Avis sur Palo Alto

Candidat au titre du film le plus dispensable de 2014, "Palo Alto" n'est pas pour autant une purge. Mais on y trouve rien de neuf au pays des pauvres petits enfants riches de Californie. Quelque part entre "The Bling Ring" mais sans l'humour, "Kids" mais sans la noirceur dérangeante, "Paranoid Park" mais sans le style, ou encore la série "Girls", mais sans l'énergie et l'abattage de Lena Dunham (et l'environnement magnétique de New York), ce teen-movie dépressif est une énième déclinaison sur le thème de la jeunesse perdue, mais pas la plus inspirée. Recherche de sensations fortes, sentiment de vacuité absolue, sex & drugs mais très peu de rock'n roll. Gia Coppola et James Franco parlent probablement de ce qu'ils connaissent, mais ça ne suffit pas pour être intéressant. On les envie parfois mais on les plaint la plupart du temps. L'absence effarante de véritables adultes pour encadrer la croissance de ces jeunes sauvageons reste le trait le plus marquant. Correctement filmé et interprété, "Palo Alto" s'oublie néanmoins dès la porte de la salle refermée, et donne envie de revoir les sus-cités, voire le génial "Springbreakers" d'Harmony Korine, autrement décoiffant.

Premier film de Gia Coppola. Le sujet de son long-métrage est déjà vu et revu mais il reste de qualité. Nous passons un agréable moment à suivre ces jeunes ados en quête de leur identité. Les acteurs sont pas mal et jouent juste. Un premier film qui n'a rien de spectaculaire mais qui est reste correct.

Une belle déception. Le casting et le label Coppola ne suffisent pas à faire un film, l'histoire alterne entre petits clichés sur une adolescence qui s'ennuie et passages à vides. Certes, la réalisation originale et esthétique reprend les traditions Coppola, avec une BO bien choisie, et les acteurs sont bons. Mais le film ne poursuit aucun but, on s'ennuie et on reste souvent de marbre devant l'enchainement de scènes lentes et inutiles. Ados, spleen, alcool et sexe, on ne retient pas grand chose de ce film. Dommage.

Malgré la plutôt bonne réputation du métrage on se dit au préalable avant de rentrer en salle : encore un film de pistonnés ! Une nièce de (Emma Roberts), un fils de (Jack Kilmer) et une petite-fille de (Gia Coppola). Surtout que le pitch, guère original, fait penser à nombre de films indépendants américains au niveau des thèmes abordés. Mais malgré cela, cette chronique adolescente finit par faire entendre sa musique particulière et finalement bien à elle. Pas vraiment d’histoire ni de fil conducteur prégnant, ni même vraiment de début et de fin, juste quatre adolescents à l’âge des questionnements quels qu’ils soient, des bêtises et des remises en questions avec un soupçon de drogue et de sexe. Moins tape-à-l’œil et fatiguant que « The Bling Ring » de Sofia Coppola justement, ce « Palo Alto » charme par un tas de petits détails justes et réalistes, une bande originale au poil et de jeunes acteurs bien accordés et emplis de charme. La réalisatrice représente bien l’ennui et le spleen adolescent dans les banlieues des classes moyennes américaines et, malgré ce sujet rebattu, parvient à y faire entendre sa voix grâce à une jolie ambiance intemporelle et désincarnée et une poignée de scènes envoûtantes à souhait. Il y a certes des passages à vide, des affèteries inutiles et cette permanente impression de redite ; on a aussi certes déjà vu mieux mais on a surtout déjà supporté bien pire et maniéré. Un premier film prometteur et fragile.

La jeunesse désœuvrée, riche et parfois inconsciente est un terreau fertile pour les cinéastes qui en viennent – ils sont nombreux dans ce cas. Palo Alto est une tranche de vie dont rien ne ressort particulièrement, mais qui laisse le spectateur baigner dans une atmosphère authentique et entêtante.

"Palo Alto" est le film qui consacre le talent d'Emma Roberts, nièce de Julia et fille d'Eric. L'inoubliable Nancy Drew nous le montre depuis longtemps maintenant, mais elle prouve là que c'est n'est pas qu'une actrice pour enfants. Elle est ici resplendissante, grande, émouvante, belle. Elle joue même foot, c'est dire. Elle est bien le seul attrait de cette histoire vide et convenue qui nous explique que les adolescents sont désoeuvrés. Quelle découverte !

Film creux au scénario paresseux, qui suit l'errance de quelques ados, écervelés, aussi peu attachants les uns que les autres, le tout filmé sans grande originalité. On a déjà vu la même chose en mieux ces dernières années. A éviter.

Test réussi pour Gia Coppola. Beaucoup de maîtrise et d'inspiration dans la mise en scène du mal être des adolescents, souvent traité ailleurs. La réalisatrice se focalise avant tout sur quatre personnages et dose parfaitement l'attention cinématographique qu'elle leur porte. Le spectateur passe de l'indifférence agassée face aux frasques de ces jean-foutre à une compassion parentale instillée par la justesse des acteurs et la finesse d'observation du cinéaste. A voir.

film tres decevant

quasi sans interet!!! je me suis ennuyé!

Palo Alto, de Gia Coppola:
Sur un thème alléchant (le désœuvrement de la jeunesse dorée de la Silicon Valley, et ses plongeons répétés dans la trilogie sexe, alcool et cannabis pour tromper l'ennui) maintes fois utilisés dans la littérature et le cinéma, il y avait un superbe film à réaliser. Hélas, celui de Gia Coppola (Petite-fille de Francis et Nièce de Sofia) sombre dans une banalité ennuyeuse, sans profondeur, sans message, sans structure. Une chose est de filmer des ados en train de vomir, l'autre est de savoir toucher le spectateur. Je crains que Mlle Coppola ne soit obligée de redoubler sa classe de cinéma pour apprendre que l'art est fait pour toucher l'individu. A moins qu'elle ne reçoive, non pas une Palme d'Or, mais une Gerbe d'Or pour les vomis répétés qu'elle met en scène.

Pour son premier film, Gia Coppola tente une approche a la "Sofia", avec un thème majeur identique, l'ennui. Malgré ça, Gia traite le sujet assez différemment et plus ouverte au grand public et aux jeunes. Ces jeunes livrés a eux-mêmes, en recherche de sensations, vont vous accompagner pendant 1h30 magique avec une direction artistique et une photographie justes sublimes.

Cette chronique adolescente pas franchement originale mais touchante et plutôt réussie est portée par un jeune casting très convaincant.

Contre toutes attentes j'ai beaucoup aimé ce film, car je sentais le four à des kilomètres, encore une pistonnée par Francis Ford et la famille, Gia c'est la petite dernière, la nièce de Sofia, on va lui mettre le pied à l'étrier avec les moyens qu'il faut et tu fais joujou avec la caméra, et au final c'est une vraie réussite ! Elle m'a coupée le sifflet la bougresse !

Autant le dire j'ai eu très peur dans le premier quart d'heure, car force est de constater les ressemblances assez flagrantes avec le style de Sofia, l'intimisme de la jeunesse américaine, l'esthétisme ou la bande son, je me serais cru dans la suite de "The Bling Ring", non pitié pas ça ! Filmer le vide pour le vide c'est tellement dénué d'intérêt ... Puis on fini presque involontairement par se laisser prendre au jeu et se familiariser avec les personnages attachants de Emma Roberts et Jack Kilmer (respectivement nièce de Julia Roberts et fils de Val Kilmer (qui fait une apparition)) ainsi qu'aux enjeux de cette jeunesse en manque de repères face aux addictions, à la solitude, la détresse, l'instabilité et l'amour.

Le scénario est basé sur un recueil de nouvelles autobiographiques de l'acteur américain James Franco, qui tient le rôle de ce prof de sport s'éprenant de sa jeune élève, ce sont des chroniques sur des destins qui s'entremêlent dans l'univers de la banlieue chic californienne de Palo Alto.
Pour un premier long métrage la mise en scène est réellement à saluer, Gia Coppola, du haut de ses 27 ans (tout de même) parvient à extirper quelque chose de ses acteurs et nous donner de jolis petits moments de grâce, la construction se fluidifie et n'est jamais barbante comme chez tata, on se laisse aller et c'est tout à fait plaisant.
Ces adolescents reflètent l'éventail de la société américaine aisée et leur recul face au monde qui les entoure, leurs hésitations, leurs craintes et leurs espoirs, le traitement est subtil et ne cède pas à des raccourcis vulgaires ou préconçus, Gia filme leur histoire, elle ne prétend pas donner de leçon, leurs vies n'a qu'un intérêt cinématographique et poétique, une bulle rafraîchissante, un reflet.

"Palo Alto" est une de mes surprises de 2014, Gia Coppola dans la tradition des premiers pas de Sofia arrive a taper juste en gardant une véritable sincérité presque candide mais assumée et sans prétention, et ça fait mouche. Un joli petit film dont il faut se laisser glisser ...

Un film qui a son charme qui semble décrire des moments d'adolescence assez librement sans vraiment tranché sur une ligne de conduite... A voir!!

Première à se faire connaitre parmi la troisième génération de la famille Coppola, qui décidemment s’impose sur le cinéma américain comme les Corleone s’impose sur la mafia, Gia réalise son premier film en adaptant une des nouvelles d’un roman écrit par James Franco. Celui-ci y joue d’ailleurs un des principaux rôles adultes, puisque la thématique est celle de la découverte de la sexualité par un groupes de jeunes californiens (exactement comme la plupart des films de Tata Sofia… à qui un clin d’œil est peu subtilement glissé avec une affiche de Virgin Suicides dans la chambre d’une des héroïnes). D’ailleurs, le fait de savoir que le récit de Franco est, soi-disant, autobiographique le regard du film se fait avec la question de savoir s’il faut l’assimiler à Teddy, un jeune alcoolique qui se retrouve une rédemption dans sa relation avec une jeune fille de son âge, ou son pote Fred, hanté par ses pulsions suicidaires. Sans atteindre l’aspect trashouille du sujet de l’adolescence des films de Larry Clark, Palo Alto est meilleur que ce qu’en aurait sans doute Sofia Coppola grâce à un minimum d’humilité et de noirceur dans le regard qu'elle porte sur cette adolescence dépourvue de repères moraux.