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    Under The Silver Lake
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    295 critiques spectateurs

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    THE-CHECKER
    THE-CHECKER

    102 abonnés 713 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juillet 2020
    Semi comédie surréaliste abusivement comparée aux films abscons de David Lynch (quand en réalité il y a plus à voir avec du Gregg Araki d'une certaine façon), Under the Silver Lake renoue avec le décalage stylistique d'It follows (par le même réalisateur) dans sa façon faussement cool de nous présenter une oisiveté de caractère cachant en réalité un mal être beaucoup plus profond qu'il n'y parait.

    Obsédé par le mystérieux déménagement nocturne d'une voisine sur qui il a jeté son dévolu libidinal et désabusé au possible par une existence morne sans perspectives (financée par maman sur fond d'études indéfinies), Sam (Andrew Garfield génialissime) décide d'enquêter dans un L.A. à mi chemin entre le cliché hype et la fabrique à cassos, bien déterminé à retrouver celle pour qui son cœur balance (à moins que ce ne soit la frustration de ne pas avoir conclu), nous entraînant par là même dans les affres de la jeunesse en perdition, entre rêves de gloire foireux et complotisme mystique pour âmes en quête de sens.

    Prenant paradoxalement à revers toute son imagerie branchée, David Robert Mitchell dresse le portrait d'une jeunesse en phase terminale d'indigestion nihiliste, vomissant une contre culture recyclée jusqu'à l'os par une société n'ayant plus les moyens d'entretenir les chimères d'un rêve Américain devenu depuis belle lurette cauchemar. tantôt désœuvrée comme jamais faute d'utopie suffisante pour justifier un quelconque regain de vitalité propre à améliorer sa situation quand elle ne se vautre pas tout simplement dans le grotesque narcissique d'une quête de renommée somme toute éphémère.

    Chronique d'une jeunesse déchue, trop consciente de sa propre mortalité pour croire encore aux mirages d'un système faisant bien plus de laissés pour compte (la figure du SDF hantant le film ça et là) que de figures héroïques, trompant comme elle peut une vacuité existentielle dans du mondain élitiste ou du néo hippisme ayant déjà un pied dans la tombe.

    Moins percutant qu'un Fight club mais non moins cynique, Under the silver Lake s'avère au final être la suite logique d'un réalisateur ayant compris le caractère inéluctable de la mort à venir (it follows) et qui se demande bien ce qu'il va bien pouvoir faire de sa vie en attendant le générique de fin. Un film quelque peu amer (voir réaliste pour d'autres) du type revenant sur son propre parcours, blasé à bien des égards mais pas encore totalement résigné à ne pas percer le mystère du lac d'argent. Un film de quadra quoi!
    tristan stelitano
    tristan stelitano

    49 abonnés 1 126 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 octobre 2020
    " Under the Silver Lake " est un polar initiatique à l'ambiance année 60-70 dans lequel Andrew Garfield en ait la vedette principale. Parfait dans son personnage de geek-rebelle assumé, il montre encore fois toute la force de son talent à l'écran. Un film vertigineux qui joue sur notre paranoïa des théories du complots, de la société et de ses vices en générale. David Robert Mitchell, signe une histoire captivante qui dresse à la fois un portrait assez glaçant d'une jeunesse en pleine déconstruction, paralysée par une société devenue virale et un portrait d'une potentiel fin du monde programmée. Le ton d' " Under the Silver Lake " est donné, et ses jeux de pistes jusqu'à la surprenante conclusion sont maîtrisé avec malice. Hypnotisant.
    benitoberlon
    benitoberlon

    45 abonnés 968 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 décembre 2018
    Piouuuuu....quelle claque...quelle fourre tout.ça part dans tous les sens : on a de la SF, de l'horreur, du thriller,...Une esthétique superbe...après faut suivre ce rêve (cauchemar?) éveillé, et aimer regarder 2h20 d'un trip hallucinogène...m'a fait penser à un gros mix de Memento avec Las Vegas Parano. On en sort, sans trop savoir si on a aimé ou détesté, mais je prends le pari qu'il ne vous laissera pas indifférent!
    The Claw
    The Claw

    59 abonnés 727 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2019
    Un film complètement délirant et bien foutraque, que j'ai complètement adoré (ou presque!).
    En fait, dès les premières images, j'étais déjà conquis, avant même que l'intrigue ne se lance. Chaque plan du film est magnifique, on pourrait faire arrêt sur image à n'importe quel moment, et on aurait l'impression d'être devant une vignette d'une bande dessinée, mais en film.
    Et puis cette ambiance donne envie de regarder le film : c'est ensoleillé, c'est coloré, c'est fun et bizarre à fois, bref, on s'y sent bien.
    L'intrigue, comme je l'ai dit, elle est complètement folle, ça part dans tous les sens, on se demande constamment comment le personnage principal fait pour trouver tout ça, c'est du délire pur. Et je ne parle même pas de la galerie de personnages qu'il va rencontrer au fil de l'histoire. A un moment, je me disais qu'il y avait un peu de "Twin Peaks" là dedans, et environ 2 minutes plus tard, voilà qu'apparaît un des acteurs de "Mulholland Drive" : et là je me suis dit qu'il devait y avoir une sorte d'hommage à David Lynch (même si le film est quand même bien différent des films de David Lynch).
    Un film qui ne plaira pas à tout le monde malgré tout je pense, car c'est vraiment ultra délirant, mais pour peu qu'on accepte ce contrat de la folie totale, c'est un grand film.
    Fabien S.
    Fabien S.

    466 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2020
    Un très bon film de David Robert Mitchell. Un bon long métrage avec Andrew Garfield et Riley Keough. Une pépite de cinéma.
    Gustave Aurèle
    Gustave Aurèle

    111 abonnés 2 333 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 février 2019
    Un film fascinant avec un Andrew Garfield hallucinant, une bonne intrigue originale et mystérieuse...
    cceintrey
    cceintrey

    19 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 août 2018
    Under the silver lake est un film de David Robert Mitchell, présenté en sélection officielle au dernier Festival de Cannes.

    Los Angeles. Hollywood. Sam (Andrew Garfield) passe son temps à jouer aux jeux vidéos et enchaîner les histoires sans lendemain. Sans emploi, coutumier des drogues douces, fauché et un peu paumé, il épie sa voisine d'en face jusqu'à ce qu'il remarque une nouvelle venue dans sa résidence : Sarah (Riley Keough), avec qui il passe la soirée. Le lendemain, l’appartement de Sarah est vide, alors qu'ils devaient se revoir. Sam part à sa recherche dans une ville riche en mystères...

    Andrew Garfield incarne Sam, un homme persévérant, singulier et franc-tireur, dont on découvre le passé dans la dernière partie du film.
    Riley Keough, objet des fantasmes de Sam, a hérité de l'aura du king Elvis : elle est sexy et émouvante en pin-up dans la scène inaugurale de la piscine, hommage à Marylin Monroe dans son film posthume Something got to give.

    J'ai beaucoup aimé suivre les pérégrinations de Sam à la recherche de Sarah, les personnages hauts en couleurs (les membres du groupe Jesus & the brides of Dracula, the "ballon girl", etc.) au sein d'un univers visuel original et unique. Les décors et la photographie sont soignés, à l’instar de la scène dont est issue l'affiche du film. La narration est rythmée (la théorie du complot y tient une place prépondérante) et la musique tient également un rôle majeur, notamment au travers de la bande originale composée par Disasterpeace.

    Ce film est à la croisée des œuvres de David Lynch - mais contrairement à ce dernier le spectateur obtient beaucoup de réponses à la fin - et d'Alfred Hitchcock - à qui il est rendu hommage à plusieurs reprises, notamment au travers de l'affiche de Rear window présente dans le salon de Sam et le plan fugace sur sa tombe.
    Des références pop, une déclaration d'amour au cinéma (par exemple, le rendez-vous au Griffith observatory), ainsi que beaucoup d'humour et de second degré (la satire des hipsters actuels, les appels fréquents de la mère de Sam inquiète pour son fils, etc.), font de ce film à l'esthétique soignée une vraie bonne surprise estivale.
    Un conseil : si l’expérience vous tente, ne regardez pas en amont la bande-annonce qui révèle beaucoup trop d'éléments de l'enquête de Sam et embarquez pour cette virée originale et psychédélique, sous le lac d'argent d'Hollywood !
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    77 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 septembre 2018
    Quelque part entre Mulholland drive (David Lynch), Boulevard du crépuscule (Billy Wilder) et Répulsion (Roman Polanski), David Robert Mitchell nous propose une plongée hallucinée dans la psyché d'un trentenaire de Los Angeles aux ambitions artistiques contrariées. Film d'une ambition folle, au rythme trépidant, à la fois drôle, angoissant, fantastique, Under the silver lake brasse un nombre incalculable de réalités, de mythes et de références à la Cité des anges et à l'industrie cinématographique d'Hollywood, et aux désillusions qu'elle engendre. Il nous embarque ainsi dans un tourbillon d'images souvent très belles - la photo est splendide - qui n'apportent que peu de réponses, mais qui posent beaucoup de questions. Et qui nous offrent un voyage incomparable dans les entrailles physiques et mystiques d'une ville aux mille fantasmes. Vertigineux.
    Antoine11
    Antoine11

    1 abonné 81 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 août 2018
    Under The Silver Lake ; film tout simplement étrange mais alléchant jusqu'à la fin !
    On suit les aventures de Sam, mec complètement paumé à travers Los Angeles pour retrouver sa bien aimée (inconnue malgré tout) !
    Sorte de Mulholland Drive des temps modernes inspiré de la pop culture et une B.O. parfaite, ce film est à ne pas louper !
    Alasky
    Alasky

    291 abonnés 3 088 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 octobre 2020
    Avec une ambiance envoûtante et déconcertante de bout en bout, ce film est contemplatif, et presque hypnotisant. La mise en scène et les teintes pop/psyché sont plaisantes. Le suspense hitchcockien est juste parfait. Les nombreuses références au Cinéma avec un grand C ont été de belles surprises pour ma part, de super clins d'oeil au 7ème art. Je recommande aux fans de 'Mulholland Drive', 'After Hours', 'Midsommar', 'Fenêtre sur Cour'..
    Marjolaine A.
    Marjolaine A.

    117 abonnés 489 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mai 2019
    À condition d'accepter rapidement qu'il ne s'agit pas d'un polar mais d'un cauchemolar, on peut se laisser porter par l'intelligence et l'humour du réalisateur dans cet hymne à la démence superficielle, sous fond de pop culture, d'images magnifiques et d'une bande son au diapason.
    Aaaarrrrrgh
    Aaaarrrrrgh

    19 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 avril 2020
    Un délire réjouissant empruntant de multiples genres et porté par la performance remarquable d'Andrew Garfield. Volontairement irrévérencieux et foutraque, Under the Silver Lake s'apprécie aussi pour sa bande son impeccable et sa mise en scène tantôt survitaminée, tantôt irréelle, proposant son lot de moments de grâce mémorables. Un bijou inclassable terni par quelques longueurs, pris parfois à son propre jeu...
    TUTUR29
    TUTUR29

    24 abonnés 1 029 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 janvier 2022
    J'ai beaucoup apprécié Under The Silver Lake! C'est un film vraiment déconcertant, on oscille sans cesse entre les codes de genres différents ce qui fait que durant la première (et même durant le reste du film), on ne sait pas si on est face à un film d'angoisse,d'enquête, une comédie… Ça a pu perdre pas mal de spectateurs quand on voit les notes relativement basses de ce film, d'autant plus que Under The Silver Lake a un rythme vraiment lent. Et pour le coup, j'avoue que j'ai ressenti des grosses longueurs durant la fin. Je ne l'ai ressenti qu'à ce moment là, peut être parce que le film nous emmène tellement de droite à gauche au niveau de son intrigue, que sa résolution tirée par les cheveux m'a un peu frustrée. Cependant, je garderai un super souvenir de Under The Silver Lake pour son intrigue mystérieuse qui m'a complètement hypnotisé, son ambiance changeante entre l'horreur, le suspens, la comédie etc… à ce titre, la mise en scène et l'utilisation de la soundtrack (et notamment les vieilles musiques qui semblent tout droit sortie d'un film muet des années 20/30) sont vraiment exceptionnelles et donnent une touche d'originalité à ce film qui le rende vraiment mémorable selon moi et plaisant à suivre malgré ses longueurs. Comme d'habitude, Andrew Garfield est excellent, et j'ai trouvé la photographie très jolie.
    Bref, Under the Silver Lake est un véritable Ovni cinématographique, très déconcertant à regarder, mais c'est ce qui m'a plu et complètement absorbé. Je ne peux que vous le recommander !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 février 2019
    L’oeuvre de David Robert Mitchell, qui avait été nommée pour six prix à Cannes, était un des films les plus attendus de la rentrée. Il raconte l’histoire de Sam, un jeune homme qui vit seul, sans emploi, à Los Angeles. Lorsque sa voisine Sarah disparait mystérieusement, ce dernier se lance aussitôt à sa recherche. Under the Silver Lake c’est à la fois un film sur un jeune homme désillusionné et un film noir palpitant, qui met en scène un jeu de piste à travers la cité des anges.

    L’oeuvre doit dans un premier temps beaucoup à son acteur principal Andrew Garfield, qui semble réellement porter le film sur ses épaules. L’interprète britannique, qui dresse le portrait très juste d’un personnage aussi bien attachant qu’inquiétant, livre une performance à couper le souffle. La ville de Los Angeles devient, elle aussi, un personnage à part entière et le réalisateur nous en fait découvrir les différentes facettes. Hollywood est le décors rêvé pour ce personnage qui va au fur et à mesure se créer son propre film. L’oeuvre est visuellement haute en couleurs et dotée d’images d’une grande beauté. C’est au directeur de la photographie Mike Gioulakis que l’on doit ce travail remarquable. Parfois pastels et douces ou fortes et scintillantes, les couleurs du film reflètent bien cette ville un peu nostalgique pourtant d’une modernité effrénée. C’est un peu aussi l’état d’esprit dans lequel le personnage se trouve, un conflit constant entre ses idoles d’un temps révolu et sa tentative d’appartenir au monde qui l’entoure. Cette confrontation entre passé et modernité est aussi très présente dans la réalisation du cinéaste, marquée de nombreuses références visuelles, notamment à Lynch et Hitchcock. A travers la génération représentée par son personnage principal, il confronte l’age de la pop culture à l’age d’or Hollywoodien. (lire la suite : https://cultureauxtrousses.com/2018/10/13/under-the-silver-lake/)
    Marc L.
    Marc L.

    41 abonnés 1 491 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 septembre 2019
    Les odyssées “sous influence” constituent un Genre à part entière, et l’un de ceux qui récolte le plus mes faveurs depuis que j’ai découvert ‘Easy rider’ il y a de nombreuses années de cela. La dernière expérience en date, le mémorable et fumeux ‘Inherent vice’ de Paul Thomas Anderson, plongeait au coeur de ces années 70 férues de communion astrale par les plantes : on s’amusait de ces péripéties et rencontres toujours plus barrées, dont on n’était jamais tout à fait assurés qu’elles ne relevaient pas de l’imagination embrouillée de Doc Sportello, de ces déductions qui n’en étaient pas et de ces pistes vouées à mener de moins en moins quelque part à mesure que l’enquêteur improvisé s’enfonçait dans les vapeurs de sa propre conscience fiévreuse. Orchestré par un des des plus brillants réalisateurs en activité, ce Trip plus ou moins Bad faisait mouche, son unique défaut de cuirasse étant que tôt ou tard, tout esprit cartésien ne pouvait que se révolter contre ces dérapages psychédéliques en série, désespérant d’établir une véritable logique, ou au moins un début et une fin, à ce qui ne relève que des bouffées délirantes d’un cerveau en surchauffe. Né trente an plus tard, Brecht aurait peut-être pu dire que quand le spectacle n’a plus la confiance du cerveau, il suffit de dissoudre le cerveau et d’en choisir un autre : à vrai dire, c’est un peu ce qu’on a fait cette fois-ci, pour pouvoir pleinement apprécier le nouveau film de David Robert Mitchell, qui confirme sa place dans le top 5 des réalisateurs américains les plus prometteurs. Point de symétrie parfaite avec ‘Inherent vice’ d’ailleurs, le véritable point focal du film est Los Angeles, cité-mirage et phare dans la tempête pour les fous en tous genres, capitale des excès et des débauches polymorphes, bâtie sur le sable des ambitions déçues et des rêves brisées : au commencement, il n’y a que la rumeur d’un tueur de chiens, un comic amateur cryptique et un mystérieux symbole sur le mur en guise d’indices pour résoudre la disparition d’une jolie voisine. Des preuves qui n’en sont pas mais dont, faute de mieux, Sam se contentera pour entamer des recherches erratiques dans un dédale urbain de plus en plus étrange et décalé : ‘Under the silver lake’ est l’histoire d’une dérive psychologique qui prend ses aises, puis ses distances avec la réalité, où les petites anomalies qu’on peut mettre sur le compte de l’excentricité propre à L.A. finissent par phagocyter le réel, avant d’en devenir le döppleganger. Sam se lasse porter plus qu’il ne donne l’impulsion à son enquête et accueille comme autant de présages concrets des signes qui n’en sont que dans la logique de la pop-culture dont il se gave. Le trentenaire n’est pourtant pas accro à l’herbe qui fait rire : oisif, spleenique sans même avoir conscience de l’être, il comptabilise les occasions qu’il a laissé passer et contemple la lente désagrégation des normes culturelles rassurantes d’un monde qui semble de moins en moins le sien. Que cherche-t-il, au juste ? Un mystère à résoudre qui ferait mentir le constat objectif d’une existence sans enjeux ? Des explications fumeuses pour stabiliser un univers angoissant ? Et qu’importe que la voie à suivre puisse se trouver dans les paroles jouées en Reverse de l’album d’un groupe gothique ou au fond d’une boîte de céréales collector, si c’est ce qu’il a envie de croire? Riche en clins d’oeil et références à cette pop-culture qui se réinvente en permanence et donne le mouvement d’un monde qui a tué les religions et les idéologies et n’a rien trouvé de mieux pour les remplacer, ‘Under the silver lake’ semble nous dire que la réalité n’existe pas, que contrairement au mot de Phillip K.Dick, elle n’est pas ce qui continue d’exister quand on cesse d’y croire : au contraire, elle ne serait qu’une toile désespérément blanche sur laquelle on plaquerait sa propre réalité, ses angoisses, ses névroses, ses croyances et ses fantasmes, afin de lui faire prendre vie, comme une sorte de ‘Ready player one’ I.R.L. Ou alors, la vérité se trouve encore ailleurs...car le film est trop labyrinthique et confus pour susciter une analyse unique et rien d’autre ne peut corroborer ce point de vue que mon ressenti personnel : c’est le propre des Grands Films Malades, après tout.
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