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    Laurence Anyways
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    Vivien19
    Vivien19

    49 abonnés 443 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 juillet 2012
    Si les précédentes réalisations de Xavier Dolan étaient loin d'être exemptes de défauts (Les Amours Imaginaires et J'ai tué ma mère), il était évident que le jeune réalisateur (âgé de seulement 23 ans, rappelons le) était l'un des talents à suivre. Et pour le coup, c'est une surprise qu'il atteint déjà son apogée avec sa troisième réalisation : Laurence Anyways, conte coloré et désenchanté sur l'histoire d'un jeune homme qui déclare à sa petite amie qu'il veut se travestir. Les 2h40 sur lesquelles s'étendent le nouveau Dolan passent en une demi-heure. Alors, peut-être que Laurence Anyways n'est pas parfait, on sent encore que Xavier Dolan peut faire mieux et que le tout a encore quelques défauts. Mais ce n'est pas là que Laurence Anyways se définit : le tout est coloré, avec des séquences musicales absolument déconcertantes de beauté et d'hypnose (à noter la bande-originale, disons-le, parfaite), des acteurs incroyables, des scènes prenantes, le tout étant à la fois décalé et d'un réalisme dérangeant. Drôle, lunatique, hypnotique, si certains trouveront des longueurs, il est évident qu'une fois entrée dans Laurence Anyways on en sort plus, durant 2h40 d'envol, redorant une nouvelle fois le blason du cinéma québécois souvent sous-estimé.
    De bout en bout, le nouveau Dolan fascine, avec son aspect rétro et complètement détaché de toute référence qui en font une grande réussite, portant sur un sujet bizarrement rarement évoqué au cinéma, celui de la transsexualité. Laurence Anyways se révèle magique, enchanté, et porte son casting à des hauteurs qu'on imaginait pas : Melvil Poupaud, incroyable, secondé par une Suzanne Clément, charismatique, une Nathalie Baye méconnaissable mais excellente ainsi que Monia Chokri, révélée dans Les Amours Imaginaire et qui confirme ici son talent. Porté par la main d'un futur maître, Laurence Anyways laisse une empreinte indéfectible dans l'esprit de chacun : de par ses scènes d'une grande beauté, son aspect rétro musical-coloré qui lui est unique, mais aussi purement et simplement parce qu'il s'agit d'un des plus beaux films de ces dernières années, et dans la sélection Cannoise, bien plus original et touchant qu'un De rouille et d'os plus que décevant. Tout simplement grandiose.
    rickfromcasa
    rickfromcasa

    9 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juin 2012
    Ce réalisateur n'a que 23 ans ( et déjà plusieurs films derrière lui) pourtant Laurence anyways est un film
    mature et maîtrisé . Il s'agit d'une histoire d'amour peu banale puisque dans le couple à priori Hétéro
    l'homme veut devenir femme.Bien que ce film fasse 2h40 on ne voit pas le temps passer . Mevil Poupaud est grand ( pas seulement par la taille ) Nathalie Baye nous offre une scène d'anthologie dans sa cuisine....Suzanne Clément est vraie dans ce rôle de femme déboussolée.
    Quelques reproches : qu'est ce que c'est que cette manie de faire des films au format 4/3 : chers réalisateurs pensez un peu aux spectateurs des derniers rangs !!!
    La musique est très présente voire trop ( attention aux oreilles sensibles ) .
    Il conviendra de voir le film avec des sous-titres en français (l 'accent canadien n'étant pas édulcoré )
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 23 juillet 2012
    LAURENCE ANYWAYS : Bonheur visuel et sonore c'est Xavier Dolan, en quelques images on retrouve son univers de faiseur d'images... la douche froide en réel, la pluie de vêtements, la neige... une histoire d'amour traversée par un changement d'identité bouleversant..accepter la différence, vivre ce que l'on est vraiment... même si au début j'ai trouvé Melvil Poupeau moyennement crédible, on avance avec lui durant 12 années et tout devient normal ! Suzanne Clément fabuleuse tout comme Nathalie Baye exceptionnel en mère brutale. Toujours de purs moments de cinéma décalés, survoltés qui forgent l’identité artistique du jeune prodige ! une bande son rock, punk, classique il y en a pour tous les goûts et ça pète sa mère ! 2H40, sur le coup j'ai trouvé qq longueurs mais avec une journée de recul, tout était nécessaire... toujours à suivre, vivement le prochain
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 juillet 2012
    Xavier Dolan signe avec "Laurence Anyways" une oeuvre à la fois ambitieuse, maîtrisée et inspirée. Véritable feu d'artifice d'émotions et de couleurs, le film charme par son aspect visuel et sonore, mais également par la force des émotions qu'il parvient à susciter chez le spectateur. La mise en scène est splendide entre ralentis, effets de couleur et de style, filtres et envolées lyriques servies par une bande son éclectique empruntant tour à tour à la pop des années 80, à Vivaldi, The Cure et Beethoven. Une nouvelle fois, Dolan s'impose comme un fantastique faiseur d'images. Les acteurs sont formidables, Suzanne Clement en tête, à la fois fragile et puissante, elle livre une prestation d'une extrème justesse. Melvil Poupaud est surprenant et touchant dans la peau de cet homme qui veut devenir femme. Plusieurs thèmes sont soulevés à travers cette histoire d'amour hors du commun : la question de l'identité sexuelle, l'acceptation de soi,l'acceptation de l'autre, l'acceptation de la différence. Touchant, prenant, stylé, "Laurence Anyways" est à la fois un veritable plaisir visuel et un torrent d'émotions. Formidable.
    Ciemonde
    Ciemonde

    67 abonnés 98 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 juillet 2012
    Réalisateur prodige de 23 ans, 'Sieur Dolan a su prouver son précoce talent avec son malicieusement réfléchi J'ai tué ma mère et son esthétiquement ingénieux Les amours imaginaires. Cependant, ces deux fresques passées soufraient de nombreuses lacunes et d'un narcissisme bien trop ambiant. Le sujet de son troisième long-métrage n'avait rien d'anodin et pouvait laisser perplexe, la magnificence avec laquelle ce dernier est traité est une chose rare dans notre cinéma contemporain.

    Laurence Anyways c'est beaucoup de choses. C'est un homme qui, en une décennie, lutte pour devenir une femme, c'est une histoire d'amour peu commune et magnifique, ce sont des trouvailles insensées, ce sont deux immenses acteurs qui livrent une prestation à pleurer, ce sont des plans à couper le souffle dignes de tableaux des plus grands maitres... Si beaucoup estiment la réalisation trop lourde ils ne sont pas totalement dans leur tord. Ce pourrait réellement être le cas si cela ne participait pas au charme de l'œuvre. On fait contrepoids entre humour et drame, on apprécie les multiples frissons, on pleure devant tant de maitrise. Le film annoncé au départ comme très long, ne semble au final, durer que très peu tant l'état d'hypnose dans lequel entre le spectateur est puissant. Et pourtant, lorsque une triste pluie de feuilles mortes annonce la céleste fin, il nous semblerait que 10 ans ce sont bel et bien écoulés. Notre jeune talent brandit son pinceau et sur une toile vierge et blanche sublime un réel trop monotone. Est ici son chef-d'œuvre. Entre les séparations et les retrouvailles terribles d'un couple déchiré, le kitch et l'immonde goût québécois des années 80-90 trouvent une place propice et décalée.

    Laurence Anyways c'est la laideur et la beauté incarné. Laurence Anyways c'est sublime.
    Guillaume182
    Guillaume182

    121 abonnés 1 194 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 août 2012
    Xavier Dolan passe un nouveau cap dans sa jeune carrière, désormais plus mature, mieux expérimenté et avec plus de ressources.

    Le petit génie qui fit sa première apparition à Cannes alors qu'il n'avait que 19 ans présentait son premier film.

    Il est de retour cette année avec un film encore plus épatant et plus fascinant et il n'a que 23 ans, autrement dit il a mon âge.

    Il m'épate alors que tous les autres réalisateur de nôtre âge en sont encore à faire des petits courts métrages ou dans des écoles de cinéma à gaspiller l'argent de leurs parents.

    D'autres osent, mais font des films sans trouver de style ni même pondre quelque chose de potable, je pense que c'est mon cas et celui de mes collègues. Bien sûr il y a beaucoup de référence et d'idées piquer a de grands cinéastes dans les films de Dolan.

    Mais avec Laurence Anyways, il a enfin trouvé son propre style qui lorgne désormais plus du côté expérimental.

    La mise en scène n'est pas toujours fluide on aurait presque eu le besoin de souffler si elle n'était pas aussi variée, car c'est bien là que le plus grand talent de Dolan se dévoile.

    Il alterne sans cesse une mise en scène disons "classique" avec beaucoup de style, une mise en scène "clipesque" des passages ou les ralentis et la musique prennent le dessus et enfin une mise en scène expérimentale.

    On retrouve aussi des scènes qui rapelle un peu le cinéma de Bergman ou encore la scène ou Laurence se protège de la pluie dans un abris qui n'est pas sans évoqué "Blade runner".

    Il laisse aussi beaucoup de place à l'interprétation, les acteurs on quelque grandes scènes pour faire parler leurs talents.

    Dolan sublime son film par des images spectaculaires et des cadrages astucieux (l'eau qui envahie le salon, des feuilles et des vêtements qui tombent du ciel).

    Les acteurs sont bons, mais on sent beaucoup la présence de Dolan dans la manière de parler et dans les gestes des acteurs ainsi que dans les dialogues.

    D'ailleurs Laurence dit des mots que Dolan utilise souvent comme par exemple le mot " Ostraciser".

    Concernant le film, j'avoue avoir eu du mal à rentrer dedans, je trouve notamment l'esthétisme des années 90, franchement dégueulasse et le sujet du film a eu du mal à m'intéresser au début.

    La transformation de cet homme en femme ne sert que de prétexte à des sujets beaucoup plus profonds.

    Le film parle de la différence, normalité, des regards des gens, marginalisation, couple, liberté et amour.

    Quète de liberté pour laquelle Laurence sacrifie son amour.

    Un film déchirant, émouvant, épuisant.

    Bref Dolan à encore beaucoup à offrir.
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