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    The Thing
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    749 critiques spectateurs

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    kingbee49
    kingbee49

    30 abonnés 585 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 mai 2017
    Un chien qui court dans la neige, avec à ses trousses un hélico et un type qui lui tire dessus, à travers les grands espaces hostiles et glacés de l'Antarctique, et le chien court, court jusqu'à une station de recherche scientifique, réussissant à éviter les balles... C'est ainsi que commence "The Thing", le diamant rouge sang de la filmographie de "Big" John Carpenter. Bon, c'est vrai, l'époque (1982) était vouées aux méchantes bébêtes venues de l'espace qui adorent exploser les corps des humains naïfs, parqués dans des vaisseaux aux confins de la galaxie ou cloisonnés dans des stations polaires au milieu de nulle part... Quoique, l'arrivée d'E.T. allait changer la donne pour un moment, le gentil extra-terrestre de Spielberg piétinant aux box office le bestiaire cruel de Carpenter... C'est le temps qui rendra justice au film, dont chaque vision le confirme à présent comme une oeuvre absolument sans égale dans son genre. "The Thing" est à la fois à la fois un morceau de bravoure technique (les créatures animatroniques de Rob Bottin), une variation angoissante sur la solitude et surtout, un incroyable trip paranoïaque. Ajouter à ça une direction d'acteur impeccable d'ou émerge le fougueux Kurt Russell, quelques scènes traumatisantes (le chenil, la séquence défibrillation...), une tension qui ne faiblit pas et vous aurez une idée de "la chose" ! D'ailleurs, les scènes de transformation sont à la fois paroxystiques et captivantes, créant des images de cauchemar ou la chair délire et matérialise une peur brutale venue d'on ne sait quel brouillon de Jérôme Bosch ou Francis Bacon. Car, oui, il s'agit bien d'une horreur mutante et démesurément effrayante et glauque, qui imprime la rétine pour longtemps. Bref, "The Thing" est une expérience passionnante de cinéma horrifique, maîtrisée de bout en bout, ou le faux semblant règne jusqu'à la rupture violente. C'est aussi la signature la plus viscérale et la plus sincère d'un réalisateur à son sommet.
    py314159
    py314159

    2 abonnés 144 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 janvier 2017
    Dans une base au milieu de l'Antartique, une équipe de scientifiques affronte une créature extraterrestre dotée de facultés exceptionnelles. Très bon film d'horreur de John Carpenter. Les effets spéciaux sont réussis, le suspense est haletant. Une grande réussite !
    asticine
    asticine

    62 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 janvier 2017
    Bon film de suspens et admiré bien tourné ..
    Pas "surfait", de l'essentiel sans plus. Les acteurs font bien passer le message et ne surjouent pas non plus, cela est bien maitrisé.. un scénario assez sympa, un bon Carpenter !
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 10 janvier 2017
    The Thing est un film d'horreur bien carré avec des acteurs fort convaincants et il sait utiliser les ficelles habituelles du genre pour une efficacité maximale en respectant les unités de temps, de lieu et d'action (une "chose" infiltrée dans une base arctique isolée, on ne pouvait rêver mieux...).

    Sa structure est donc solide, son déroulement implacable et je n'ai que peu de choses à lui reprocher, des choses a priori très personnelles mais qui entraînent chez moi de brutales réactions de rejet. Malgré son âge, l'efficacité de ses effets spéciaux avec les infâmes bruitages qui les accompagnent, n'ont pas vieilli d'un iota. Et ça me fout la gerbe, ces tentacules qui galopent sur le plancher avec ces petits cris mutants, ces bouches béantes pleines de dents au milieu du bide de nos scientifiques, ce clébard qui s'ouvre la gueule en quatre... j'en passe et des meilleures.

    Beurks, cracras, dégueulasses, cradoques, toutes ces vilenies qui se surpassent les unes les autres jusqu'à l'indigestion. L'horreur n'a pas besoin pour être efficace de telles abjections recyclées en variantes avariées et peu ragoûtantes et dégoûtantes. Donc je vais voir ailleurs si j'y suis, car je suis choqué.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 janvier 2017
    Avec "The Thing", John Carpenter signe à la fois son meilleur film, le meilleur remake horrifique de l'histoire et, en ce que me concerne, le meilleur film d'horreur jamais réalisé.
    "The Thing" est un film quasi-parfait. L'histoire est simple et efficace, les acteurs tous bons, l'esthétique du film très classe, les effets spéciaux réussis,etc... et en plus ça fait peur, ce qui est quand même le but n°1 d'un film d'horreur.
    Un des avantages du film est qu'il va droit au but. Pas de build-up long et inutile, pas d'histoires d'amour parasites ou d'humour vaseux, ici on n'a un monstre qui arrive et les hommes se défendent, point.
    L'autre grand avantage du film, c'est ses scènes de transformations. A chaque fois qu'un homme de l'équipe se révèle être la chose, on a le droit à une scène sanglante et terrifiante, faisant la part belle aux effets spéciaux incroyables de Rob Bottin.
    Autre avantage indéniable de ce film : la tension. Pendant tout le film, un sentiment de paranoïa s'installe pour ne jamais s'en aller. Qui est la Chose ? Quand va t'elle se manifester ? spoiler: Kurt Russell a-t-il réussi à tuer la Chose ?
    Et on a également le droit à une des scènes les plus tendues de l'histoire du cinéma : le test sanguin. Quelques minutes insoutenables durant lesquelles on se demande qui se révélera être la Chose; jusqu'à l'explosion de gore finale.
    Bref, un chef d'oeuvre incontesté du cinéma d'horreur, et le plus grand film de Carpenter.
    Christophe M
    Christophe M

    8 abonnés 327 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 novembre 2016
    je viens de revoir c film et il a bien vieilli. une ambiance huit clos super, les effets speciaux meme s'ils ont vieilli ; au top. la scene du chien qui se coupe en 2 est reussie.Un suspens maîtrisé, de bons acteurs avec un kurt russel à ses débuts. Un film vraiment prenant et angoissant. À voir.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    158 abonnés 2 421 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 novembre 2016
    The Thing est un film d'horreur pas mal.
    L'angoisse est bien présente. L'intrigue d'épouvante se double d'un récit presque policier (puisque la chose peut prendre l'apparence de n'importe qui) qui nous maintien très bien en haleine.
    Kurt Russell est bon, les autres acteurs sont bien aussi.
    Les effets spéciaux sont plutôt réussi et demeurent encore assez crédible (malgré un petit coup de vieux). Les métamorphoses de la chose sont toujours particulièrement terrifiantes.
    La musique d'Ennio Morricone, sans être spectaculaire, colle bien à l'atmosphère recherchée.
    Un bon film de la part de John Carpenter.
    Barry.L
    Barry.L

    20 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 octobre 2016
    En 1982 sortirent deux œuvres de science-fiction aujourd'hui mythiques et pourtant fortement dissemblables : « E.T l'extraterrestre » de Steven Spielberg et « The Thing » de John Carpenter. Deux œuvres traitant de l'arrivée d'un extraterrestre sur Terre, certes, mais différentes surtout par la façon d'exploiter ce thème. L'accueil que reçurent ces films n'a lui aussi rien de comparable. Sans surprise, le film de Spielberg qui présente un gentil alien est porté aux nues par l'Amérique bien-pensante de Reagan et devient (comme à peu près toute la filmographie de ce génie de Spielberg) un film culte. Et puis, il y a l'autre film là... signé par un cinéaste de série b... « The Thing » de Carpenter. Les critiques voient le film : c'est un désastre. Le film est jugé trop effrayant (drôle d'argument, vu que c'est un film d'épouvante)... trop dégoûtant (bizarre aussi, « Alien, le 8eme passager » avais déjà quelques scènes assez affreuses). Le film est donc condamné et subi un échec commercial. Mais grâce au développement de la VHS, le film gagnera au fil des années le statut de film culte, considéré comme le meilleur film de Carpenter, et même (sinon le) meilleur film d'épouvante/s-f de tous les temps (si j'en crois ma jaquette de DVD).

    Selon moi, il existe cinq maîtres du cinéma d'épouvante : John Carpenter, Wes Craven, Georges Romero, David Cronenberg et Dario Argento. Chacun se démarque par un quelque chose qui lui est propre. Par exemple, Craven apporte une savoureuse touche d'humour sans jamais vraiment tomber dans la parodie. Carpenter est sans doute le plus marquant par son pessimisme totale. Cette obscurité éclate dans « The Thing » qui marque le premier opus d'une remarquable trilogie de films d'épouvantes, constitué de ce film-ci, du « Prince des Ténèbres » (1987) et de L'antre de la folie » (1994). Trilogie que Carpenter appellera sa « trilogie de l'Apocalypse » (ce nom marque bien le pessimisme du bonhomme).

    L'histoire se passe en Antarctique pendant l'hiver 82. Douze hommes travaillent dans une base américaine isolée. Un jour, ils reçoivent une étrange visite : un chien de traineau, qui semble être traqué par deux Norvégiens. Les deux Norvégiens sont tués, le chien trouve refuge dans la base. Qui étaient les deux Norvégiens ? Tout ce qu'on sait, c'est qu'ils viennent d'une autre base. Deux Américains, dont Mac Ready, le pilote d'hélicoptère (Kurt Russell, synonyme de charisme absolu) se rendent à la base norvégienne et découvrent le camps complètement dévasté. La raison ? Les Norvégiens ont extrait du sol une entité extraterrestre qui a la capacité d'absorber des êtres humains et de prendre leur forme physique. Et cette chose affreuse, elle se trouve dans la base américaine, sous la forme du chien de traîneau. Chien qui a sans doute déjà absorbé et imité quelques américains. Une lutte commence où se mêlent violence et paranoïa (Qui est qui ? Es-tu la chose ? Es-tu humain ?...).

    Voici le résumé. On a beaucoup dit que le film de Carpenter était un remake de « La chose d'un autre monde » (1951) de Christian Nyby (et d'Howard Hawks? On dit que c'est lui le vrai réalisateur). Je pense que cette idée est très contestable. Deux films qui n'ont relativement en commun que le sujet : un extraterrestre arrive en Antarctique et dans une base... c'est tout. Parce qu' en terme de mise-en-scène, de scénario et même d'ambiance (rien que pour l'ambiance, sachez que le film d'Hawks est assez léger, ce qui n'est pas le cas ici). Si l'on devait rapprocher le film de Carpenter, ce serait avec le film « Alien » (1979, Ridley Scott) et le livre « 10 petits nègres » (1939, Agatha Christie). Un croisement détonnant où se mêle avec une grande habilité l'épouvante et le suspense. Ses deux sentiments peuvent se traduire de plusieurs manières (dû donc à la très judicieuse, pour ne pas dire géniale idée du scénariste Bill Lancaster : doter la créature du don d'imitation). La peur naît à cause de la non fiabilité des êtres, on ne sait jamais à qui faire confiance, qui est qui etc. Même l'identité de Mac Ready, personnage principal, nous semble incertaine. Une idée magistrale : alors que les films d'épouvantes présentent souvent un ennemi face à une poignées de victimes, ici le mal se trouve souvent dans le cadre, sans qu'on le sache. On ne sait qui est humain où qui est la chose. Les morts non montrés, les sous-entendus prononcés aux alentour d'une phrase renforcent l'angoisse que nous procure cette œuvre. La Chose est donc uniquement suggérée ? Non, tout cela est rompu par moment, quand la Chose, découverte par les humains, se défend. Ces scènes-là valent pour les incroyables effets spéciaux, signés Rob Bottin (le roi du latex, qui prouvera son immense talent dans des films de Verhoeven, ou encore « Seven » de Finsher), qui ne cessent de nous hanter aujourd'hui. Le film de Carpenter fut l'un des premiers à montrer des chairs qui se déchirent et se métamorphosent. Le mérite revient donc à Rob Bottin, qui, pour l'anecdote, a travaillé sept jours par semaine pendant un an cloîtré dans son atelier : tout cela pour donner vie à sa créature ( ce qui lui vaudra un séjour à l'hôpital). Dans ces scènes de transformation et de mutation, Carpenter montrait pour l'époque l'inimaginable et l'impossible. Ce qui nous offre un paradoxe : le metteur-en-scène nous montre concrètement quelque chose qui ne peut être nommé, car n'ayant pas de forme propre, à tel point que plusieurs critiques disent que la Chose en question est une métaphore du SIDA (qui ravageait le monde dans les années 80). On a donc peur mais Big John ne fait pas qu'un film d'épouvante, mais aussi un film à suspense. Un suspense qui nous fascine et nous laisse cloué sur place : il y a un savant mélange entre horreur (ce qui repousse, venant d' « Alien ») et suspense (ce qui nous prend et nous scotche, venant des « 10 petits nègres) Une scène est restée emblématique et traduit très bien ce mélange : le test sanguin. On est terrifié par ce qu'on va voir, mais on ne peut décrocher car nous sommes très intrigués et nous voulons savoir qui est la Chose.

    « The Thing » est, de nos jours, le chef-d'oeuvre de Carpenter : c'est un fait. Plus terrifiant, plus prenant que ses autres films, « The Thing » est quand même tout-à-fait en cohérence avec l'oeuvre de Big John, qui aborde un thème extrêmement présent dans sa filmographie : le Mal. Mais un Mal abstrait n'ayant pas de forme propre. Ainsi, le Mal se matérialisait sous la forme d'un tueur immortel au masque blanc (« Halloween », 1978), d'un brouillard menaçant (« Fog », 1980), d'une séduisante voiture rouge incassable (« Christine », 1983) et se matérialisera plus tard sous la forme d'un liquide vert prisonnier (« Prince des Ténèbres », 1987), d'une œuvre d'un écrivain (« L'antre de la folie », 1995) ou encore sous la forme de beaux enfants (« Le village des damnées », 1995). Le mal chez Carpenter est un thème très important et s'oppose toujours à l'Homme. Résultat ? Un constat glacial et terrifiant : le mal ne peut être vaincu, simplement retardé par l'Homme, abandonné à lui même (voir « Prince des Ténèbres »). En témoigne les fins de film de Carpenter, souvent ambigues. Le cas se retrouve dans « The Thing » : la Chose semble être vaincue, et pourtant... une musique inquiétante qui se déclenche (signé par Ennio Morricone, rien que pour cela...), un geste étrange d'un personnage... et nous voilà reparti dans la paranoïa : la Chose est-elle vraiment morte ? Ne vit-elle pas dans un des deux personnages restants ? Cette pensée très pessimiste tourne souvent à l'idée fixe, surtout quand on sait que ce film fait partie de la trilogie de l'Apocalypse.

    Réflexion sur le mal, tout autant capable de sommeiller en nous que de surgir d'un coup, « The Thing » est une œuvre majeure et essentielle du film d'épouvante. Bien loin des clichés américains de films d'horreur (que cela fait du bien de ne pas retrouver les clichés du genre, comme la phrase « séparons nous »), l'oeuvre de Carpenter est profondément adulte, loin des films d'épouvantes pour ado. Un film terrifiant et claustrophobique. A noter en conclusion qu'il existe un remake, réalisé en 2011 par Matthijs van Heijningen Jr.
    Roger Cola
    Roger Cola

    28 abonnés 96 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 janvier 2017
    J'ai vu ce film à 13 ans, et je n'ai pas dormi pendant deux jours. J'avais même peur de sortir dehors la nuit pour fermer le portail. Mélange de huis-clos et de science-fiction d'horreur, le principe repose sur la confiance qui se dégrade entre les coéquipiers car chacun d'eux est susceptible de contenir la chose en lui. Ce film est aussi tendu qu'une corde à linge, on retient sa respiration tout du long. Les effets spéciaux sont accablants de réalisme et ces visions cauchemardesques de corps tordus dans tout les sens me restent en mémoire encore aujourd'hui ( spoiler: en particulier la célèbre scène où le ventre d'un mort s'ouvre pour arracher les bras du chirurgien
    ). Et là où brille le film, c'est que le monstre est une chose, elle peut être n'importe quoi et n'importe où (c'est d'ailleurs ce qui fait le génie de Carpenter: la peur vient d'un concept et non de l'être humain lui-même). Et bien évidemment, une bande-son mémorable, sobre et menaçante. Avec The Thing, "Big John" s'impose comme LA référence en matière d'horreur. Traumatisant.
    Wagnar
    Wagnar

    63 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 juin 2017
    Echec commercial à sa sortie, The Thing, remake spectaculaire de la Chose d'un autre monde de Howard Hawks, jouit aujourd'hui de la renommé qu'il méritait. Les effets spéciaux animatroniques de Rob Bottin (qui a entre autre travaillé sur les maquillages de Legend et Robocop) sont tout simplement extraordinaires et continuent encore de surprendre de nos jours. Mais le film ne saurait se résumer à seulement ses effets spéciaux. La réalisation de John Carpenter s'avère remarquable tout comme le casting. Suspense et tension insoutenables, ambiance paranoïaque inimitable, tout dans ce huis clos est maîtrisé à la perfection. Terrifiant de bout en bout, The Thing demeure un des must du cinéma d'horreur ainsi que (avec Halloween) le chef-d'oeuvre de John Carpenter. Un pur moment de cauchemar.
    overlook2
    overlook2

    19 abonnés 163 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 août 2016
    Passé le générique « spatial », les premières images de « The Thing » sont annonciatrices de son programme métaphysique.
    Il y a tout d’abord un plan à l’épaule, tremblant, incertain, face à une imposante muraille rocheuse. Ce monde minéral et glacé contre lequel bute le regard, fait rempart à un ailleurs inatteignable, inimaginable. De ce premier plan se dégage une menace sourde, diffuse, presque mythique.
    Un bourdonnement étouffé perce alors peu à peu l’opacité sonore du lieu, et un petit point apparaît à l’horizon. Péniblement, s’extrait de cette gangue minérale un hélicoptère qui s’approche au rythme des battements de cœur de la musique de Morricone (sous perfusion carpentérienne). L’appareil semble tragiquement fragile au sein de cette nature monumentale et impassible. Un rien pourrait le gommer du paysage. Pourtant, il continue de s’approcher laborieusement, luttant contre le blizzard, défiant cette nature muette et immémoriale.
    Quelle image pourrait mieux illustrer la situation existentielle de l’homme dans l’univers ? Lui dont le principe premier est de persister dans son être, au sein d’une nature qui le dépasse ? Cette absolue fragilité, dérisoire, est bien celle de l’homme qui se confronte à l’altérité du monde.
    Cette altérité, qui a migré au cours des siècles, passant du monde extérieur, de cette Nature que nous avons peu à peu désenchanté, vers le monde intérieur de notre inconscient, est devenue la figure de l’Autre. Celui qui vient à nous dans son opacité. L’inconnu, l’étranger, l’autre que soi.
    Ce Grand Autre, va dans le film trouver à s’incarner dans cette « chose » informe et indéfinissable qui est libérée d’une immémoriale gangue de neige, comme un souvenir des temps primitifs où la Nature exprimait les angoisses de l’homme. Cette chose, elle va faire exploser l’unité du groupe, mais aussi l’unité de chaque individu. Car elle est porteuse de la dislocation du moi. Dans sa capacité à phagocyter les organismes, elle va faire naître une paranoïa grandissante chez les personnages (et chez spectateurs) : chacun est potentiellement contaminé, cachant le monstre en lui – peut-être même à son insu ! Cette « chose » représente de fait l’angoisse métaphysique propre à l’être humain : celui du trouble identitaire.
    Grand film paranoïaque, « The Thing » parle du doute fondamental qu’ont les hommes vis à vis de leurs prochains, mais aussi vis à vis d’eux-mêmes (se connaît-on vraiment ?), révélant l’abime qui est en nous. Et Carpenter de signer l’un des plus grands films d’effroi existant, mais aussi une oeuvre à la beauté crépusculaire poignante : rarement au cinéma la certitude de notre finitude aura atteint une telle puissance mélancolique, rarement n’aura été aussi prégnante l’impression que tout est déjà joué (la découverte de la base norvégienne qui annonce les évènements à venir), que rien ne pourra plus arrêter la décomposition du groupe, de l’individu. Et que seule demeure une absurde volonté de vivre, aussi dérisoire que grandiose.
    Juliano
    Juliano

    12 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 juillet 2018
    La créature métamorphe sème le chaos, les hommes sont alors dévorés par le doute. Sur le continent blanc, le rouge sang devientprédominant.
    Blegh182
    Blegh182

    23 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 décembre 2020
    Excellent film d'horreur. La tension est présente tout le long du film, et les effets spéciaux sont....spéciaux, assez mal faits mais ca rend finalement bien dans des scnes bien trash.
    L'idée d'un montre changefome est excellente, la chose est parmi les protagoniste sans savoir qui elle est, ce qui rend un sentiment de paranoia tout le film
    Scorcm83
    Scorcm83

    88 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 juillet 2016
    Un film d'horreur qui a le mérite de m'avoir bien foutu l'angoisse, grâce à une menace tout de même extrêmement bien pensée (un organisme extraterrestre qui prend l'apparence de ses victimes). La première heure est très bonne, Carpenter instaurant une ambiance glaciale (petit jeu de mot) dés les premières minutes. Le design de la créature (en particulier sonore) est excellentissime et fait véritablement froid dans le dos (promis j'arrête). Cependant, j'ai été déçu par deux points.

    Le premier étant que je n'ai pas suffisamment ressenti la menace provenant des autres humains, cette partie là n'étant selon moi pas assez exploitée, j'en attendais beaucoup plus de ce côté là et même si l'effet est utilisé quelques fois, ça n'a pas été aussi puissant et angoissant que ce que j'attendais.

    Le second étant le manque de profondeur psychologique des personnages. Même si Kurt Russel pète la classe, il est trop vite montré en situation de force (le héros badass typique des années 80), de fait que je n'ai jamais véritablement craint pour sa vie, le reste des personnages étant selon moi (mis à part Blair) pas assez fouillé pour pouvoir réellement m'y attacher.

    Un film qui repose donc sur une ambiance à vous glacer le sang (c'était la dernière) mais, présenté comme un chef d'oeuvre ultime, a peut-être suscité trop d'attentes de ma part.

    A voir tout de même !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 juillet 2016
    Un très bon film de John Carpenter. Des effets spéciaux très réussis, une musique excellente d'Ennio Morricone,de très bons acteurs, des scènes marquantes et un scénario très bien ficelé comme une sorte de huit-clos à la recherche de l'individu "qui prétend être ce qu'il n'est pas" (Tarantino s'en inspira fortement pour "Les Huit Salopards" ...) font de "The Thing" un film majeur dans le genre de l'horreur qui marque les esprits.
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