Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
ManoCornuta
228 abonnés
2 805 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 16 mars 2022
Très surprenant sur le plan de l'esthétique par rapport à son époque, ce film de Murnau, adaptation non officielle du roman mythique Dracula, marque en quelque sorte une Genèse du cinéma de genre gothique. Sa démarche expressionniste très appuyée (tant dans les décors et jeux avec la lumière, que dans les regards des acteurs) et sa représentation déshumanisée et effrayante du célèbre vampire confèrent à l’œuvre un caractère presque hypnotique et fascinant, même si le récit est des plus connus.
Très prenant. L’ambiance du film à travers la musique, la colorimétrie et le travail d’édition des bandes vidéos est juste géniale. Si l’on rentre bien dans le film, il est malaisant, captivant, fascinant. Le scénario est très bon.
Parcequ il est précurseur ce film est intéressant, mais même en noir et blanc il diffuse une capacité d épouvante grâce à une esthétique malgré l époque poussée et efficace
Ce film, malgré le fait que ce soit un classique, est pas mal. La musique est très importante dans le récit ; malheureusement le film est terriblement long.
Bien qu'aujourd'hui, Nosferatu n'ait plus rien d'effrayant, c'est un film d'horreur datant de 1922. Grand classique du cinéma d'horreur, Nosferatu est une adaptation de Dracula de Bram Stocker. Puisqu'il s'agit d'un cinéma muet, tout repose sur la musique et la mise en scène. Si la mise en scène est brillamment menée et qu'on assite à un grand film pour l'époque, la musique laisse clairement à désirer. Ressemblant parfois plus à une musique comique que dramatique, Nosferatu est un film difficile à cerner. C'est un film face auquel il n'est pas simple d'accrocher et même s'il fut considéré comme un chef-d'oeuvre il y a un certain temps, ce terme ne me paraît plus vraiment approprié à l'heure actuelle.
Indispensable à une culture cinématographique digne de ce nom. On est surpris par la qualité des cadrages et des jeux d’ombre, et plus généralement par la mise en scène caractéristique de l’expressionnisme allemand. Une bande-son à l’orgue insupportable accompagnait la version que j’ai regardée.
Un chef d' oeuvre du cinéma expressioniste allemand qui a influencé le Dracula de Coppola.des plans magnifiques pour une adaptation pirate du Dracula de Stoker
S’il fallait citer un film d’horreur qui a marqué l’histoire du cinéma avant les années 50, le nom de “Nosferatu” reviendrait. C’est bien simple, le long-métrage de F. W. Murnau a inventé beaucoup de conventions cinématographiques que l’on retrouve encore dans le cinéma d’aujourd’hui, en plus d’être une source d’inspiration inépuisable. Le long-métrage se place dans la lignée de l’expressionnisme allemand, un mouvement culturel qui intervient après les horreurs de la Première Guerre Mondiale, et dont le réalisateur F. W. Murnau est un des plus vifs représentants. Ambiance sombre et claustrophobe, personnages étranges, décors déformés… Autant de caractéristiques qui se retrouvent chez certains cinéastes (Tim Burton en tête) et qui font de “Nosferatu” un grand représentant de ce savoir-faire Allemand. Les ombres avec lesquelles joue le réalisateur donnent un ton presque cauchemardesque à l'œuvre, surtout dans le château du vampire, qui avec son architecture paraît surnaturel et onirique. Les effets spéciaux sont novateurs, le film sait imposer une ambiance mystérieuse, presque magique. La peste qui envahit les villages est une belle métaphore des forces du mal caractérisées par le vampire, et montre une population entière frappée par la terreur. Cependant, le poids de l’âge fait par moments défaut au film qui perd en force avec certaines séquences en trop. Les cartons/titres placés sur l’ensemble du film, qui est muet, sont trop nombreux et diminuent fortement le rythme de l’œuvre. On retiendra cependant les rares mais iconiques apparitions de Nosferatu le vampire qui donne tout le charme au film.
Un siècle ou presque nous sépare de cette oeuvre, ou dois je dire de ce vieux bijou du cinéma. L'ambiance est sombre. L'histoire, assez fidèle, reste entrainante. La mise en scène et les acteurs, tout est intéressant. Une aventure avec de l'horreur. Un classique..
Même si la mise en scène bénéficie d'une maîtrise totale et d'un symbolisme très riche ainsi que l'exige l'expressionnisme, Nosferatu ne peut plus se targuer d'être un film d'horreur malgré une atmosphère fantasmagorique voire inquiétante. Face à la prestation habitée, marquante de Max Schreck, les autres acteurs surjouent malgré une présence élevée de cartons - dont nous déplorerons les nombreuses erreurs d'orthographe et de grammaire dans la version en noir et blanc! La valeur historique intrinsèque de l'œuvre ne lui évite pas d'avoir grandement vieilli: elle demeure indubitablement intéressante à analyser et à décortiquer, moins passionnante à visionner. Immanquable pour un cinéphile néanmoins.
Ce film est d'une pauvreté absolue. Il n'y a aucune ambiance, aucune tension, aucun sentiment d'angoisse, rien. La mise en scène n'a aucune inspiration, tout passe par du texte et des musiques pompières, ce qui traduit une paresse assez notable dans la narration. Mise à part la scène de la forêt filmée en négatif je n'ai pas trouvé ce "Nosferatu" très imaginatif dans l'ensemble. Il y a bien le fameux jeu d'ombre avec la silhouette du vampire mais ça reste bien trop peu, même pour du cinéma expressionniste muet qui a un siècle... Franchement, j'ai dû mal à croire les personnes qui prétendent avoir adoré ce film qui n'a plus grand chose pour lui aujourd'hui. Ce n'est pas parce qu'un film fut précurseur d'un certain cinéma de genre qu'il faut en faire une meilleure oeuvre qu'elle ne l'est. Grotesque, simpliste et archaïque.
12 253 abonnés
12 179 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 29 avril 2020
Attention chef d'oeuvre du fantastique qui connut à sa sortie un succès immense! Une vèritable oeuvre d'art entièrement tournèe en dècors naturels! Le « Nosferatu » de Friedrich Wilhelm Murnau peut être considèrè comme l'un des films les plus fascinants de l'histoire du cinèma! Si ce muet est expressionniste, c'est surtout par son sujet! Une « symphonie de l'horreur » conjuguant rèalisme et expressionnisme au service de la première et de la meilleure adaptation du « Dracula » de Stoker, ne citant nullement l'origine du thème et ne rèpondant pas au nom du hèros vampirique! Murnau rèussit là une prouesse technique inègalèe : montage, ambiance, trucages, procèdès mècaniques [...] Tout à ètè dit sur la prestation inoubliable de Max Schreck dont le crâne rasè, les oreilles pointues et les doigts crochus sont entrès dans la lègende, à tel point que « Nosferatu » et Schreck ne font plus qu'un! Chacune de ses apparitions à l'ècran est mythique, comme s'il se savait condamnè à disparaître très tôt! Acteur rare, Schreck est mort en 1936 avec une filmographie quasi invisible qui nous èchappe à jamais! De là le mystère qui l'entoure...
Un jeune agent immobilier du nom de Hutter se voit partir en Transylvanie pour se charger du déménagement du compte d'Orlock, vivant dans une lugubre forteresse ambitionnant de se rapprocher du milieu urbain. Au sein d'un paysage allemand dans lequel s'opposent nature et civilisation, l'attirance de cet homme d'expérience pour la compagne de Hutter amorce l'intenable propagation d'un fléau qui s'étendra dans le milieu... Première adaptation officielle (bien qu'elle n'ait pas été approuvée d'office comme telle) de Dracula, et source multiples réinvestigations du mythe fondateur, "Nosferatu le vampire" est une des premières pierres angulaires des oeuvres fortement déconcertantes mais en tout point, remarquables. Produit tout droit issu de l'an 1922, il inclera le cercle restreint des films de genre expressionniste, aux côtés des Robert Wiene et Fritz Lang sortis cette même décennie. Au-delà des célèbres jeu d'ombres (visibles à vue d'oeil grâce à l'affiche), géométriques et opaques, nous est servi une formelle grammaire filmique en nous dressant le portrait au vitriol d'un "cas actuel" de la vie commune, en l'occurrence mise à rude épreuve suite au désir du comte Orlok de se rapprocher de la ville. Par le biais d'un jeu d'acteurs très théâtral, misant beaucoup sur l'effet que provoque les maquillages et souvent quelque peu en marge de la grammaire classique du muet, nous nous frottons à de longues scènes fortes à chacune de faire progresser non seulement notre proximité avec la créature, mais en avec l'épouvante dont le film est précurseur. Le montage alterné offre différents points de vue narratifs, dont l'homogénéité des péripéties alliant met et campagne en passant par la sinistre demeure du vieux compte, admirablement illuminée par le film dans sa version restaurée. Murnau ne détrousse pas la société avec le dos de la cuillère en pointant du doigt l'horreur en tant que telle dans sa diffusion ; la nature est corrompue par les laissés-pour-compte... spoiler: L'analogie entre les rats et les vampires, est clairement distincte tout le long. Le cinéaste se sert de l'allégorie visuelle de la peste pour montrer en nous l'angoisse et les méfaits du désir. Ajoutons à la version restaurée, en couleurs, la présence de mélodies stridentes, notre principal vecteur d'angoisse fonctionnant à merveille et compensant certaines séquences perdant en peps et limite confuses. "Nosferatu", à l'instar du style Murnau dans son ensemble, se distingue par ses grandes images décortiquant l'Homme dans tous ses états (mieux que n'importe quel autre cinéaste expressionniste) et plus particulièrement, par ses très nombreux ressorts scénaristiques floutés par le nombre de dialogues au ras des pâquerettes. Ce n'est pas "Le Dernier des hommes" (1924) qui contredira cette conclusion.