Je dois commencer cette critique par un rappel aux lecteurs qui ne le sauraient pas : je suis un grand fan du réalisateur Rémi Bezançon depuis son premier film « Ma Vie en L’air » (2005) – mon préféré - et j’ai la particularité d’avoir vu ses 5 long-métrages. J’aime ce scénariste-réalisateur car il a toujours quelque chose d’original à dire et qu’il le retranscrit par l’image avec talent. Dans ce film, le sujet est une fois de plus intéressant – je ne peux pas parler de son contenu sous peine de priver le spectateur de la découverte des thèmes abordés - mais je l’ai trouvé moins rythmé et il a moins fonctionné avec moi. Pourtant, l’utilisation d’un « twist final » permet une construction intéressante de l’intrigue qui a augmenté ma considération sur le film. Néanmoins, j’avais davantage apprécié cette technique dans « Sens Unique » (No Way Out, 1987), « Dead Again » (1992), « The Game » (1997), « Sex crimes » (Wild Things, 1998), « Sixième Sens » (The Sixth Sense, 2000), « A la folie… pas du tout » (2002), « Le Prestige » (The Prestige, 2006), « Shutter Island » (2010) ou sûrement le plus connu « Usual Suspects » (The Usual Suspects, 1995). En effet, à la différence des autres films précités qui avaient su captiver tout en intriguant le spectateur avant de lui donner la révélation qu’il n’attendait pas, dans « Nos Futurs », je n’ai pas accroché au récit, voire même parfois « décroché », avant de savourer une autre vision des événements mais ce bonheur fut bien trop court.
Heureusement, le casting est pour l’essentiel excellent : Pio Marmaï, Mélanie Bernier, Kyan Khojandi, Camille Cottin, Laurence Arné, Roxane Mesquida, Zabou Breitman. J’ai eu plus de mal avec l’acteur principal Pierre Rochefort mais c’est peut-être le rôle qui veut ça.
Pour finir sur des détails qui n’en sont pas pour moi : Je trouve que l’affiche du film avec les personnages à 12 ans qui sont le reflet dans l’eau des personnages adultes et le jeu de mots du titre (No Future / Nos Futurs) sont à la hauteur de l’estime que j’ai pour Rémi Bezançon.