Mitigé ; d'accord David Lynch est un nom reconnu et a du talent mais ce n'est pas une raison pour partir dans un délire dont lui seul a les clefs. Abandonné au bout de 3/4 d'heure, on doit retrouver son chemin dans ce bourbier schizophrénique. C'est d'autant plus frustrant que le film démarre bien et que les acteurs sont sous les meilleurs auspices.
David Lynch à l'état pure, le premier film que j'ai vu de lui était Mullholand Drive, il faut dire que depuis on reconnait vite son style que ce soit dans Lost Higway, Blue Velvet ou Inland Empire. Si vous êtes amateurs de film étrange et que vous aimez bien vous prendre la tête sur un film, à voir absolument.
Un voyage inhabituel qui porte bien son titre. Patricia Arquette est absolument renversante de beauté et de mystère. On aime ou on aime pas, en tout cas ça ne laisse pas indifférent
Pour ma part, ce film m'a laissé de marbre. Je sais que c'est un film très controversé mais je n'arrive pas à accrocher. J'ai regardé la première moitié et la lenteur des dialogues m'a fait rire et puis j'ai laissé tomber. Je n'ai pas réussi à comprendre l'intérêt de l'oeuvre. Essayez, vous verrez bien. C'est un style.
(...) Comme chacun le sait, le grand débat autour des films de Lynch est que chacun peut (ou doit ?) avoir sa propre interprétation. Dans Lost Highway, j’ai vu un déséquilibré qui tuait sa femme mais ne voulait pas en prendre conscience (mis à part quelques flash-back rapides, qu’il repousse de son esprit). Une fois en prison, il tente de s’échapper et s’imagine être un jeune homme mis dans cette cellule par erreur. Mais on ne peut fuir la réalité, et elle vous rattrape petit à petit... Les passages d’une personnalité à l’autre sont symbolisés par l’arrivée de l’homme mystère et l’apparition de la maison en feu. Mais, comme je l’ai dit, chacun son interprétation : il est possible également que le héro ne soit pas fou mais change réellement de corps en faisant un pacte avec le diable (lumières rouges venant du haut de la cellule, visage qui se déforme dans la dernière scène) et le diable est peut-être cet homme mystère. De toute façon, cette recherche d’explication se fait surtout après le film, alors que pendant le film, on se laisse embarquer et on reçoit l’œuvre comme une expérience. Dans ce cas, les films de Lynch sont à critiquer visuellement, au niveau sensoriel des choses, l’image et le son. Et bien sur ce point Lost Highway est décevant , on est loin de l’atmosphère de ses chefs d’œuvres. Malgré que le film commence bien (la cassette vidéo, scène du couloir sombre, le fameux homme mystère), il tombe petit à petit dans un excès de scènes hallucinatoires ou érotiques, sans motif apparent, gâchant ce qui aurait pu être du grand cinéma. En bref, Lynch applique à nouveau sa formule ‘onirique + psychanalytique’ dans Lost Highway, qui fonctionne dans la première partie, mais au final ennuie gentiment. 7/10
Du Lynch à l’état pur ; une maitrise rare, pour un film très personnel et surréaliste. Lost Highway est un véritable labyrinthe, qui même s’il paraît insolvable, est troublant d’esthétisme et de mystère. A voir jusqu’à plus soif, pour apprécier pleinement la profondeur, la folie et la beauté de ce chef-d’œuvre de Lynch (ou alors, tout simplement, pour essayer de comprendre l’histoire).
David Lynch nous prouve une nouvelle fois avec ce film inclassable qu'il maitrise parfaitement un genre qu'il a lui-même inventé : le thriller paranormal incompréhensible sous acide.
Je vien de le revoir apres quelque annee, et puré ! ca c'est du film ! c'est vrai que c'est un peu moue, mais la mise en saine, et la tention du film ... c'est ... LYNCH? vraiment a voir soit vous adorerai soit non ...
Et un film labyrinthique de David Lynch! Un! Pour "Lost Highway", j'ai été plutôt agréablement surpris; il jongle entre l'excellence de "Mulholland Drive" et le ridicule de "Inland Empire". Le début (compréhensible) est carrément oppressant, jouissif. Lorsque l'intrigue se forme au milieu du film (peu compréhensible), le scénario en est à son apothéose et j'ai entrevu l'espoir de voir un film aussi bon que MD. Malheureusement, la seconde partie (totalement inconpréhensible, comme d'habitude) annonce le crash du film dans mon estime: abus de sexe, musique pourrie, retournements de situation cons-le-melon,... Je pense qu'il en aurait pu être autrement avec un scénario plus en finesse. Alors comme je le disais, je suis agréablement surpris, car depuis "Mulholand Dive", je n'avais plus revu de film de Lynch relativement acceptable (avec "Inland Empire" on avait atteint un niveau de désastre scandaleux); celui-ci me prouve qu'il y a du bon dans le cinéma de Lynch (cinéma adoré ou détesté)...
C'est le premier film de David Lynch que j'ai l'occasion de voir, et c'est un choc pour moi! Compliqué est le premier mot qui me vient à l'esprit... j'ai du rechercher quelques explications supplémentaires pour tout comprendre, mais dès que l'on comprend, on se rend compte que c'est du grand art! Superbe performances des acteurs et actrices, surtout du couple Bill Pullman/Patricia Arquette ( que j'ai mis un temps fou à reconnaitre! Quel changement lorsqu'on la voit dans Médium maintenant! ) et de Robert Blake, génial en inquiétant homme mystère. C'est très bien filmé et on ne s'ennuie pas une seconde. En gros j'ai adoré ce film, et ce n'est certainement pas le dernier Lynch que je verrai dans ma vie!
Voilà plus de 10 ans que LH est sorti. Rien ne lui ressemble. Jamais aucun film de Lynch (en dehors de twin peaks, mais le film était aidé par la série tv) n'aura déclenché autant de thèses d'interprétation pures et en particulier psychanalytique, bien que Lynch s'en défende. Inutile d'essayer d'y voir clair: LH ouvre toutes les bases de Mulholland Drive et d'Inland empire dans la stratégie inconsciente (?) de l'auteur. Et je ne parle pas de la beauté plastique de Patricia Arquette !!! En soi très dérangeant, LH est certainement le film lynchien à ne pas mettre devant tous les yeux. LH représente l'après Twin peaks et débute avec les questions incessantes depuis sur la santé mentale du metteur en scène. Pourtant, rien n'est laissé au hasard dans LH, chaque détail recèle une dissection (propre et figurée) et le fond de l'histoire est somme toute très banal (la jalousie meurtrière dans un couple).