Avis : The Grand Budapest Hotel - Page 8

Prometteur, mais décevant ! Tous les ingrédients semblent réunis pour un moment jubilatoire .....
qui ne vient jamais. Le doute s'installe très vite lors du début narratif, interminable. Puis quand on pense que c'est parti .... rien ne vient. Pas de rires dans la salle, le réalisateur rate tous ses effets, ils sont pourtant nombreux, comme les sont les références cinématographiques biens amenées.
Mais bon, la mayonnaise ne prends pas, ça arrive parfois sans qu'on puisse vraiment dire pourquoi .
Finalement ,on sort un peu frustré.

On reconnaîtra la qualité du style, de la photographie, du casting, comme d'habitude chez Wes Anderson. Et puis après? Et bien après... rien. C'est vide, creux. C'est sûr, chaque acteur s'y donne à cœur joie et le rythme est à peu près soutenu mais tout cela est sans émotion, ni engagement, ni envie.

Flaubert voulait écrire un livre sur rien, bien Wes Anderson est arrivé à faire un film sur rien.

Quand je vois les avis positifs sur ce film, je me dis que la vacuité de l’œuvre doit correspondre à la vacuité de notre société. Tant pis pour moi, tant pis pour nous.

Très loin du chef d'oeuvre annoncé par les critiques, une histoire sans grand intérêt et pour laquelle on s'ennuie ( très ) facilement, même le casting d'acteurs, qui paraissait pourtant très alléchant, n'arrive à remonter ce film sur-côté.

ouh la la ... Quelle deception ! avant tout de voir les admirateurs de wes Anderson s'emerveiller devant cette derniere réalisation ... sans s'apercevoir que ce dernier s'enferme desesperement dans ses lieux communs ... Tiré au cordeau , répétitif dans ses cadrages , dans sa mise en scene , dans ses effets sans aucune utilité . Les mêmes défauts insupportables - du moins pour moi - que JP.Jeunet : avec de surcroit cette voix off que j'ai rarement apprécié au cinéma tant elle donne une linéarité sans interet . Oui c'est techniquement esthetique ( Wes Anderson peut se payer toutes les fantaisies en decors , accessoires , maquettes géantes etc...) encore faudrait-il une histoire passionnante ( le Grand Hotel est finalement tenu en retrait ) mais le reste est un meli-melo , un fatras guignolesque sans aucune sensibiité . Redecouvrez plutot , avec plus de simplicité le merveilleux Moorise Kingdom ! et retirez à Wes ses compas , tire-lignes et autres accessoires de rigidité ....Offrez lui des roulettes pour sa Dolly , ça changera des maigres et répétés coups de zoom qui nous change enfin ( ouf ) du va et vient "plan vers la droite/plan vers la gauche" jusqu'à plus soif . et bien sur le jeu de ses ( excellents au demeurant ) interpretes prend sa dose d'amidon .

Esthétiquement, ce film est un régal. Plaisant, fin, remarquablement interprété. Au travers de références plus ou moins appuyées aux chefs d'oeuvre du 7e art, le cinéaste fait ses gammes et invite le spectateur a revisiter ses classiques.
Mais la réussite d'un film ne repose pas uniquement sur la juxtaposition de belles images, quelle que soit la virtuosité du réalisateur. Comme travail de fin d'études, The Grand Budapest Hotel mériterait a l'évidence les félicitations du jury : peut être est-ce ce qui explique des critiques aussi unanimes. Et si l'on reste séduit par la beauté formelle des images, par le choix des acteurs (à la façon d'un JP Jeunet) et par la démonstration de cinéma à laquelle nous invite Wes Anderson, l'absence de profondeur des personnages, le caractère linéaire de l'histoire et l'effacement systématique de toute dimension émotionnelle ou réflexive, laissent au spectateur dès le clap de fin un inévitable sentiment de vacuité. Tout ça pour ça.
Ce film me fait penser a une pâtisserie japonaise : le raffinement extrême de l'emballage, la beauté sculpturale de l'ensemble et, au final, la saveur du pain azyme.