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    Faust
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    2,8
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    97 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 mars 2014
    Adaptant une des œuvres les plus conséquentes et importantes de l'histoire, Sokourov avait tout en mains pour nous faire peur. Amateur de classicisme, d'art romantique et de musique du vingtième siècle. Au final, Faust est-il un bon choix ? Que reste-il de ce monstre ? Bien plus que l’œuvre elle-même. Au delà de massivement adapter en allemand des dialogues voire des monologues filandreux, Sokourov rend le projet dense (même TRES DENSE) dynamique et symptomatique. Il expose à lui seul, en quelques 2h25 de combats diaboliques d'images, des instants de ce XIXème siècle. réadaptation donc, et pas que : Alexandre enchaîne les bonnes idées de mises en scène, parfois à surcharge, et crée une sorte de film zombie très efficace. C'est un film mort-vivant. Les cadavres blancs et verts qui s'amassent près des rivières, perdus, les corbillards, cet enterrement dérangé par l'arrivée de chiens renifleurs, tout est étouffant et ancré dans une sensualité mortifère. Il se pourrait que Faust ait dormi avec le cadavre de cette jeune femme vouée à la prison (que l'on entend parler comme un fantôme à la fin du film) et soit maudit à ce monde noir et délaissé de toute approche passionnée. Les rares esthètes du film sont ce personnage de Wagner (qui dans une très belle scène nous découvre son prototype d'homme fabriqué "Homonculus"). Les autres, ainsi que Méphisto (une interprétation géniale d'ailleurs) sont des corps galbés et boursouflés, anti-humains et laids qui affichent des mimiques dont seul le réa russe à le secret.

    Cet ultime voyage philosophique et bavard est une expérience hallucinante, percée de toute part par des séquences magnifiques (dont la pause poétique sur la visage idyllique de la jeune blonde), tout cela peut déstabiliser, l'entreprise es pourtant pleine ressources et jamais en fatigue. Il faut souligner le format carré, cette caméra libertine qui va se coller aux visages, ces musiques splendides et ce travail colorimétrique, de matière, de textures (costumes, visages, décors) tout est d'une grande richesse. Tout respire le classicisme et proutant le film vit aujourd'hui, il arrive à insuffler le dialogue avec nous et les grandes peurs qui nous habitent, notamment sur le pouvoir, qui, dans cet opus, pourrait sembler mineur, mais est, en comparaison avec les autres œuvres de la tétralogie, la plus subtile et le plus intéressant.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 767 abonnés 3 953 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 décembre 2012
    Je sais pas trop, Sakourov m'emmerde comme réalisateur je crois. Je n'aime pas trop ses films, bien que les sujets m'intéressent, mais en plus il a vraiment un sens esthétique assez étrange. J'ai même cru que l'arche russe c'était du numérique tant l'image me dérangeait.
    Je ne sais pas quoi penser de ce Faust non plus, ça m'a fondamentalement emmerdé par moments, au début je devais lutter contre le sommeil. Seulement voilà je suis tenace.
    Sokourov a une esthétique qui me plaît et me déplaît en même temps. J'aime bien la radicalité mais là ça ne me parle pas forcément et ceci bien que je trouve quelques scènes vraiment belles.
    Bon pour commencer je dois dire que c'est très long 2h13, et que ça parle beaucoup, beaucoup trop. J'ai eu l'impression que ça n’avançait pas et que les dialogues n'étaient pas aussi utiles et subtiles qu'il n'y paraît.
    Pour moi c'est très décevant surtout que la mise en scène parfois arrive dans la même séquence à être vraiment bonne et lourdingue la seconde d'après.
    Je pense à Faust qui touche la main de Marguerite en maxi gros plan de la mort qui tue. Moins subtil, tu crèves.
    Sokourov tue dans l'oeuf alors toute possibilité de poésie. Par contre son méphisto a quelque chose, physiquement dégueulasse il se déplace de manière peu naturelle, il semble fourbe et vicieux, seulement il n'en fait pas forcément grand chose. Le tout est noyé dans son image baignée de lumière au rendu tout sauf naturelle et dans des dialogues qui me paraissent assez vides.
    Je préfère la version de Murnau que j'ai vu il y a peu (même si je n'ai que peu de souvenirs finalement) qui me semblait être plus universelle, plus concise.
    Et pourtant le film de Sokourov dans sa singularité possède quelque chose que je ne saurai expliquer.
    Mais je suis très déçu, j'espérai enfin trouver un film (enfin c'est que le 3° que je vois) qui me fasse apprécier ce réalisateur. Mais ça ne semble pas être celui-là.
    Après je peux comprendre qu'on puisse apprécier les partis pris du film, mais ce n'est pas forcément mon cas sur toute la durée du film, et je trouve que ça n'excuse pas le manque de finesse parfois.
    Julien D
    Julien D

    1 081 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 octobre 2012
    L’adaptation que Sokurov vient de faire du conte populaire de Goethe s’avère être une œuvre des plus déconcertantes. La découverte de chaque plan est un surprenant exercice de style artistique magnifié par une mise en scène habile mais surtout par le travail de Bruno Delbonnel, le chef opérateur français, qui nous donne, tout le long du film de, l’impression de se balader dans un musée d’art impressionniste allemand. Mais, derrière cette fascinante façade purement contemplative, se cache un récit complexe servant de base à une vaste réflexion philosophique. Malheureusement celui-ci, malgré l’humour et les clins d’œil fantastiques omniprésents, reste difficile à suivre du fait des perpétuelles interrogations confuses et de la voix off terriblement pesante. Malgré la beauté magistrale des images et de la langue allemande (chose rare !), ce film ne restera pas dans les annales du 7ème, contrairement à la version de Murnau, tout aussi surprenant visuellement et inéluctablement moins bavard.
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    63 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mars 2013
    Comment donner 4 à un film qui m'a profondément ennuyé pendant à peu près une heure ? La magie de "Faust" tient dans le fait que, si l'œuvre est très absconse, plus le temps passe et plus elle devient captivante, à tel point qu'on se trouve à la fin dans un état de fascination totale, avec une seule envie, regarder la tétralogie en entier. Encore faut-il rentrer dans le film, et cela peut prendre du temps. Heureusement, les images sont très belles et Соку́ров a un monde bien à lui qu'on est tenté d'explorer, même si l'accès en est difficile.
    Myene
    Myene

    17 abonnés 373 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 1 septembre 2013
    Mauvais au sens littéral pour moi .Un film si pénible que j'ai quitté avant la fin Je ne supportais plus la saleté, toutes les horreurs en tout genre complaisamment et longuement présentées Je ressentai si fort les odeurs de charogneries que j' en avais des hauts le coeur !
    Yann C
    Yann C

    9 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 8 mai 2020
    Non mais sérieux,je comprends pas ce film,digne de Benny Hill,les gens bougent bizarrement,se touchent pour rien,on s'ennuie pendant un moment, ça parle pour rien souvent accompagné d'une voix off,celle de Faust qui nous fait perdre dans le sous titrage.il ya beaucoup de scènes comiques oui comiques voulu ou non?j'en sais rien mais c'est accentuer avec l'amateurisme des acteurs et ça devient nul.certains blabla les 3/4 n'ont rien à faire dans ce film qui nous perdre le fil car tu t'ennuie et tu manque certaines discussion importantes intéressante.le film dure 2h15 qui en faite aurait pu être tourner en 1h30.dommage les costumes sont pas mais mais il ya un manque de sérieux.ce qui est ennuyeux Faust et Méphistophélès se promènent marchent pendant des kms,et ça avance pas, blabla.il faut attendre longtemps pour avoir quelque chose et des fois des scènes de combat si on appelé ça des combats car c'est digne de Benny Hill,pour moi j'ai perdu mon temps,un film d'horreur ?non sûrement pas, parfois dramatique mais surtout comique
    Parkko
    Parkko

    132 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 novembre 2012
    Lion d'or à Venise, dans le classement des films de l'année des cahiers, ovationné par la critique... et si Faust n'était en fait qu'une grosse supercherie ? La première lecture, peut-être la plus intéressante, du film serait de voir qu'est-ce que Sokurov fait du mythe de Faust à travers ses différentes adaptations littéraires ou cinématographiques. Mais cette lecture m'échappe, faute de connaissances poussées sur ce sujet. En terme de cinéma, on a pas mal loué la beauté visuelle. Certes, il y a une réelle recherche artistique, les plans sont bien foutus mais c'est filtré à l'extrême à tel point que l'image trempée dans le café et oubliée sur le séchoir à linge est immonde sur 2h14, ce qui gache constamment le plaisir visuel qu'on pourrait avoir si c'était beaucoup moins trafiqué. surtout quand on est mitraillé de décors numérisés absolument dégueulasses qui nous font nous demander comment des trus aussi moches et grossiers peuvent se retrouver autant acclamer. Pour le reste, on ne peut qu'apprécier le talent de mise en scène de Sokurov, mais il aurait du calmer son chef op... Le film se suivrait par la force de sa mise en scène si c'était moins moche peut-être, mais du coup avec une histoire narrée de façon volontairement confuse, on en vient à se foutre complètement de ce film couleur vert pomme.
    tixou0
    tixou0

    621 abonnés 1 966 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 juillet 2012
    « Renversant » Lion d’Or à la Mostra 2011, ce « Faust » peut l’être de deux manières : celle de Darren Aronofsky, qui présidait le jury du festival, est révérencielle (son bouleversement personnel sonne d’ailleurs comme une antienne depuis plusieurs mois en début de la bande-annonce du film), quand celle de très nombreux spectateurs, effarés par une logorrhée absconse de 2 h 14, est étonnée ! « Renversant » de beauté, de maîtrise et de sens, ou bien « renversant » de vacuité pompeuse (même si plastiquement impressionnant) ? Pour ma part, j’aurai une nette tendance à pencher pour le deuxième terme de l’option ! Le Français Bruno Delbonnel (« césarisé » pour « Un long dimanche de fiançailles » en 2005, ou collaborant récemment au « Dark Shadows » de Tim Burton), personne ne le conteste, a réussi des prodiges esthétiques. La scène étant en Allemagne, en pleine période romantique, le directeur de la photographie a largement puisé son inspiration pour les couleurs, la composition, la lumière chez les peintres d’Outre-Rhin de l’époque : Carl Spitzweg (pour les intérieurs : soupentes, ateliers… ou les vues de rue), Caspar David Friedrich, fasciné par la mort et l’« effroyable » beauté de la nature (dont la célèbre « Mer de glaces » trouve un magnifique écho avec certaines visions finales) ou encore Karl Friedrich Schinkel et ses savants clairs-obscurs. On pense aussi bien sûr à l’expressionnisme (Murnau ayant produit d’ailleurs en 1927 son propre « Faust », cependant bien plus respectueux de l’œuvre de Goethe), avec son optique déformée de la réalité. Mais ici le sépia a remplacé le noir et blanc, qui imprime presque toutes les tonalités de fond d’un film pourtant en couleurs. On notera aussi le format de projection 1,37 : 1, format « académique » carré ressuscité pour l’occasion, choix artistique qui entretient une « étrangeté » délibérée. Alexander Sokurov termine avec « Faust » une ambitieuse tétralogie sur le pouvoir commencée en 1999 avec « Moloch » (mettant en scène Hitler dans son « nid d’aigle » de Berchtesgaden), continuée avec « Taurus » en 2001 (sur les derniers jours de Lénine) et « Le Soleil » en 2005 (où Hiro-Hito qui va se rendre aux Américains en 1945 renonce à son ascendance divine). N’ayant rien vu des volets précédents (en sachant je crois qu’au moins l’un d’entre eux est toujours inédit en France), je n’ai évidemment aucun recul pour apprécier l’ensemble de la réflexion du cinéaste russe. Après trois épisodes « historiques », la conclusion se fait grâce à un homme ordinaire (Faust n’a aucun pouvoir politique, ce n’est qu’un savant, méconnu d’ailleurs), mais tenté par l’extraordinaire (il cherche à extraire l’âme des cadavres qu’il dissèque, et croit que Mauricius va lui révéler le secret de la vie qui lui échappe), alors que les trois tyrans des films précédents étaient surpris dans leur intimité (des hommes extraordinaires vivant comme tout un chacun). Il faut cependant souligner que l’ « homo ordinarius » Faust est né d’un mythe, quand les trois hommes d’état étaient eux bien réels ! Sokurov « revisite » pour servir sa démonstration la légende faustienne, le problème étant que s’il la reconditionne, il la vide aussi de sa substance, et nous livre de magnifiques images, mais que l’on n’arrive pas à associer à une vision cohérente, à un message intelligible. Résultat : on admire, mais on s’ennuie aussi prodigieusement à voir s’enchaîner les tableaux sans ligne narrative conductrice, et surtout à devoir subir les discours fumeux de Faust et de son mentor diabolique (même si l’on peut, profitant de l’excellente diction des interprètes, vérifier son niveau d’allemand !). Le docteur Faust appartient aux mythes et légendes d’Outre-Rhin (et à cet égard on ne peut qu’approuver le Russe Sokurov d’avoir fait un film en allemand), et personnage et histoires le concernant sont le fait de nombreux auteurs avant lui, parfois au-delà de son pays d’origine, même si Goethe a livré l’œuvre la plus connue (deux œuvres en fait, l’une publiée en 1808, et l’autre, « Faust II » en 1832, à titre posthume). Sokurov et sa coscénariste (Marina Koreneva) ont « adapté » essentiellement « Faust I », qui se rattache au courant « Sturm und Drang », la version allemande du romantisme. On retrouve bien certains personnages de Goethe, outre Faust lui-même (Johannes Zeiler) : Wagner, son assistant (nettement illuminé), Margarete, dite Gretchen (Isolda Dychauk), son frère Valentin. Mais Méphistophélès (un des 7 princes de l’Enfer) est devenu « Mauricius », un banal vieillard (enfin pas si banal que cela physiquement, puisque ses - maigres - attributs virils sont situés au bas de son dos, signe d’une « inversion » toute maléfique). Le Faust de Goethe, savant admiré de tous, qui a atteint les limites de son savoir et désespère de rien trouver désormais de nature à le satisfaire, invoque le diable et conclut un pacte avec lui : en échange de son âme, ce dernier s’engage à le servir fidèlement le reste de sa vie et à lui permettre de goûter ainsi à tous les plaisirs terrestres de son choix. Sokurov pour sa part, de nombreux palabres « philosophiques » mis à part, semble ne fixer d’intérêt dramaturgique à la rencontre avec le diable (donc avec le Mal incarné) que celui de rattraper une occasion perdue de « conclure » avec Margarete (que le Malin a d’ailleurs mise à dessein sur la route d’Heinrich Faust, la lui faisant rencontrer parmi d’autres lavandières, dans une scène très élaborée visuellement, où le « lavoir » tient beaucoup du bain turc !). Le salut éternel échangé contre une simple histoire sexuelle : tout ça (les 2/3 verbeux du film) pour ça, est-on tenté de se dire…. Par ailleurs, le « piment » Wagner (emprunté au « Faust II » : retour du « famulus » - qu’on n’a pas vu partir - s’essayant en démiurge et créant un homoncule) paraît artificiel, et le rachat de l’âme de Faust est totalement occulté, le film s’achevant par une visite guidée dans ce qui pourrait être les limbes, au cours de laquelle Faust retrouve Valentin (qu’il avait envoyé ad patres lors d’une rixe), puis enfouit Mauricius sous des rochers ( ????) - magnifiques paysages sans doute islandais. Dire que l’on reste sur sa faim participe de l’euphémisme ! Qu’a donc voulu montrer Sokurov (question récurrente tout au long de ce maelstrom d’images superbes, mais, ou vaines, ou bien illustrant un propos sibyllin qui laisse en route les non-initiés : dans l’un et l’autre cas, un film qui aura du mal à trouver un public en adhésion !) ???
    guifed
    guifed

    52 abonnés 286 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 avril 2013
    Ce film est un véritable ovni. On atteint vite l'oeuvre d'art. Mais l'art peut ne pas plaire. En l'occurrence, le film ne m'a pas vraiment parlé. Bien qu'impressionné par la réalisation ( la place de la lumière, le cadrage souvent oblique qui participe à l'atmosphère...atypique du film, les déplacements saccadés des personnages comme pour signifier leur rapport décalé avec le monde qui les entoure), les dialogues intéressants, et la grande performance d'Anton Adasinskiy, je n'ai pas accroché à l'histoire. Peut-être faut-il avoir lu Faust au préalable? Toujours est-il que l'ensemble m'a paru très fumeux.
    Requiemovies
    Requiemovies

    182 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 juin 2012
    Libre interprétation du conte populaire germanique, Faust doit se regarder comme un objet esthétique et non un film. Une expérience artistique qui ouvre le champ des possibles. Tel un voyage initiatique Faust et Méphistophélès(- Moneylender), ici sous les traits d’un usurier (belle idée), parcourent et traversent les cadres, suivent un itinéraire sous la forme de lignes de fuite, telle une peinture. Fuite en avant à la recherche du désir absolu.
    Si on ne comprend pas l’ensemble du film, les dialogues se veulent parfois essentiellement et expressément abscons, un certain culot est imposé à nos yeux sous un aspect formel poussif et fascinant. Difficile de s’étendre dans les méandres de la mise en scène de Sokourov, mais le réalisateur offre l’adaptation la plus survoltée du mythe de Goethe. Viscéral et presque poussif, toujours dans l’exagération esthétique, surtout dans sa forme, les cadres sont « cropés » et /ou anamorphosés, la photo d’une beauté attrayante, les décors presque fantastiques et l’interprétation magistrale. Faust, qui ne sera pas à mettre entre toutes les mains, offre un film certes élitiste dans sa création mais parfaitement lisible pour qui désire se laisser happer par un surréalisme appuyé, opérant presque par magie d’une mise en scène enchanteresse. Difficile mais sublime.
    http://requiemovies.over-blog.com/
    norman06
    norman06

    280 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 juin 2012
    On ne retrouve pas le style flamboyant de Sokourov dans cette adaptation privilégiant les ambiances glauques et le ton distancié de certains dispositifs théâtraux. Éprouvant.
    Hastur64
    Hastur64

    184 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 février 2014
    Lion d’Or à la 68 Mostra de Venise le « Faust » d’Alexandr Sokurov était vraiment passé sous mon radar, l’occasion était donc trop belle de remédier à cet oublie. Le film de Sokurov est le type de film primé qui nous rappelle que les jurys de ces grands festivals sont composés de professionnels du 7ème art et que donc leur vision du cinéma diffère de celle du spectateur moyen ce qui les conduit à récompenser des films qui ne seront pas des succès du box-office comme dans le cas présent (à peine 59 335 entrées). Si l’histoire est connue, Faust déçut pas sa vie contracte un pacte avec le diable qui va lui permettre d’exaucer tous ces souhaits au prix de son âme, Sokurov noie cependant l’intrigue dans une série de séquences où le diable et Faust devise sur la vie, la mort, l’amour, le bonheur… L’ensemble se révèle alors assez ennuyant et parfois carrément abscons. D’autre part certaines séquences sont à la limite de la farce ce qui tranche avec le côté très cérébral du film et qui au lieu de lui apporter une légèreté salutaire offre plutôt contraste qui déséquilibre l’ensemble et rend parfois ces séquences vraiment incongrues. Je n’ai donc personnellement pas vraiment aimé ce film qui m’a globalement ennuyé et dont la finalité, but, le propos développé m’ont échappés. Je ne le conseille donc pas, mais les plus curieux pourront y jeter un coup d’œil, histoire de se faire leur propre idée.
    Cinephille
    Cinephille

    132 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 août 2013
    La première heure est assez laborieuse, l'histoire et les personnages s'installent dans des séquences parfois inutiles et qui durent trop longtemps. Puis arrive l'assassinat du jeune homme et, de cet instant à la fin du film, c'est juste inouï, d'inventivité, de beauté, d'intelligence, de profondeur. Je sais depuis longtemps quel immense cinéaste est Sokurov mais Faust le montre une fois de plus, en clôturant magistralement la tétralogie. La mise en scène, les décors, la photo, les costumes sont d'un niveau exceptionnel. Le jeu d'Anton Adasinskiy est prodigieux. C'est une lecture sensible et intelligente, et totalement intemporelle du mythe de Faust. C'est une réflexion puissante sur la vie et la mort. On est à la fois dans Jerome Bosch et dans Dostoïevsky. Dommage que le film soit parlé en allemand car il est tellement russe dans son esthétique et sa mélancolie que le russe lui irait parfaitement. A mon sens il y a deux cinéastes vivants capables d'un tel souffle ; Terence Malick et Alexandr Sokurov.
    Fabien D
    Fabien D

    160 abonnés 1 095 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 juin 2012
    Quel film étrange que ce Faust signé Sokourov qui agace et ennuie autant qu'il fascine. Cette reprise du célèbre mythe doit beaucoup à sa mise en scène inspirée d'une beauté visuelle sidérante. Chaque plan ressemble à une toile de maître tour à tour impressionniste ou sombre et gothique. Le disciple de Tarkovski livre aussi quelques scènes aussi visuellement aboutis que scénaristiquement intéressantes, ainsi le diable se baigne nu dans son corps de vieillard déformé et monstrueux. Au milieu de ces quelques prouesses, qu'est-ce qu'on s'ennuie. C'est long, verbeux au possible, difficile à suivre et philosophico-métaphysique, bref pas un film grand public mais une oeuvre d'art visuelle qui dure plus de deux très longues heures. A vous de voir, l'expérience même si elle n'est pas inintéressante reste rude.
    keating
    keating

    47 abonnés 582 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 janvier 2013
    Que l'on aime ou que l'on aime pas Sokourov, il faut reconnaitre qu'il a un style unique et que son Faust ne laisse pas indifférent. Librement adapté de Goethe, ce Faust cinématographique joue avec son modèle littéraire pour nous entrainer petit à petit dans une descente aux enfers. Sokourov a bien réussi à ré adapter le mythe avec son propre style, tout en se nourrissant de sa substantifique moelle. Exit le thème de le jeunesse éternelle, c'est plutôt la connaissance éternelle que vise ce Faust. D'abord pour tenter de comprendre comment cet étrange usurier a survécu au poison, jusqu'à la fascination pour des geysers. Je trouve que nous avons là une belle métaphore d'un Faust-Prométhée, qui cherche à devenir un dieu grâce à la connaissance, mais sera rattrapé par le diable. Ce diable est également très intéressant. Le Méphistotélès de Sokourov devient un usurier atypique et sale, qui utilisera la psychologie plutôt que les pouvoirs surnaturels. Pour illustrer cette descente aux enfers, Sokourov propose un gros travail sur l'image, au point que le film devient une expérience sensorielle. Corps en putréfaction, laideur des personnages, musique énervante, ... Il y a beaucoup de plans "tordus", c'est à dire qu'ils ne sont pas cadrés académiquement, ils sont comme inclinés. Je comprends bien l'idée de nous symboliser la vision infernale du personnage, mais je trouve que le cinéaste insiste un peu trop là dessus, au point de nous faire sortir du film. De même, la surabondance de dialogues (pas toujours très pertinents) ne rend pas service à Faust. Il y a cependant des très belles scènes, où la lumière semble jaillir des profondeurs, comme lors de l'apparition de Marguerite. Il y a pas mal de plans qui peuvent être apparentés à des tableaux. Ce contraste est intéressant mais reste assez brouillon au final. En tout cas, il commence véritablement à prendre sens, selon moi, à partir de la signature du pacte. Nous avons alors un dernier acte très très intéressant. Mais avant d'arriver là, il faut faire pas mal d'efforts.
    Sokourov a réussi à adapter Faust en s'affranchissant de Goethe. Malheureusement il n'a pas réussi, selon moi, à maitriser le potentiel visuel de son adaptation, la faute à une mise en scène peut être pas assez ordonnée, et à un usage superflu de dialogues. Finalement, le spectateur a tellement souffert avec la vision des cadavres qu'il ne parvient plus à s'émouvoir devant les geysers...
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