Derniers Avis : Millenium : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes - Page 22

J'ai rien compris à l'histoire mais très bon film quand même.

En l'espace de quelques années, Hollywood n'a pas tardé à s'emparer du phénomène littéraire "Millénium", faisant appel à l'un de ses plus brillants artisans pour réaliser cette adaptation attendue : David Fincher. Le générique flamboyant porte nettement sa patte, mélange de situations psychédéliques et de musique hard, rappelant quelque peu celui de "Seven". Après une première version suédoise bien télévisuelle, c'est forcément au niveau de la photographie que ce nouvel opus fait toute la différence. Fincher orchestre de main de maître un lot d'images léchées et puissantes où scènes neigeuses se mêlent aux lumières aveuglantes des bibliothèques. Mais c'est paradoxalement au niveau du récit que le film s'avère décevant. Car hormis quelques innovations trop timides, cette relecture américaine reste finalement très proche de la version suédoise. Le cinéaste en reprend presque trait pour trait les éléments narratifs, peinant ainsi à rendre son intrigue réellement excitante comme on était en droit de s'y attendre. Il remplit son contrat point barre, avec quelques bâclages flagrants faisant perdre à certaines scènes leur complexité. C'est donc cet aspect "film de commande" trop affiché qui fait que malgré son côté plaisant, ce Fincher restera sans doute mineur.

Spoilers sur le film, Seven, Zodiac et The Social Network.

Ma critique : le Clingo qui adorait Fincher ( bon tout le monde ne fait pas des intros aussi impressionnantes que celles du réalisateur ).

Après l'attribution massive d'Oscars à The Artist en février dernier, on peut se demander si l'Académie n'aurait pas mieux fait de récompenser un film qui, au lieu d'honorer le septième art en en faisant simplement son sujet, rend hommage au cinéma par le déploiement des moyens qu'il met en oeuvre. Ainsi, The Girl With The Dragon Tattoo ( le titre original est assez fidèle au fond du film pour que l'on ne l'oublie pas, on y reviendra ) aurait-il raflé quelques récompenses. Il y a dans le film de Fincher ce que le cinéaste fait depuis quelques années - 2007 plus précisément et Zodiac - soit du grand cinéma. Techniquement irréprochable, l'art du réalisateur a ceci de quasiment miraculeux qu'il nous est offert avec une éclatante régularité et qu'il ne néglige jamais les scénarios qu'il se charge de porter à l'écran. En somme, Fincher offre la quintessence du cinéma américain : allier une forme réfléchie à une efficacité totale à raconter des histoires. Passionner par la plastique et la narration, être à la fois au service de l'histoire et à celui de l'image, les faire se confondre avec une maestria peu commune. Et parler de miracle en évoquant le cinéaste n'est pas de trop quand on sait qu'il vient de la publicité, activité peu encline à développer un propos.

Chez Fincher, les fins sont peu heureuses pour les personnages ( oui, commençons par la fin ). Qu'il s'agisse des tragédies personnelles de spoiler: Brad Pitt dans Seven et de Mark Zuckerberg dans The Social Network, ou d'une enquête qui échoue dans Zodiac
, les conclusions sont l'aboutissement cohérent d'une noirceur imprégnant l'oeuvre du réalisateur. Dans un premier temps, The Girl...semble échapper à ce passage inévitable puisque spoiler: l'affaire est résolue et que Michael Blomkvist regagne sa légitimité dans l'affaire Wenneström.
Mais la logique finchérienne est cruelle et ne laissera pas tout le monde indemne, en l'occurrence le personnage de Lisbeth Salander. Déjà peu épargnée au sein du film - et c'est peu de le dire - elle se retrouve un peu plus coincée dans sa solitude. Et si le titre original ( nous y revoilà ) est celui que l'on connaît, c'est peut-être d'abord pour se démarquer de la première adaptation du livre, mais surtout pour dire que ce qui nous intéresse précisément ici est donc cette fille au tatouage de dragon. Et le personnage est d'autant plus remarquable que le cinéma de David Fincher nous avait jusqu'alors habitués à des portraits masculins dans sa large majorité. Mais déjà, dans The Social Network, tout partait du personnage de...Rooney Mara. Ici, l'actrice s'échappe d'un second rôle pour interpréter un personnage de tout premier plan. Rejetée par la société, déviante, hors des conventions, Lisbeth Salander est une femme à la fois étrange et séduisante, dont l'apparente opacité et l'entêtement, et la solitude finalement, rappellent Mark Zuckerberg. spoiler: Ils partagent d'ailleurs une fin quasi-identique, se retrouvant tous deux dans le désespoir d'aimer sans l'être en retour.
L'autre point commun qui les unit est cette connaissance hors-normes du monde informatique, dont ils comprennent tous les deux que le langage et l'univers virtuels seront les armes qui les méneront au pouvoir. En ce sens, Salander est le complément idéal de Blomkvist, dont l'approche du monde est beaucoup plus basée sur des méthodes à l'ancienne. Elle se caractérise aussi par sa bisexualité qui ne doit pas être le fruit du hasard : en couchant aussi bien avec des hommes que des femmes, même s'il s'agit d'une approche sexuelle naturelle et non pas d'une attitude calculatrice de sa part, Lisbeth montre qu'elle est capable de s'adapter à tout.

Politique et social, le film ausculte d'une manière frontale notre monde et ses dérives. D'une extrême noirceur et ne pliant jamais sous le poids des conventions hollywoodiennes ( qui peut se permettre, au sein d'une telle industrie, de filmer du sexe aussi crûment ? ), le dernier Fincher parle du pouvoir et de ce qui le court-circuite, de la corruption et du harcèlement contre lesquels le film s'établit en appelant implicitement à la révolte à travers Lisbeth Salander. Et si le titre original du film fait honneur au fond de l'oeuvre, celui du roman aurait très bien pu convenir tant il suffit à décrire le propos développé. Millenium est un film sur la misogynie et sur la manière dont le sexe ( masculin ) dirige le monde. Comme Blomkvist allant réveiller les fantômes du passé, David Fincher retrouve chez Salander la hargne d'Ellen Ripley, le premier personnage qu'il ait jamais filmé. Et c'est un autre miracle que de voir chez un cinéaste aussi masculin le dévoilement d'une figure féminine d'une beauté et d'une puissance aussi fortes. Soit la révélation du féminisme, d'un soupçon de grâce - aussi court soit-il - dans un monde angoissé et sombre.

Moi qui était assez loin du phénomène Millenium, tout du moins je connaissais de réputation , et je dois dire que j'ai totalement été emballé par le film de Fincher . Fincher , d'ailleurs qui livre une réalisation impeccable et qui prouve une fois de plus qu'il est un formidable directeur d'acteurs . Les prestations de Craig et de Rooney Mara portent le film .Craig est pour moi dans son meilleur rôle , et Rooney Mara est je pense parfaite , elle sublime son rôle déjà très fort à la base . Enfin l'histoire est formidable , la Suède occupe une place importante , à vrai dire j'ai découvert un pays .J'espère vraiment que le trio se reformera pour une suite .

Excellent casting, très très bon remake, même mieux que l'original !
L'histoire toujours aussi génial, très beau décors... Que dire de plus appart "à quand les 2 suite ?"
Daniel Craig au top !!! Et Rooney Mara sexyyy^^

Après la version suédoise, voici que les américains, et pas le plus gourd du pays puisque le projet est signé David Fincher, pas totalement étranger au thriller (Seven, Zodiac), mettent leur nez dans le roman à succès de Stieg Larsson - que, par ailleurs, je n'ai toujours pas lu. Le scénario de l'auteur suédois étant excellent, le mérite de Fincher n'est en ce domaine que relatif. Toutefois, le réalisateur américain propose une adaptation quelque peu différente que celle de Niels Arden Oplev pour proposer une oeuvre tout aussi viscérale et troublante. Enfin si différences il y a, elles sont mineures et on peut légitimement se demander si ce remake est justement légitime. Je me le demande toujours, bien que je n'arrive pas à pénaliser par ma notation le film pour autant. Ma seule satisfaction aura été de voir le personnage de Lisbeth Salander légèrement approfondi (la scène finale est sans doute le liant qui avait manqué avec le second volet dans la version suédoise) bien que Rooney Mara n'arrive pas à faire oublier Noomi Rapace. L'ensemble du casting - qui demeure excellent - n'égale clairement pas celui d'origine (l'avocat Bjurman gardera indéniablement à mes yeux le visage de son interprète nordique). Daniel Craig est pourtant irréprochable (même si il flotte à chacune de ses apparitions à l'écran comme une réminiscence gênante de son matricule double zéro - ce à quoi il ne peut, j'en conviens, absolument rien. La mise en scène de Fincher est sans cela celle d'un réal expérimenté, mais sans génie particulier. Un bon thriller, une bonne adaptation, mais un remake peut-être contestable.

Adaptation très intelligente du livre. Si ce dernier tient en haleine par le suspense de l'enquête, l'adaptation précédente, rigoureusement fidèle - Millenium, version nordique - a prouvé que relater l'enquête ne suffit pas à l'écran. Cette nouvelle vision insuffle beaucoup plus de rythme brutal et cru. Les éléments sont distribués intelligemment. Certes on se fixe moins sur les membres de la famille Vanger.

Et le choix des acteurs est judicieux. Stellan Skarsgard et Daniel Craig sont particulièrement brillants. Vraiment une bonne surprise.

Pas de surprise ayant vu la version d'origine mais cela empêche pas de prendre du plaisir en regardant cette version américaine bien réussi, daniel craig s'en sort bien par contre je trouve que rooney mara est beaucoup moins charismatique que noomi rapace.

Assurément un bon film, propre, bien mené, deux très bon acteurs. Pas un chef d’œuvre tout de même..

C'est incontestable, David Fincher est le plus grand réalisateur a ce jour : L'exemple aujourd'hui en livrant le thriller le plus vertigineux de sa filmographie. Certes l'inventivité en moins (bien que...) car son Millénium est un remake de la série suédoise, MAIS avec un grosse différence : L'univers du roman retranscrit à la per-fec-tion...
C'est évident, le film est un chef d'oeuvre a chaque moment :
- D'abord par sa mise en scène somptueuse et renversante (travelling, plan large en mouvement, puissance du cadre..) tout t'y est au bon moment.
- L'ambiance comprenant, l'envoutante et parfaite bande originale de Trent Reznor / les lieux, locaux au roman car tournée en Suède pour l'authentisme / et enfin son montage magnétique de 2h40 les plus rythmé jamais vu...
- Pour ses interprètes complémentaires et les plus sexy et charnelles de l'année : Le surprenant Daniel Graig, a fleur de peau et vulnérable comme jamais, qui délivre une fore de jeux impressionnante et authentique qui n'est jamais meilleur que face a l'incroyable Rooney Mara, qui a su capté à 100% la force du personnage de Lisbeth Salander.
- Pour son récit d'une puissance a couper le souffle et une scène de vengeance dorénavant CULTE!
- Et pour bien d'autres choses qui serait nombreux a énumérer.
Sans équivoque le film de l'année 2012

Bon, j'avais déjà lu les livres et vu la série suédoise. Quand j'ai vu la bande annonce je me suis dit que ce serait un remake classique sans intérêt et tout le toutim... Mais en écoutant cette reprise d'Immigrant Song de Led Zep' (interprétée par Karen O, pour ceux qui ne la connaîtraient pas, je leur conseil vivement de taper son nom sur tutube), je me suis dit que ce ne pouvait pas être si nul. Evidemment on ne peut juger un film uniquement à sa musique mais que serait Requiem for a Dream sans le Kronos Quartet, que serait le Seigneur des Anneaux sans Howard Shore... Bref voilà je suis allez voir le film et il ne m'a pas déçu (mon avis n'est peut être pas très objectf, vu que j'avais mangé des spaghettis carbonara). Bref j'ai en plus pu découvrir une superbe actrice. Je vous conseille viement le film et les livres bien entendu.

Après avoir lu le livre et vu le film Made in sweden, cette version américaine apparait comme un remake raté uniquement pour générer du $$$ et évité à l'américain de base d'avoir à lire des sous titres. Regarder la version de Niels Arden Oplev et vous comprendrez.

Superbe générique, c’est bien un film de Fincher. Meilleur que l’original, Fincher choisit le mode thriller brut, et reste dans le thriller jusqu’au bout, pas de mélange de genres avec lui. Le centre d’intérêt c’est l’histoire et la résolution de l’énigme. Il va à l’essentiel, raconter de façon réaliste une histoire relativement irréaliste. L’effet de surprise étant passé, l’enquête qui se déroule à travers temps, et les rebondissements ne nous surprennent plus. Reste la superbe réalisation, une maîtrise que l’on est en droit d’attendre de lui, et c’est très propre, presque clinique, il se tient à distance, et nous sert quelques petits plans virtuoses, comme d’hab, c’est du Fincher. A noter une belle photo, sombre, contrastée et taillée dans la lumière hivernale, atmosphère la fois glaçante et sophistiquée. Mara ne fait pas oublier Rapace qui « écrasait » trop son personnage pour qu’on l’oublie, mais comme elle s’efface un peu plus, pour laisser vivre Lisbeth, cela préserve sa part de mystère, cette punk surdouée, marginale et hacker, fée clochette, donne un réel intérêt au film, aux deux versions d’ailleurs. Daniel Craig est bon, cérébral et pas du tout physique, journaliste idéaliste, qui manque de se brûler les ailes, pas mal. Moins de longueurs, moins de digressions psycho-historiques. Le passé nazi de cette famille suédoise est traité comme un détail, ce qui n’est pas plus mal. Bon remake, que je préfère à l’original.

Derriere la beaute plastique de ce pur chef d'oeuvre ( chaque plan est un regal pour la retine) se dessine en filigrane une reflexion troublante sur le mal, la nature humaine . Fincher s'impose de film en film comme le plus grand realisateur actuel.

Si être esthétique et intéressant était suffisant pour faire un bon film ça se saurait, et ce Millenium est la preuve que cette recette ne fonctionne qu’à moitié…

Si au départ l’idée était bonne, d’une part par ce que le réalisateur n’est pas un rigolo et deuxièmement par ce que les adaptations cinématographiques suédoises des romans de Stieg Larsson étaient apparemment réussies (Je dis apparemment car je ne les ai pas vu.), il faut tout de même avouer que malgré sa bonne réalisation, son sujet intéressant et son esthétique recherchée, ce Millenium de David Fincher n’est pas franchement réussi.

Bien que l’envie d’approfondir la psychologie des personnages soit une idée louable, elle casse tout de même grandement le rythme du film et le rend irrégulier, tantôt trop lent et tantôt trop rapide, le tout s’essouffle sans cesse pour ne finalement jamais décoller. Ce constat permet tout de même de prendre conscience l’importance du rythme dans un long-métrage, par ce qu’un film peut être très lent et pourtant demeurer captivant jusqu’à la fin, ou au contraire être trop rapide et ne plus avoir finalement aucune saveur. Le problème de Millenium c’est qu’il ne parvient jamais à jauger les deux. L’enquête n’est pourtant pas inintéressante loin de là, bien que pas très originale dans le fond, malgré tout il faut avouer que Fincher maîtrise le reste de son film, hormis un dernier point: Les acteurs.

Parlons-en des acteurs, Daniel Craig n’est pas mauvais mais malheureusement ici il semble bloqué, son jeu manque cruellement de naturel, tout comme celui de Rooney Mara qui semble réciter son texte parfaitement avant de disparaître. Bref le film s’enchaîne et ne retombe sur rien de bien satisfaisant, l’ensemble demeure faiblard et pas à la hauteur des espérances.

En clair ce Millenium signé Fincher est une déception, un film bien trop lent et nébuleux pour être captivant.