Derniers Avis : Laurence Anyways - Page 19

Laurence Anyways ne s’embarrasse pas des détails du changement d'identité sexuelle (garde robe, maquillage...). C'est efficace, on est face à un personnage puissant dans son âme et il nous le rend bien. On a envie de l'aider et de le respecter dans ses choix.
Les acteurs sont bien. Le jeu de Melvil est génial. La scène du téléphone et du restaurant sont probablement les meilleurs du film et les plus touchantes. Suzanne Clément est également très juste dans son rôle.

La narration est plutôt bonne et repose sur une interview, il s'essouffle quelque peu à partir d'un changement au milieu du film, mais c'est déjà la fin du film.

La bo est justement choisie tout comme ses deux prédécesseurs. Xavier Dolan rompt une nouvelle fois avec son cinéma, en gardant à sa narration son efficacité.

Je suis heureux d'avoir participé au projet touscoprod.com

à voir !

La chute de ce film est une véritable atteinte aux personnes qui entament une transformation, quelle moralité? abandonner ce qui est notre moi intérieur pour quelqu'un d'autre? c'est ridicule, insultant et dénigrant, ce n'est pas avec ce genre de film que les personnes qui entament une ré-assignation de genre seront acceptées. De plus, l'acteur n'est pas du tout crédible dans cette démarche, il est juste travesti tout simplement pas du tout dans un véritable changement identitaire.

Magnifique. C'est le premier film de Xavier Dolan que je vois, et j'ai été subjugué par son talent, par la photographie, l'esthétisme des plans, le casting, la direction des acteurs, le sujet et surtout l'originalité de cette œuvre puissante et très émouvante. J'adore le côté kitch des personnages, leur look improbable et déjanté, et cette scène magique sur l'île au noir. Les rapports humains sont extrêmement honnêtes, touchants et Suzanne Clément, que je ne connaissais pas, est absolument incroyable de justesse et de finesse. Elle m'a vraiment beaucoup ému. Bref, je vous le recommande. Un très beau film.

Le troisième film de Xavier Dolan, le jeune surdoué canadien est carément un coup de maître. Sur une trame propice aux pires écueils, le réalisateur de J'ai tué ma mère et des amours imaginaires livre une oeuvre forte, puissante et mélancolique. Cette histoire d'amour contrarié et tragique est magnifiée par le couple Melvil Poupaud et Suzanne Clément, tous les deux incroyables de rage et de pudeur. Leur histoire, aussi insolite qu'elle puisse être, touche au coeur. Mais Dolan livre aussi une véritable leçon de mise en scène, ces plans sont sublimes, aériens et d'une outance kisch surprenante sans être pour autant ridicule. A la lisière du trop plein, du too mutch, Dolan raille les codes mêlant passages comiques, envoyées lyriques et symbolisme exacerbée avec une énergie poignante. La scène du bal ressemble à un clip MTV et à une pub pour parfum mais elle est sublime, les travestis sont aussi caricaturaux que ceux de la cage aux folles mais ils sont aussi touchants et émouvants, bref le film regorge d'idées et surprend là ou on l'attend pas. Le meilleur film de Dolan à ce jour, à voir.

Premier Dolan que je voyais et j'ai été bluffée par la direction d'acteurs, son sens du plan esthétisant et l'utilisation pointue de la musique, qui devient presque un personnage à part entière (parfois un peu forte néanmoins). C'est peut-être un peu long, on a un peu 10 fois l'impression que "c'est la fin", mais au moins il nous raconte toute l'histoire de ses personnages, sans laisser de points de suspension équivoques. C'est original, beau et fort, une très bonne après-midi!

Surtout ne soyez pas effrayé par la longueur du film et encore moins pas son sujet (la transsexualité) car ce film est un véritable petit bijou, parce qu'original, merveilleusement interprété (Melvil Poupaud, prodigieux) et sublimement réalisé par Xavier Dolan, qui semble s'être totalement lâché avec ce film inqualifiable parce que justement totalement original...

Ce film n'est rien de moins qu'un chef d'oeuvre ! On aura beau dire de Xavier Dolan qu'il est prétentieux, mais il a du talent et a bien raison de le revendiquer ! Même s'il s'inspire de nombreux cinéastes, son travail sur ce film n'est pas négligeable. Suzanne Clément est époustouflante, ni plus ni moins, et Melvil Poupaud impressionnant. Les plans sont eux, esthétiquement parlant, très beaux...
Tout ceci sans compter l'histoire bouleversante de ce couple dans la tourmente. Finalement, 2h40 c'est tout juste le temps qu'il faut à Xavier Dolan pour bouleverser le spectateur.
Ce film est vraiment une merveille, même si les avis sont partagés, en ce qui me concerne, ce fut un véritable coup de foudre, et j'en suis sortie retournée, la larme à l’oeil et bouleversée comme jamais je l'ai été après une séance de cinéma.
C'est pourquoi après y être allée 2 fois en l'espace de trois jours, j'y retournerai une nouvelle fois, et peut-être plus. On ne se lasse pas, un chef d'oeuvre dis-je !

Du grand Dorlan avec d'excellents comédiens pour un scénario très bien écrit, sans oublier les dialogues, et une musique qui s'accompagne à merveille avec les scènes !!!!!

Mais quelle hypocrisie .. Soit disant un film sur le transgenre, en fait une historiette hétéro bon teint .. Ca ne va nulle part . A part faire du scandale dans les lieux publics (deux ou trois scenes dans des cafes ou les personnages feraient mieux de fermer leur bouche ) , ce couple affligeant n'a rien à montrer . Melvil malgré sa boucle d'oreille et ses cheveux longs est l'archetype du macho dans sa manière de parler et d'agir .

Le réalisateur est le seul à être maniéré. Pas son acteur. Qui devrait pourtant.
C'est interminable, on n'y croit pas du tout ("un gentil garçon qui se déguise en fille dit Le Monde") et c'est un tantinet prétentieux.

Pas mal , Mais pas la peine d'en faire 2h 40 . je note la MAGISTRALE interpretation de Melvil Poupaud.

Une pure merveille interprétée par des acteurs d'une richesse et d'une densité exceptionnelle !
Beaucoup d'émotion retenue et non retenue ..... très belle musique ..... des rapports humains complexes crées par une situation également complexe (le changement de sexe, la marginalité, les rapports amoureux qui changent, ....). Toutes les problématiques liées à un changement de statut sont posées et nous amènent à nous poser les questions essentielles sur le "bonheur" !!! Très grand film à voir sans hésitation !

Un film magnifique porté par une Suzanne Clément sublime et une Nathalie Baye bouleversante.
Xavier Dolan maîtrise son sujet. C'est beau, c'est émouvant, c'est fascinant.
2h50 qui passent comme une lettre à la poste.
Courez-y !

J'avais été scotchée par J'ai tué ma m!re, puis très fort déçue par Les Amours imaginaires. C'est donc avec circonspection que j'attaquai ces 2H40 de projection, d'autant plus que les premières minutes n'auguraient rien de bon. Et puis si ! Lawrence Anymays est un film magnifique, d'une intelligence absolument insensée de la part d'un jeune homme de 23 ans. Quand Xavier Dolan dit qu'il est une vieille âme on le comprend : il a en effet une connaissance de la vie, des ressorts fondamentaux de la nature humaine, tout à fait étonnante. Ce film aurait pu être une bleuette ridicule ou un machin hystérique et vulgaire. Il n'en est rien, à aucun moment. Les personnages ont tous une certaine grandeur. L'approche de l'histoire de Lawrence qui "tout simplement" n'est pas un homme, l'approche de ce couple qui se délite comme tous les couples, ni mieux ni pire au fond, tout cela est traitée avec une justesse et une sensibilité rares. L'esthétique de Dolan, ses abus de ralenti, font partie de son style, ne sont ni gênants ni particulièrement intéressants. Je pense qu'il gagnera à faire évoluer tout ça dans les prochains films, mais là ça fonctionne, d'autant plus que le découpage et le montage sont bons. Question acteurs, heureusement que Louis Garrel a planté le film la veille du premier plan car Melvil Poupaud est parfait. C'est un des grands acteurs français ce qu'on ne dit pas assez. Mais les actrices qui l'entourent sont tout à fait bien aussi, particulièrement Suzanne Clément. Enfin, la bande-son qui faisait partie du caractère exaspérant des Amours imaginaires,est là tout à fait stimulante. Après l'absence de Holly Motors au palmarès de Cannes, celle de Laurence Anyways en sélection officielle montre que ça a légèrement débloqué cette année à Cannes.

Xavier Dolan est toujours aussi jeune et ambitieux. Cela se voit dans chaque plan de son nouveau film. Même quand il prend son temps, on sent une énergie et une impatience. Alors oui, chaque plan ressemble à une photo de mode (qui pourrait reprocher à un cinéaste de faire de belles images), la musique est omniprésente et (trop) forte, le scénario est assez dilué, mais putain qu'est-ce que ça fait du bien de voir un bon film. Laurence anyways est la troisième brique d'une oeuvre que l'on jugera sur pièce dans 10-20-30 ans. La brique la plus longue et sûrement la moins originale malgré son personnage principal qui, lui, est "spécial(e)". 10 ans d'amour et de désamour, brillamment mis en scène et en musique entre Montréal, la grande ville, et Trois-Rivières, la province de la belle Province. Il est inutile de raconter les coups de coeur et les coups de gueule de ce long fleuve, il faut vivre cette expérience, accepter de se laisser porter par l'égo d'un jeune génie, qui, à l'image d'une autre québecoise, dans les années 90, veut conquérir le monde à force de travail et de talent. Bonne chance, et vivement la prochaine brique, rose.