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    La Fièvre dans le sang
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Fièvre dans le sang" et de son tournage !

    Kazan parle

    Interviewé par Michel Ciment en 1971 (des entretiens parus notamment sous forme de CD chez MK2 Music), Elia Kazan explique ce qui l'avait particulièrement séduit dans cette histoire : "Ce que je préfère, c'est la fin. J'adore cette fin, c'est la meilleure que j'ai réalisée : il y a quelque chose de si beau dans cette scène où Deanie rend visite à Bud qui est marié. J'ai même du mal à comprendre comment nous sommes arrivés à ce résultat, ça va au-delà de tout ce que j'ai pu faire. C'est une happy end, au vrai sens du terme, pas au sens hollywoodien : on sent que Bud a mûri, on le voit à la façon dont il se comporte avec elle, et lorsqu'il prend sa femme dans ses bras pour la rassurer. C'est cette fin qui m'a donné envie de faire le film. Bill Inge m'a dit un jour qu'il avait voulu raconter une histoire sur le fait qu'on doit pardonner à ses parents. Lui-même avait compris ça parce qu'il suivait alors une analyse. D'ailleurs, je trouve la scène avec la mère très émouvante."

    Dingue d'Inge

    Elia Kazan et William Inge, auteur du scénario, étaient devenus amis à l'occasion de leur collaboration sur Dark at the top of the stairs, une pièce écrite par le second et mise en scène au théâtre par le premier en 1957 (ce spectacle donnera lieu en 1960 à un film de Delbert Mann). On doit par ailleurs à Inge la pièce qui inspira Bus Stop avec Marilyn ou encore le scénario de L'Ange de la violence de John Frankenheimer (1962) avec, encore une fois, Warren Beatty.

    Sang neuf

    Après quelques rôles pour le petit écran, La Fièvre dans le sang marque les débuts fracassants au cinéma du jeune Warren Beatty, alors âgé de 24 ans. L'acteur avait été remarqué en 1959 sur scène dans une pièce de William Inge, A Loss of roses, que Elia Kazan avait failli mettre en scène (un projet auquel le tournage du Fleuve sauvage l'avait obligé à renoncer).

    Wood sort du bois

    Au moment où Elia Kazan recherchait la comédienne principale de son film, Natalie Wood venait de reprendre sa collaboration avec la Warner. Quelques mois plus tôt, le studio avait en effet décidé de mettre en suspens son contrat avec la comédienne parce que celle-ci avait refusé de jouer dans Ce monde à part de Vincent Sherman avec Paul Newman (elle avait alors été remplacée par Barbara Rush).

    Les liens du sang

    Juste après La Fièvre dans le sang, Natalie Wood enchaîne avec le tournage d'un autre de ses films les plus marquants : West Side Story. Warren Beatty sera d'ailleurs l'un des comédiens en lice pour lui donner la réplique, mais c'est finalement Richard Beymer qui incarnera Tony dans cette comédie musicale sortie en 1961. Cela n'empêchera pas les deux comédiens de vivre une authentique love story en 1962, après que la comédienne se fut séparée de son compagnon d'alors, Robert Wagner (avec qui elle se remariera en 1972).

    L'eau et le feu

    Dans La Fièvre dans le sang, le personnage de Deanie tente de se suicider en se jetant dans un lac, une scène éprouvante pour Natalie Wood, qui était effrayée par l'eau. Rappelons que l'actrice mourra noyée en 1981, dans des circonstances mystérieuses, en tombant de son yacht baptisé The Splendour en référence au film de Kazan.

    Oscars : une nomination pour Wood, une statuette pour Inge

    Pour sa prestation dans le film, Natalie Wood a été nommée à l'Oscar de la Meilleure actrice en 1962. Si l'Académie lui a finalement préféré Sophia Loren (pour La Ciociara), William Inge lui, s'est vu décerner l'Oscar du Meilleur scénario original.

    Sœur et épouse, actrice et réalisatrice

    Le rôle de Ginny, la sœur délurée de Bud, est interprété par Barbara Loden, la compagne d'Elia Kazan, que le cinéaste avait rencontrée à l'occasion de son film précédent Le Fleuve sauvage (dans lequel elle jouait déjà un petit rôle). Kazan et Loden se marieront en 1968 et trois ans plus tard, la comédienne réalisera Wanda, son unique long métrage, un portrait de femme qui ne tardera pas à devenir culte.

    Au-delà des clichés

    Au cours de la série d'interviews accordée à Michel Ciment, le réalisateur évoquait le caractère a priori conventionnel de La Fièvre dans le sang : "Le film comporte des scènes très intenses, mais par bien des aspects, cela peut apparaître comme un film assez conventionnel. Si on reste à la surface, ça ressemble à ces histoires guimauves qu'on lit dans les magazines : la mauvaise fille, le bon frère, est-ce que la fille doit faire l'amour ou pas ?, etc. C'est très banal. Après, l'auteur et moi avons retourné tout ça, rendu cette histoire non-conventionnelle, découvert une vérité derrière ces banalités. C'est en quelque sorte une histoire américaine très classique que nous avons revisitée."

    Dépressions en tous genres

    Elia Kazan a trouvé dans La Fièvre dans le sang des éléments qui faisaient écho à son histoire familiale. Il gardait en particulier un souvenir très fort de la crise boursière de 1929 (l'action du film se situe durant la Grande Dépression), son propre père ayant été ruiné à la suite du fameux krach. Après ce long métrage, le cinéaste se lancera dans America, America, film plus directement personnel dont il écrira lui-même le scénario.

    Clin d'œil

    Le scénariste William Inge fait une furtive apparition à l'écran, non créditée, dans le rôle du Révérend Whitman.

    Je suis ton père !

    Pat Hingle, qui campe le père de Warren Beatty dans le film, avait en réalité seulement 13 ans de plus que lui.

    A sec !

    Bien qu'Elia Kazan avait prévu de tourner au Kansas, une grave sécheresse sévissant à l'époque l'en a empêché. L'équipe a donc migré dans l'état de New York pour le tournage. La chute d'eau que l'on voit dans le film se situe ainsi à High Falls, New York, dans les Catskills.

    Splendeur et misère

    Le titre original du film, Splendor in the grass, est emprunté à un poème de l'Anglais William Wordsworth (1770-1850), Intimations of Immortality from Reflections of Early Childhood : ""Though nothing can bring back the hour of splendor in the grass, / of glory in the flower, / we will grieve not, / rather find strength in what remains behind." ("Bien que rien ne puisse faire revenir le temps de la splendeur dans l'herbe, de la gloire dans la fleur, nous ne nous plaindrons pas, mais trouverons notre force dans ce qui nous reste").

    Bud

    Le vrai prénom de Bud (Warren Beatty) est en réalité Arthur.

    Acteurs pressentis

    Dennis Hopper était pressenti pour jouer le rôle de Bud, tandis que Lee Remick et Jane Fonda étaient en lice pour incarner Deanie.

    Ulu est là

    Signalons la présence au générique d'Ulu Grosbard, metteur en scène de théâtre américain réputé, né en Belgique en 1929, qui a ici été engagé comme assistant réalisateur (un poste qu'il occupera également sur West Side Story). A partir de The Subject was roses en 1968, il deviendra lui-même réalisateur.

    Un remake

    Un remake de La Fièvre dans le sang a été réalisé pour le petit écran en 1981 avec un acteur peu connu, Cyril O'Reilly, dans le rôle de Bud et Melissa Gilbert (l'ex-Laura Ingalls de La Petite maison dans la prairie) dans celui de Deanie. La mère de celle-ci est campée par Eva Marie Saint, et c'est Michelle Pfeiffer qui incarne Ginny.

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