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    L'Un contre l'autre
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    2,8
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    dejihem
    dejihem

    117 abonnés 658 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 6 mai 2008
    On ne parle pas ici de tabou mais du mal-être d'un couple de la classe moyenne allemande. L'ambiance est glauque, les lumières froides, une certaine sécheresse des rapports humains : tout ce que je croyais avoir disparu dans les films allemands !
    Non, mille fois non, il ne faut promouvoir ce genre de film ! D'ailleurs, pourquoi il a mis tant de temps à sortir en France ?
    Cluny
    Cluny

    65 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 16 octobre 2012
    Présenté l'an dernier à Cannes à la Quinzaine des Réalisateurs, "L'Un contre l'autre" a obtenu un excellent accueil de la critique : pour les Inrocks, il "frappe par son audace, sa maturité et sa maîtrise."; Télérama célèbre Jan Bonny, "dont la maîtrise impressionne déjà, (et qui) a le don de la rendre passionnante."Le Monde, quant à lui, glorifie la "mise en scène, caméra à l'épaule, plans souvent sombres, (qui) procède d'un naturalisme cinématographique mis ici au service de la description d'un cas clinique de dérèglement familial. "

    Donnerwetter ! Dans la médiocrité ambiante des sorties printanières, impossible de passer à côté d'une oeuvre aussi prometteuse, et puis, ça la foutrait mal de rater un nouveau "La Vie des Autres". Donc, me voilà dans la grisaille d'une ville allemande, de nuit, à suivre caméra à l'épaule une patrouille qui a mal tourné puisqu'un forcené a pris en otage l'un des leurs, finalement libéré grâce au courage tranquille de Georg. Enfin, on croit le deviner, car la scène n'est pas éclairée, les dialogues sont elliptiques et le cadre pas toujours sûr.

    Puis on suit le même Georg, bon flic et bon époux, qui récupère femme et (grands) enfants pour aller chez les beaux-parents, où la distribution de chèques se paie au prix des sentences blessantes du patriarche. On ressent un malaise à tous les étages : entre Anne et Georg, entre Anne et son père tyrannique, entre les parents et leurs enfants. La caméra suit donc (ce n'est pas une figure de style, elle trottine en permanence derrière les personnages mal éclairés et mal cadrés, il paraît que c'est ça la modernité) Georg tête de turc trop bon trop con dans son commissariat, et Anne, institutrice d'application apprenant le métier à une normalienne.

    Jusqu'à une crise plus virulente qu'une autre, où Anne roue de coups Georg qui se love par terre et encaisse sans réagir : c'est donc cela le sujet, la violence domestique du fait de la femme, dont Jan Bonny dit qu'elle " est bien plus répandue qu'on l'imagine. (...) Ce qui m'a le plus intéressé à ce moment-là, c'était l'étrange disproportion entre l'importance de cette information et la taille du communiqué qui lui était consacré. (...) Cela montre bien que dans notre société, cette forme de violence n'est pas thématisée."

    Et à ce moment du film, premier d'une longue série de descriptions crues de la violence hystérique d'Anne, devant le sentiment de malaise mélangé d'ennui qui m'envahissait, je me suis interrogé sur l'intérêt d'aller voir un tel film. Va-t-on au cinéma pour prolonger une soirée Thema d'Arte croisée avec un Ca se discute ? L'intérêt pour le procédé narratif utilisé pour rapporter cette violence suffit-il à faire oublier l'insoutenable de ce qui est montré ?

    Progressivement, le sentiment de malaise se diffuse, se métastasant de la situation aux personnages, puis à la réalisation. La répétition des scènes de violence, d'humiliation, culminant avec la scène où Anne s'envoie en l'air avec le collègue de son mari sous les yeux de ce dernier qui mange assis à la table familiale, la rengaine des "entschuldigung" et des "es tut mir leid" deviennent insupportables, et si je n'avais pas eu ma mission de critique clunysien à remplir, je pense que j'aurais quitté la salle.

    "L'Un contre l'autre" est au film psychologique ce que "Derrick" est au film d'action, une version terne et angoissante. Comme les enquêtes du limier munichois, il frôle souvent le ridicule (la veste du beau-père en cadeau, la soirée des collègues de bureau qui trinquent en silence pour ne pas réveiller madame), et tout au long du film me revenait la voix de Camillo "Und ich frag mich : Warum ?"
    http://www.critiquesclunysiennes.com
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 2 juin 2008
    Malgré un démarrage plutôt réussi, le film enferme ses personnages dans des cases trop petites ; le mari porte toute la médiocrité du monde et sa femme souffre d'une dépression sans répit ou presque. Et quand le film pourrait s'éclairer, il choisit d'écraser les espoirs du couple, et livre un final d'une ambiguité douteuse qui efface l'intérêt initial du sujet. Un peu moins de coup, une peinture plus juste des sentiments, et le film aurait été bien plus fort.
    velocio
    velocio

    1 160 abonnés 3 022 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 mai 2008
    Ce premier long métrage du réalisateur allemand Jan Bonny était présent à Cannes 2007 dans la sélection de la Quinzaine des Réalisateurs. Il raconte l'histoire d'un policier bien noté de Essen qui présente la particularité d'être un homme battu. Un homme battu par sa femme. On est donc confronté, tout au long du film, aux rapports que ce policier entretient avec ses collègues dans le cadre de son travail et à ceux, très particuliers, qu'il entretient avec sa femme, laquelle souffre d'une espèce de folie sans doute liée aux rapports mal vécus avec son père. "L'un contre l'autre" est un film plutôt déroutant : on ne s'y ennuie jamais, mais on se sent si éloignés des personnages que pas mal de scènes sont difficiles à croire.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2012
    La violence conjugale, exploitée ici avec justesse, poigne et originalité. Terrifiant à quel point l'amour peut être aussi violemment porté.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 20 décembre 2008
    L’Un contre l’autre traite de la violence conjugale mais pas comme il est habituel de le percevoir puisque le sujet aborde un type de relation moins fréquent que l’inverse, montrant la femme maltraiter l’homme. A travers l’autopsie de ce couple à la dérive, qui de l’extérieur a l’apparence d’être ordinaires, lui est policier et elle institutrice, alors que dans leur vie privée, le couple souffre énormément, nulle doute que le réalisateur interpelle en mettant en scène sans artifice une histoire peu commune mais faute pour le spectateur de ne pas pouvoir s’identifier aux personnages empiétés dans une situation complexe invraisemblable, ce film allemand même en décrivant les mécanismes d’une descente en enfer, ne donne vraiment pas l’impression au final d’apporter de réponses satisfaisantes par rapport aux questions qu’il soulève … Et face au constat d’échec du combat désespéré d’Anne pour être reconnue jusqu’ aux traces des violences conjugales, désormais impossibles à dissimuler, on se demande sans cesse tout au long du film jusqu’où un être humain peut se rabaisser par amour en supportant les coups de plus en plus violents portés par l’être aimé, que la description de la situation dans son exacerbation en arrive souvent à devenir grotesque ....Tandis que la fin du film laisse perplexe débouchant sur un presque contre sens où le mari finit finalement par taper sa femme après avoir enduré si longuement les humiliations et l’agressivité de sa compagne alors qu’il aurait pu la quitter depuis longtemps ou demander par amour des soins pour elle.
    norman06
    norman06

    292 abonnés 1 595 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 juillet 2008
    Digne et dérangeant, ce beau film qui n'est pas sans rappeler "Ne dis rien/Te doy mis ojos" possède un scénario minimaliste mais pas manichéen, contrairement à ce que son sujet, encore tabou, laissait présager. Il confirme la vitalité de la nouvelle vague allemande de ces dernières années, après l'excellent "Libre arbitre".
    Fabrice G
    Fabrice G

    105 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 août 2010
    Georg est flic, un bon flic même, humain, sensible et courageux, apprécié par ses collègues. Anne est institutrice, fume en cachette de son mari et en perpétuelle recherche de reconnaissance paternelle. Ils ont une quarantaine d'années et ont deux grands enfants... on devine que ces deux là se sont connus jeunes et qu'ils sont devenus adultes très tôt. Aujourd'hui, leur couple est en crise. Elle ne supporte plus la tendresse de son mari qui est pourtant plein d'attentions à son égard et est agacée par son flegme apparent et ses "ce n'est pas si grave" récurrents. Elle ne supporte plus non plus la mainmise de son père sur leur vie qui sait leur faire remarquer que sans lui ils n'auraient peut-être rien. Il lui semble que sa vie lui échappe, à force de frustrations innavouées, elle explose et commence à rouer de coups celui qui partage sa vie depuis si longtemps tandis qu'il tente de garder la tête haute dans l'espoir que la situation s'arrange... un jour. Jan Bonny, pour son premier film, s'attaque à un sujet tabou. Il nous confronte à l'intimité d'un couple de façon très réaliste. Au-delà du sensationnalisme du sujet abordé qui bouscule les idées reçues, il dénonce la détresse que l'on peut ressentir quand on n'arrive pas à trouver sa place dans une société codifiée. Si la mise en scène est classique, parfois proche du documentaire, l'interprétation, elle, est magistrale. Les prestations de Matthias Brandt et de Victoria Trauttmansdorff sont éblouissantes, au point que l'on ressent physiquement leur douleur commune, qu'ils tentent tant bien que mal de cacher à leur entourage."L'Un contre l'autre" vaut pour la justesse de son propos, c'est certes un film âpre et dur, mais c'est aussi un film d'une intensité émotionnelle rare qui questionne et qui secoue. En tout cas une nouvelle preuve de la vivacité du cinéma allemand contemporain et la révélation d'un jeune réalisateur prometteur. Un énorme coup de coeur pour ma part, un film que je vous invite à découvrir.
    Ghost_face
    Ghost_face

    56 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 juillet 2008
    Les films d'origine germanique ont décidément de quoi faire trembler les concurrents européens! L'UN CONTRE L'AUTRE contient d'innombrables qualités à commencer par une mise en scène et une manière de filmer chaque scène comme un nouveau drame qui en succède un et en précède un autre. En nous plaçant comme spectateur dans la vie conjugale d'un couple qui se détruit et qui rend compte de la détresse d'un homme battu par sa femme, on ne peut que s‘interroger quant à la quantité de personne vivant une telle situation. Un problème de société souvent ignoré, cela en fait la force du film. Une femme en proie avec des problèmes psychologiques face à un homme fragile et victime du désastre qu'engendre les actes déplorable de sa femme nous émeut chaque instant, à chaque plan, chaque mot. A la fois glacial et fort, dure et révoltant (quant aux agissements) on reste sans voix face à ce calvaire conjugal aussi perturbant que réussi. Un petit bijou comme on en voit rarement.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    208 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 mai 2008
    Le cinéma outre-Rhin traverse en 2008 deux cours distincts. «L’école de Berlin», dont la renommé commence à se faire entendre, défend un certain académisme d’auteur pour le meilleur, «Ferien», ou le moins bon, «Sommer ’04 an der Schlei». A ce premier bord du cinéma allemand fait front un second pleinement basé sur la pure comédie, affrontant avec quelques maladresses l’Histoire de l’Allemagne («Mein Führer…») ou plongeant entièrement dans le vulgus pecus («Wo ist Fred ?»). En marge une production intéressante a lieu, tant dans les tranchées du documentaire (le sublime «Full Metal Village») que dans celles de la fiction. «Gegenüber» (Allemagne, 2007) de Jan Bonny est de ces films marginaux du fait de sa production hors-Berlin. Le réalisateur s’attèle au sujet complexe d’un homme, pourtant policier, battu dans l’intimité par sa femme. La charge émotive d’un tel thème disperse milles écueils sur les sentiers de la mise en scène. Bonny réussit à évincer la sensiblerie du sujet en développant l’intrigue selon un processus dynamique. Cette femme, aux accents dépressifs, roue de coups son mari dans la solitude du couple. L’assourdissement dans lequel s’effacent les poings sur le dos de Georg le mari indique l’incapacité du couple à s’aimer, à faire l’amour. La pénétration de l’acte sexuel étant rendu impossible, seuls les coups restent à la femme pour témoigner de l’amour qu’elle lui porte. Pendant les trois quarts du film, l’homme passe pour une victime passéiste, impassible sous la rouerie des poings. A l’avant-dernière bobine, Bonny réussit à réconcilier le couple en les faisant enfin faire l’amour avec affection. Cet instant se révèle le pivot de l’œuvre où la victime, libérée, se mue en bourreau. «Gengenüber» s’achève sur l’image d’un homme, victime qui se venge, battant sa femme. L’ambigu revirement auquel il est naturel de succomber, fait du rudoiement d’une femme le plaisir d’une vengeance.
    Guiciné
    Guiciné

    126 abonnés 1 203 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 juin 2008
    Film malsain, je trouve le scénario sans véritable construction. Même si le réalisateur a voulu déranger en où plongeant dans un univers d'amour quasi obsessionnel mais sado masochiste, je n'ai pu ressentir que du voyeurisme en visionnant ce film. Il est vrai que la passivité du personnage masculin ma vraiment dérangée et méritait vraiment des claques. Décevant.
    Julien D
    Julien D

    1 099 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 mars 2013
    Voilà ce que peut donner le cinéma d’auteur allemand quand il s’intéresse à la dérive d’un couple pendant la crise de la quarantaine : Un film au ton très austère qui nous permet de découvrir le cas original d’une femme amoureuse qui, grâce à la violence, semble prête à tout pour faire bouger, sentimentalement autant que sexuellement, son mariage à plat tandis que son mari restera statique jusqu'au bout. Ce film psychologiquement dérangeant sur un noyau familial en pleine implosion souffre sans doute de son académisme et de son rythme inégal.
    DestroyGunner
    DestroyGunner

    22 abonnés 862 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mai 2008
    Sujet difficile mais film réussi. Acteurs convaincants. Scénario crédible malgré les risques. Un tabou rarement abordé. Film à voir.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 mai 2008
    Dès les premières minutes, l'image, terne et décolorée, sans relief, pas "jolie", donne le "la". Le cadre est serré, mais pas trop. Peu de gros-plans, peu de plans larges. Ce cadre "batard" place le spectateur et les comédiens dans une position inconfortable et trace les limites d'un enfermement. L'un contre l'autre est un film sur l'enfermement. Celui d'Anne, institutrice, oppressée par un père qui se veut omnipotent et sait lui faire sentir que sans lui (et son argent), elle et son mari ne seraient rien. Privée du recul nécessaire à toute libération, obsédée par les diktats parternels de réussite (qu'elle reporte sur ses enfants), elle n'a aucun espace de révolte à sa disposition. Aussi est-ce Georg, son mari, flic consciencieux et altruiste, qui devient à la fois cause de tous les maux et défouloir. Lui, se veut indispensable et aimant, compréhensif et fort. Mû par la volonté de protéger et taire la névrose de sa femme, il va peu à peu accepter qu'elle le frappe. Les crises d'Anne rythment le film. Avec une justesse sidérante, Jan Bonny capte au plus près les noeuds du lien trouble qui unit ce couple au bord de la crise de nerf. Il réussit la prouesse de nous faire partager, avec une intensité rarement vue, ces instants presque anodins où l'apparence du bonheur éclate en morceaux au détour d'une phrase, d'un mot, d'une expression devenue insupportable. La solitude et la détresse de ces deux êtres, qui n'acceptent plus l'image que l'un renvoit de l'autre, et réciproquement, qui s'en veulent pour cela tout en s'aimant désespérément, est filmée et interprétée avec une telle profondeur qu'elle devient nôtre. Il est rare de ressentir à ce point, et physiquement, les névroses de personnages de fiction. Pour son premier film, Jan Bonny réussit la prouesse de traiter avec subtilité un sujet tabou, en imposant l'évidence d'un parti-pris réaliste jamais racoleur, qui montre sans démontrer, sans discourir, sans juger. Une oeuvre déchirée et déchirante. Une réussite.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 30 avril 2008
    J'attendais beaucoup de ce film au sujet audacieux. Mais c'est trop gris trop terne, ça manque de lumière, beaucoup de scènes sont filmé"s dans la pénombre ey cela m'a génée, néanmoins il fallait oser traiter ce sujet épineux...........à mon avis c'est la première fois qu'un film en parle et c'est déjà pas mal.
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