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    Les Hautes herbes sur Arte : que vaut ce thriller étrange avec Emmanuelle Devos ?
    Jérémie Dunand
    Jérémie Dunand
    -Chef de rubrique télé / Journaliste
    Bercé dès l’enfance au rythme de Sous le soleil, de P.J., ou des sagas de l’été, il se passionne de plus en plus pour les séries françaises au fil du temps. Et les dévore aujourd’hui (presque) toutes, de Balthazar à Scènes de ménages, en passant par Hippocrate, Candice Renoir, Ici tout commence.

    Arte diffuse ce jeudi soir la mini-série "Les Hautes herbes", réalisée par Jérôme Bonnell ("Chère Léa") et portée par Emmanuelle Devos. Un thriller à hauteur d'enfant qui nous plonge dans un village où se mêlent tensions, secrets, et disparitions.

    De quoi ça parle ?

    L’été, Jules, 10 ans, est accueilli à la campagne par un jeune couple car sa mère a été accidentée. Comment trouver sa place dans un village dont les habitants sont secoués par de profonds antagonismes ? Comment ne pas craindre ce qui se cache derrière les hautes herbes ?

    Jeudi 6 janvier à 20h55 sur Arte, et disponible jusqu'au 4 février sur arte.tv

    Les hautes herbes
    Les hautes herbes
    Sortie : 2022-01-06 | 52 min
    Série : Les hautes herbes
    Avec Emmanuelle Devos, Louise Chevillotte, Jonathan Couzinié
    Presse
    3,6
    Spectateurs
    3,3

    C'est avec qui ?

    Récemment au générique du téléfilm Basse saison sur Arte, Emmanuelle Devos porte à nouveau l'une des fictions inédites de la chaîne et retrouve pour l'occasion le réalisateur Jérôme Bonnell (A trois on y va, Chère Léa), qui l'avait déjà dirigée dans Le Temps de l'aventure et J'attends quelqu'un.

    Face à elle, Louise Chevillotte (Synonymes, L'Evénement), Jonathan Couzinié (Il était une seconde fois), India Hair (Camille redouble), Lazare Gousseau (Les Apparences), Coline Beal (La Révolution), et le jeune Antonin Chaussoy, qui fait ici ses premiers pas de comédien, complètent la distribution de la mini-série Les Hautes herbes.

    Image & Compagnie

    Ça vaut le coup d'oeil ?

    Cinéaste de l'intime adepte de l'exploration des sentiments amoureux et des déboires qu'ils peuvent engendrer, Jérôme Bonnell s'essaye pour la première fois au genre sériel avec Les Hautes herbes, un thriller en trois épisodes qui, après avoir été présenté au Festival de La Rochelle en septembre dernier, arrive enfin ce jeudi soir sur Arte.

    Emmanuelle Devos, une nouvelle fois excellente dans ce rôle taillé pour elle, incarne Eve, une femme déterminée qui semble être, dans le village où se déroule l'intrigue, la seule à se soucier du sort de Mounir, un travailleur saisonnier ayant disparu de manière soudaine et inexpliquée.

    En parallèle, alors qu'il trouve amour et réconfort auprès de Lucille (Louise Chevillotte) et de Glenn (Jonathan Couzinié), le couple qui l'accueille pendant que sa mère est dans le coma, le petit Jules, témoin des tensions et des choses étranges qui pourraient bien se jouer là, tout près, va commencer à s'intéresser aux habitants du village. Prêt à percer les secrets et les mystères qui se cachent tout autour de lui. Et dans les hautes herbes ?

    Image & Compagnie

    En revisitant les codes et les motifs chers aux contes - l'enfance et le cadre rural de l'histoire - Jérôme Bonnell propose un thriller élégant, qui déconcerte au départ par son rythme et son atmosphère particulière, plus proche du film d'auteur que des thrillers sous tension. Mais qui finit par nous séduire.

    Alors que le suspense va grandissant et qu'un violence sourde apparaît par petites touches, on se laisse entraîner dans ces Hautes herbes, qui doivent beaucoup à la pluralité des thématiques déployées, à la fois sociales, sentimentales, et inquiétantes. Et au talent des comédiens, et notamment d'Emmanuelle Devos, d'India Hair, géniale en garde champêtre qui va prêter main-forte à Eve, et de la révélation de la série, Antonin Chaussoy, parfait dans le rôle de Jules, cet enfant peu bavard qui constitue le coeur du récit.

    Objet étrange assez difficile à définir, Les Hautes herbes est l'une des belles surprises de ce début d'année 2022, qui prouve une fois de plus qu'Arte ose prendre des risques et sait se démarquer de ce que proposent les autres chaînes françaises. Car la série de Jérôme Bonnell n'a vraiment rien d'un thriller formaté et attendu.

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