Derniers Avis : Délivrance - Page 14

Si beaucoup de films montrent la ville comme inquiétante, sombre, angoissante, là c'est plutôt le contraire. En effet, le réalisateur filme une nature malveillante, peuplée d'hommes presque aussi inquiétants. Les protagonistes, coupés du restes du monde, sont comme prisonniers, à la fois de cette rivière, mais aussi de la forêt environnante. La mise en scène permet de donner une vraie intensité à certaines scènes, qui se révèlent être très efficaces.
Toutefois, le réalisateur a du mal à tirer réellement profit de l'ambiance qu'il parvient à créer peu à peu dans son film.

Lorsque l'on parle de Délivrance, l'on a souvent tendance à le mettre en relation avec Les chiens de paille, ce qui est je pense une mauvaise idée tant le film de Peckinpah lui est supérieur. Le film de Boorman pose des questions sur la nature humaine, sur notre côté animal, mais sans jamais transcender sa réflexion. Au final, nous avons un film bien fait, captivant parfois, mais jamais exceptionnel, d'où mon incompréhension pour son étiquette de "film culte".

En 1972, John Boorman signait un classique du survival. Une oeuvre traumatisante à la tension telle qu'on en arracherait les accoudoirs de son fauteuil : Délivrance, où quand une simple virée entre potes se transforme en véritable cauchemar remettant en question toutes les valeurs morales qui les ont guidés jusque là. Car c'est de ça qu'il s'agit : de la limite, plus fine qu'on ne le pense, qui sépare la civilisation de la nature sauvage, l'homme de l'animal. Servi par un casting incroyable et une réalisation exceptionnelle (le contraste entre la gravité du thème et la majesté des décors naturels est à ce titre saisissant), ce film choc n'a rien perdu de son impact 40 ans après sa sortie.

Quatre amis "civilisés", un brin écolos sur les bords, décident de descendre une rivière en canoë avant que celle-ci ne soit détruite par un barrage. Quand la prétendue civilisation goute à la prétendue arriération, quand deux Amériques se rencontrent, le choc ne peut être que frontal. Voulant rendre hommage à Dame Nature, ils vont la voir dans toute sa splendeur. Un demi-siècle après sa sortie, "Délivrance" n'a rien perdu de son insoutenable tension. En adaptant le roman de James Dickey (qui d'ailleurs fait une apparition en fin de film), John Boorman tord le cou au mythe angélique d'une nature innocente et bienveillante avec les hommes. Ses rochers escarpés et hostiles, puis les hommes qui y vivent achèvent d'enterrer une bonne fois pour toutes l'idéal rousseauiste. Pourvu d'une photographie sublime et d'un rythme envoûtant, "Délivrance" enchaîne les moments d'anthologie, avec en tête la formidable scène du banjo. Un très grand film.

Excellent film sur le rapport de l'homme moderne à la nature. La réalisation est toujours aussi brillante, les acteurs sont brillants, le scénario excellent aussi. Le film prend son temps à démarrer (l'excellente scène de musique) mais une fois la descente commencé, le suspense nous tient en haleine jusqu'au bout. Je préfère toutefois largement "Excalibur" du même réalisateur.

Scénario bien charpenté, longues séquences aquatiques le spectateur se laisse submergé dans un film digne des torrents les plus tortueux. Vice de forme cependant : l'homme au fusil qui décampe sans son arme et réapparaît 3 plans plus tard bien armé sans parler de l'affiche du film qui représente 3 hommes en cayak et non 4...

John Boorman nous livre ici un film impressionnant de réalisme.
Un décor hors du commun, pas souvent utilisé dans les films, une histoire très intéressante pour un film qui tient en haleine jusqu'au bout.
Libre de penser ce qu'on pense sans connaitre la vérité, Delivrance est un excellent film.
Une ambiance digne d'un grand film.
D'excellent acteurs pour un film, qui rappelons le, a tout de même près de 40 ans !
Film qui ne vieilli pas, à voir pour une culture cinématographique.

hallucinant !!! un monument de film !!
quatre grands acteurs à l'apogée de leur art. La dramaturgie, l'angoisse, le côté oppressant de la nature monte progressivement, orchestrée de main de maître par l'immense John Boorman. La scène du duel musical est géniale : en une séquence, le film est résumé. Si au début, la guitare (qui symbolise la modernité, l'avenir) suit le rythme du banjo (qui lui symbolise l'archaïque, l'ancien, la régression culturelle, un côté paysan rustre indifférent à la modernité), inexorablement le banjo l'emporte à la fin. Malgré tout leur charme, leur modernité, on voit qu'ils ne sont pas dans leur milieu naturel (le fameux retour à la nature sauvage voulu par burt reynolds) et que cette nature prendra le dessus. J'avoue être intrigué par la fin, cette main qui jaillit : décidément un trip récurrent chez boorman (remember excalibur).
A voir de toute urgence pour tout amateur de cinéma intelligent et de sensations (très) fortes

Un film qui prend aux tripes, qui est stressant et qui laisse même une fois fini, une image dans la tête. Un film qui boulversera la façon d'on on peut voir la nature. Avec ses décors naturels magnifiques et ses acteurs parfaits, Délivrance est un chef-d'oeuvre du cinéma comme il n'en existe plus aujourd'hui. A voir ou revoir ...

Le genre de film qui laisse un gout étrange dans la bouche...
Même s'il a forcément vieilli ( le film ), même s'il est parfois languissant ( le film ), cette plongée dans les pièges de la nature et de la nature humaine laisse malgré le temps passé un gout de cendres et de sang... Le film référence dans le genre " survivor "!!!! Une ode à la survie et à l'instinct qui prend le relais lorsque toute trace de civilisation et de raisonnement policé a disparu... Burt Reynolds y est racé et félin et Jon Voight nous dévoile par petites touches la mutation d'un homme pour survivre... Angoissant et ténébreux... A passer à tous ceux qui rêvent d'écologie pure et de retour à la nature!!!

Un superbe film avec des décors naturels magnifiques, des acteurs très convaincants et une musique excellente. La mise en scène est exemplaire et le scénario impeccable. Y a rien à dire, c'est du grand cinéma. Un classique des 70's.

Une petite virée en canoë qui tourne brutalement en lutte pour la survie. Ça commence tranquillement et ça s'accélère au rythme des rapides de la rivière. Les citadins et leurs envies de campagne, de loisirs, de retour aux sources, qui affrontent au sens littéral du terme les indigènes qui vadrouillent dans les montagnes. Les acteurs sont bons, le rythme et la pression s'amplifient, le film change de genre pendant son déroulement, c'est excellent. On notera aussi le fameux duel au banjo et la petite ritournelle qui reste dans la tête.

J'attendais beaucoup de Delivrance, je n'ai pas été déçu. Véritable film culte, ancêtre des survival, il y a une tension extraordinaire installée dès les premières minutes, lors de ce duel mémorable entre guitare et banjo, au pays des consanguins. Ca fait froid dans le dos dès le départ. J'ai beaucoup aimé aussi les dialogues sur la justice, les lois, dans cette nature qui ne connait justement aucune loi. Un peu déçu par la fin, moins puissante que le reste, mais ça n'en reste pas moins un grand jalon du cinema.

Un grand film de survival qui a fait son petit effet à l'époque. A près une scène d'introduction au banjo mythique, le film s'enlise tout doucement dans l'horreur. La descente aux enfers des protagonistes est lente. Tout est impeccable dans ce film : les acteurs charismatiques sont irréprochables, la réalisation est au poil, ou encore l'ambiance (générale ou musicale) colle vraiment au film. Un survival qui reste dans les mémoires.

John Boorman signe un monument du survival ,se film nous montre la veritable nature de l homme .bref un chef d oeuvre