Derniers Avis : Dans la maison - Page 30

Deux ans après une « Potiche » réjouissante et bien plus subtile qu'au premier abord, François Ozon frappe encore plus fort en signant ce « thriller littéraire » superbe et passionnant de bout en bout. Il est toujours savoureux de voir le cinéma français ambitieux et audacieux, mais lorsque c'est en plus au service d'une histoire remarquable et d'une mise en scène brillante, le plaisir est décuplé. Rares sont les réalisateurs aujourd'hui capables de créer, d'imaginer autant tout en ne se perdant jamais en digressions, en détails inutiles ou en prétention déplacée : Ozon le fait avec un talent incroyable, mélangeant avec une extrême habileté réalité et fiction pour nous offrir une réflexion fascinante sur le sujet. En effet, « Dans la maison » garde en définitive plusieurs zones d'ombres, mais c'est pour le meilleur tant tomber dans la démonstration aurait considérablement alourdi l'œuvre, l'ambiguïté de plusieurs situations et des deux personnages principaux étant toujours un régal pour le spectateur, partagé entre malaise réel et plaisir presque pervers, obligé de jouer les voyeurs contré son gré... L'expérience est inoubliable, royalement interprétée et confirme le talent hors-norme d'un réalisateur aussi manipulateur qu'éblouissant : assurément l'un des très grands moments de l'année 2012.

Vu il y a 2 semaines, je relis les critiques et je m'aperçois que je ne me souviens plus de l'histoire. Lorsque je suis sortie de la salle, j'étais consciente que je n'avais pas vu un bon film mais je ne pensais pas l'oublier à ce point. Je ne me souviens même plus de la fin. Film dérangeant à mon goût, c'est sans doute la raison pour laquelle je l'ai oublié.

Un Fabrice Luchini très à l'aise dans son rôle, on sent bien qu'il est dans son élément : la littérature. Le film démarre bien, le scénario est relativement intéressant mais je trouve personnellement que l'on se perds trop dans la fiction à partir des 2/3 du film au point de ne plus comprendre le vrai du faux. J'aurais besoin de le revoir pour bien tout assimilé. Le petit + c'est l'humour que l'on a tout le long, on a tous beaucoup ri dans la salle, c'était agréable.

Je ne savais absolument pas ce que j'allais voir, je n'avais pas vu la bande annonce. Quelle surprise. Ce film nous emmène volontairement dans la perversité qui habite tous les hommes, comment ne pas se sentir touché par cette histoire ? On devient aussitôt autant emballé et curieux que le professeur interpreté par Lucchini, ou même par sa femme. Une très bonne surprise à la française, un des films que je recommande depuis que je l'ai vu.

J'adore Luchini.
Des acteurs de qualité dans ce film et qui jouent merveilleusement bien.
La tension monte au fil du film.
Je n'ai pourtant pas accroché.
Le côté glauque m'a dérangée.

Tension qui monte peu à peu, d'ailleurs on est prévenu, cela se terminera mal... enfin ça dépend de ce qu'on entend par se terminer mal. J'ai beaucoup aimé les relations qui s'établissent entre les différents personnages, cette curiosité malsaine des uns pour les autres. Je trouve un peu surfaite cette histoire de prof de lettres qui finit par tomber dans le piège d'un gamin doué pour écrire, mais ça devient crédible à partir du moment où on sent qu'il accepte son addiction à ce qu'écrit son élève. Une histoire à plusieurs niveaux de lecture, c'est le cas de le dire! :)

Maintenir (presque) en haleine un spectateur sur des lectures de récitations est une gageure ici réussie. Le scénario est une pièce majeure de ce film qui traîne parfois en longueur (seul reproche). La fin, par exemple, n'avait pas besoin des dix dernières longues minutes, il suffisait d''arrêter le film sur l'image de Fabrice Luchini assommé par un livre ... de Céline comme il se doit (il s'agit de "Voyage au bout de la nuit"). On pourra ne pas apprécier la manière dont le professeur, un tantinet pervers schizophrénique, "pense" son rôle d'éducateur car, mis à part la scène du déshabillage public (fort bien imaginée) qui crée un véritable point de bascule dans le film, l'étrangeté de la relation professeur-élève ne simplifie pas la lisibilité du film. Un film intelligent, probablement avec un scénario difficile à concevoir, à voir.

Quelques longueur mais une ambiance sympathique et un lucchini qui pour une fois n'est pas dans le sur jeux... profitez en

Comme le personnage joué par Luchini, on se laisse agréablement guider par l'histoire.
Il y a une tension dramatique qui monte lentement mais sûrement au cours du film.
Le seul petit regret, c'est justement que la tension maximale était pour moi bien avant la fin, lorsque l'ami de Claude ne vient pas à l'école.

Psychotique, film perturbant et névrosé. On en ressort mal, stressé. Ambiance malsaine divinement bien mené par un Ernst Umhauer que je viens de découvrir, parfait dans ce rôle de psychopathe, et accompagné d'un couple Luchini-Scott Thomas profond et complice, de toute manière je suis toujours fan de Luchini même ici ou il termine mal. Beau film, original et très bien écrit et tourné, on se perds entre réalité et fiction. Tout le monde n'était pas d'accord mais moi le film m'a tenu en haleine jusqu'aj bout, le suspens m'a été terriblement pénible à supporter. À recommander à un public décontracté et plutôt vieux.

C'est un beau film, qui a le mérite de parler de la profession d'enseignant,et propose une réelle possibilité de création et d'invention litéraire.La présence de jeunes acteurs aussi est à saluer.
Les acteurs sont excellents,et la construction autour de l'idée du récit, lié au besoin de l'expérience réelle est originale.Certaines scènes rappellent le dernier film "to Rome with love" de Woody Allen, lorsque le protagoniste principal est présent dans les scènes sans en faire partie...
Bref beaucoup d'inventivité,même si le rythme tire un peu en longueur dans la partie centrale,et qu'on peut ne pas être d'accord avec la vraisemblance dans certaines scènes au lycée en particulier,ou sur la relation très fictive du professeur et de son élève.

un très bon ozon servi par un choix d'acteurs parfaits où voyeurisme,manipulation,ambiguïté sont au rendez-vous. on en redemande!..."à suivre"!

« Dans la maison » à mon sens ne tient pas ses promesses, quid de l’ambiance que réussit si bien d’habitude François Ozon à nous transmettre pour nous faire entrer dans l’univers de ses personnages? Malgré un synopsis intéressant et réaliste, malgré la présence de grands comédiens comme Fabrice Luchini, Kristin Scott Thomas ou encore Emmanuelle Seigner, Jean François Balmer et le petit génie pervers du film, le jeune Ernst Umhauer, malgré tout cela, on n’adhère pas totalement et on finit par le regarder avec détachement.
Le film démarre pourtant au quart de tour, tout de suite nous sommes dans le vif du sujet, dans l‘attente, comme ce couple pris au piège du voyeurisme, impatients de découvrir ce qui se passe chez les Rapha !!
On sent tout de suite que le jeune Claude va inverser les rôles, comme pour se donner bonne conscience quant à sa manière d’agir; désormais tout ce qu’il fera sera fait parce que Mr Germain son professeur le « veut », parce que cela satisfait sa curiosité ; celui-ci emmène sa femme dans l’aventure, l’initie à son propre jeu.. Jeu qui va loin, jusqu’à la faute professionnelle qu’est la tricherie.
Cela commence bien et fort, la perversité, la provocation, l‘ambigüité émergent, mais cela s’essouffle très vite, faute d’intensité, de suspens… et on se désintéresse. La fin catastrophique et non crédible ne nous aide pas à garder un bon souvenir du film. Dommage, François Ozon nous avait habitués à mieux !

Le manipulateur n'est peut être pas celui que l'on croit, ou comment se faire piéger tout en croyant donner des leçons d'écriture de texte littéraire

Le metteur en scène est passé à coté d'une suspense à la Stephen King et a préféré le jeu d'acteur au plaisir du spectateur. De timides incursions dans ce qui aurait pu être un film surprenant. Mais non. Au final, les conseils donnés au jeune écrivain ne trouvent pas d'écho dans le scénario.
Patrice Luchini égal à lui même et qui occupe trop l'écran dans son obsession d'originalité.
Au final, frustrant.