Avis sur Des hommes et des dieux

Des hommes et des dieux est un film plutôt exceptionnel dans son genre. L'histoire de ces Moines Cystériens est émouvante. Chacun joue avec beaucoup de vérité en particulier Michael Lonsdale et encore plus Lambert Wilson étonnant dans ce rôle ! La scène du repas où chaque visage est filmé de près, restera un moment très fort !
Un film profond et réussi...

C'est malheureusement la mode du moment et ces "Hommes et des dieux" n'y échappent pas. Quelque soit le sujet, il faut tout lisser, éviter tous les moments casse-gueules, les pics émotionnels, les artifices d'usages, bref - et c'est finalement bien là que c'est le plus triste - il faut éviter l'audace. Ainsi, sous ses aspects culottés à prendre un fait encore frais dans les mémoires, Xavier Beauvois ne fait que passer son temps à fuir toute interprétation ou propos qui pourrait lui valoir de se mettre à dos qui que ce soit. Ainsi, d'une période trouble ne ressort qu'une fausse reconstitution totalement éventée, qui comble ses vides en se focalisant sur le simple quotidien de ces moines, prêchant à tour de rôles des discours finalement bien répétitifs et - faute d’audace oblige - souvent creux. Alors certes, quelques interprètes savent sublimement faire d'un rien un tout, Michael Lonsdale en tête, et ne serait-ce que pour cela, personnellement, j’ai pu digérer tant que faire se peut ce qui est devenu depuis peu le mets le plus prisé des festivaliers : un spectacle convenu, attendu et donc plus ou moins vain. En sortant de films comme ceux-ci, c'est-à-dire honnête dans l'intention mais aussi ternes et timorés dans la démarche, je ne peux m'empêcher de dire qu'il est en fin de compte bien dommage qu'on doive se contenter aujourd'hui de si peu, tout ça parce que la mode du moment est à la morosité. C'est triste...

"Des hommes et des dieux" est un film sublime et immense, qui montre une fois encore que le cinéma français ne se résumé pas qu'aux comédies balourdes et aux films d'auteurs plats. Beaucoup de scènes marquantes spoiler: (la scène du Lac des Cygnes, tout ce qui s'ensuit ainsi que la fin dans la neige)
, des couleurs froides et des chants sublimes. Ceux qui disent qui ne se passe rien n'ont pas dû savoir que c'était adapté une histoire réellement vécue.

Des hommes et des dieux : Un film humain, crédible et juste sur des moines installés dans un pays en guerre. Non vraiment, ce film m’a convaincu par son authenticité et son degré de crédibilité, surtout que c’est un film basé sur des faits réels et qu’on parle d’hommes de foi. Ce film est très humain comme je disais, il transmet bien les valeurs et les émotions grâce aux personnages, il y a beaucoup de simplicité, de fraternité, de respect et d’honneur chez ces hommes mais un des points que j’ai bien apprécié, c’est que ce film montre aussi leurs faiblesses et doutes malgré leurs titres et c’est tout a fiat normal et humain. Ensuite, toujours par rapport au contexte, il y a une ambiance de danger et de guerre que j’ai pas vraiment ressenti, dommage car on sait et on sent a travers les personnages qui ont peurs et son en danger mais on ne voit pas vraiment l’étendu de cela et ça manque d’ampleur de ce coté la, c’est peut être un choix, un coté pudeur du film qui est pas trop violent non plus mais plutôt psychologique. Après, ils y en a qui disent que le film est long, lent et ennuyeux, moi je ne trouve pas, il faut savoir ce que on regard, c’est un film ou on suit des religieux, c’est forcement calme et comme on voit leur quotidiens, c’est des choses simples et c’est tout a fait cohérent et je trouve que suive cette communauté est intéressante. En plus, on a un très bon casting d’acteurs qui sont tous sobres et impeccables. Et pour ce qui est de la réalisation, c’est très calme, posée avec une mise en scène simple qui met magnifiquement bien en valeur le coté nature et religieux, c’est du tout bon et en plus, il y a pas de musiques, que des silences religieux, il y a juste une musique pendant le final et quel musique : juste énorme mais je vous la laisse découvrir. Donc voila, très beau film, sujet traité avec simplicité et justesse.

Xavier Beauvois, réalisateur de films puissants tels que "N’oublie pas que tu vas mourir" ou "Le petit lieutenant", immerge sa caméra en Algérie, et nous fait vivre le quotidien des moines trappistes de Tiibhirine, retrouvés mystérieusement assassinés en 1996. Sans polémique ni prosélytisme, il nous offre une œuvre lumineuse et profondément humaine, logiquement récompensée par le Grand Prix du Festival de Cannes 2010, et portée par l’interprétation tout en retenue de Lambert Wilson et tout en finesse de Michael Lonsdale, dans l’un des ses plus grands rôles assurément. Malgré quelques longueurs et un rythme volontairement lent, quelques scènes lyriques sont fortes en émotion et riches de symbolisme.

Le film de Xavier Beauvois multi césarisé remet en lumière l'assassinat des moines cisterciens-trappistes de Tibhirine en 1996. Beauvois évite le piège de la reconstitution historique en centrant son propos sur l'intégration de la congrégation religieuse au peuple algérien et les doutes qui assaillent ces hommes de foi lors de la prise de conscience que leur vie est gravement menacée. Le massacre est pudiquement éludé, Beauvois préférant achever son film avec la longue marche des moines dans la neige qui se rendent à leur lieu d'exécution. Les horreurs de la guerre sont malheureusement bien connues et le massacre de ces moines n'a pas lieu de nous choquer plus que celui d'autres êtres humains. Tout le message de Beauvois est résumé dans le titre . Des hommes tout d'abord car face à la mort chacun réagit en fonction de son histoire et surtout en relation avec le moment où il est de sa propre vie. Des dieux ensuite quand Beauvois montre que des religieux d'obédience catholique peuvent parfaitement vivre en harmonie avec des autochtones musulmans développant alors un œcuménisme de fait fondé sur la solidarité. Avec la rigueur qu'on lui connaît Beauvois ne dévie jamais de sa route et livre un film limpide où tout semble couler de source, sans avoir besoin de forcer le trait. Les acteurs tous parfaitement justes sont à l'image du cinéma du réalisateur, d'une sobriété jamais prise en défaut. Avec ce film le réalisateur semble se rapprocher de l'ascèse d'Alain Cavalier qui avait en son temps su rendre de manière somptueuse le mystère de la foi avec "Thérèse". Deux films uniques et inclassables.

Inspiré de l'assassinat des moines de Tibhirine de 1996, "Des hommes et des dieux" séduit par son rythme lent, sa réflexion religieuse et son ambiance spirituelle. Certains verront des longueurs dans ces lenteurs mais celles-ci sont nécessaires, collent parfaitement au sujet et renforcent l'impact des quelques scènes "sensibles". La réalisation sobre de Xavier Beauvois appuie cette simplicité apparente. Le résultat est beau et triste, apaisant et angoissant.

Vous avez besoin d'un somenifére, par de probléme, allez voir ce film. J'ai failli me barrer 10 fois. Horriblement lent, de looooongs plans sur des moines qui font leur jardin, sur des montagnes, 10 chants religieux insupportables.... 5 dialogues perdus portant tous sur le même thème "Faut-il partir ou rester ? Rester parce que c'est la foi qui prime. Partir parce qu'il faut vivre." 20 minutes auraient suffit.... Au final, aucun scénario.

"Des hommes et dieux" a été pour moi une grande émotion. En me remémorant le film, j'ai essayé de lui trouver au moins un défaut... je n'en ai trouvé aucun. Les acteurs sont tous excellents ; certains rayonnent plus que d'autres, mais c'est comme dans la vraie vie. Les photos sont superbes. Contrairement à ce que certains disent, on s'instruit, on découvre une histoire qu'on ne connaissait que très superficiellement. Le film n'est ni lent ni ennuyeux, au contraire. Chaque séquence a la durée qu'elle mérite, et ensuite on passe à autre chose. Les prières ne s'éternisent pas, elles ne sont pas chantées en entier. J'avais entendu tellement de mal de la scène du Lac des cygnes que je m'attendais à une musique plaquée insupportable. Divine surprise, c'est l'un des moments les plus denses du film... inoubliable. À ceux qui n'ont pas aimé ce film, je dirais : je respecte votre avis, mais soyez conscients que nous sommes progressivement formatés par les séries-télé et par un certain cinéma qui cultive la provocation ; ces spectacles finissent par nous éloigner de la vie réelle...

Film magnifique, qui vous étreint par sa dignité et son humble grandeur ; par la noblesse des protagonistes, qui sont à la fois sereins, effrayés, courageux, plein d’espoir devant l’horreur humaine. Même un athée convaincu comme moi se sent transcendé par la grandeur de ces “petits” moines qui font honte à tous ces prélats hypocrites qui représentent l’église. Voici un film riche, qui touche le plus profond de nous-même, qui nous fait dire simplement : “Toi, qu’aurais-tu fait, quel courage aurais-tu montré ?”. Un vrai questionnement sur nos rapports à la vie, à la mort, aux valeurs éternelles, sans Dieu, sans décorum. Chaque acteur semble transcendé par son rôle, chaque scène est d’une beauté époustouflante, chaque phrase a la pureté du diamant. Voilà bien un film qui a mérité le Grand Prix 2010 à Cannes et le César 2011 ! Et encore une fois, quand je lis les critiques de certains intellos de broussaille (Les Cahiers du Cinéma et les Inrockuptibles en étant les plus beaux représentants), je suis atterré par « l’arrogance de leur médiocrité vexée ». Pourquoi demande-t-on à de si petits messieurs, qui n’aiment rien sinon le chiant, leur avis sur des grands films ?

"Des Hommes et des Dieux" ou la monotonie et l’ennui de la vie monacale !!! Un film long et ennuyeux. Une succession de scènes molles et sans intérêt aucun. Interminable ! Chiant à mourir !

Xavier Beauvois rend un bel hommage à ces malheureux, victimes de la barbarie qui continue de gangrener l'humanité. Le projet était pourtant délicat et très difficile. Il a réussi à éviter le piège tire-larme lourdingue. A aucun moment il ne s'apitoie sur leur sort. Sobre, austère comme il faut (on allait quand même pas sortir les paillettes pour un film au sujet aussi grave, qui se passe dans un monastère), des acteurs brillants. Xavier Beauvois maîtrise son sujet, et réalise un film bouleversant.

Merci à Arte d'avoir daigné diffuser ce chef d'oeuvre de Xavier Beauvois, un des plus beaux films français qu'il m'a été permis de voir depuis bien longtemps. Ce film relate avec une grande précision la vie de cette communauté cistercienne de Tibhirine faite de contemplation, d'humbles tâches quotidiennes et d'aide aux habitants de cette région pauvre de l'Algérie, jusqu'au sacrifice de leur propre vie. Lambert Wilson est touché par la grâce dans ce rôle de chef de la communauté, ainsi d'ailleurs que les autres acteurs de ce monastère. Tels des agneaux parmi les loups, ces moines nous illuminent par leur comportement plein d'amour envers cette communauté musulmane dans laquelle ils vivent en parfaite harmonie, par leurs paroles simples et profondes, par leurs enseignements édifiants, par leur don de soi si généreux y compris pour les terroristes dans le besoin. Tout en étant des moines, ils n'en restent pas moins des hommes et on voit que le sacrifice ne va pas de soi et qu'il faut une aide surnaturelle toute spéciale pour les affermir jusqu'au bout du chemin. Ces moines ont imprimés un sillon de lumière profond et infini à travers ce monde meurtri par la violence et la haine. Le moment fort de ce film lorsque la communauté se réunit pour la dernière fois autour du repas tel Jésus et les apôtres réunis pour la dernière cène, ce moment m'a ému jusqu'aux larmes.
Ce film est une merveille à ne pas manquer qui a en plus le mérite de nous faire vivre cet évènement dramatique de l'histoire (un de plus) qui serait autrement largement oublié ou passé sous silence.

Les "Cannes" se suivent et se ressemblent, en pire même ! L'année dernière, "Un Prophète" était déclaré génial, et avait d'ailleurs reçu le "Grand Prix" : très très surfait (heureusement l'AMPAS l'avait justement négligé pour l'Oscar du Meilleur Film en langue étrangère - tout comme le pesant "Ruban blanc", suprêmement couronné à ce même Cannes 2009) ; cette année, c'est au tour du Beauvois, autre film français, de recevoir cet appréciable lot de consolation. "Des hommes et des dieux" est un beau projet, à morale fédératrice, mais un quasi ratage au résultat - deux étoiles donc pour saluer l'idée, et louer la distribution, excellente en général (avec un plus pour Lambert Wilson habité par la grâce et le tourment, mais un moins pour Michael Lonsdale, un peu trop"lonsdalien", décalé et primesautier, pour être crédible en Frère Luc). La critique professionnelle participe avec un touchant effet de choeur à la réputation de cet affirmé "chef d'oeuvre", même (ou peut-être surtout ?) celle du "boboland" de gauche, charmé de célébrer des hommes de Dieu présentant l"avantage d'être des Catholiques hautement fréquentables puisque "branches", d'"oiseaux" musulmans (en Beauvois dans le texte - le monastère de Tibéhirine étendant largement son ombre tutélaire sur le village en contrebas).
Cette modeste communauté monastique s'était implantée dans l'Atlas juste avant la Seconde Guerre mondiale et n'aspirait qu'à une vie simple dans la règle de La Trappe - prières, méditation, travaux des champs, mais aussi service à autrui grâce à un petit dispensaire ouvert à tous. Elle s'était maintenue sans difficultés après l'indépendance algérienne, le terrorisme du GIA allait signer son arrêt de mort. Pour autant, le sort tragique de 7 des 9 moines présents à Sainte- Marie de l'Atlas dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 est toujours entouré d'une ombre épaisse, et ce n'est pas Xavier Beauvois qui apportera des éléments de réponse en la matière, en dépit d'un récit à ossature chronologique, mais il n'avait sans doute pas d'ambition historique. Qu'a-t-il donc voulu faire ? Un film sur la force de la foi, mais aussi sur les doutes et les angoisses qu'elle engendre, un film donc sur la spiritualité en général et son nécessaire rapport à l'humanité, Tibéhirine n'étant alors qu'un prétexte et une anecdote ? Le gênant est que le cinéaste moraliste se retrouve empêtré dans la description documentaire (beaucoup de longueurs sur le quotidien ritualisé des cisterciens) et que les dialogues où le message est diffusé ne sonnent pas souvent juste. Quant à la mise en scène, elle paraît assez plate à force de jouer sur le détachement et la stylisation, sauf le morceau de bravoure de la dernière (s)cène avant l'enlèvement, montrant en mode muet et en (très) gros-plan chacun des convives se reconnaissant prêt à la Passion, au martyre. Mais là, c'est peut-être trop (superbement) démonstratif.....

Revenant sur la vie et l’engagement des moines trappistes de Tibhirine dont l’assassinat en 1996 suscita une vive affliction, la mise en scène volontairement (trop) lente de Xavier Beauvois nuit nullement à l’humanité, à la foi et à l’émotion, qu’elle soit silencieuse ou en musique, qui se dégagent de son film. La justesse et la sobriété du jeu de Lambert Wilson et de Michael Londsale sont très belles.