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Un visiteur
4,5
Publiée le 1 janvier 2015
Très bon film, n'ayant pas vieilli. La brutalité de la nature et des dégénérés locaux est parfaitement ressentie. La scène du joueur de Banjo est à voir, elle met bizarrement mal à l'aise.
Delivrance de John Boorman est un film poignant. On y voit évoluer quatre (puis trois) acteurs dans une nature hostile, en total opposition avec la nature mystifiée à l’époque par le mouvement hippie. Boorman montre une grande maîtrise de la caméra et du montage, sans compter la prestation des acteurs, qui font leurs propres cascades. On se demande parfois où Boorman a placé la caméra pour obtenir de tels plans dans les rapides de la rivière. Pour le talent de Boorman et pour la performance des acteurs le film vaut déjà le détour. Ajoutez à cela la scène de l’échange entre guitare et banjo, le sentiment d’étrangeté de l’homme civilisé au sein de la campagne profonde et de gens étranges, et vous obtenez un film remarquable et culte. Un classique du genre
Délivrance est un film au caractère bien trempé qui commence en soulevant la question du rapport de l'homme à la nature pour habilement bifurquer et intégrer celle de la nature de l'homme et celle de son rapport avec son environnement humain (appartenance à un groupe, rapports entre les clans, etc.). Par la qualité de ses plans, le charisme des personnages et la maîtrise du rythme du récit, John Boorman installe un climat de tension d'autant plus saisissant qu'il est en parfait contraste avec l'étendue et la beauté des décors. Au beau milieu de nulle part, les acteurs incarnent leurs rôles comme de secondes peaux pour nous entraîner avec eux dans l'aventure. Et la musique, toujours la même mais interprétée différemment, qui revient ici et là pour accentuer l'horreur et renforcer l'angoisse, joue elle-aussi un rôle important et marque les esprits. Attention, les scènes de violence sont crues et choquantes.
Un film surprenant, dont on ne décroche plus une fois passé le premier quart d'heure, des acteurs excellents et un vrai rythme. Une belle surprise quand on le découvre après tant d'années...
Ce film est étonnamment intelligent. D'une intelligence purement formelle comme d'une sincèrement et profondément philosophique. Ne vous attendez pas à avoir peur, à pleurer, à rire, ni à attendre un rebondissement qui ne viendra jamais. Car on a tous les préjugés qu'impose le statut de film culte lorsque l'on visionne pour la première fois une telle oeuvre. "Il paraît que c'est horrible..."; "Il parait que tout le monde meurt à la fin..."; "Il parait que blablabla...."...Bref. Sachez qu'il y a du bon à avoir des préjugés si tant est que l'on puisse s'en débarrasser et s'étonner de ce que nous propose vraiment le film. L'étonnement ouvre d'autant plus notre esprit et nous permet de mieux capter la matière du film. Et Dieu sait que ce film est dense...La confrontation de la civilisation à la nature; l'homme à l'aune de l'animal; le droit positif face au droit naturel, la justice, le progrès, la culture, le bonheur, la mémoire...Tout y passe pour notre plus grand plaisir. Un film maîtrisé qui amène maintes et maintes réflexions...Un VRAI film. A savourer avec modération (tous les problèmes philosophiques évoqués peuvent vite rendre dépressifs si on s'y attarde mais ça vaut le coup).
Note : la scène musicale culte, au début du film, le fameux "dueling banjos" pose tous les problèmes et évènements qui seront explicités plus loin alors, soyez attentifs !
S'il reste excellent, Délivrance souffre malheureusement d'avoir été trop copié. En posant les bases du survival, l'un des sous-genres les plus en vogue du cinéma d'horreur, le film de Boorman a fait de nombreux émules. Tant et si bien qu'aujourd'hui, il risque de paraître un peu soft aux amateurs qui vont s'y intéresser pour ce seul fait. Le film reste quand même très réussi, avec certaines scènes parfaites, notamment la banjo battle qui reste en mémoire longtemps après le visionnage.
L'homme contre la nature ? Raté. L'homme contre sa nature. Une descente en kayak dans un décor naturel des plus remarquable est le contexte de cette aventure qui confronte 4 amis à la folie humaine, ainsi qu'à leur intégrité. John Boorman signe ici une de ses œuvres les plus abouties.
Bon film dans l'ensemble : un sujet plutôt original, des acteurs crédibles, une réalisation audacieuse, des scènes à couper le souffle... Mais hélas, Délivrance s'essouffle justement ! Petit à petit, l'effet de surprise s'estompe et on se laisse bercer par ce conte horrifique. À mon sens, il manque un peu de rebondissements et de frénésie sur la longueur pour faire de Délivrance un véritable film d'anthologie
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Un des films les plus réussis de Boorman, sa mise en scène colle parfaitement au récit. A partir du moment où les deux canoës entament leur descente nous ne quittons plus les 4 citadins partis dans cette aventure. Nous subirons avec eux toutes leurs douleurs sans jamais pouvoir nous détendre face à une nature rarement autant intégrée au scénario. Visuellement ce film est superbe et intellectuellement il a le mérite de remettre les choses à leurs places et de renvoyer les adeptes du passé lointain à leurs rêves utopiques. Le rythme de ''Délivrance'' est très lent mais aucun spectateur ne peut s'en plaindre tant l'attention est en permanence soutenue bien que les actions d'éclat soient rares; c'est là que réside le talent de Boorman. Les séquences tournées les une à la suite dans l'ordre de leur déroulement apportent beaucoup d'authenticité. C'est presque toujours le cas lorsque un réalisateur peut se passer du montage mais il faut que tout s'y prête, notamment les extérieurs qui sont ici d'une grande beauté avec une lumière aussi varié qu' inquiétante. Nous ne saurons jamais si le second montagnard transpercé par Ed avait tué Drew et surtout si c'était l'homme à la carabine, fruste et même demeuré qui avait été le spectateur du viol de Bobby. Le shérif de Aintry en saura encore moins que nous de cette étrange épopée. Quant au rôle de Lewis est curieux, il commence très fort puis se termine en poids mort, bravo à Burt Reynolds de l'avoir accepté.
En arrivant à nous mettre terriblement mal à l'aise en une seule scène, puis ensuite en instaurant un climat tendue et stressant, le réalisateur signe un film réussi qui aujourd'hui encore concerve son efficacité.
Voir « Delivrance » aujourd'hui, c'est la preuve que le cinéma de maintenant à quelque chose en moins. Ici, J. Boorman pose son film, instaure une véritable relation entre les personnages et décortique leur psychologie avant de lancer le film, pour de vrai. Et quand le film enclenche la seconde, c'est autre chose. Il choque dès la première scène et met mal à l'aise tout en faisant monter la tension. Sa mise en scène précise n'est pas étrangère à la réussite du film qui passe rapidement après la première scène choc. Surtout, les personnages ne sont pas des héros, B. Reynolds le badass retrouve sa condition de simple humain assez rapidement. Et c'est le calme J. Voigt qui se voit devenir le leader par obligation. Le film empêche tout jugement en mettant cartes sur table les opinions et les avis de chacun sur les événements et leur résolution. Comme un façon de nous laisser juge de ce qui se passe. Mais J. Boorman n'est pas qu'un simple réalisateur qui en reste là et le plan final se révèle d'une importance capitale dans son œuvre pour clôturer le film comme il se doit.
Précurseur et pourtant bankable pour l'époque (1972), fable écologique puis l'horreur de la cruauté de mère Nature et de la nature humaine, dialogues anticapitaliste, satire sociale, responsabilisation de chaque action (ce qui n'existe plus dans les survivals contemporains), faux semblants mortels, immersion totale du quatuor d'acteur, angoisse crescendo, développement des liens entre les personnages, bande son hypnotique, l'épilogue juridique et mental, et j'en passe... ! Délivrance est à la fois une réalisation magistrale, un véritable fourre-tout artistique totalement inconcevable de nos jours et surtout il constitue référence absolue du film de genre.
John Boorman nous offre un film assez étrange qui frôle les frontières relativement flou du malsain et du dérangeant, "Délivrance" se veut à la fois une oeuvre métaphorique plongeant dans les méandres psychologique de l'homme où se mêle un trio de base entre la sédentarisation de l'espèce humaine, l'aspect sauvage qui sommeille en nous et enfin le lieu où tout à commencer, la nature qui est représenté ici par la descente du fleuve. Un postulat de départ relativement classique mais efficace illustré par une sortie en kayak d'une bande de copains qui va se terminer en cauchemar avec le viol de l'un d'entres eux par une communauté d'individus reclus, limités intellectuellement. Oeuvre indéniable des années 70, ce film a relativement mal vieilli même si de nombreux efforts sont à souligner pour montrer tout l'intérêt bestial de l'oeuvre. Cela reste néanmoins insuffisant car si la première partie se veut oppressante et dérangeante, la fin tombe dans un simple survival qui en devient ennuyeux. Je retiendrais particulièrement dans les points négatifs, les dialogues souvent ridicules. Cela reste néanmoins correct.
"Deliverance" est un film à la fois d'aventure, riche en émotion et de suspens. La réussite de ce film se base sur le réalisme de la scène où se déroule le film, c'est à dire une Amérique reculé où le peuple local vit sans contact avec le monde réel et où l'arrivée d'inconnu est très mal perçu dans les environs. Il est important de noter que ce film est le premier du genre "survivol" où les 4 complices cherchent désespérément à fuir la mort, d'où le fait que ce film est d'aventure .Le Dueling Banjo reste néanmoins la scène la plus belle du film où un enfant atteint de dégénérescence interprète avec l'un des 4 complices un morceau de country. Je conseille fortement de voir cette oeuvre, film mythique des années 70.
Délivrance est un film terriblement éprouvant. Éprouvant car il dépeint le cœur d'une nature humaine dans ses aspects les plus innommables, ébranlant totalement le mythe du bon sauvage. John Boorman saisit avec une vérité déconcertante le moindre frémissement, le moindre sentiment d'horreur, de tétanie et le moindre optimisme dans le regard de ces malheureux mais néanmoins courageux protagonistes. Rarement il aura régné une ambiance mêlée de réalisme, d'étrangeté et d'abomination de cette envergure au cinéma. L'immensité de la peur au sein du film représente un élément crucial et la nervosité suscitée ne peut laisser indifférent. Et il serait justement dommage de ne pas parler du morceau de bravoure incommensurable dont ces quelques hommes vont faire preuve pour lutter contre les griffes obscènes que le destin referme sur eux. Si tous les interprètes sont stupéfiants, notamment lorsqu'ils doivent décider ce qu'ils vont faire du corps dans la forêt - la scène suintant d'une ambiguïté morale humaine d'une puissance dramatique saisissante - c'est John Voight qui marque profondément ma mémoire pour ses regards indéfinissables. Délivrance aura ostensiblement servi d'inspiration pour Voyage au bout de l'enfer de Michael Cimino dont les analogies demeurent nombreuses (la chasse dans la forêt, la blessure à la jambe dans le fleuve et le sentiment qu'il faut survivre et accepter l'horreur pour continuer encore un peu). Il restera sans doute une oeuvre à la dent carnassière et qui ne cessera de laisser des traces durables.