Derniers Avis : The Tree of Life - Page 4

Le visionnage de ce film fut éprouvant tant l'action (ou plutôt l'inaction) est trébuchante. On frise même l'incompréhension la plus totale devant des plans de plusieurs minutes d'exoplanètes sur un air d'opéra, suivi par des cellules et le clou du spectacle : des dinosaures ! Après ce bestiaire sorti de nulle part, le début difficile laisse place à un semblant d'histoire finalement peu originale. Brad Pitt est plutôt convaincant en père austère, mais son côté intransigeant est finalement peu développé... Jessica Chastain, de son côté, tire son épingle du jeu, tout comme les très jeunes acteurs. A l'inverse, Sean Penn, annoncé comme une des têtes d'affiche, n'apparait qu'une dizaine de minutes lors de scènes plutôt inutiles ou faussement poétique (à l'instar du final). En bref, "The Tree Of Life" est un film sans charme, peu abordable et terriblement long ; la réalisation a le mérite d'être recherchée, mais pas au point de justifier la Palme d'Or....
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Un film d'une beauté incomparable, avec des images qui semble de la réelle poésie, dont il ne faut pas chercher un vrai sens mais se laisser porter. Un côté expérimental sur la vie d'un garçon incompris de lui même et des autres.

Ce film est splendide, un véritable chef d’œuvre. Il est dur et poétique à la fois. On peut dire que Terrence Malick est un cinéaste entièrement à part. Ce film mérite amplement les prix et les nominations qu’il a reçu.

Palme d'or au Festival de Cannes en 2011, "The tree of life" marque un tournant dans la filmographie de Terrence Malick en ce qu'il propose une narration éclatée et une réflexion mystique complexe. Refusant la linéarité et comportant peu de dialogues, "The tree of life" est à juste titre décrit comme un poème visuel, marqué par le deuil, l'éducation et la dualité peu évidente entre grâce et nature. Il n'est pas aisé de comprendre pleinement la philosophie de Malick, d'autant plus qu'elle est diluée dans un montage affolé qui structure moins des scènes que des plans plus ou moins brefs, mais la construction très claire du film permet au moins de ressentir les différentes étapes du parcours, mises en scène avec une intensité variable. Contrairement aux films expérimentaux qui suivront, "The tree of life" ne se déroule pas à vitesse unique mais touche par ses variations lyriques, en particulier dans la partie centrale axée autour de la rébellion d'un garçon devant l'éducation autoritaire de son père. C'est en alternant des plans flottants qui donnent l'impression que la caméra vole autour des personnages et quelques moments dialogués que le film parvient à faire ressentir les rapports conflictuels entre les membres de cette famille : l'aspect aérien de cette mise en scène doit aussi à l'utilisation d'une voix-off murmurée et sensuelle, dont le contenu reste néanmoins trop redondant. En proposant un cinéma presque liquide qui donne peu d'importance au scénario, Malick s'expose au caractère interchangeable de certains plans, notamment ceux mettant en évidence une nature idyllique, ce qui procure un certain harassement. Il va de soi que "The tree of life" contient des passages sublimes et mémorables mais il n'est pas exempt de passages abscons ou difficilement justifiables (l'au-delà, les origines du monde) qui nuisent à l'incarnation. En virant vers une abstraction qui ne cessera de croître dans des films comme "A la merveille" ou "Song to song", Terrence Malick fait la preuve avec "The tree of life" que son cinéma n'est jamais aussi fort que quand il est narratif.

The Tree of Life, un titre qui déjà fait figure de parallèle avec The Fountain et Noé ; trois films métaphysiques qui mettent un point d’honneur à disposer à leur guise de la science et de la religion dans une réconciliation par l’art. De ce mariage naissent de magnifiques images, rappelant 2001 mais avec la technologie d’Interstellar, qui n’ont malheureusement aucun réalisme : c’est du beau pour du beau, rien qu’on ne saurait jamais voir.

Dans cet état d’esprit qui cherche à mettre Dieu partout, l’image tout entière semble océane, une texture qui nous poursuit jusqu’à nous hanter de plaisir. Elle est dépouillée, poursuivant les designs modernes mieux que l’humilité éphémère d’un clip publicitaire. Les voix résonnent au loin pour nous donner l’impression tidale que les frontières entre tout ne sont que d’écume. On voyage intemporellement du début d’un traumatisme à sa fin. Le mysticisme est déboussolant, ce qui est un bien ; à l’inverse, il s’éternise, et il n’est jamais bon de faire durer un voyage sans direction.

Le tree est assez métaphorique, mais pas la life : elle est partout, trop partout. Le film devient si lifey qu’on se dit juste : « au fait, au fait ». Cette vie anonyme – car les noms sont si épars – est une grande expérience visuelle et auditive, mais son audace est tout ce qui reste de l’érosion de son visionnage ; elle ne m’a pas convaincu.

septiemeartetdemi.com

Un poème sur l'origine du monde, à la fois ode à la nature et critique du monde moderne, avec une caméra suspendue qui oscille entre légèreté et gravité... entre le ciel et la terre.
Un déclaration d'amour à l'innocence, à la sensibilité. Un film bouleversant d'une puissance comparable aux "Ailes du Désir "de Wim Wenders.

Un pur chef d'oeuvre comme on en voit rarement. Certes le film est difficile d'abord et c'est un cinéma exigeant que nous propose Mallick, mais tout est dans ce film, la création, la vie, le questionnement, la mort, l'espoir et la foi, bref tout ce qui fait la vie d'un être humain est condensé dans ce film intense, profond, dense et sublime. Sans doute un des dix meilleur film de tout les temps.

Une pure merveille, un film bourré d’émotions qui se vit, se ressent autant qu’il se regarde. Plusieurs critiques l’ont comparé à « 2001 l’odyssée de l’espace » de Kubrick, et franchement il faut bien lui reconnaitre les mêmes qualités, mais aussi la même incompréhension d’une certaine partie du public face à une œuvre aussi pleine et intense, presque trop en avance sur son temps pour être appréhender par tous les spectateurs. En quelques mots, The Tree of Life est un petit bijou à la puissance rare, que ce soit dans le message qu’il délivre sur le sens de la vie, que dans la beauté visuelle de certaines images, tout bonnement magistrales. La première partie de film traite de la création de la vie, la seconde se focalise sur la vie quotidienne d’une famille et les relations compliquées d’un père et de son fils. Pour comprendre ce film, il faut vraiment le voir comme une sorte de fable, comme une mise en abyme de notre esprit, comme une méditation progressive qui s’instaure au fur et à mesure des scènes et fait réfléchir le spectateur qui en sortira bouleversé et totalement chamboulé. Oui, le film comporte pas mal de références religieuses, mais elles ne sont pas pompeuses et servent à donner plus de puissance au message diffusé. En fait, The Tree of Life est un film quasi cosmique, poétique, onirique même, il porte une réelle dimension spirituelle quant à l’origine du monde et à notre manière de vivre et de mourir. Devant ce spectacle, on ne peut que remercier Terrence Malick d’avoir osé, d’avoir mis tant de sentiments et de vérités dans ce film, qui porte clairement son empreinte, aussi bien dans son message que dans la beauté extrême (proche de la perfection) des images qu’il nous offre.
Pour terminer, il convient de parler de Brad Pitt, vraiment excellent et plein de pudeur et de classe dans son rôle de père autoritaire, incapable de montrer ses émotions. Il est brillant, bien aidé par les autres acteurs qui lui donnent la réplique. Enfin, et même s’il n’apparait que peu, c’est avec plaisir qu’on retrouve Sean Penn, toujours aussi charismatique.
En résumé, une ode à la vie, un moment de pur ravissement, sonore, visuelle et surtout psychologique offert par l’excellent Terrence Malick…

Auteur du livre "Guide de Survie du Cinéphile Amateur" (sortie janvier 2019)

Ce film réalisé par Terrence Malick et sorti en 2011 est très bon. C'est le premier film de Malick que je regarde et honnêtement, je m'étonne des notes aussi basses. Je sais bien que le cinéma du réalisateur divise car il y a les puristes et ceux qui n'ont jamais aimés mais je ne pensais pas que ce serais à ce point-là. Pour l'instant, on peut dire que je ne fais parti d'aucune de ces deux catégories car, comme je l'ai mentionné plus haut, je découvre seulement et franchement, j'ai beaucoup aimé. C'est l'histoire d'un homme qui se pose des questions sur sa vie, le film suit une partie de son enfance. Bon le synopsis ne donne pas vraiment envie mais j'ai l'impression qu'ici, l'histoire passe un peu au second plan par rapport à la réalisation ou à toutes les métaphores et les messages que le réalisateur veut faire passer. J'avais donc au début très peur de m'ennuyer car l'histoire ne m'attirait pas vraiment et puis finalement, je me suis laissé prendre au jeu, je suis complètement rentrer dedans et même si l'histoire est finalement assez simple, elle comporte pleins de choses intéressantes. Ce n'est finalement qu'une histoire sur la relation père/fils plutôt bancale mais derrière tout cela, il y a un questionnement sur la vie et la condition de l'humain en général qui est très intéressant. Dès les premières minutes, le réalisateur nous en met plein la vu avec de superbes images sur la galaxie, les dinosaures etc. et je me suis demandé au départ où il voulait en venir avec tout ça mais plus tard, on se rend compte que ce n'est finalement qu'un message pour nous faire réfléchir à notre positionnement en tant que "simple" humain face à tout l'univers qui nous entoure. Je dirais que par moment, le film est assez prétentieux et je ne suis apparemment pas le seul à le penser mais c'est finalement grâce à ça que l'on arrive à avoir de très belles images tout le long du film. J'ai effectivement adoré la réalisation et il faut prendre le temps de voir le film, même de le voir plusieurs fois afin de bien voir tous les plans qui tous très travaillés, rien n'est ici laissé au hasard mais malgré tout, je peux très bien comprendre que cela ne puisse pas plaire à tout le monde car c'est très particulier. Je me surprends même moi-même d'avoir autant accroché au film. Il y a toute une dimension poétique qui se dégage du film que j'ai trouvé superbe même si je trouve la religion un peu trop présente et pas forcément en adéquation avec le propos du film. Les personnages sont assez manichéens (le père qui projette la vie qu'il aurait voulu sur son fils est assez cliché mais bon) mais malgré tout très travaillés et surtout magnifiquement bien joués par des acteurs de talent que ce soit pour les adultes et les enfants. Le film nous livre également une très belle B.O. "The Tree of Life" est donc un film très particulier et qui ne peut bien-sûr pas plaire à tout le monde !

Terrence Malick revient avec un film polémique, "The Tree of Life", et nous nous rangeons assez facilement dans la catégorie des personnes n'ayant pas apprécié ce film. Alors, les images sont évidemment très belles, mais dans l'ensemble le contenu est totalement à côté de la plaque. Le film est creux, avec des voix-off en continue récitant un discours se voulant profond mais qui n'a absolument aucun sens. Il sera difficile de juger de la performance du casting, comprenant tout de même Brad Pitt, Jessica Chastain et Sean Penn, car les acteurs semblent réellement passer au second plan dans ce film. Le film est par ailleurs très long, et a des ambitions beaucoup trop grandes. Il commence étrangement avec la création du monde, allant jusqu'à mettre des dinosaures à l'écran, puis expose les aventures d'un enfant ayant un père autoritaire et le récit se termine avec ce même personnage parlant de fin du monde etc... Vraiment, la fin est la goutte d'eau de trop. La structure ne fonctionne pas, le scénario est inexistant, tout est assez bancal finalement. Il ne reste que de belles images pour sauver "The Tree of Life".

The Tree of Life est un film assez prenant bien qu'également très ennuyeux (ce qui n'est pas très nouveau chez Terrence Malick).
Brad Pitt trouve sans doute ici le rôle de sa vie. Il est impressionnant de justesse dans ce rôle complexe, que l'on se prend à détester et à aimer dans la même scène. Jessica Chastain et Sean Penn sont bons également. Quant au jeune acteur, il se débrouille plutôt bien.
Par contre, que ce film est beaucoup trop long. Au bout d'un quart d'heure, Terrence Malick se lance dans un trip visuel de 30 bonnes minutes, certes très beau, mais franchement éloigné du sujet. Et on se retrouve avec un reportage National Geographic au beau milieu du film, sur la vie, les étoiles, l'histoire, la nature. C'est vraiment long.
En dehors de ça, le film est assez beau (il y a de magnifiques plans), mais le côté mystique et contemplatif est clairement exagéré. L'aspect philosophique et moraliste est peu convaincant. Ça donne un peu l'impression de la poudre aux yeux, pour au final ne pas tirer grand chose d'intéressant.
C'est un beau film, à défaut d'être très intéressant.

Finalement, , un "banal" drame familial que Mallick tente de transcender à tout prix, et non sans mal.
Pour amener l'histoire, il amène le Big Bang, la naissance de la vie, le bien et le mal et donc Dieu...
Une première demie-heure du coup qui qui a dû en faire fuir plus d'un tellement c'en est presque absurde, images belles ou non... !
Car la suite , le film lui se laisse très bien regarder, car le jeu du jeune Jack ( excellent et prometteur Hunter McCRACKEN) et celui de Brad Pitt et Jessica Chastain sont vraiment très bons.
On se demande juste pourquoi au début et à la fin, Sean Penn joue dans ce film, comme pour donner un sens à quelque chose qui nous échapperait?... hasardeux...
Le coté "mystico-onirico-religieux" dans ce film là prend nettement moins bien que dans la La Ligne Rouge, où la mesure des propos là vraiment transcendaient le récit en arrière plan, sur le sens de la vie.
Car il s'agit de cela, à nouveau, du destin, du questionnement sans fin de notre raison d'être.
Certains ont aimé cette utilisation à outrance de la musique classique, elle m'a personnellement cassé les oreilles.... comme si encore il fallait donner de la puissance là où les mots sont absents... quelle erreur !...
Le propos du film est bon et se suffit à lui-même, et les cadrages si bien réalisés ne nous laissent pas le choix que d'être immergés dans le film.
En fait, une déception d'un réalisateur que j'aime , un film long mais au final à la sensation d' inachevé

Le film le plus ennuyeux que j'ai jamais vu, une carricature avec une voix off philosophe à coup de "qui sommes nous ?", des images de bib bang pendant 30 min...
La cerise sur le gateau si vous n'êtes pas religieux, vous êtes exclu car tout est grace à dieu.

Un chef d'œuvre. Terrence Malick réalise un très beau film poétique et sensationnel. De la beauté poétique et dramatique à l'état pur.

Le cinéma de Terrence Malick est un grand mystère. Un personnage qui peut disparaître pendant plusieurs décennies pour revenir avec un ovni cinématographique. Personnellement, je trouve ça fascinant. Par exemple, The Tree of Life débarque 7 ans après son précédent film Le Nouveau monde. Mais la pire séparation reste entre Les Moissons du ciel et La Ligne rouge, 20 ans ! Énorme pour un metteur en scène ! Autant vous dire, le cinéma de Malick se consomme avec gourmandise, en prenant son temps car en effet, c'est une denrée extrêmement rare. The Tree of Life reprend de nombreuses thématiques chères aux yeux du metteur en scène : la vie, la mort, le temps qui passe... Et ici, c'est à l'excès puisqu'on remonte jusqu'aux temps des dinosaures ! (aux effets spéciaux douteux) Je n'arrive pas vraiment à qualifier ce que je viens de voir ; le tout est vraiment brouillon alors que l'histoire reste relativement simple : un adulte (Sen Penn) se remémore sa vie de jeune adolescent dans les années 50 qui fut bouleversée par la mort de son frère et l'autorité de son paternelle. Une autorité qui oscille entre la violence mais également l'amour de son enfant avec un Brad Pitt très ambivalent et avec un rôle assez unique. Cette combinaison a pour objectif d'en faire un homme. Cette dualité, cette opposition vie/mort, enfance/adulte, colère/amour, le père/la mère (Chastain est un fantôme) atteint son paroxysme. Le peu de dialogues et l'utilisation de musique classique à la manière d'un Kubrick renforce ce sentiment hors-sol. Mais Malick a tendance à souvent digresser et détourner son sujet de plusieurs éléments essentiels au récit. Le tout devient rapidement brouillon, sa mise en scène poussive et beaucoup, beaucoup trop contemplative. En revanche, le casting s'avère étonnamment bon (on est loin de la passivité de Christian Bale qui joue le strict minimum). Néanmoins, je ne suis toujours pas convaincu par ce que je viens de visionner. Je suis dubitatif. Je sais que je me suis beaucoup ennuyer. Néanmoins, certaines scènes furent extrêmement fortes et riches en émotion (notamment la plupart des scènes de famille dans les années 50) mais cela reste insuffisant.