Depuis longtemps Disney tenait à son space-opera. En 2010, la firme saute le pas et adapte John Carter, cycle initié un siècle auparavant par Edgar Rice Burroughs, celui qui créa Tarzan. La firme veut frapper un grand coup, et elle y met le paquet. Reconstitutions magistrales, du New York de la fin 19ème aux immensités désertiques de Barsoom, planète rouge en créole, des lampées de numérique pour animer les contours de créatures fantasmagoriques, géants verts à six pattes, Staffordshire à six pattes, gorilles aveugles à six pattes, araignée bleue à six, ah tiens non, neuf pattes – pardon, elle n’est qu’un rayon méta-cosmique. Une pincée d’humour, une grosse louche de sensiblerie, de l’aventure avec un grand A, de l’action, avec un grand A, des anonymes avec un petit, de a : Mesdames, Messieurs, secouez le popcorn, remuez le coca, et embarquez pour l’ambitieuse fresque lyrique pour petits et grands de la maison Mickey ! Devant l’échec retentissant en salles, la production renie les droits et trouve une sortie plus simple : le rachat de Lucasfilm. Rien ne remplace un original.