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    Faust
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    keating
    keating

    47 abonnés 582 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 janvier 2013
    Que l'on aime ou que l'on aime pas Sokourov, il faut reconnaitre qu'il a un style unique et que son Faust ne laisse pas indifférent. Librement adapté de Goethe, ce Faust cinématographique joue avec son modèle littéraire pour nous entrainer petit à petit dans une descente aux enfers. Sokourov a bien réussi à ré adapter le mythe avec son propre style, tout en se nourrissant de sa substantifique moelle. Exit le thème de le jeunesse éternelle, c'est plutôt la connaissance éternelle que vise ce Faust. D'abord pour tenter de comprendre comment cet étrange usurier a survécu au poison, jusqu'à la fascination pour des geysers. Je trouve que nous avons là une belle métaphore d'un Faust-Prométhée, qui cherche à devenir un dieu grâce à la connaissance, mais sera rattrapé par le diable. Ce diable est également très intéressant. Le Méphistotélès de Sokourov devient un usurier atypique et sale, qui utilisera la psychologie plutôt que les pouvoirs surnaturels. Pour illustrer cette descente aux enfers, Sokourov propose un gros travail sur l'image, au point que le film devient une expérience sensorielle. Corps en putréfaction, laideur des personnages, musique énervante, ... Il y a beaucoup de plans "tordus", c'est à dire qu'ils ne sont pas cadrés académiquement, ils sont comme inclinés. Je comprends bien l'idée de nous symboliser la vision infernale du personnage, mais je trouve que le cinéaste insiste un peu trop là dessus, au point de nous faire sortir du film. De même, la surabondance de dialogues (pas toujours très pertinents) ne rend pas service à Faust. Il y a cependant des très belles scènes, où la lumière semble jaillir des profondeurs, comme lors de l'apparition de Marguerite. Il y a pas mal de plans qui peuvent être apparentés à des tableaux. Ce contraste est intéressant mais reste assez brouillon au final. En tout cas, il commence véritablement à prendre sens, selon moi, à partir de la signature du pacte. Nous avons alors un dernier acte très très intéressant. Mais avant d'arriver là, il faut faire pas mal d'efforts.
    Sokourov a réussi à adapter Faust en s'affranchissant de Goethe. Malheureusement il n'a pas réussi, selon moi, à maitriser le potentiel visuel de son adaptation, la faute à une mise en scène peut être pas assez ordonnée, et à un usage superflu de dialogues. Finalement, le spectateur a tellement souffert avec la vision des cadavres qu'il ne parvient plus à s'émouvoir devant les geysers...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 janvier 2013
    Un film très exigeant qui vous prendra au plus profond si votre esprit sait lutter tout en se laissant emporter. L'un des chefs d'ouvre de l'année 2012.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 769 abonnés 3 953 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 décembre 2012
    Je sais pas trop, Sakourov m'emmerde comme réalisateur je crois. Je n'aime pas trop ses films, bien que les sujets m'intéressent, mais en plus il a vraiment un sens esthétique assez étrange. J'ai même cru que l'arche russe c'était du numérique tant l'image me dérangeait.
    Je ne sais pas quoi penser de ce Faust non plus, ça m'a fondamentalement emmerdé par moments, au début je devais lutter contre le sommeil. Seulement voilà je suis tenace.
    Sokourov a une esthétique qui me plaît et me déplaît en même temps. J'aime bien la radicalité mais là ça ne me parle pas forcément et ceci bien que je trouve quelques scènes vraiment belles.
    Bon pour commencer je dois dire que c'est très long 2h13, et que ça parle beaucoup, beaucoup trop. J'ai eu l'impression que ça n’avançait pas et que les dialogues n'étaient pas aussi utiles et subtiles qu'il n'y paraît.
    Pour moi c'est très décevant surtout que la mise en scène parfois arrive dans la même séquence à être vraiment bonne et lourdingue la seconde d'après.
    Je pense à Faust qui touche la main de Marguerite en maxi gros plan de la mort qui tue. Moins subtil, tu crèves.
    Sokourov tue dans l'oeuf alors toute possibilité de poésie. Par contre son méphisto a quelque chose, physiquement dégueulasse il se déplace de manière peu naturelle, il semble fourbe et vicieux, seulement il n'en fait pas forcément grand chose. Le tout est noyé dans son image baignée de lumière au rendu tout sauf naturelle et dans des dialogues qui me paraissent assez vides.
    Je préfère la version de Murnau que j'ai vu il y a peu (même si je n'ai que peu de souvenirs finalement) qui me semblait être plus universelle, plus concise.
    Et pourtant le film de Sokourov dans sa singularité possède quelque chose que je ne saurai expliquer.
    Mais je suis très déçu, j'espérai enfin trouver un film (enfin c'est que le 3° que je vois) qui me fasse apprécier ce réalisateur. Mais ça ne semble pas être celui-là.
    Après je peux comprendre qu'on puisse apprécier les partis pris du film, mais ce n'est pas forcément mon cas sur toute la durée du film, et je trouve que ça n'excuse pas le manque de finesse parfois.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 5 décembre 2012
    On aime sokurov ou on déteste. Moi j'ai aimé (mais alors vraiment !) un film et détesté tous les autres. Ce Faust fait hélas parti de la deuxième catégorie.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 4 décembre 2012
    Un film verbeux sans grand intérêt, à part la belle photo présente. C'est trop psychologique pour moi, à la limite du film intellectuel qui n'est fait que pour les connaisseurs, comme une grande oeuvre d'art. Si vous n'en faites pas parti, passez votre chemin et laissez les autres parler du film pour vous.
    Moi je préfère les films plus sympas, moins flippants et intello
    JeffPage
    JeffPage

    32 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 décembre 2012
    Sokurov conclut sa tétralogie sur le pouvoir avec une libre adaptation de Faust. Comme a son habitude, il signe un film visuellement magnifique (le fruit ici de la photographie de Bruno Delbonnel), rendant chaque image superbe. Mais le travail sur l'image ne s'arrête pas au couleur et au plan, il passe aussi par des effets sur l'image, rendant l'ensemble étrange et en accord parfait avec l'histoire. Les acteurs interprète leur rôle avec talent et on retiendra particulièrement l'interprète de méphistophélès qui semble véritablement vivre le rôle. Le scénario de son côté aborde cette histoire de façon étrange, ne faisant intervenir le pacte que dans les derniers minute laissant ainsi plus de place a la tentation de Faust. Au final, on a affaire à un film merveilleux, apogée du travail de Sokurov.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    989 abonnés 4 072 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 octobre 2013
    Depuis 1926, toute adaptation cinématographique de la légende de Faust selon Goethe doit être vue à l'aune du chef d'œuvre de Murnau. Sokourov ne s'y est pas trompé qui par deux fois de manière explicite rend hommage à l'œuvre du maître de l'expressionnisme allemand. Tout d'abord à l'entame du film lors de l'approche aérienne du village de Faust inspirée des toiles d'Altdorfer et qui rappelle le voyage de Méphisto avec son disciple juchés sur le nuage qui les mène à la cité des plaisirs dans le film de Murnau. C'est ensuite une allusion à la fameuse scène allégorique où Emil Jannings enserre de ses larges ailes noires le village où il va répandre la peste retranscrite dans la scène qui suit l’enterrement de Valentin où la mère sermonnant sa fille pour s’être laissée aller au badinage avec Faust, déploie sa capeline menaçante au-dessus d’une Margarete renversée au sol. La géométrie des ruelles du village s’apparente aussi vaguement à celle tortueuse décrite dans l’oeuvre muette. Mais là où Murnau mettait en avant l’intervention divine utilisant les hommes comme des marionnettes pour dénouer les conflits entre les forces célestes, Sokourov ancre résolument son récit dans un concret qui ne permet plus à l’homme de se dédouaner à bon compte. A dessein, son Méphistophélès à l’influence davantage psychologique, prend l’apparence d’un usurier à la limite de l’infirmité qui se contentera le plus souvent d’orienter Faust dans les chausse-trappes destinées à faciliter la signature du pacte qui n’interviendra ici que dans la dernière partie du film. Chez Murnau la promesse de la jeunesse éternelle, absente chez Sokourov arrache très vite la signature de Faust interprété par un Gösta Ekman grimé en vieillard. Dès lors pas de doute possible, Sokourov décrète l’homme libre de mener seul son destin. C’est sans doute aussi pour suivre cette inclinaison que l’action a été transposée dans un XIXème siècle certes mal défini mais porteur du déclin accentué de l’influence de la religion sur les esprits . Reste le mystère des origines de l’âme humaine que Faust aidé de son assistant Wagner cherche en vain dans les entrailles des macchabées qu’il se fait livrer pour dissection par les fossoyeurs. Cette quête infructueuse doublée de l’obscurantisme qui l’entoure, matérialisé par les pratiques médicales barbares de son père médecin amènent Faust au bord du suicide. C’est l’usurier absorbant sans dommage la potion mortelle à sa place qui lui fera entrevoir la sortie des ténèbres par l’apparition dans un lavoir mi souterrain de la très cristalline et angélique Margarete jouée par une Isolda Dychauk filmée par Bruno Delbonnel (directeur de la photographie) le plus souvent dans des poses extatiques nimbées d’une lumière blanche saturée. Faust va comprendre au bout de son compagnonnage avec le disciple de Méphisto que c’est par l’action que l’homme doit se réaliser davantage que dans une vaine quête de sens comme il l’avait entrevue dans la lecture du prologue de l’évangile selon St Jean. Ayant rompu les chaînes qui l’entravaient, Faust dans un final tellurique gravit la montagne qui le mène à l’accomplissement de son destin après s’être délié du pacte en sacrifiant l’usurier qui voulait lui prendre son âme. L’armure qu’il enfile pour gravir la montagne est sans doute un hommage de Sokourov aux conquistadors du « Aguirre » d’Herzog qui escaladaient, Klaus Kinski à leur tête, la Cordillère des Andes à la conquête de l’Eldorado. Cette affirmation de la maîtrise de sa destinée par l’homme ouvre la voie à l’ère nouvelle du progrès scientifique et industriel pleine de promesses au XIXème siècle matérialisé dans le film par la création de l’homoncule par Wagner l’assistant de Faust .On comprend mieux dès lors pourquoi Sokourov a tenu à rattacher son « Faust » à sa trilogie sur les hommes de pouvoir. Si les interrogations qui parcourent son film diffèrent sensiblement de celles de Murnau, Sokourov comme le maître allemand a le même souci de l’esthétique et comme lui ses références inscrivent son œuvre dans le prolongement de celles des grands maîtres de l’art pictural. Le film présenté sur une image carrée s’inspire principalement pour les décors du village et des scènes en forêt du peintre Carl Sptizweg, un des principaux animateurs du courant Biedermeier. Sont aussi convoqués Altdorfer et Dürer (le lapin dans l’église) pour ce film qui 86 ans après Murnau offre une relecture très personnelle de l’œuvre de Goethe primée du Lion d’Or à Venise en 2011.
    Parkko
    Parkko

    132 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 novembre 2012
    Lion d'or à Venise, dans le classement des films de l'année des cahiers, ovationné par la critique... et si Faust n'était en fait qu'une grosse supercherie ? La première lecture, peut-être la plus intéressante, du film serait de voir qu'est-ce que Sokurov fait du mythe de Faust à travers ses différentes adaptations littéraires ou cinématographiques. Mais cette lecture m'échappe, faute de connaissances poussées sur ce sujet. En terme de cinéma, on a pas mal loué la beauté visuelle. Certes, il y a une réelle recherche artistique, les plans sont bien foutus mais c'est filtré à l'extrême à tel point que l'image trempée dans le café et oubliée sur le séchoir à linge est immonde sur 2h14, ce qui gache constamment le plaisir visuel qu'on pourrait avoir si c'était beaucoup moins trafiqué. surtout quand on est mitraillé de décors numérisés absolument dégueulasses qui nous font nous demander comment des trus aussi moches et grossiers peuvent se retrouver autant acclamer. Pour le reste, on ne peut qu'apprécier le talent de mise en scène de Sokurov, mais il aurait du calmer son chef op... Le film se suivrait par la force de sa mise en scène si c'était moins moche peut-être, mais du coup avec une histoire narrée de façon volontairement confuse, on en vient à se foutre complètement de ce film couleur vert pomme.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 octobre 2012
    De Sokourov, j'aime un film sur deux, mais il faut bien avouer que son dernier film est un véritable chef-d'oeuvre. Revisitant le mythe de Faust, Sokourov ravive l’œuvre de Goethe en jettant, comme il le dit, un caillou pour qu’il roule le plus loin possible. Son caillou roule si loin que peu de films à venir ont de chance de le rattraper.
    stebbins
    stebbins

    452 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 octobre 2012
    Film éprouvant et imprévisible, le dernier Sokourov requiert même l'exigence de ses plus fervents admirateurs. Après une introduction déconcertante voire douteuse ( évoquant davantage les tapages d'un Terry Gilliam que les splendeurs méditatives du réalisateur des Voix Spirituelles...) l'intrigue faustienne se met lentement en place, étayée peu à peu par une esthétique des plus chiadées. Formidable magma sensitif - cadrages exigus, images distordues ou anamorphosées, format standard, couleurs laiteuses et direction artistique de rigueur - Faust selon Sokourov s'agit d'une étrange expérience visuelle qui s'affranchit d'une quelconque fidélité à l'égard du mythe original. Obvieusement le film affiche sa superbe au détour de plusieurs séquences ( les thermes, l'enterrement et surtout la scène du volcan aquatique ) sans totalement captiver sur le plan scénaristique. Ainsi le spectateur saisit par bribes le récit du métrage, forcément subjugué par la plastique d'un Sokourov en mal d'authenticité... Très beau, mais un peu décevant.
    Lapin-54
    Lapin-54

    8 abonnés 145 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 octobre 2012
    Cette nouvelle version de Faust, est quand même bien déroutante et parfois dérangeante. La mise en scène mérite d'être regardée certes, mais que retenir d'un pareil film ? A se demander si ce n'est pas le réalisateur qui donne son âme au diable : céder aux appels de la mode.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 août 2012
    Faust est l'un des films les plus aboutis que j'ai pu voir. Maîtrisé jusqu'à la nuance, au sons prés, ce film pourrait être l'application parfaite du Théâtre de la cruauté d'Artaud. On est englouti dans une même masse minérale et organique, saturée de sensations. L'émotion n'est pas pour autant négligée et elle surgit, inattendue, par exemple, simplement au détour d'un gros plan d'un visage, inoubliable. Faust, œuvre extrêmement ambitieuse et visionnaire (à la fois au sens de vision prophétique qu'au sens technique) est un monde en soi, dans lequel on peut vite perdre ses repères, aussi bien spatio-temporels que purement moraux. Cause à un montage qui surprend continuellement et la façon dont le réalisateur et son chef op' pétrissent littéralement l'image et le temps diégétique. On en sort épuisé mais avec la jouissance d'avoir assisté à un spectacle rare.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 23 août 2012
    Un film qui : ennui, dégoûte, interroge, submerge de dialogues philosophiques, fascine par sa réalisation... Tout cela dans un même film! N'ayant pas lu l'œuvre, beaucoup de tableaux ont du m'échapper et si j'en reste à noter le film, le mécontentement gagne sur la fascination et la curiosité. J'ai difficilement supporter le verbiage permanent de ce film et ces scènes glauques. Très peu pour moi donc. Zéro pointé
    Julien T
    Julien T

    22 abonnés 309 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 octobre 2012
    Je n'ai absolument pas accroché. Film vraiment original (pour ne pas dire bizarre). Trop étrange pour moi!
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 15 août 2012
    Je ne comprends pas l'engouement de la presse pour un tel film... L'ont-ils vraiment vu ? Est-ce chic de voir un film métaphysique ?!? C'est long, c'est verbeux, c'est moche, c'est glauque, le scénario est aléatoire... On ne retrouve que très peu l'histoire originale... Le réalisateur n'a gardé que les réflexions métaphysiques du livre... Le seul interêt du film a été de lire les critiques des spectateurs après le film (ceux qui n'ont pas aimé comme moi !) qui sont très fines et très drôles !!!! En tout cas, au moins je me souviendrai d'un tel film...!!!!!
    Ce film est pour un public très très averti...
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