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    Faust
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    97 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 27 juin 2012
    Hystérique et bavard... C est très dur de rester sur son siège. On veut quitter la salle des la première demi heure et ce jusqu'à la fin...
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 27 juin 2012
    Bilan mitigé, si les images sont magnifiques le scénario me laisse perplexe. Je n'ai rien contre les films bavards mais ici c'est beaucoup trop et surtout bien trop philosophique pour moi. J'ai eu beaucoup de mal à comprendre où l'on voulait en venir (et je n'ai toujours pas compris j'avoue). Le film défile comme un long plan séquence entre les différentes rues du villages et ses alentours pour aboutir sur une fin qui elle aussi m'a laissée perplexe. En somme, une réalisation impeccable mais un scénario obscur. Dommage.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 26 juin 2012
    Film d'un ennui assez pesant... Auquel on peut malgré tout trouver quelques qualités, esthétiques d'une part (même si certains effets d'allongement de l'image et de flou m'ont laissée perplexe), et de mise en scène, avec une ambiance moyenâgeuse très bien transmise. Les acteurs quant à eux sont remarquables. Mais les dialogues loufoques m'ont souvent déroutée et gênaient la compréhension globale de ce film.
    Et 2h15 pour un film aussi ...bizarre, c'est vraiment trop long.
    tixou0
    tixou0

    621 abonnés 1 966 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 juillet 2012
    « Renversant » Lion d’Or à la Mostra 2011, ce « Faust » peut l’être de deux manières : celle de Darren Aronofsky, qui présidait le jury du festival, est révérencielle (son bouleversement personnel sonne d’ailleurs comme une antienne depuis plusieurs mois en début de la bande-annonce du film), quand celle de très nombreux spectateurs, effarés par une logorrhée absconse de 2 h 14, est étonnée ! « Renversant » de beauté, de maîtrise et de sens, ou bien « renversant » de vacuité pompeuse (même si plastiquement impressionnant) ? Pour ma part, j’aurai une nette tendance à pencher pour le deuxième terme de l’option ! Le Français Bruno Delbonnel (« césarisé » pour « Un long dimanche de fiançailles » en 2005, ou collaborant récemment au « Dark Shadows » de Tim Burton), personne ne le conteste, a réussi des prodiges esthétiques. La scène étant en Allemagne, en pleine période romantique, le directeur de la photographie a largement puisé son inspiration pour les couleurs, la composition, la lumière chez les peintres d’Outre-Rhin de l’époque : Carl Spitzweg (pour les intérieurs : soupentes, ateliers… ou les vues de rue), Caspar David Friedrich, fasciné par la mort et l’« effroyable » beauté de la nature (dont la célèbre « Mer de glaces » trouve un magnifique écho avec certaines visions finales) ou encore Karl Friedrich Schinkel et ses savants clairs-obscurs. On pense aussi bien sûr à l’expressionnisme (Murnau ayant produit d’ailleurs en 1927 son propre « Faust », cependant bien plus respectueux de l’œuvre de Goethe), avec son optique déformée de la réalité. Mais ici le sépia a remplacé le noir et blanc, qui imprime presque toutes les tonalités de fond d’un film pourtant en couleurs. On notera aussi le format de projection 1,37 : 1, format « académique » carré ressuscité pour l’occasion, choix artistique qui entretient une « étrangeté » délibérée. Alexander Sokurov termine avec « Faust » une ambitieuse tétralogie sur le pouvoir commencée en 1999 avec « Moloch » (mettant en scène Hitler dans son « nid d’aigle » de Berchtesgaden), continuée avec « Taurus » en 2001 (sur les derniers jours de Lénine) et « Le Soleil » en 2005 (où Hiro-Hito qui va se rendre aux Américains en 1945 renonce à son ascendance divine). N’ayant rien vu des volets précédents (en sachant je crois qu’au moins l’un d’entre eux est toujours inédit en France), je n’ai évidemment aucun recul pour apprécier l’ensemble de la réflexion du cinéaste russe. Après trois épisodes « historiques », la conclusion se fait grâce à un homme ordinaire (Faust n’a aucun pouvoir politique, ce n’est qu’un savant, méconnu d’ailleurs), mais tenté par l’extraordinaire (il cherche à extraire l’âme des cadavres qu’il dissèque, et croit que Mauricius va lui révéler le secret de la vie qui lui échappe), alors que les trois tyrans des films précédents étaient surpris dans leur intimité (des hommes extraordinaires vivant comme tout un chacun). Il faut cependant souligner que l’ « homo ordinarius » Faust est né d’un mythe, quand les trois hommes d’état étaient eux bien réels ! Sokurov « revisite » pour servir sa démonstration la légende faustienne, le problème étant que s’il la reconditionne, il la vide aussi de sa substance, et nous livre de magnifiques images, mais que l’on n’arrive pas à associer à une vision cohérente, à un message intelligible. Résultat : on admire, mais on s’ennuie aussi prodigieusement à voir s’enchaîner les tableaux sans ligne narrative conductrice, et surtout à devoir subir les discours fumeux de Faust et de son mentor diabolique (même si l’on peut, profitant de l’excellente diction des interprètes, vérifier son niveau d’allemand !). Le docteur Faust appartient aux mythes et légendes d’Outre-Rhin (et à cet égard on ne peut qu’approuver le Russe Sokurov d’avoir fait un film en allemand), et personnage et histoires le concernant sont le fait de nombreux auteurs avant lui, parfois au-delà de son pays d’origine, même si Goethe a livré l’œuvre la plus connue (deux œuvres en fait, l’une publiée en 1808, et l’autre, « Faust II » en 1832, à titre posthume). Sokurov et sa coscénariste (Marina Koreneva) ont « adapté » essentiellement « Faust I », qui se rattache au courant « Sturm und Drang », la version allemande du romantisme. On retrouve bien certains personnages de Goethe, outre Faust lui-même (Johannes Zeiler) : Wagner, son assistant (nettement illuminé), Margarete, dite Gretchen (Isolda Dychauk), son frère Valentin. Mais Méphistophélès (un des 7 princes de l’Enfer) est devenu « Mauricius », un banal vieillard (enfin pas si banal que cela physiquement, puisque ses - maigres - attributs virils sont situés au bas de son dos, signe d’une « inversion » toute maléfique). Le Faust de Goethe, savant admiré de tous, qui a atteint les limites de son savoir et désespère de rien trouver désormais de nature à le satisfaire, invoque le diable et conclut un pacte avec lui : en échange de son âme, ce dernier s’engage à le servir fidèlement le reste de sa vie et à lui permettre de goûter ainsi à tous les plaisirs terrestres de son choix. Sokurov pour sa part, de nombreux palabres « philosophiques » mis à part, semble ne fixer d’intérêt dramaturgique à la rencontre avec le diable (donc avec le Mal incarné) que celui de rattraper une occasion perdue de « conclure » avec Margarete (que le Malin a d’ailleurs mise à dessein sur la route d’Heinrich Faust, la lui faisant rencontrer parmi d’autres lavandières, dans une scène très élaborée visuellement, où le « lavoir » tient beaucoup du bain turc !). Le salut éternel échangé contre une simple histoire sexuelle : tout ça (les 2/3 verbeux du film) pour ça, est-on tenté de se dire…. Par ailleurs, le « piment » Wagner (emprunté au « Faust II » : retour du « famulus » - qu’on n’a pas vu partir - s’essayant en démiurge et créant un homoncule) paraît artificiel, et le rachat de l’âme de Faust est totalement occulté, le film s’achevant par une visite guidée dans ce qui pourrait être les limbes, au cours de laquelle Faust retrouve Valentin (qu’il avait envoyé ad patres lors d’une rixe), puis enfouit Mauricius sous des rochers ( ????) - magnifiques paysages sans doute islandais. Dire que l’on reste sur sa faim participe de l’euphémisme ! Qu’a donc voulu montrer Sokurov (question récurrente tout au long de ce maelstrom d’images superbes, mais, ou vaines, ou bien illustrant un propos sibyllin qui laisse en route les non-initiés : dans l’un et l’autre cas, un film qui aura du mal à trouver un public en adhésion !) ???
    ferdinand
    ferdinand

    12 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 juin 2012
    Il faut avoir une solide connaissance du Faust de Goethe pour y comprendre quelque chose. Techniquement impressionnant, cet à la manière de Murnau (muet, lui, ouf!) est abominablement bavard, confus, obscur et même abscons. Soit on grimpe aux rideaux avec la critique, soit on s'ennuie.. juqu'à la fin, glacier et geyser ,qui en met plein la vue. En fait c'est une sorte d'Amélie Poulain (la photo bien sûr) en gore! A quoi bon tout cela..
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 18 juillet 2012
    Déroutant, fascinant, irritant, passionnant, chiant... les films d'Alexander Sokourov sont tout cela à la fois. Au moins, on ne peut pas lui reprocher de laisser le spectateur indifférent. Souvent, la balance penche du bon côté ("Moloch"). Parfois, elle penche du mauvais côté, comme c'est malheureusement le cas pour cette énième relecture de "Faust". Bien qu'ayant beaucoup d'admiration pour le style du cinéaste russe, j'ai beaucoup de mal à me joindre au concert quasi unanime de louanges qui accompagne ce film primé à Venise. Sans pour autant vendre son âme au Diable (comme ses précédents films, celui-ci n'est pas vraiment facile d'accès), Sokourov a choisi de s'éloigner assez significativement de l'œuvre de Goethe. Pas sûr qu'on y gagne au change... Alors que les tourments de Faust sont censés représenter ceux de tout être humain, tiraillé entre action et réflexion, désirs physiques et aspirations intellectuelles ou spirituelles, rarement ils nous auront paru aussi étrangers. En plus, le propos est assez abscons si bien qu'on peine vraiment à y trouver un intérêt ou même seulement un peu de stimulation intellectuelle. Sur 2h14, c'est difficilement acceptable. De la même façon, la direction d'acteurs et l'interprétation oscillent entre génie et ridicule. Merci quand même à Sokourov de nous avoir permis de revoir la grande Hanna Schygulla et d'agrémenter un peu la pension de retraite de cette formidable actrice, même si sa prestation se situe elle aussi, hélas, quelque part entre le génie et le ridicule. Au niveau technique, la photo est somptueuse, tout comme les décors et les costumes, le choix du cadre est excellent (hommage au "Faust" de Murnau ?) mais la façon d'étirer l'image en hauteur lors des manifestations démoniaques énerve, rend le tout assez précieux et finalement hors-sujet. Alexander Sokourov a joué à l'alchimiste, il a échoué. Après avoir entamé sa tétralogie du pouvoir par un chef-d'œuvre ("Moloch") suivi de deux films moins réussis mais tout aussi intéressants ("Taurus", "Le Soleil"), il la termine d'une bien mauvaise façon.
    Fabien D
    Fabien D

    160 abonnés 1 095 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 juin 2012
    Quel film étrange que ce Faust signé Sokourov qui agace et ennuie autant qu'il fascine. Cette reprise du célèbre mythe doit beaucoup à sa mise en scène inspirée d'une beauté visuelle sidérante. Chaque plan ressemble à une toile de maître tour à tour impressionniste ou sombre et gothique. Le disciple de Tarkovski livre aussi quelques scènes aussi visuellement aboutis que scénaristiquement intéressantes, ainsi le diable se baigne nu dans son corps de vieillard déformé et monstrueux. Au milieu de ces quelques prouesses, qu'est-ce qu'on s'ennuie. C'est long, verbeux au possible, difficile à suivre et philosophico-métaphysique, bref pas un film grand public mais une oeuvre d'art visuelle qui dure plus de deux très longues heures. A vous de voir, l'expérience même si elle n'est pas inintéressante reste rude.
    BenZaccaria
    BenZaccaria

    1 abonné 18 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 août 2012
    Exemple type du film encensé par certains critiques parce qu'ils sont sûrs que le peuple ordinaire, la plèbe n'aimera pas. C'est le film le plus long que j'ai jamais vu. Mephistophélès est intéressant c'est vrai. Mais, c'est vraiment tout et ça ne suffit pas du tout pour sauver le reste. J'ai trouvé ça terne, froid, et je le redis : looooong (sans que ça ne serve rien sinon de prétexte à Sokurov pour nous montrer deux ou trois scènes un peu provoc pseudo-esthétique).
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 25 juin 2012
    NUL ! Nullissime ! Archi nul ! Il faudra que l'on m'explique comment l'on peut s'extasier devant un tel navet ! C'est débile, prétentieux et insupportable. Bon, même le Faust de Goethe n'atteint pas un tel niveau d'ennui ! Chez Goethe, ce sont des longues tirades, des monologues à n'en plus finir, empreints de ce que l'on appelle le "Romantisme allemand", c'est une pièce de théâtre tellement injouable que l'on n'a jamais pu la mettre en scène. Mais au moins, il y a une ligne directrice, une histoire (si l'on veut), un enjeu, ici, bien malin si on trouve de quoi il y est question. Ici, c'est une succession de scènes plus glauques les unes que les autres, couleur sépia (ou couleur fiente, si l'on préfère), parfois filmées au grand angle (qu'est-ce que ça apporte de plus ?) où des gens s'étreignent, se roulent dans la boue,en présence de lépreux et de corps en décomposition pour faire bien dans le décor, organes immondes arrachés à des cadavres (ça commence comme ça), sans oublier, bien sûr les rats. Tout ça pour aboutir à quoi ? Difficile à dire. Pendant tout le film, Faust se traîne avec un Méphisto de service, émasculé (son sexe est en bas de ses fesses, c'est charmant comme tout) dont on se demande bien ce que ce supposé envoyé du diable veut lui vendre et ce que Faust fabrique avec lui. Ce film est une longue promenade dans des immondices supposés photogéniques, on a l'impression que l'immonde a été le principe directeur du film. Je suis resté jusqu'au bout pour voir où on voulait en venir. Après une heure et demie de film, on découvre que Faust voudrait passer la nuit avec Magaret (ici, on raccroche les wagons avec le Faust de Goethe), seulement cet imbécile a laissé passé l'occasion de coucher avec elle. Le Méphisto de service lui propose de rattraper le coup en lui offrant une nuit avec ladite Margaret en échange de son âme, accord stipulé sur un contrat signé avec du sang (il n'y a plus d'encre). Tout ça pour ça ! Cet étalage de fiente pour en arriver à une coucherie ! Faust signe, passe la nuit avec l'élue de son cœur et, ensuite, histoire de payer sa dette au diable, suit son ami Méphisto dans un paysage rocailleux aussi glauque et improbable que les précédents. Finalement, lassé de la présence de l'envoyé du diable, il lui écrase le visage à coups de pierres et de rochers (est-ce qu'il le tue ? Allez donc savoir) et s'éloigne seul dans la solitude de massifs neigeux.
    Appeal
    Appeal

    130 abonnés 569 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 août 2012
    Étonnant, déroutant, éprouvant : voila trois qualificatifs qui me sont venus à l'esprit au moment de me lever du siège. Faust, d'Alexandr Sokurov, est un film comme on en voit rarement, certes proche du cinéma d'un Tarkovski, mais aussi d'un Jeunet par exemple ; on est immédiatement happé par la beauté des images, la photographie est souvent belle, tout comme la bonne utilisation des filtres jaunes et verts, qui viennent appuyer et participer à l'ambiance volontairement malsaine et glauque de ce film ; ne connaissant pas la fiche technique du film, j'ai regardé par la suite sur internet et mes soupçons se sont confirmés : c'est bien le directeur de photographie de Jeunet qui a taffé sur ce film (Bruno Delbonnel). Et je lui tire mon chapeau encore une fois pour son travail qui donne toute son âme au film de Sokurov. Je saluerai aussi l'audace de la mise en scène : trash, osée, sexuée, constamment sombre parfois choquante, appuyée par des dialogues cyniques dans un allemand magnifique. On rit pas mal devant cette mise en scène directe mais toujours ironique. Mais voilà bien les seules qualités que je pourrai trouver à Faust. Le film du Russe s'avère très éprouvant : trop lent dans sa mise en scène (et long avec 2h15 de films) mais trop rapide dans ses dialogues, le scénario est souvent peu compréhensible, peut-être symbolique, mais on a l'impression de courir toujours derrière un train que l'on a raté. On décroche sur le fond, on s'accroche à la forme qui se révèle malgré toute sa splendeur souvent trop démonstrative et répétitive. Le côté fantastique est par ailleurs relativement mal exploité, les scènes s'apparentant aux rêves ou à la folie sont peu spectaculaires, et tout le blabla sur le corps et l'âme (qu'on ne suit déjà pas bien) s'avère peu passionnant. Déroutant c'est sûr, ce film est sans doute unique, reste qu'en achetant son billet on pacte avec le diable pour 2h15 éprouvante.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 juin 2012
    Ce n'est peut-être pas le film de Sokourov le plus audacieux, ni le plus dépaysant, mais c'est celui où il se révèle un immense poète, où l'espérance et la beauté sourdent sous le désenchantement dont est généralement empreint son oeuvre. A voir et à revoir, pour se nettoyer les yeux et le coeur.
    PhilippeToile
    PhilippeToile

    36 abonnés 740 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juin 2012
    Alexander Sokourov est un réalisateur totalement atypique, révélé en occident par “Le Soleil” qui nous brossait un portrait claustrophobe d’Hiro Hito. En revisitant le mythe de Faust dans une brisure complète du carcan littéraire de Goethe, il donne libre cours à tous ses fantasmes et ses obsessions. Son univers est peuplé d’êtres monstrueusement méphistophéliques, de décors crasseux verdâtres et de références picturales qui vont de Bruegel à Dante. Le résultat est un fatras indicible d’images choc ponctuées d’une avalanche verbale métaphysique qui met à l’épreuve la résistance du spectateur. Cette forme d’éructation cinématographique, pour passionnante qu’elle soit, ne parvient pas à trouver sa cohérence entre un néo-réalisme flamboyant et un onirisme transcendantal. Œuvre de révolte contre notre époque et de refus de toute modernité, comme en témoigne son choix de lumière et de format d’écran, le film de Sokourov est provoquant, agaçant, mais d’une incroyable richesse de réflexions.
    framb78
    framb78

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 24 juin 2012
    Une horreur ce film, un univers surréaliste et glauque avec des dialogues en allemand sans queue ni tête. 20 personnes sont au moins sortis en cours de route, je ne crois pas être le seul à ne pas avoir accroché du tout...
    Manuel L.
    Manuel L.

    2 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juin 2012
    Beau film expressionniste avec une très belle photographie.La reconstitution d'une petite bourgade du XIX ème et de ses habitants fait ressembler le monde à un cul de basse-fosse sordide d'où seule émerge la beauté féminine.Faust n'en a que plus d'excuses à céder aux manoeuvres de Méphisto.Pour public motivé tout de même.
    ninilechat
    ninilechat

    66 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 juin 2012
    Une variation -que dis je! un délire halluciné autour de Faust. Je l'ai vu à la première séance, le jour de sa sortie, sans avoir la moindre idée de ce que c'était. Juste en posant l'équation: Alexandr Sokurov Faust: ça, c'est pour moi. Go! Bien vu! Je suis sortie en délirant de bonheur avec l'impression d'avoir été, pour une fois..... au cinéma.
    De Faust, on retrouve tous les personnages, mais un peu dans le désordre: Wagner, Siebel, Valentin..... et Marguerite bien sûr, l'exquise Isolda Dychauk qu'on croirait descendue d'un tableau de Vermeer, visage rond, petite bouche gonflée et charnue, l'image même de l'innocence. Et la seule jolie chose que l'on puisse voir pendant ces deux heures quinze de projection..... car si le film commence par un ciel moutonneux à la Magritte, s'attarde sur une montagne au dessus d'une petite ville comme peinte par Breughel, la caméra zoome à toute vitesse vers le laboratoire sordide où Faust et son assistant Wagner se livrent à une autopsie des plus répugnante sur un cadavre déjà verdâtre.... Enchaîne sur l'hôpital où exerce le professeur Faust, le père du héros (avec de bien étranges méthodes). Une horreur! En effet, notre docteur Faust n'est pas très vieux. L'excellent Johannes Zeiler, (physiquement entre Gérard Depardieu et Ralph Fiennes), est un homme dans la force de l'âge. Mais seul, et désespéré. Désespéré de ne pas trouver une raison de croire à la vie. L'étrange Wagner (Georg Friedrich), lui, s'imagine trouver l'âme à travers ces peu ragoûtants charcutages au bistouri.
    La ville est sale, tortueuse, ses habitants grotesques. Personne ne filme comme ça maintenant! Sokurov va complètement à l'encontre du "bon goût" actuel, de l'élégance, de la modération. Ici, les mimiques sont exacerbées, comme au temps du muet. On se croirait revenus au temps d'Eisenstein, Dreyer, Murnau..... Sokurov ose tout.
    Les rats, énormes, grouillent partout. Mais la présence animale est omniprésente: corbeaux, chouettes....
    Avez vous déjà vu le Diable (Anton Adasinskiy) à poil? Ici, il se déshabille pour se plonger dans le cuveau des lavandières. Son corps est une sorte de sac boursouflé, déformé, il n'a "rien devant", comme le constatent avec horreur les jeunes femmes, mais porte à l'arrière une sorte de queue, comme des organes sexuels rabougris. Il a pourtant une amante, notre chère Hannah Schygulla, qu'on a vêtue d'invraisemblables toilettes....
    L'impression de fantastique est renforcée par l'emploi presque constant d'une déformation subtile, ou plus accentuée, de l'image. Les couleurs sont fausses: des gris glauques de la ville et de ses bas fonds, on passe à un vert passé, élimé, pisseux pour les scènes de plein air, celle en particulier où, dans un espèce de ravin encaissé, après l'enterrement de Valentin qui est le pivot du film, Faust tente de séduire Marguerite.
    Mais le décor le plus extravagant est le final, pour cette scène où Faust reprend sa liberté, c'est un interminable champ de lapiaz qu'il gravit, suivi de son mauvais génie, les arêtes se succédant aux arêtes, à perte de vue, c'est vraiment un décor d'enfer. On ne peut imaginer l'enfer autrement que comme cette désolation.
    A qui s'adresse ce film? Les amoureux classiques de Goethe tourneront de l'oeil dans les cinq premières minutes. Mais je crains que les jeunes gothiques n'y trouvent pas non plus leur compte, tant les dialogues sont obscurs, abscons.... ou philosophiques. Ça s'adresse à tous ceux qui aiment le cinéma autrement, le cinéma ailleurs, le cinéma comme art détaché de la vie, la création à l'état pur. Le cinéma qui ose tout quoi! Ne ratez pas ce moment là. Il ne reviendra pas de si tôt....
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