui pouvait m’amuser. Ca tombait très bien pour moi parce que c’était une période où j’étais très occupé, donc ça me permettait en plus de tourner. C’était parfait pour moi. Et en plus, pour un projet de qualité avec le nom de Neil Jordan et les réalisateurs impliqués. Et l'histoire, le scénario et le casting me plaisaient bien.

    Donc, je me suis embarqué dans cette histoire sans vraiment savoir où j’allais vu qu’on ne connait pas vraiment l’aboutissement des personnages. On le découvre au fur et à mesure que les scripts arrivent. D’abord, on vous envoie quatre scripts, là, vous voyez un petit peu la couleur et, puis, ensuite, on ne sait pas où ça va, où cela mène. J’ai découvert mon personnage au fur et à mesure que le tournage avançait.

    Laurence Cendrowicz

    Qu’est-ce que vous pourriez nous dire de ce personnage ? On le voit peu au début. On sait qu’il entretient des liens avec Irina mais on ne sait pas trop qui manipule qui…

    C’est un jeu respectif de manipulation. Chacun se sert de l’autre. Il y a presque un côté Rastignac chez ce personnage-là, très ambitieux, qui veut arriver, je dirais, à une forme de pouvoir, à s’enrichir aussi j’imagine. C’est le chef de la police mais il est en même temps très baigné dans tout ce qui est un peu politisé dans la région, comme il se doit. Et donc, du coup, en ayant des relations avec les grosses fortunes et puis la mafia environnante…

    L’une de vos partenaires à l’écran est Lena Olin. Est-ce que vous connaissiez un peu ce qu’elle avait fait avant ?

    J’ai joué avec elle il y a quelques années. C’était il y a 15 ans et ça s’appelait La Reine des Damnés avec Aaliyah. On avait tourné en Australie, c’était une histoire de vampires. On avait fait connaissance là, on avait des scènes ensemble. On était super contents de se retrouver. Donc, ça c’était aussi un élément fort sympathique.

    Il y a un savoir-faire anglais qui fonctionne bien avec le savoir-faire français

    Que connaissiez-vous de l’oeuvre de Neil Jordan ?

    Je connaissais ses films, surtout The Crying Game. C’est le parcours d’un réalisateur assez extraordinaire. C’est toujours bien d’être, je dirais, dans le giron de ces grands metteurs en scène. S’ils s’engagent à faire quelque chose, ils le font avec leur savoir-faire. C’est ce que j’ai essayé de retrouver en lisant les scénarios, les relations entre les personnages qui sont assez intéressantes…

    Après, c’est vrai que, moi, j’allais sur le tournage, je faisais trois, quatre jours et, puis, après, je repartais. Je revenais quelques semaines plus tard, c’était très agréable. J’étais très heureux de découvrir Roxane [Duran] qui est vraiment une magnifique actrice et puis tout le reste du casting. Je trouve que la famille est formidable.

    Ramsamy Veeren/Bestimage

    Vous avez déjà joué à l’international de nombreuses fois et votre dernière réalisation, "Seul dans Berlin", est également composée d’un casting international. Qu’est-ce que ça change selon vous ? C’est quelque chose de naturel pour vous ?

    Oui, c’est assez naturel. Maintenant, cela fait pas mal d’années que je le fais. Mon premier, c'était Talk of Angels, il y a eu aussi The Crow... Ensuite, il y a eu d’autres. En fait, je travaille autant en France qu’à l’étranger, si ce n’est plus, cela dépend des périodes. J’aime bien cette ouverture d’esprit, les mélanges, j’aime bien travailler avec une équipe anglaise, comme là c’était le cas, qui se mélange avec une équipe française.

    Le mariage de ces deux cultures sur cette série s’est vraiment extrêmement bien passé. On sentait que les gens avaient tous plaisir à travailler ensemble. Il y a un savoir-faire anglais qui fonctionne bien avec le savoir-faire français.

    "Paris Enquêtes Criminelles", oui, c’était assez risqué

    Vous alternez les tournages en France et à l’étranger. Par contre, vous alternez moins entre cinéma et séries. Et pourtant, vous avez été l’un des premiers acteurs français à vous lancer dans le premier rôle d’une série avec "Paris Enquêtes Criminelles", il y a 10 ans de ça. Est-ce que c’était pour vous un risque à l’époque ?

    Oui, c’était assez risqué parce que ce n’était pas vraiment dans l’air du temps. Le risque était qu’on vous dise : "Ah bah il ne fait plus de cinéma, il fait de la télévision". Alors qu’aujourd’hui, on n’est plus du tout dans cet état d’esprit, au contraire, un acteur cherche une série. Tous les grands acteurs américains d’ailleurs sont très heureux de pouvoir raconter une histoire sur plusieurs heures de narration.

    Cela me rappelle les tournages qu’on faisait au tout début quand j’ai commencé ma carrière. On partait sur un film et on tournait pendant six mois. Cyrano, c’était six mois de tournage, La Reine Margot pareil. Et puis, j’en ai fait plusieurs comme ça. C’est assez agréable parce que pendant toute cette période-là, on ne réfléchit pas trop sur ce qu’il faut faire après. On s’embarque, c’est des bouts de vie…

    Mais, bon, aujourd’hui, on ne fait plus des tournages de six mois. Du coup, on retrouve cette implication sur un plus long terme par les séries.

    TF1

    On vous a proposé d’autres rôles dans des séries après "Paris Enquêtes Criminelles" ?

    Après la série, je n’ai pas voulu réitérer parce que je trouvais que la série française n’était pas encore à point. Je pense qu’aujourd’hui, elle l’est. Le Bureau des Légendes est un bon exemple, Les Revenants aussi. Il y a de très bonnes séries qui se font. Ce savoir-faire, comment fabriquer une série, maintenant, il y a des gens qui l'ont en France.

    Quels sont vos projets à venir ?

    Je fais beaucoup de choses. J’ai des projets de réalisation, je travaille sur deux scénarios. Je continue aussi d’accompagner Seul dans Berlin, qui sort au Japon et en Angleterre. Puis, je vais tourner dans un film de Fred Grivois, 15 minutes de guerre, cet été au Maroc.

    Et il y a d’autres choses aussi qui se mettent en place. Je travaille sur mes travaux de photographe, car je fais aussi de la photographie. Là, Je prépare mon premier livre aux éditions Delpire. On est en train de le fabriquer. Les photos sont faites, cela s’appelle "Un voyage en Russie". Olivier Rollin a écrit les textes. C’est mon premier livre de photographe, donc, cela va être un moment fort sympathique…

    "Riviera" est disponible sur SFR Play : 

     

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