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    Le Père de mes enfants
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    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    920 abonnés 4 839 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 février 2024
    Film plutôt déprimant.
    C’est un double sujet car le propos sur le métier de producteur est assez édifiant et franchement intéressant. Il faut avoir les épaules pour supporter tous les tracas que cela endure.
    Mais c’est davantage sur la figure du père. Quand l’absence est une douleur qu’on ne peut contenir.
    Donc ces deux sujets difficiles font un film triste au final.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    35 abonnés 1 077 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 janvier 2024
    Un film décevant, malgré un sujet intéressant et d’inspiration autobiographique [Humbert Balsan (1954-2005) devait produire le 1er film, « Tout est pardonné » (2007) de la réalisatrice mais il s’est suicidé avant]. La cinéaste a le mérite, loin des clichés véhiculés par le cinéma américain, de montrer la difficulté de produire un film, à travers Grégoire Canvel (Louis-Do de LENCQUESAING) qui dirige la société Moon Films et qui a du mal à concilier vie de famille [marié à une Italienne (Chiara CASELLI), 3 enfants dont une adolescente, Clémence (jouée par Alice de LENCQUESAING)] et profession spoiler: (endettement, non écoute de son banquier qui souhaite qu’il vende son catalogue de films, non-paiement de l’URSAAF qui envoie des huissiers pour saisir les négatifs, production coûteuse d’un film en costumes et en Suède par un réalisateur « génial » et au téléphone en permanence, y compris au volant de sa Volvo).
    La 2nde partie montre le deuil de sa famille spoiler: face à son suicide (par arme à feu), sa femme reprenant sa société et ses enfants qui lui en veulent
    . Malheureusement l’hyperactivité, la fuite en avant de Grégoire Canvel devient vite lassante et ennuyeuse. Fallait-il traiter les 2 sujets ? Si oui, pourquoi des scènes qui parasitent le film ( spoiler: coupure électrique pendant la soirée crêpes, Alice qui retrouve la mère de son demi-frère et qui aurait eu une liaison avec un jeune cinéaste
    ) ?
    Pascal
    Pascal

    118 abonnés 1 398 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 août 2022
    Hommage au producteur de cinéma d'auteur, Humbert Balsan ( il tient un petit rôle dans " Perceval le gallois" de Robert Bresson ), qui se donna la mort en 2005 à 50 ans, " le père de mes enfants" est une réussite empreinte de nostalgie.

    Mia Hansen-Love, réalisatrice française ( elle a de part sa branche paternelle lointaine des origines scandinaves), ex compagne du cinéaste Olivier Assayas, elle connu Humbert Balsan qui produisit son premier film notamment.

    Certes, le scénario de ce qui fut son second film ( sa filmographie compte aujourd'hui huit opus) est librement adapté des derniers moments du producteur passionné de cinéma ( il ne se suicide pas de la façon et dans les circonstances montrées ici), mais il donne à voir sa vie professionnelle et les difficultés qu'elle procure.

    Le film intéressera les amateurs de cinéma et donnera peut-être envie de se pencher sur la filmographie de la réalisatrice qui ne connu jamais de grands succès public, mais fut primée pour un de ses films en 2016 à Berlin.

    Constitué en deux parties, ( celle avec le producteur, puis celle consacrée au poids de sa perte pour sa famille et pour sa société).

    Mais c'est aussi le portrait d'un homme qui souffre ( ici sa souffrance est montrée comme liée à ses déboires financiers) et qui bascule sans que ses proches n'aient rien vu venir.

    On notera l'interprétation de Louis Do de Lenquesaing, acteur surtout connu pour ses seconds rôles, parfait ici, qui domine la distribution.

    Les spectateurs intéressés par l'envers du décor du monde du cinéma, visionneront avec profit " le père de mes enfants ", dont on peut toutefois regretter le titre qui m'a semblé un peu en décalage avec le film lui-même.

    Filmé de manière classique, mais sans temps mort, cet opus de Mia Hansen-Love se tient jusqu'au bout, même s'il s'adresse surtout à l'amateur de cinéma d'auteur.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 415 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 avril 2021
    Le début du film est très lent mais on a le sentiment que quelque chose de tragique va se produire. Bien sûr c'est le cas mais l'effet est moindre puisqu'on l'attendait. La mort de Grégoire dévaste son entourage et sa femme doit ramasser les morceaux. Ce qui devrait être un grand film émotionnel ne parvient pas à susciter l'intérêt car si nous voyons que Grégoire est confronté à la vie rien n'indique que la vie est si mauvaise que le suicide soit la solution. Il n'y a pas non plus d'élément de choc dans sa mort Grégoire brûle des papiers puis se promène et se tire une balle et tout cela semble irréaliste. le film souffre également d'un grand nombre de scènes inutile. La fille aînée assise dans un café et commandant un café et la famille se promenant dans une église en Italie. Toutes ces scènes n'apportent rien si ce n'est de faire traîner l'histoire qui après la mort introduit un enfant secret et une amitié entre la fille aînée et un jeune homme qui devait travailler dans l'entreprise de son père. Aucune de ces histoires n'est explorée en détail et n'apporte donc rien a l'ensemble. Il y a quelques belles performances en particulier des filles et les scènes de la famille sont en fait assez attachantes. Mais quelle déception alors qu'une histoire potentiellement intéressante et émotionnelle se déroulant dans le monde du cinéma ne soit rien d'autre que lente et ennuyeuse...
    bug bunny
    bug bunny

    39 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 février 2021
    un film très touchant qui chamboule un peu pour ma part , avec ces dialogue et l'histoire après on pense un agréable moment
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 810 abonnés 3 957 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mai 2020
    J'aime bien le cinéma de Mia Hansen-Løve, dans les trois films que j'ai vu d'elle à chaque fois on accompagne les personnages, toujours très bien écrits, très bien interprétés à travers une série d'épreuves de la vie (la perte du premier amour dans Un amour de jeunesse, l'échec dans Eden), avec ses hauts et ses bas et où d'une certaine manière il leur faut évoluer.

    Ici on suit un père de famille, producteur de cinéma, appartenant à une riche famille, qui mène sa vie de bourgeois affairé et pressé. Je trouve ça intéressant d'avoir l'autre côté qui est raconté. D'habitude on le réalisateur (ou l'artiste de manière générale) qui se bat avec ses producteurs, là on a le producteur qui se bat avec tout le monde pour que l'artiste puisse faire son film tout en gérant les excentricités et les demandes de ses réalisateurs.

    Et j'aime beaucoup la manière avec laquelle le personnage de Louis-Do de Lencquesaing est dépeint. Il n'y a pas réellement de jugement, on voit qu'il tient à sa famille et ce qui est formidable c'est que pour une fois ce n'est pas dit, c'est montré. On le voit avoir de vrais moments de complicité avec ses filles, des moments de tendresse. Mais on le voit aussi conduire n'importe comment, imposer à sa famille son mode de vie de producteur. Ce que je trouve formidable, c'est que ça aurait pu être un énième mélo où la famille se déchire car le travail du père est trop prenant et où la femme finit par le quitter. Mais là ce n'est pas le cas.

    Disons que vers la moitié du film la donne change totalement et permet d'amener le film vers autre chose, une façon de grandir, de surmonter les obstacles et parfois se rendre compte que l'on ne fait pas ce que l'on veut, que tout n'est pas possible (même lorsqu'on est un personnage de cinéma) et qu'il faut accepter d'aller de l'avant même si c'est douloureux.

    En fait le seul reproche que je ferais au film c'est sa mise en scène, c'est un peu plat, ça filme ce qu'il faut filmer mais sans grande inspiration malheureusement et c'est dommage. Disons que si le film arrive à être touchant c'est plus grâce aux excellents acteurs, (la fille jouée Alice de Lencquesaing est vraiment parfaite dans son rôle d'adolescente qui commence à devenir une femme adulte), que parce que Mia Hansen-Løve a réussi à sublimer son sujet. De ce fait, le film semble un peu long, ça manque un peu d'audace visuelle, mais le film reste un bon film, qui évite les écueils pour livrer quelque chose de sensible et prenant.
    DaeHanMinGuk
    DaeHanMinGuk

    147 abonnés 2 216 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 mai 2020
    Un scénario plein de bonnes idées qui a le mérite de faire réfléchir sur la vie, sur la mort et sur les priorités de l’existence et aussi, à un degré moindre, sur la difficulté de produire certains films d’auteurs car le cinéma, ce n’est pas que des blockbusters projetés dans des multiplexes et vus par des adolescents mangeant du pop-corn. Néanmoins, ce scénario a quelques faiblesses et la partie de l’histoire spoiler: concernant le demi-frère découvert par l’une des filles après le décès de son père
    n’apporte rien et aurait pu être enlevée. Mais le gros problème de ce film, c’est sa mise en scène qui n’est vraiment pas à la hauteur (on s’ennuie ferme pendant une grande partie de la 1ère moitié du film). Ce film est l’occasion pour le spectateur d’en apprendre un peu plus sur le métier de producteur de films indépendants même si on a surtout le sentiment, dans une partie du film, que c’est un homme qui collectionne les contraventions au code de la route spoiler: (excès de vitesse, utilisation systématique de son téléphone portable au volant, conduite sans permis, etc.)
    , les infractions au code du travail spoiler: (exploitation de ses employés et heures supplémentaires non payées…)
    et les petits « arrangements » avec son banquier spoiler: (mensonges sur sa situation financière réelle, envoi de chèques sans provision pour payer les salaires)
    . Pas joli, joli, tout ça ! En tout cas, l’acteur principal, Louis-Do De Lencquesaing est épatant et le film fait réfléchir et c’est déjà pas si mal.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    582 abonnés 2 751 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mars 2020
    Papa survivra à travers ses films, et surtout à travers nous. Voici résumés, alors que la liquidation a été prononcée et que les bureaux se vident peu à peu, les deux temps du Père de mes Enfants. Il y a d’abord la lente mais certaine agonie d’un idéaliste qui troquera sa vie contre sa passion pour les œuvres qu’il produit ; les images de paternité s’y succèdent, on passe des enfants adorés aux films choyés, on parle du roi de France soucieux de protéger ses sujets – Philippe le Bel ou Philippe Auguste, on ne sait plus très bien – et on regarde la main de Dieu indiquant aux brebis égarées le chemin à suivre. La première heure décline ainsi des figures de père qui semblent concurrencer celle qu’incarne Grégoire Canvel, qui semblent annoncer sa disparition à venir et exiger de la part des filles une substitution douloureuse mais nécessaire. Il y aura Serge, l’ami de la famille, ainsi que ce jeune cinéphile rencontré lors d’une rétrospective. La seconde partie du film repose sur une communion dans et avec la douleur paternelle : la femme reprend les commandes de la maison de production, s’efforce de boucler les tournages avant de mettre la clef sous la porte ; les deux jeunes filles recouvrent le goût du jeu, elles qui présentaient à leur manière le journal du soir lorsque leur père était encore là ; l’adolescente, prise entre deux familles – l’une qu’elle connaît et l’autre qu’elle ne connaît pas –, prend le temps et la distance nécessaires à une reconstruction. Il faut une nouvelle histoire, un nouveau scénario, comme en écrit le jeune cinéphile : « J’espère que ça se finira bien », lui note Clémence avant de partir. Le Père de mes Enfants croise donc une réflexion sur le deuil familial avec celui d’une maison de production perçue et vécue comme une autre famille, une famille étendue où chaque œuvre constitue un enfant à part entière. Ce faisant, Mia Hansen-Løve rend un très bel hommage au cinéma sans oublier de faire du cinéma : son film brosse un très beau portrait de femmes sur plusieurs générations, fille, adolescente et femme comme trois âges confrontés au suicide de celui qu’elles aiment et qui les aime en retour mais qui n’a pas réussi à accepter la disparition d’une famille – annonçant la disparition de l’autre. Magnifique et déchirant.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 19 août 2019
    Quand la chronique est belle, le sujet finit par avoir peu d’importance. C’est le cas avec la première partie de ce film, pourtant fortement plombé par le sentiment d’entre-soi qui se dégage de son scénario, mais aussi très joliment filmé et monté. Qu’on reste dans le milieu bourgeois et fermé des producteurs de cinéma dérange finalement moins que le personnage central du film lui-même, qui m’a paru antipathique, malgré les qualités de père et de producteur qu’on lui prête. La soudaine rupture de ton qui nous est imposée au milieu du récit m’a posé plusieurs problèmes. D’abord elle repose en partie sur la sympathie qu’est censé susciter le personnage de Grégoire. Ensuite elle remet en cause de manière trop brutale le genre dans lequel on s'était installés. Enfin, dans sa brusquerie, elle m’a paru trahir une émotion très personnelle de la cinéaste (son film est inspiré d'une histoire vraie), trop personnelle pour me toucher. Il y a quand même quelques jolis moments et une inspiration pas si éloignée du cinéma d’Assayas (le compagnon de la réalisatrice) par exemple de L’Heure d’été. Mais l’univers proposé reste un peu trop bourgeois-catho-frime pour moi.
    willy holden
    willy holden

    3 abonnés 49 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 8 août 2018
    Tout ce que le cinéma français a de plus détestable et prétentieux se retrouve dans ce navet réalisé par Mia Hansen-Love. Lorsque l'on sait qu'elle a sévi en tant que critique aux "Cahiers du cinéma" et qu'elle est la compagne d'Olivier Assayas, tout est dit. Cette histoire sans intérêt, mal jouée, tourne autour du suicide d'un producteur de films incapable de faire face à ses problèmes d'argent. Quel est le message de ce film qui est une enfilade de scènes sans intérêt ? Si elle veut montrer la vie qui passe je lui conseillerais de regarder "Boyhood" de Richar Linklater. Il faudrait qu'elle comprenne qu'un bon film c'est peut-être quelque chose qui raconte l'histoire de personnages bien spécifiques mais c'est une histoire qui doit nous toucher. Même si l'action de passe en Tasmanie il y a 5 siècles, on doit éprouver une émotion. Ici, rien. Le néant...Le pire c'est que Mia Hansen-Love parvient à assécher son film et même le suicide de Grégoire puis le vide de son absence nous indiffèrent royalement. C'est toujours le même cinéma, celui qui est né il y a 60 ans à Saint-Germain-des-Prés et qui depuis a migré dans les 10ème et 11ème arrondissements bobos. Celui qui pense nous raconter la vie des gens ordinaires mais qui ne décrit en fait qu'une élite autiste évoluant dans un monde de privilégiés dont le centre est son propre nombril.
    Audrey L
    Audrey L

    551 abonnés 2 424 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 avril 2018
    Un film qui nous dévoile les impitoyables coulisses du cinéma, mais qui ne nous passionne pas pour autant. Longuet, bavard, statique, le film ennuie très rapidement, malgré l'intrigue intelligente de la détresse du personnage principal qui n'arrive pas à rendre concret son film, faute de financement, de public, d'exploitants... Les dialogues s'enchaînent sans que l'on ne les écoute, et l'on arrive au point fort de l'intrigue au milieu du film (auquel on ne s'attendait qu'à moitié, espérant que cela se termine bien pour notre pauvre héros) et l'on se met alors à suivre le point de vue de l'épouse et de la fille, sans plus de succès au niveau de l'attention. On reste difficilement éveillés jusqu'au bout, et le final n'est pas là pour nous faire sauter de joie ni même émouvoir, on constate, rien de plus. L'interprétation reprend les acteurs qui ont servi les films français les plus populaires, on reconnaît quelques têtes, mais malheureusement le propos mou de l'intrigue les noie sans leur permette un jeu formidable. On s'ennuie ferme malgré une découverte de l'industrie du cinéma qui aurait pu intéresser.
    Jonathan M
    Jonathan M

    111 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 septembre 2017
    Un père de famille qui s'abandonne à son travail, au péril d'une famille qui se veut rassurante pourtant. Entouré de ses femmes, il guette comme un lion sur ce dur métier qu'est la production. Endetté jusqu'au cou, il choisit l'individualisme et la porte de sortie trop facile. Avec la froideur de sa mise en scène, Mia Hansen-love m'a emporté dans une histoire qui ne sera raconte pas. Un envers du décor qui est amer, lucide, inextricable. J'ai aimé être étouffé par son récit, pour un film qui marque ma cinéphilie.
     Kurosawa
    Kurosawa

    513 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 janvier 2017
    L'intérêt majeur du deuxième long-métrage de Mia Hansen-Løve est de montrer une facette de l'industrie cinématographique peu exploitée dans les films eux-mêmes, à savoir le fonctionnement d'une société de production dans un monde de business sauvage et la déchéance progressive du personnage principal, qui tente tant bien que mal de ne pas perdre la face quand il est en famille. Pendant une heure, le film parvient avec aisance à jouer sur les deux tableaux (vie privée, vie professionnelle) en saisissant leur connexion via les appels téléphoniques tout en les distinguant grâce aux différences de décor et d'atmosphère, soit l'étouffement des bureaux contre le foyer apaisé et la nature idyllique. Ce dispositif est brisé dans la seconde partie, qui voit s'anéantir le point de vue unique du père pour adopter deux points de vue, celui de la mère et de la fille aînée. Si l'aspect professionnel (comment sauver ce qui semble désespéré) reste intéressant avec notamment l'évocation d'un conflit avec un réalisateur, tout ce qui se rapporte à la fille (sa cinéphilie, son passé, ses sentiments) reste trop en surface, l'écriture manquant de précision et parfois même de pertinence. Il y a dans ce cinéma une douceur, liée à une volonté de ne jamais chercher le coup de force, qu'il soit formel ou scénaristique, qui rend l'ensemble aimable et sensible; mais le revers de ce naturalisme tranquille est de ne jamais proposer de grandes scènes ou même de plans marquants et ainsi de ne pas libérer une véritable émotion. On se sent décidément bien dans le cinéma de Mia Hansen-Løve même si, en continuant dans cette voie, il y a fort à parier qu'elle ne fera jamais de grands films.
    Captain fantastic
    Captain fantastic

    22 abonnés 285 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 24 mars 2015
    Oh non mais quelle plaie ce film !! Le cinéma français bobo par excellence !! Une horreur !! Il ne se passe rien, les dialogues sont pompeux et même si on se plait à voir le quotidien d'une famille, c'est beaucoup trop agaçant et on lutte pour regarder jusqu'au bout !! Voila c'est fait mais c'est plus à faire !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 17 novembre 2014
    Ce film est l'histoire de Grégoire Canvel, producteur de cinéma indépendant, passionné, séducteur, drôle, surbooké et vissé à son téléphone en permanence (comme un producteur, quoi), et puis endetté (comme un producteur de films indépendants, quoi). Mais c'est aussi l'histoire de la formidable bande de filles qui l'entoure : sa femme (Chiara Caselli, épatante), ses trois filles – et aussi ses assistantes, même si un peu moins. (C'est un film bien plus intéressant que ce résumé peut laisser penser, mais il se passe des tas de choses dans le films que je ne peux pas dévoiler, alors je fais succinct...

    Tout est formidable dans ce film. Déjà le dessin des personnages, très attachants, portés par des acteurs au poil, depuis Louis-Do de Lencquesaing jusqu'aux trois jeunes et merveilleuses actrices qui jouent les filles de Grégoire (et aussi Eric Elmosnino, toujours impeccable). Mia Hansen-Løve a le chic pour diriger les acteurs, ça se sent. On sent aussi du plaisir, de la part des acteurs et de la réalisatrice (et c'est finalement assez rare).

    Mia Hansen-Løve a aussi une aisance, un naturel confondant dans le maniement de la caméra, dans le montage. On passe sans arrêt de Paris à la maison de campagne à la Toscane à la Suède, et tout est toujours clair, jamais on ne se perd, jamais on nous explique ce qu'il se passe. Tout est fluide et naturel. Un vrai talent de conteuse (elle est aussi scénariste de ses films). On se laisse complètement mener du début à la fin.

    Il y a une vraie liberté dans la façon de raconter, de filmer, avec des scènes qui, en quelque sorte, n'apportent rien à l'intrigue principale, mais qui contribuent à une atmosphère, une ambiance. C'est pas pour balancer, mais par exemple, Guillaume Canette, quand il fait Les Petits Sopalins, le navet d'il y a deux ans déjà, il est lourd, appuyé, il suit les règles du Petit manuel pour faire un petit scénario bien parfait (scène1 le personnage a un conflit intérieur scène2 on développe le conflit intérieur scène3 on résout le conflit intérieur, pendant 2h, c'est un peu pénible), là où Mia Hansen-Løve est libre, légère et intelligente.

    Plus j'y pense, plus je me dis que j'ai adoré ce film, et que ça faisait longtemps que je n'avais pas eu de coup de foudre de ce type.
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