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    Los Olvidados (Pitié pour eux)
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    4,3
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    37 critiques spectateurs

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    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    138 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 juillet 2008
    S'il y a bien une chose sur laquelle tout le monde sera d'accord à propos de "Los Olvidados", c'est qu'il s'agit d'une date relativement importante dans l'histoire de ce siècle écoulé de cinéma. Vu aujourd'hui avec un regard critique et passionné, on peut tout d'abord remarquer qu'il se situe dans la lignée (du point de vue de l'analyse sociale comme de l'idéologie) lignée des fables néoréalistes de Roberto Rossellini ou Vittorio De Sica. La principale évolution que l'on peut constater (ce qui fait l'un des intérêts du film et ne le situe pas comme une simple retranscription d'éléments déjà utilisés dans un autre contexte politico-historique), c'est qu'il n'est plus aussi direct dans la description de ses personnages et les émotions censées être éprouvées par le public et ce grâce (ou à cause de, c'est selon) de séquences surréalistes aux tendances psychédéliques assez en avance sur leur temps (on retrouvera majoritairement ce style au cours de la décennie 60). Cru et violent pour son époque, il demeure assez "coloré" dans sa façon d'aborder les choses, notamment du fait de l'utilisation de personnages tous très charismatiques et atypiques. De plus, "Los Olvidados" évite le larmoyant dans le sens où c'est un monde à part entière qui est décrit et qu'il n'y a donc pas de comparaison ou d'apitoiement possible en résultant (hormis une ouverture consciencieuse et un brin maladroite). Cependant, le combat bien/mal reste assez caricatural (on s'attache au brave gamin et on s'acharne sur le vilain méchant) et la lutte intérieure des personnages n'est pas assez approfondie. Enfin, les bavardages incessants laissent trop peu de place à la signature 100% Bunuel, poétique et souvent fantasmée. Daté de plus d'un demi-siècle, "Los Olvidados" voit défiler 75 minutes extrêmement rythmées et denses, d'où ses incontestables qualités (dans la vitesse et l'instantané) mais également ses faiblesses (car pas assez patient et presque mélodramatique par instants). A voir, bien évidemment.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 968 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2014
    Sans vèritable protection et sans vraie famille, les enfants de la zone sud, dans la banlieue de Mexico, nous entraînent dans l'un des meilleurs films mexicains des annèes 50! ils sont plus ou moins abandonnès par leurs parents et s'organisent en bande pour survivre! Pour Luis Bunuel, la lègitimitè du plaisir l'emporte sur toute morale! On rencontre ainsi, dans la plupart de ses films, des scènes qui cèlèbrent la primautè du dèsir! Dans "Los Olvidados", une mère de famille se donne avec passion à un adolescent qui vient voir son jeune fils! De film en film, Bunuel s'acharnera à dènoncer les conceptions archaïques et mystifiantes de la religion catholique en matière de sexe! Pour lui, la religion est à la base de la plupart des refoulements et des crimes! Pour la combattre, l'amour fou est l'arme la plus efficace! Dans ses films, en revanche, les rêves sont le vèhicule inquiètant du surnaturel: le rêve de Jaibo (tant admirè par Andrè Bazin) dans "Los Olvidados" reste inoubliable et possède encore une fonction dramatique èvidente, en relation avec la psychologie du personnage! Prèsentè au festival de Cannes, c'est un essentiel de Bunuel dans sa pèriode mexicaine avec une misère pour laquelle on s'attache car filmèe de façon frontale et rèelle...
    Gabith_Whyborn
    Gabith_Whyborn

    36 abonnés 842 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 septembre 2014
    "Los Olvidados" (Les Oubliés) est un film réaliste qui nous plonge dans un quartier défavorisé du Mexique où la misère règne.
    Une bande de jeunes plus ou moins délaissé par leurs parents s'organisent en bande pour survivre.
    Le jeu d'acteurs est très juste.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 15 juin 2011
    Excellent autant dans la construction que dans la mise en scène ou que dans l'écriture.
    Spiriel
    Spiriel

    29 abonnés 318 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 novembre 2008
    Gros coup de poing dans le ventre, de ceux qui coupent la respiration. Bunuel, qui a arrêté de tourner depuis de longues années, est impressionné (comme un peu partout, on pense à Satyajit Ray ou encore Kurosawa Akira) par le néoréalisme italien, en particulier celui de De Sica. Il décide alors de remercier le Mexique pour son accueil chaleureux en y tournant un film. Les autorités mexicaines sont flattées qu'un tel réalisateur (quelle pub!) tourne un film au Mexique... jusqu'à ce qu'ils le voient, horrifiés! Bunuel va plus loin que De Sica avec ce conte de la violence ordinaire chez les adolescents des bidonvilles de Mexico, père spirituel de La cité de Dieu. Il prévient au début que ce constat est propre à chaque grande ville, et qu'il compte sur la société et le progrès pour enrayer cette misère (cf. les propos du directeur de l'école de redressement). Bunuel fait constamment les bons choix, qui mettent souvent mal à l'aise. La cruauté des enfants envers les faibles qu'ils peuvent exploiter n'a d'égal que la haine que les adultes leur portent et l'indifférence que leurs parents leur accordent. Bien sûr, on est tenté de haïr El jaibo et de s'attacher à Pedro, mais ce n'est pas si simple. El jaibo ruine chacune des secondes chances que Pedro se voit accorder, sans remords, mais lui n'a jamais eu aucune chance, rien, et a ainsi pris l'habitude de prendre ce qu'il veut par la force, établissant sa propre moralité, comme il l'explique à propos de la prison au début du film. C'est la seule façon qu'on lui laisse de vivre "fièrement". L'abandon des enfants par les parents est total, mais on a du mal à les accabler tant leur situation est difficile. Le film, d'une efficacité rare, expose qu'il faut offrir d'autres choix à ces enfants et avoir pitié d'eux et pas les accabler pour améliorer la situation. La justesse de chaque personnage est merveilleuse. Ce film est peut-être le plus puissant de Bunuel, un film encore d'actualité tant on contourne sans cesse le problème.
    Backpacker
    Backpacker

    54 abonnés 780 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 mars 2007
    Alors que beaucoup considèrent "Un chien andalous" ou "L'âge d'or" comme les oeuvres les plus extraordinaires de Bunuel, j'avoue avoir adoré "Les réprouvés" ("Los olvidados" en espanol) au point de le préférer à tous ceux que j'ai vus jusqu'à présent... Visionnaire, Bunuel frappe très fort avec cette chronique sociale très dure mais incroyablement réaliste dans laquelle les images choquent et s'entrechoquent... D'un angle purement cinématographique, on notera que pléthore de réalisateurs auront par la suite copié Bunuel dans des scènes surréalistes : en témoigne la mise en images du cauchemar de Pedro, prodigieusement réussi... A mon sens, ce film est LE chef d'oeuvre absolu de Bunuel...
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 807 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 juin 2009
    Un très bon film, intéressant de par son réalisme, sa noirceur, ses personnages, sa mise en scène. Le scénario m'a un peu fait pensé aux 400 coups avant l'heure. Il reste que malgré toutes les qualités du film il ne m'a passionné que sur la fin.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    917 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juillet 2016
    Un film cruel et désabusé sur l'enfance malheureuse. Terrible misère qui affecte les enfants des rues et les pousse, en quête d'amour, aux pires méfaits. La paix ne veut pas d'eux, ils sont tout le temps poussés vers la violence qui les fait dégringoler de leur condition humaine. "Sciuscia" est son pendant italien. Deux films exemplaires.
    ronny1
    ronny1

    29 abonnés 912 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 avril 2021
    Pour préparer « Los Olivados » Luis Buñuel passa six mois dans les bidonvilles de Mexico pour étudier ce microcosme. Avec Luis Alcoriza il écrivit un scénario auquel collaborèrent pour les dialogues Max Aub, Juan Larrea et Pedro de Urdimalas. Ainsi le film se présente comme une compilation autour du destin de Pedro (Alfonso Mejía), baignant dans la misère agrémentée d’une violence constante. Un « paradis terrestre inversé » selon André Bazin. Avec l’absence du père inconnu, privé de l’affection se sa mère (Estela Inda), il cherche une improbable relation tutélaire auprès d’El Jaïbo (Roberto Cobo) un voyou échappé d’une maison de correction, qui séduira sa mère le temps d’une passade. En dehors de la justesse de l’interprétation et des dialogues, le déroulé bénéficie d’une sécheresse qui évite à la fois le côté larmoyant du néo réalisme italien comme la démonstration du film à thèse. Mais pas que… Une stupéfiante séquence onirique, sorte de psychanalyse, résume en quelques minutes les aspirations, fantasmes et enjeux de Pedro quant au trio qu’il forme avec sa mère et El Jaïbo. Ce moment très brillant apporte, par contraste une puissance certaine à l’inéluctabilité de la tragédie. Même les rares bons sentiments sont punis, se retournant contre ceux qui les ont prodigués comme la « perte » des 50 pesos pour le directeur de la ferme. « Los Olivados » est le grand film qui relança la carrière du cinéaste (prix de la mise en scène à Cannes en 1951), bien décevante depuis « Un chien andalou ». Et de créer un nouvelle tendance au cinéma : la violence des pré adolescents dans les bidonvilles, qui passe par les Etats Unis, la France, le Brésil et bien d’autres, jusqu’au Maroc avec Nabil Ayouche. Indispensable.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 008 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 mars 2017
    Luis Buñuel cinéaste inclassable aura connu plusieurs carrières successives et aura bizarrement très peu œuvré dans son pays d'origine alors sous l'autorité d'un caudillo avec lequel il ne pouvait faire bon ménage. Converti à l'art cinématographique presque par hasard suite à sa rencontre avec le groupe des surréalistes dans lequel l'a introduit son ami d'enfance Salvatore Dali, il devient l'assistant de Jean Epstein et Jacques Feyder avant de réaliser les deux chocs visuels que furent "Le chien andalou" en 1929 et "L'âge d'or" en 1930. Fâché avec les surréalistes à qui il reproche leur embourgeoisement, il réalise un documentaire saisissant sur les conditions de vie encore moyenâgeuses d'une population vivant dans la région des Hurdes (Estrémadure) avant de disparaitre de la circulation pendant plus d'une dizaine d'années. Durant cette période, il voyage à Hollywood pour parfaire sa connaissance du cinéma, rencontre Chaplin et travaille même un temps au Museum of Modern Art de New York. Mais il doit s'exiler au Mexique quand paraît en 1942 le livre de Salvatore Dali ("La vie secrète de Salvatore Dali") qui expose clairement ses positions marxistes et son anticléricalisme. Il y rencontre le producteur Oscar Dancigers, d'origine russe qui lui propose de repasser derrière la caméra. Après deux films de commande, il obtient l'autorisation de Dancingers de porter à l'écran "Los olvidados" dont il écrit le scénario avec Luis Alcoriza après avoir vu "Sciuscia" (1946) de Vittorio De Sica, le père de néo-réalisme italien, qui faisait le constat amer de la misère de l'Italie d'après-guerre à travers le rêve brisé de deux jeunes cireurs de chaussures après qu'ils ont fait l'expérience de la violence. . Si Buñuel choisit lui aussi le parcours de deux adolescents, Pedro et Jaibo, dans les faubourgs de Mexico, il en vient directement au constat d'une violence consubstantielle à la misère. Pas d'apprentissage ni de moyens d'en sortir comme le montre fort bien le passage où Pedro (Alfonso Mejia) est envoyé dans une ferme-école tenue par un directeur aux idées libérales qui s'il fait le bon constat, prononçant cette phrase lourde de sens : '"Ce n'est pas les enfants qu'il faudrait enfermer, mais la misère ", admet avec celle-ci que la solution ne peut-être qu'économique. Chez Buñuel, la misère est présente sans le moindre romantisme au contraire de chez De Sica, plus enclin à la commisération et à la légèreté comme le prouve son parcours d'acteur et sa deuxième partie carrière. Pas question pour le tempétueux ibère de dédouaner les autorités en glorifiant les élans de solidarité où les effets positifs du hasard. Le jeune Pedro en est l'illustration parfaite qui cherchant à s'acheter une conduite pour retrouver l'amour de sa mère est à chaque fois ramené vers le fond par Jaibo (Robert Cobo) son chef de bande. Irrespirable, filmé au plus près des visages torturés, "Los Olvidados" est un véritable coup de poing qu'il convient de regarder à intervalles réguliers pour se rappeler que l'homme n'en a pas encore fini avec ce fléau (la misère) qu'il déclenche souvent lui-même par son goût immodéré pour la guerre. A sa sortie le film a fait bien sûr scandale notamment au Mexique qui ne supporta pas le miroir tendu. On reprocha à Buñuel de ne proposer aucune solution. Mais c'est sans doute grâce à ce parti-pris que le film résonne encore si fort aujourd'hui. On notera enfin que l'on trouve dans ce film réaliste au possible la présence d'images insolites, érotiques et oniriques qui occuperont une place centrale dans la carrière française du Buñuel de la grande maturité dont il ne faut jamais oublier qu'il reste une figure majeure du mouvement surréaliste
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    517 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 mai 2016
    Ce film mexicain de Bunuel est important malgré des défauts qui empêchent un consensus général sur son contenu. Son rythme est inégal et son montage surprenant; quant aux plans surréalistes fort nombreux, il faut bien connaitre Bunuel pour les accepter dans un contexte aussi douloureux. C’est sans doute le film sur l’enfance abandonnée le plus implacable qui existe. Bunuel ne lâche rien et ne se donne aucune sortie heureuse, tous ses personnages en dehors des gendarmes et des enseignants sont détestables. Tous ont des excuses certes mais si les jeunes enfants sont peut-être récupérables, les grands adolescents et les adultes ne le sont plus y compris l’aveugle qui n’arrive même pas à faire pitié aux spectateurs. La responsable de ce que l’on voit à l’écran se nomme la misère, elle est traitée comme elle le mérite, sans aucune complaisance, avec comme seul remède énoncé par Bunuel lui même : le progrès social tant espéré par ce grand humaniste dont chaque film est un enrichissement sans équivalent. Ce n’est que sur le plan cinématographique que je me permets d’émettre quelques réserves car l’avenir montrera ce dont Bunuel est capable quand il introduit de la rigueur dans son montage. Dans Los Olvidados, la réalité est si désespérante que je n’ai pas supporté le coté surréaliste qui convient si bien à sa période française.
    Grouchy
    Grouchy

    108 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 avril 2014
    Quand on s'approche de près au style filmique de Bunuel, on constate que sa vision du monde a évoluée en forme et en fond. Ses premiers films ( si on excepte l'Age d'Or ) sont plus linéaires et ne sont pas encore emprunts totalement par le surréalisme et l'absurde. Bunuel dresse un portrait dénonciateur, où il précise par un prologue que les personnages sont copiés du réel, celui de la banlieue de Mexico. Presque aucun personnage n'est innocent, et certains, dont le musicien aveugle, n'est pas aussi bienfaiteur qu'on le pense. Les mauvais garçons sont ceux qui ont des parents qui ne s'occupent pas d'eux, tandis que par le petit au sombrero a été abandonné par son père et est le seul de bonne foi. Il y a là un ensemble de symbolisme et de critique de société de la part de Bunuel. Son film conserve l'esprit de réalité mis à part le rêve onirique et la présence forte des poules et des coqs ( le combat de coqs rappelle au héros son traumatisme : les garçons de l'histoire sont des coqs prêts à se dévorer entre eux pour accéder à plus haut ). Notons le fabuleux tour de mise en scène de Bunuel dans la séquence du pédophile tentant d'appâter le héros : cette scène est réalisé derrière une vitrine insonorisée. Et enfin le superbe et provocant lancer d'oeuf sur la caméra. Le cinéaste inscrit dans ce film dans la lignée du documentaire et du film social réaliste italien de l'époque, poussant le spectateur à voir une certaine réalité et une extrêmité décrite et dénoncée par les personnages.
    Walter Mouse
    Walter Mouse

    480 abonnés 425 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 octobre 2017
    Tandis qu'il se fraie un chemin au Mexique pour entamer une nouvelle carrière, Luis Buñuel fait le choix audacieux de lever le voile sur la misère humaine des zones défavorisées de Mexico. Sa vision crue et sans concessions dérangera tellement les actionnaires que le film sera retiré des salles au bout d'une semaine. La France permettra heureusement de le réévaluer en le faisant triompher au Festival de Cannes. Comme le narrateur nous l'indique en ouverture, les conditions de vie misérables auxquelles doit faire face le public ne sont pas fictives mais inspirées du calvaire vécu chaque jour par une partie de la population. Buñuel l'accentue en limitant le plus possible la durée des coupures, Los Olvidados ne semble jamais pouvoir s'arrêter, le parcours infernal des voyous des rues est tout tracé, ne montrant quasiment aucuns signes d'espoir ou les effaçant aussitôt qu'ils apparaissent. À l'image de cette prise inattendue où le gamin envoie son œuf à la caméra ou du dernier plan glauque résumant parfaitement la trajectoire morbide suivie par le cinéaste, ce drame social choque par son impudence, son abandon de compassion et l'encrassement de l'être humain. Sinistre et désenchanté, Los Olvidados est un vrai chef-d'oeuvre du cinéma latino-américain.
    Flying_Dutch
    Flying_Dutch

    62 abonnés 770 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 février 2012
    En quittant en apparence le surréalisme, le génie espagnole s'installe au Mexique pour une oeuvre sociale d'une noirceur intense. Film social? Pas vraiment, Bunuel se pose en témoin dès le début, et pas en accusateur ni en moralisateur. Los Olivadados est une chronique poignante de la misère infantile mexicaine. Bunuel multiplie les pistes, nous plonge dans la pitié, avant de redonner de l'espoir pour mieux nous briser dans un final terrible et magnifique à la fois. Le film nous hante très longtemps, mais au-delà de ça, ce sont tous ces enfants qui l'accompagnent dans cette hantise, ce sentiment d'impuissance qu'il procure face à cette misère qui rattrape sans cesse les enfants qui cherchent à la fuir. Ce film d'un pessimisme profond ne laisse finalement pas de place à l'espoir, même face à ce directeur bienveillant qui dit si justement "si au lieu d'enfermer les enfants, on pouvait enfermer la misère", mais dont le propos résonne si tristement 5 minutes après lorsque cette misère et cette délinquance rattrape ironiquement le jeune garçon qui voulait enfin faire quelque chose de bien. Los Olvidados a beau être une oeuvre grave, elle est surtout un chef d'oeuvre de cinéma.
    selenie
    selenie

    5 437 abonnés 6 016 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juin 2007
    Un réalisme qui nous éclate à la figure tourné avec une grande modernité. Une histoire qui traverse les décennies et qui ne vieillit pas. Quand on voit la fin on ne peut que saluer le génie de Bunuel qui a su éviter le happyend à la mode dans le cinéma de l'époque.
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