Avis sur Bohemian Rhapsody

Contrairement aux critiques qui sont visiblement lassés d’aller au cinéma, j’ai trouvé ce biopic sur Freddie Mercury souvent pertinent, même s’il ne fait effectivement qu’effleurer la complexité du personnage. Certes, l’ensemble est trop lisse par rapport aux extravagances de l’homme, mais il n’était pas non plus nécessaire de tomber dans le voyeurisme et les auteurs ont eu l’intelligence de privilégier la musique aux pages people des magazines. Ainsi, le film se regarde avec beaucoup de plaisir pour peu que l’on aime vraiment la musique de Queen, ainsi que les prestations scéniques du groupe, toujours impeccablement retranscrites. Il n’est pas interdit de trouver l’ensemble émouvant, et ceci même si le raccourci final prend des libertés avec la vérité (Freddie Mercury n’était pas au courant de sa maladie au moment du Live Aid). Ce tour de passe-passe permettait surtout de conserver une image du chanteur au moment de son triomphe absolu. Certes, cela donne une dimension hagiographique au personnage, mais peu importe puisque ceux qui viendront voir le film son généralement des fans. On apprécie en tout cas la ressemblance impressionnante de l’ensemble du casting.

« Bohemian Rhapsody » est un biopic de facture assez classique dont le mérite est d’être porté à bouts de bras par un Rami Malek plutôt éblouissant et bluffant dans son apparence et son interprétation très physique de Freddie Mercury.
Maintenant comme dans tous les films appartenant à ce genre bien particulier, ce sera plus la vie de la star qui sera sous les projecteurs, que la star elle-même et sa voix fabuleuse !
Et de ce point de vue, pour ceux qui sont des aficionados de Queen, autant finalement réécouter et s’imprégner de leur musique confortablement chez soi ou ailleurs...
Car ici, comme dans tout bon biopic qui se respecte, on rentre aussi et inévitablement dans l’intimité du chanteur, et c’est ce que beaucoup recherchent, et dans ce cas, on pourrait ironiser et se demander pourquoi ne pas s’intéresser aussi à celle de notre facteur ou celle de notre boulanger préférés ?
En effet il y a toujours cet attrait pour les moindres détails croustillants, cette identification mystérieuse et étonnante de l’homme lambda pour ces célébrités et leur vie privée, alors que finalement dans ce film, l’aspect biographique se limite beaucoup plus à la description, qu’à une analyse psychologique profonde du personnage principal, un peu à l’image de cette réalisation de Bryan Singer, au demeurant très soignée et très léchée, un peu trop sage et de fait, en contradiction totale avec la personnalité sombre et torturée de Freddie Mercury !
Cependant il faut reconnaître, qu’entre extraits de concerts assez réalistes et le mélange vie personnelle/vie du groupe, ça ne passe pas si mal et on se laisse donc porter par les événements qui ont jalonné le destin fabuleux de ce quatuor.
Ce biopic en devient plaisant, touchant par moment, sans devenir bouleversant alors qu’on s’attendait à être littéralement tétanisé et secoué par ce groupe de légende !
Car malgré tout, il faut reconnaître que l’ensemble respire un peu la platitude sur les bords, même si des soupçons d’émotion à travers les yeux hagards et inquiets de Freddie nous atteignent quelquefois et sans prévenir !
Il est vrai qu’à ce niveau l’acteur est intense, présent et donc très charismatique à l’écran !
Son envolée lyrique au concert « Live Aid » est d’ailleurs la cerise sur le gâteau pour cet artiste dont les images finales nous le transcendent enfin comme on l’espérait...
Ces biopics dans leurs enjeux et leur démarche, sont maintenant la porte ouverte à remettre en scène tous les groupes ou chanteurs mythiques, et aboutiront donc trop souvent à un cinéma sans véritable imagination, mais dont les ayants droit auront de plus un sacré bénéfice à en tirer au passage.
Tout ceci finalement mérite bien réflexion sur le fond, ce qui n’empêche à « Bohemian Rhapsody » vaut le détour sans doute par le faste dégagé et ses acteurs, avec un sentiment à la clé de cautionner un star-system insidieux, dont nous sommes les premières victimes et pour cause !

Encore une fois, et comme trop souvent ces dernières années sur la plupart des sujets, la presse fait fausse route et tente d'imposer une vision avec laquelle le grand public refuse de s'accorder. N'en déplaise aux esprits chagrins, aux sinistres égos qui s’extasient à Cannes devant des navets imbuvables que seuls trois étudiants en photographie ivre-morts iront voir au cinéma, par dépit, une nuit où le bar de strip-tease du coin sera fermé... Ne leur en déplaise, donc, Bohemian Rhapsody est un grand film. Un superbe hommage à l'un des plus grands chanteurs que la terre ait porté, une figure de légende que la plupart des générations connaissent. Queen, hors des frontières du Royaume-Uni, ce n'est pas Elizabeth II, ce sont les Rois du Rock. Et c'est bien ce que veut rappeler le film, à travers des épisodes majeurs de la vie du groupe comme de Freddie Mercury, à travers des morceaux mythiques et des reconstitutions de concerts monumentales. Les lieux légendaires, les tranches de vie s'entremêlent pour dresser le tableau d'une vie complexe, d'un homme, un performer, un chanteur à plusieurs visages et à la fin de vie d'une tristesse infinie. Là où diverge la presse, elle qui porte quotidiennement cette volonté du plus de cul, plus de sang, plus de drame, ne trouve évidemment pas son bonheur ici. Pauvre presse, pauvres médias ! Perdus qu'ils doivent être devant un film à la fois pudique et respectueux, qui n'efface rien et n'ignore pas les drames d'un monstre sacré de la musique. Aurait-il fallu être plus explicite sur sa vie sexuelle ? Sur sa maladie ? Ce n'est pas mon avis. Ce film est un récit dédié au chanteur, plus qu'à l'homme, pas un procès ni une dénonciation, ni un drame sordide, et s'il traite les deux, il prend le soin de ne pas remuer la boue qui semble tant manquer aux critiques "pros". Et ce portrait vibrant ne serait pas possible sans Rami Malek, sans l'interprétation sans faille de l'acteur pour lequel, sans hésiter, je vais miser pour l'Oscar du Meilleur Acteur. Reconstruction maniérée, physique, incarnation du performer de légende, l'acteur donne tout jusqu'à ce qu'on oublie, sur l'épatante séquence de fin, que celui dont les chansons nous poignardent si joyeusement, n'est pas le grand Freddie Mercury, mais l'hommage vibrant et réussi d'un acteur et d'un film, à voir absolument.

Depuis la première bande-annonce, j'avais envie de découvrir ce film retraçant l'histoire du groupe Queen et plus particulièrement celle de son chanteur et star : Freddie Mercury. Et je ne fus absolument pas déçu. Le film est tout simplement génial. C'est passionnant de bout en bout, on apprend énormément de choses sur le groupe et sur Freddie (du moins si comme moi vous connaissez uniquement les chansons de Queen et pas son histoire), l'interprétation et la transformation physique de Rami Malek sont impressionnantes, la réalisation de Singer est au top et que dire de la b.o du film qui est absolument magistrale (c'est Queen en même temps). Bohemian Rhapsody est un véritable régal tant pour les yeux que pour les oreilles et la scène finale est d'une puissance émotionnelle impressionnante à la fois grandiose et émouvante. Bref, vous l'aurez compris, j'ai adoré ce film qui est, pour moi, un des meilleurs films que j'ai vu cette année. Magnifique.

Voilà donc le biopic tant attendu de Freddie Mercury. Sans être un grand fan, j'aimais bien Queen. Un des groupes qui a bercé notre enfance et notre jeunesse. Le film n'est pas un chef d’œuvre. La mise en scène reste propre et sage. Le tout est fait on ne peut plus classiquement pour le genre. Et puis Bryan Singer, à part Usual Suspects, n'a jamais rien fait de très motivant. Tous les codes sont donc respectés ici, le portrait étant tout de même parfois à la limite de l'hagiographie. L'homosexualité du chanteur et le sida sont plus largement évoqués que ce à quoi je m'attendais. Techniquement, c'est très bien fait. On s'attache assez vite au personnage. Il faut dire que Rami Malek (Mr Robot) est assez hallucinant, même si la ressemblance n'est pas particulièrement frappante. Au final, un portrait assez attachant qui finit par être émouvant mais qui ne restera pas dans les annales. Et puis, il faut mieux aimer la musique du groupe. Un bon moment tout de même.

Etant fan de Fredy Mercury et du groupe depuis gosse, je ne vais peut-être pas être impartial dans mon jugement. En tout cas, je suis assez objectif pour dire que ce n'est pas un film qui marquera le cinéma car je concède que ce biopic est un peu trop élogieux. Il ne va pas toujours au plus profond des choses (le côté "folie" du chanteur n'est que très peu détaillé, tout comme son coming-out à peine évoqué alors qu'il a été un acte important dans sa vie privée et publique) mais bon, 2h pour le biopic d'une telle star c'est tellement peu!
Autre point négatif : il comporte quelques inexactitudes (surtout une grosse concernant la reformation du groupe spécialement pour le Live-Aid alors qu'ils avaient refait un album un an avant) mais moi, fan de Queen, ça ne me dérange pas tellement ça fait plaisir d'écouter pendant 2 heures des sons électriques si aiguisés et ces sons peuvent ne pas plaire aux non-fans du groupe...
En tout cas impartial sur la qualité de la distribution, je ne peux que l’être tant la majeure partie du casting est très réussi. J'avais peur de ne pas retrouver le charisme de Fredy Mercury en l'acteur choisi. Mais là j'ai été stupéfait tellement Rami Malek est exceptionnel dans son interprétation, il vit réellement le rôle, au bout de quelques minutes on ne s’aperçoit même plus que c'est un rôle, c'est quasi une réincarnation. Ce film marquera sa carrière ça c'est certain.
Le film ne devrait peut-être que plaire aux fans du groupe?
Alors malgré ces imperfections juste pour les 15 dernières minutes consacrées à la performance de Queen au stade de Wembley, le film vaut le coup, tellement ils vous hérissent les poils!
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Évidemment que Bohemian Rhapsody est un biopic trop sage, trop formel et qui ne dévoile pas grand-chose des aspérités de la personnalité de Freddie Mercury. De telle sorte que, dans le fond, il s’avère n’être qu'une hagiographie assez peu captivante. Quelques personnages mal écrits (les parents, le producteur, le premier amant) et des suggestions maladroites, sont quelques-uns des autres défauts d'un film assez mal ficelé au final. Et pourtant la magie Freddie Mercury parvient à opérer. Parce qu’il était ce showman d'exception, comme on n'en trouve plus aujourd'hui. Il avait un charisme fou, un sourire magnétique et était, sur scène comme chez lui. Et Rami Malek parvient à lui rendre grâce en nous proposant une composition époustouflante de mimétisme. Et surtout d’ailleurs dans la seconde partie du film, lorsque son physique épouse encore un peu plus celui du célèbre artiste. La performance du leader de Queen au concert Live Aid en 1985 a été élue « meilleure performance live de tous les temps » par un panel d'expert en 2005. Le réalisateur fait donc de cette prestation iconique le fil rouge de son long-métrage, et la reproduit presque en intégralité, soit une vingtaine de minutes, dans le final. Et c’est dans tous les moments musicaux que le film parvient vraiment à ses fins, à savoir faire partager l’aventure musicale exceptionnelle de Queen et l’aura de son leader. Au final, si les défauts du film vous passent au dessus, Bohemian Rhapsody vous fera passer un beau moment de cinéma, d’autant plus facilement si Freddie Mercury vous fascine et avec lui toute la musique de Queen.

Spectaculaire et magnifique ! Ce biopic est pour moi plus que réussi, retraçant l'ascension du groupe mythique Queen, et en particulier la vie de son leader Freddie Mercury. Rami Malek a eu beaucoup de pression mais je trouve que son interprétation est de très haut niveau, il est juste bluffant.
J'ai vu que certaines critiques reprochaient au film d'être trop plat, trop classique ? Au contraire, l'histoire touche à tout : la formation du groupe, son ascension, ses représentations, son explosion mais aussi et surtout la complexité du caractère psychologique de Freddie. Parfois trop dirigeant mais toujours avec un grand cœur, il en aussi pas mal bavé : addictions et solitude pesante, il a été également manipulé et affaibli par sa maladie. Le réalisateur nous dresse un portrait d'un homme autant fragile qu'il était confiant sur le plan musical. Il vise juste, il émeut.
Les vingt dernières minutes se clôturant par le concert live Aid sont tout simplement magiques, elles vous feront frissonner et vous émouvoir au plus haut point. Vu en Imax, c'est une grande claque. On a qu'une envie en ressortant de la salle, écouter Queen encore et encore. Fascinant, électrisant.

cinephile-critique.over-blog.com

Je ne suis pas très "biopic" et pas non plus très Queen. Et pourtant, je dois avouer que j'ai été transporté par ce Bohemian Rhapsody, et ce pendant les 2H15 que dure ce film.. Le déroulement de la carrière de Freddie Mercury se suit sans temps mort, et on se prend même à fredonner quelques uns des plus grands tubes de ce groupe mythique des années 80-90. MAIS, car il y a un petit mais, voir deux, Bryan Singer est un peu trop "lisse" quand il s'agit de parler homosexualité (encore très tabou dans les années 80), excès en tout genre (j'ai en tête le magnifique The Doors d'Oliver Stone), et maladie. Et d'ailleurs j'ai trouvé la fin plutôt court-circuitée et brutale, on ne voit pas du tout arriver le clap de fin. La prestation de Rami Malek est par contre bluffante de réalisme, même si sa prothèse dentaire est parfois un peu gênante, pour lui et pour le spectateur.

Un hommage vibrant au groupe Queen et surtout au brillantissime Freddy Mercury, avec les chansons du groupe et des acteurs formidables.
Une critique plus détaillée et d'autres sur le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.fr

film un peu trop propre à mon goût, manque cette petite touche de génie qui caractérise le groupe Queen pour donner un côté plus rock'n'roll au film.
bien sûr on ne peut pas résumer la vie du groupe en 2 heures, on ne peut pas nier que les acteurs sont criant de ressemblance, les gestes, les attitudes le physique, c'est bluffant! on croirait voir les membres du groupe pour de vrai parfois...
les chansons et musiques font mouches bien sûr, un groupe mythique, un destin mythique, mais un film pas de cette envergure et c'est dommage car la performance est là quand même.
peut-être suis-je un peut trop exigeant étant ultra fan de Queen, je pense que Freddy aurait aimé quelquechose d'un peu plus "Queen".
Un bon film pour les néophytes, un rappel nostalgique pour les autres, allez, moi je retourne me faire les vidéos de concerts et autres clips du groupe...Queen forever!!!

Avec un tel sujet, on aurait pu espérer plus fort, plus intense. Mais Bryan Singer a fait le choix de se concentrer sur une partie seulement de la vie de Freddy Mercury, ses débuts avec le groupe, jusqu'à la découverte de sa maladie.
Le démarrage est donc tonitruant, avec les tubes qui s'enchaînent. Et puis le rythme retombe avec les excès de Freddy. Même si c'est indéniablement un aspect important qui le conduira à sa maladie, on attend avec impatience la 2e partie de sa carrière, chose que l'on aura pas.
C'est un peu frustrant, mais il faut reconnaître que la scène de clôture du film est exceptionnelle. On oublie complètement Rami Malek, on voit Freddy Mercury. Avant cette scène j'étais un peu partagé sur le film, après j'ai déjà envie de le revoir.

Comme pour tous les biopics le film repose sur �une immense performance d’acteur� ici celle de Rami Malek. Comme pour tout biopic la mise en scène est plutôt indigente privilégiant les acteurs. Même si les puristes chipoteront c’est un honnête récit de la vie de Queen et on ne peut que prendre plaisir aux séquences musicales.

J’ai longtemps hésité à aller le voir ce « Bohemian Rapsody » tant mon entourage m’en a relayé des échos peu stimulants. Seulement voilà, il était difficile d’ignorer les retours élogieux publiés sur SensCritique et surtout sur Allociné. Et puis – je l’avoue – je n’arrive pas à renier totalement Bryan Singer. Donc j’ai voulu y croire. J’ai voulu me faire mon avis. Et le moins que je puisse dire c’est que je comprends la position de chacun, à la fois de mon entourage réticent, et à la fois des posteurs élogieux. Oui, je comprends les réticents parce que moi-même j’avoue rester circonspect sur la véritable plus-value (pour ne pas dire l’utilité) de ce film. Des biopics sur des chanteurs et chanteuses célèbres on en a vu des plâtrées. Et franchement celui-là n’en est qu’un parmi tant d’autres ; sans aucune originalité aucune. Effort de mimétisme de la part de son acteur. Trip de reconstitution minutieuse d’une époque donnée. Récit classique en rise and fall. Tous les ingrédients sont là sans que je puisse voir sur quoi poser mon intérêt. OK, le jeune Freddie était talentueux mais mal dans sa peau. Il a mal géré son succès. Il a dû affronter des phases de doute et de destruction avant de se reconstruire à nouveau et atteindre la consécration. « And so what ? » j’ai envie de dire. Plus de deux heures pour qu’on raconte une énième fois une histoire que je connais déjà par cœur ? Sur ce plan là « Bohemian Rhapsody » n’invente rien et ne surprend jamais. Pire, moi il a carrément peiné à me motiver en début de film et il m’a parfois laissé errer dans une certaine forme de lassitude à certains moments ponctuels de son intrigue… Mais bon, d’un autre côté ce serait vous mentir que de dire que je suis ressorti de ce film froid comme la glace. Même s’il le fait sans génie, ce film va piocher allégrement dans le répertoire de Queen et s’efforce de magnifier au mieux chaque morceau. Et comme il se trouve que j’aime beaucoup Queen, ça a eu l’effet escompté sur moi. A chaque note, chaque répétition, chaque brin de voix poussé par l’ami Freddie, je me suis laissé prendre. Du coup – oui – je suis ressorti de là plutôt jouasse et tout vibrant de plaisir. Mais si d’un côté j’aurais envie de féliciter le talent de Singer d’avoir su se mettre au service de son sujet en faisant le strict nécessaire – avec sobriété et maitrise – de l’autre je ne peux m’empêcher de me dire que la seule et vraie raison du plaisir que j’ai ressenti à voir ce film tient au fait que j’ai assisté à une sorte de grand concert de Queen, un brin romancé, le tout dans une grande salle à l’installation sonore dantesque. Du coup, à qui revient le mérite du plaisir ressenti : au film « Bohemian Rhapsody » ou à Queen ? …Bon après, l’un dans l’autre, j’ai envie de dire que si le plaisir est là, il n’y a pas à se plaindre. Reconnaissons donc à ce « Bohemian Rhapsody » le fait qu’il est cohérent et maitrisé sur la plupart de ses aspects (réalisation, interprétation, narration) et qu’à défaut d’être original au moins est-il efficace. Maintenant, pas sûr que quelqu’un qui soit indifférent au groupe Queen n’en pense la même chose, mais ça, ce n’est pas à moi de le dire… Bon après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)

Malgré une réalisation trop sage qui n’aurait pas été du goût du virevoltant Freddie Mercury, ce biopic respecte les codes du genre et permet aux fans de Queen comme aux novices de découvrir sous un jour nouveau la vie tumultueuse de cette idole, décédée à 45 ans des suites du Sida. Les trois autres membres du groupe mythique, Brian May, John Deacon et Roger Taylor sont aux commandes, ce qui permet de faire un film aussi sur Queen et sa musique, bien qu’il soit centré sur le chanteur. Une chose est sûre, la performance de Rami Malek mérite d’être soulignée, alors que Gwylim Lee qui interprète Brian May ressemble, lui, comme deux gouttes d’eau, à l’authentique guitariste de légende. Expérience à vivre en salles, "Bohemian Rhapsody" ne se contente pas d’évoquer la vie du groupe, les relations familiales de Freddie, ses origines, ses orientations sexuelles et aussi la maladie qui l’emporta beaucoup trop tôt, il fait la part belle aux séquences musicales, clips ou concerts, recréés minutieusement, l’apothéose étant le célèbre Live Aid du 13 Juillet 1985, concert humanitaire grandiose pour l'Afrique, pas la meilleure prestation scénique de Queen, mais l’impulsion d’un nouveau départ fulgurant du groupe pour ses plus belles années de communion avec son public. Surprise, la salle de cinéma se transforme sur la fin en salle de concert tant l’immersion est au rendez-vous, les gens tapent du pied et applaudissent. On sort du film ému et heureux avec une seule idée en tête, se repasser en boucle la discographie de Queen. Mission accomplie !