Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 22 octobre 2013
Le nouveau film de Sokourov est un bel ovni trempé dans des couleurs sombres d'un siècle de mort, de romantisme noir, de fin de vie. On retrouve l’esthétique Soukourov (peinture, format carré, flous, déformation de l'image) et également son plaisir du portrait de société, cette Allemagne, cette Europe du 19 ème vue par ce Docteur Faust qui s'interroge sur ce qu'il a fait de sa vie et sur les êtres en perdition qu'ils l’entourent. Acteurs : un énorme point fort de cette adaptation très libre : les acteurs (et surtout l'usurier) sont dégénérés et s'en donnent à cœur joie. L'image est superbe, parfois un peu nauséeuse (teintes vertes et grises surtout) et c'est toute l'horreur d'une société en souffrance qui en ressort. La musique est en parfaite adéquation, même si finalement peu présente. Décors/costumes mis en avant et magnifiques, très bons maquillages, autant de visages morts et desséchés que de jeunesse à la fois. La continuité tient bien la route (on ne s’ennuie pas pendant 2h14 (au moins pour moi)) et l'histoire est prenante, une sorte de grande ballade bavarde. C'est là qu'on se rend compte que Faust est avant tout une œuvre philosophique et assez épuisante (inadaptable??), ce qui rend sa première vision délicate si l'on suit mal. En bref, une énorme réussite plastique, plus simplement cinématographique et une surprise de 2012, adapter une œuvre monumentale comme celle-là n'était pas des plus simple, et surtout la rendre intéressante à notre époque semblait difficile. Sokurov a réussi à créer un univers de folie et de dégoût, de croyance, de haine et d'amour à l'écran, il a réussi à créer une chose de bien singulier avec ce film très esthétisant et mélancolique, qui se finit par une marche perdu d'un monde dans la solitude et le crime. C'est aussi là la fin d'une quadrilogie exceptionnelle sur les hommes de pouvoir, où les femmes étaient finalement les plus fortes et les plus mystérieuses, gagnées par un esthétisme de l'espoir et de poésie.
Si le film m'a laissé franchement indifférent - pour ne pas dire endormi - par ses dialogues hermétiques et son intrigue alambiquée, il aura au moins eu le mérite de me plonger a posteriori dans cette immense oeuvre de Goethe qui regorge d'esprit et d'enseignement.
Doté de bons acteurs, "Faust" se perd dans un scénario complexe et peu captivant. La réalisation est seulement juste et la mise en scène n'est pas assez convainquante. Malgré de bonnes idées, l'ensemble du film est assez ennuyeux et donc peu intéressant.
Incroyable !! Le film reprend les grandes lignes de Goethe, mais en simplifiant: il s'agit d'un savant se liant à un usurier. L'image est magnifique, les acteurs grandioses, la musique super. Un grand film palpitant, qui ne laisse pas le spectateurs s'ennuyer 30 secondes. Et l'actrice Isolda Dychauk (vue dans Les Borgias) est vraiment magnifique. A ne pas rater !
De belles images mais un scénario décousu et incompréhensible. Une expérience austère qui s'avère même pénible (2h14 de verbiage fumeux, tout de même).
Je ne sais pas trop quoi penser de ce Faust. Une mise en scène superbe, un travail sur la forme et la lumière assez impressionnant. La découverte : Isolda Dychauk illumine l'écran à toutes ses apparitions.. Je n'ai pas vraiment compris le message philosophique et tout les enjeux, mais ça viendra.